Texte intégral
Cétait une réunion tout à fait intéressante et fructueuse de notre «5+5». Nous nous demandons même si nous nallons pas lappeler maintenant le 10, pour bien montrer la cohésion qui est la nôtre.
Cette réunion avait une importance toute particulière avec tout ce qui sest passé au sud de la Méditerranée. Nos échanges ont été très confiants. Nous avons décidé daller de lavant et de nous réunir désormais régulièrement tous les ans. La prochaine réunion se tiendra sans doute en Mauritanie.
Nous avons aussi beaucoup parlé de lUnion pour la Méditerranée, qui nous tient à cur et jai été heureux de voir quil y avait un consensus, une unanimité autour de la table pour relancer lUpM sur les projets concrets que vous connaissez. Un nouveau secrétaire général a été nommé et nous allons essayer de régler les problèmes de la co-présidence.
Les projets identifiés (échange détudiants, lautoroute maghrébine, de station de dessalement deau à Gaza, le plan solaire, les relations entre petites et moyennes entreprises) se concrétiseront, je lespère, le plus vite possible. Bref, nous avons beaucoup de projets concrets pour donner corps à notre coopération.
Nous avons aussi beaucoup parlé de la Syrie avec la préparation de la réunion à Tunis le 24 février prochain. Nous sommes daccord sur lobjectif qui est de soutenir le plan de la Ligue arabe, arrêter le plus vite possible les violences, la répression à laquelle le régime se livre et aussi, lengagement dun processus de sortie de crise qui soit un processus politique. De ce point de vue, la proposition de la Ligue arabe fait notre unanimité.
Q - (inaudible)
R - Bien évidemment pas, nous navons pas procédé à lexamen de chaque plan daction mais vous savez que nous lavons fait déjà dans le cadre du partenariat de Deauville auquel la France est très attaché. Les États-Unis lont également repris à leur compte.
Nous avons donc un plan daction pour chacun de ces pays. Les capacités financières sont considérables puisque la fourchette se situe entre 60 et 80 milliards pour lensemble des pays du Printemps arabe. 3,6 milliards ont déjà été décaissés. Ce nest donc pas seulement une promesse, cest une réalité. Nous allons continuer à travailler sur ces plans daction.
Q - Concernant la Syrie, les différentes composantes de lopposition doivent-ils assister à la réunion de Tunis ?
R - Nous le souhaitons et nos amis tunisiens nous ont confirmé quils les avaient invitées.
Il faut aujourdhui les pousser à sunifier, à sorganiser et à tenir compte de toutes les sensibilités de la société syrienne. Les différentes communautés doivent aussi être représentées au sein de cette opposition, si nous voulons quelle devienne le partenaire du dialogue politique qui permettra de sortir de la crise.
Q - Quelle est la position de la France concernant la prise de position de lIran ?
R - LIran est très imaginatif en matière de provocation. Ce nest pas lIran qui a décidé dinterrompre ses livraisons, cest nous qui avons décidé dinterrompre nos commandes. Cela me fait un peu sourire, dautant que les approvisionnements qui sont les nôtres en Iran sont assez marginaux par rapport à lensemble de nos besoins.
Je le répète, cest lUnion européenne qui a décidé dun embargo sur les ventes de pétrole iranien.
Q - (inaudible)
R - Nous avons fait connaissance puisque jai parlé au nouveau ministre. Je serai à Rabat en mars, le programme est en cours de finalisation. Les dates sont en cours dexamen mais le voyage est confirmé. Nous avons constaté la très grande convergence de vues qui est la nôtre sur bien des sujets. Je me suis réjoui aussi, comme je lai fait durant mon entretien avec le ministre algérien et avec le ministre tunisien, de la «réactivation» de lUnion du Maghreb arabe. Vous savez que la France souhaite depuis longtemps que les pays du Maghreb travaillent ensemble, sur le plan politique et également sur le plan économique. Dans ce domaine, des progrès très sensibles ont été faits, notamment à la réunion de Rabat.
Q - Monsieur le Ministre quelle est la position de la France au sujet des marins italiens arrêtés en Inde (inaudible) ?
R - Je nai pas dinformations suffisamment précises pour prendre position. Il faut que lenquête permette détablir ce qui sest réellement passé.
( )
Q - Pour ce qui est de la Libye, la France est-elle préoccupée ?
R - Tout le monde est préoccupé, mais je ne connais pas de processus révolutionnaire qui se passe rapidement et simplement. Nous faisons confiance au bon sens du peuple libyen, qui veut aller vers la démocratie et respecter la Feuille de route qui a été fixée, et puis aux autorités libyennes et leur volonté de trouver des solutions. Il faut, cest vrai, réintégrer les milices dans larmée régulière, lutter contre cette prolifération darmes ; cest un vrai défi. Nous sommes aux côtés de la Libye.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 février 2012
Cette réunion avait une importance toute particulière avec tout ce qui sest passé au sud de la Méditerranée. Nos échanges ont été très confiants. Nous avons décidé daller de lavant et de nous réunir désormais régulièrement tous les ans. La prochaine réunion se tiendra sans doute en Mauritanie.
