Texte intégral
Q - Selon vous, la Serbie devrait-elle obtenir le statut de candidat au début du mois de mars au Conseil européen et est-ce que cela sera le cas ? Quelque chose a-t-il changé depuis le dernier Conseil européen au mois de décembre, qui pourrait avoir de limpact sur la décision des ministres concernant le statut de candidat pour la Serbie fin février ?
R - Des liens damitiés historiques unissent la France et la Serbie. À nos yeux, le destin européen de la Serbie est une évidence et je souhaite vivement que la Serbie obtienne le statut de candidat lors du Conseil du 28 février. Votre pays a accompli de nombreux progrès en matière de réformes politiques, de coopération avec le Tribunal pénal international pour lex-Yougoslavie, de dialogue avec le Kosovo. La Serbie mérite de franchir une nouvelle étape vers lUnion européenne.
Q - Que doit encore faire exactement la Serbie pour obtenir le statut de candidat en ce qui concerne le Kosovo ?
R - LUnion européenne a clairement indiqué ses attentes. Les progrès du dialogue entre Belgrade et Pristina doivent se concentrer sur la gestion des frontières et sur la participation du Kosovo aux enceintes de coopération régionales. Votre pays a montré sa détermination à avancer sur ces sujets. Il est essentiel quun signal clair soit donné sur la mise en uvre de la gestion intégrée des frontières dici le Conseil du 28 février. Il est par ailleurs important que la mission EULEX puisse exercer librement son mandat au nord du Kosovo.
Q - Comment, selon vous, résoudre la question du Kosovo, étant donné que certains pays de lUnion européenne le reconnaissent et dautres pas ? Est-ce que la Serbie devra reconnaître lindépendance du Kosovo si elle souhaite entrer dans lUnion européenne ? Que pensez-vous enfin de lidée dorganiser éventuellement une conférence internationale pour résoudre cette question une fois pour toute ?
R - Une normalisation des relations entre les deux pays constitue une nécessité politique. Elle contribuera à la stabilité de la région et à la perspective européenne des deux pays. Chaque partie doit démontrer lauthenticité de son engagement européen et sa détermination à faire les efforts nécessaires. A vrai dire, il ny a pas dalternative.
Q - Quand voyez-vous la Serbie dans lUnion européenne et la crise financière en Europe peut-elle avoir un impact négatif pour le processus délargissement ?
R - Le rapprochement européen est un processus fondé sur le respect de critères et non sur un calendrier préétabli. En adoptant des réformes, en reprenant les règles européennes, chaque pays candidat se prépare progressivement à létape ultime de ladhésion, tout en retirant des bénéfices immédiats : renforcement de lÉtat de droit, instauration dune économie de marché, etc. On ne peut accélérer artificiellement le calendrier. En revanche une chose est sûre : lélargissement dépend aussi de la capacité dabsorption de lUnion. À ce titre, oui, la crise des dettes souveraines que nous connaissons a conduit lUnion à revoir et à améliorer sa gouvernance économique. Mais ceci ne remet pas en cause, sur le principe, la perspective délargissement accordée aux pays des Balkans occidentaux. Nous souhaitons la voir se concrétiser dans un avenir raisonnable. La récente adhésion de la Croatie confirme que nos actes sont en accord avec nos engagements.
Q - Comment avance le projet du métro à Belgrade et comment, en général, voyez-vous les relations économiques entre la France et la Serbie ?
R - Le projet de métro, inscrit dans le partenariat stratégique franco-serbe signé en avril 2011, va révolutionner la vie quotidienne des habitants de Belgrade. Cest pour nous une grande fierté. La première étape du projet a été franchie avec la signature, le 18 novembre dernier à Belgrade, dun accord entre la France, la Serbie et la mairie de Belgrade. Plus globalement, nos relations économiques sont bonnes. La Serbie profite de la présence de près de 90 entreprises françaises qui emploient quelque 9.000 salariés, notamment dans les secteurs financier, industriel et agroalimentaire. Mais il existe de réelles marges de progression pour les investissements français en Serbie. À cet égard, la jeune Chambre de commerce franco-serbe créée en 2009 aura un rôle positif à jouer.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 février 2012
R - Des liens damitiés historiques unissent la France et la Serbie. À nos yeux, le destin européen de la Serbie est une évidence et je souhaite vivement que la Serbie obtienne le statut de candidat lors du Conseil du 28 février. Votre pays a accompli de nombreux progrès en matière de réformes politiques, de coopération avec le Tribunal pénal international pour lex-Yougoslavie, de dialogue avec le Kosovo. La Serbie mérite de franchir une nouvelle étape vers lUnion européenne.
Q - Que doit encore faire exactement la Serbie pour obtenir le statut de candidat en ce qui concerne le Kosovo ?
R - LUnion européenne a clairement indiqué ses attentes. Les progrès du dialogue entre Belgrade et Pristina doivent se concentrer sur la gestion des frontières et sur la participation du Kosovo aux enceintes de coopération régionales. Votre pays a montré sa détermination à avancer sur ces sujets. Il est essentiel quun signal clair soit donné sur la mise en uvre de la gestion intégrée des frontières dici le Conseil du 28 février. Il est par ailleurs important que la mission EULEX puisse exercer librement son mandat au nord du Kosovo.
Q - Comment, selon vous, résoudre la question du Kosovo, étant donné que certains pays de lUnion européenne le reconnaissent et dautres pas ? Est-ce que la Serbie devra reconnaître lindépendance du Kosovo si elle souhaite entrer dans lUnion européenne ? Que pensez-vous enfin de lidée dorganiser éventuellement une conférence internationale pour résoudre cette question une fois pour toute ?
R - Une normalisation des relations entre les deux pays constitue une nécessité politique. Elle contribuera à la stabilité de la région et à la perspective européenne des deux pays. Chaque partie doit démontrer lauthenticité de son engagement européen et sa détermination à faire les efforts nécessaires. A vrai dire, il ny a pas dalternative.
Q - Quand voyez-vous la Serbie dans lUnion européenne et la crise financière en Europe peut-elle avoir un impact négatif pour le processus délargissement ?
R - Le rapprochement européen est un processus fondé sur le respect de critères et non sur un calendrier préétabli. En adoptant des réformes, en reprenant les règles européennes, chaque pays candidat se prépare progressivement à létape ultime de ladhésion, tout en retirant des bénéfices immédiats : renforcement de lÉtat de droit, instauration dune économie de marché, etc. On ne peut accélérer artificiellement le calendrier. En revanche une chose est sûre : lélargissement dépend aussi de la capacité dabsorption de lUnion. À ce titre, oui, la crise des dettes souveraines que nous connaissons a conduit lUnion à revoir et à améliorer sa gouvernance économique. Mais ceci ne remet pas en cause, sur le principe, la perspective délargissement accordée aux pays des Balkans occidentaux. Nous souhaitons la voir se concrétiser dans un avenir raisonnable. La récente adhésion de la Croatie confirme que nos actes sont en accord avec nos engagements.
Q - Comment avance le projet du métro à Belgrade et comment, en général, voyez-vous les relations économiques entre la France et la Serbie ?
R - Le projet de métro, inscrit dans le partenariat stratégique franco-serbe signé en avril 2011, va révolutionner la vie quotidienne des habitants de Belgrade. Cest pour nous une grande fierté. La première étape du projet a été franchie avec la signature, le 18 novembre dernier à Belgrade, dun accord entre la France, la Serbie et la mairie de Belgrade. Plus globalement, nos relations économiques sont bonnes. La Serbie profite de la présence de près de 90 entreprises françaises qui emploient quelque 9.000 salariés, notamment dans les secteurs financier, industriel et agroalimentaire. Mais il existe de réelles marges de progression pour les investissements français en Serbie. À cet égard, la jeune Chambre de commerce franco-serbe créée en 2009 aura un rôle positif à jouer.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 février 2012