Nous avons aussi beaucoup parlé de lUnion pour la Méditerranée, qui nous tient à cur et jai été heureux de voir quil y avait un consensus, une unanimité autour de la table pour relancer lUpM sur les projets concrets que vous connaissez. Un nouveau secrétaire général a été nommé et nous allons essayer de régler les problèmes de la co-présidence.
Les projets identifiés (échange détudiants, lautoroute maghrébine, de station de dessalement deau à Gaza, le plan solaire, les relations entre petites et moyennes entreprises) se concrétiseront, je lespère, le plus vite possible. Bref, nous avons beaucoup de projets concrets pour donner corps à notre coopération.
Nous avons aussi beaucoup parlé de la Syrie avec la préparation de la réunion à Tunis le 24 février prochain. Nous sommes daccord sur lobjectif qui est de soutenir le plan de la Ligue arabe, arrêter le plus vite possible les violences, la répression à laquelle le régime se livre et aussi, lengagement dun processus de sortie de crise qui soit un processus politique. De ce point de vue, la proposition de la Ligue arabe fait notre unanimité.
Q - (inaudible)
R - Bien évidemment pas, nous navons pas procédé à lexamen de chaque plan daction mais vous savez que nous lavons fait déjà dans le cadre du partenariat de Deauville auquel la France est très attaché. Les États-Unis lont également repris à leur compte.
Nous avons donc un plan daction pour chacun de ces pays. Les capacités financières sont considérables puisque la fourchette se situe entre 60 et 80 milliards pour lensemble des pays du Printemps arabe. 3,6 milliards ont déjà été décaissés. Ce nest donc pas seulement une promesse, cest une réalité. Nous allons continuer à travailler sur ces plans daction.
Q - Concernant la Syrie, les différentes composantes de lopposition doivent-ils assister à la réunion de Tunis ?
R - Nous le souhaitons et nos amis tunisiens nous ont confirmé quils les avaient invitées.
Il faut aujourdhui les pousser à sunifier, à sorganiser et à tenir compte de toutes les sensibilités de la société syrienne. Les différentes communautés doivent aussi être représentées au sein de cette opposition, si nous voulons quelle devienne le partenaire du dialogue politique qui permettra de sortir de la crise.
Q - Quelle est la position de la France concernant la prise de position de lIran ?
R - LIran est très imaginatif en matière de provocation. Ce nest pas lIran qui a décidé dinterrompre ses livraisons, cest nous qui avons décidé dinterrompre nos commandes. Cela me fait un peu sourire, dautant que les approvisionnements qui sont les nôtres en Iran sont assez marginaux par rapport à lensemble de nos besoins.
Je le répète, cest lUnion européenne qui a décidé dun embargo sur les ventes de pétrole iranien.
Q - (inaudible)
R - Nous avons fait connaissance puisque jai parlé au nouveau ministre. Je serai à Rabat en mars, le programme est en cours de finalisation. Les dates sont en cours dexamen mais le voyage est confirmé. Nous avons constaté la très grande convergence de vues qui est la nôtre sur bien des sujets. Je me suis réjoui aussi, comme je lai fait durant mon entretien avec le ministre algérien et avec le ministre tunisien, de la «réactivation» de lUnion du Maghreb arabe. Vous savez que la France souhaite depuis longtemps que les pays du Maghreb travaillent ensemble, sur le plan politique et également sur le plan économique. Dans ce domaine, des progrès très sensibles ont été faits, notamment à la réunion de Rabat.
Q - Monsieur le Ministre quelle est la position de la France au sujet des marins italiens arrêtés en Inde (inaudible) ?
R - Je nai pas dinformations suffisamment précises pour prendre position. Il faut que lenquête permette détablir ce qui sest réellement passé.
( )
Q - Pour ce qui est de la Libye, la France est-elle préoccupée ?
R - Tout le monde est préoccupé, mais je ne connais pas de processus révolutionnaire qui se passe rapidement et simplement. Nous faisons confiance au bon sens du peuple libyen, qui veut aller vers la démocratie et respecter la Feuille de route qui a été fixée, et puis aux autorités libyennes et leur volonté de trouver des solutions. Il faut, cest vrai, réintégrer les milices dans larmée régulière, lutter contre cette prolifération darmes ; cest un vrai défi. Nous sommes aux côtés de la Libye.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 février 2012