Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Je suis très honoré d'être aujourd'hui votre invité dans ce magnifique palais chargé de mémoire. Je tiens à vous exprimer toute ma gratitude pour votre chaleureux accueil.
Ma visite est l'occasion de réaffirmer la longue et profonde amitié qui unit depuis bien longtemps nos deux Nations. Née, il y a plus de deux siècles, du soutien de la France à un sentiment national naissant, de son affection pour votre peuple et de l'affinité des Roumains pour notre culture, cette amitié n'a cessé de s'enrichir de nos combats communs pour la liberté. Après une parenthèse due à la division de l'Europe en deux blocs, nous nous sommes à nouveau rapprochés. Nos relations ont depuis retrouvé leur intensité passée.
Il y a d'abord les liens, si réels, de la culture. Je sais le dynamisme de la francophonie dans votre pays. Le français est parlé par un Roumain sur quatre. Il est appris par plus de deux millions de jeunes au sein du système éducatif roumain ou de notre propre réseau culturel, composé de l'Institut français de Bucarest, des centres culturels, des Alliances et du lycée français. Dans l'enseignement supérieur, des filières francophones forment également une partie des étudiants et du personnel administratif roumains.
Nos liens sont aussi ceux de l'économie. La présence française dans votre pays est forte et diversifiée. Près de 2.000 entreprises à capitaux mixtes se sont installées en Roumanie. La venue, dans la délégation qui m'accompagne, de plusieurs hommes d'affaires, mais aussi l'inauguration du premier centre commercial Carrefour et la récente installation de Michelin symbolisent l'intérêt des entreprises françaises pour le développement économique roumain. Nombre d'entre elles ne demandent qu'à investir davantage dans votre pays.
Ce partenariat s'inscrit aujourd'hui dans une Europe que nous sommes en train de construire. J'ai déjà souligné que, pour mon pays, l'Europe est d'abord une civilisation reposant sur une communauté de valeurs : la démocratie, les droits de l'homme, un développement économique indissociable du progrès social. Nos deux pays partagent ces valeurs fondatrices de la civilisation européenne.
C'est donc légitimement que les Roumains aspirent à devenir membres à part entière de l'Union européenne. La France est un inlassable avocat de la candidature roumaine. Dès à présent, vous êtes invités à prendre part au débat sur l'avenir de l'Union. En effet, comme vous le savez, le Gouvernement français a souhaité que les pays candidats soient associés à cette grande réflexion. En outre, je me réjouis qu'à l'occasion de la Présidence française du Conseil de l'Union européenne, des progrès sensibles aient été accomplis : le principe de la levée de l'obligation de visas de court séjour pour les ressortissants roumains, l'ouverture de nouveaux chapitres de négociation et la décision d'attribuer à la Roumanie quatorze voix au Conseil et trente-trois sièges au Parlement européen.
De même, la France a toujours soutenu la candidature de la Roumanie à l'OTAN. L'importance stratégique de votre pays au cur de l'Europe du sud-est, son souci d'apaisement des contentieux et son attitude courageuse et équilibrée lors des conflits en Ex-Yougoslavie justifient que l'Alliance atlantique s'ouvre à votre pays.
Monsieur le Président,
Je suis heureux d'avoir pu exprimer devant vous mon profond attachement à l'amitié entre nos deux peuples, liés l'un à l'autre par des liens très forts, tissés au fil de l'Histoire, grâce à des rencontres nombreuses et des échanges féconds.
Je lève mon verre à la poursuite de nos relations d'amitié et de coopération.
Vive la Roumanie, vive la France !
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 25 juillet 2001)
Mesdames et Messieurs les ministres,
Je suis très honoré d'être aujourd'hui votre invité dans ce magnifique palais chargé de mémoire. Je tiens à vous exprimer toute ma gratitude pour votre chaleureux accueil.
Ma visite est l'occasion de réaffirmer la longue et profonde amitié qui unit depuis bien longtemps nos deux Nations. Née, il y a plus de deux siècles, du soutien de la France à un sentiment national naissant, de son affection pour votre peuple et de l'affinité des Roumains pour notre culture, cette amitié n'a cessé de s'enrichir de nos combats communs pour la liberté. Après une parenthèse due à la division de l'Europe en deux blocs, nous nous sommes à nouveau rapprochés. Nos relations ont depuis retrouvé leur intensité passée.
Il y a d'abord les liens, si réels, de la culture. Je sais le dynamisme de la francophonie dans votre pays. Le français est parlé par un Roumain sur quatre. Il est appris par plus de deux millions de jeunes au sein du système éducatif roumain ou de notre propre réseau culturel, composé de l'Institut français de Bucarest, des centres culturels, des Alliances et du lycée français. Dans l'enseignement supérieur, des filières francophones forment également une partie des étudiants et du personnel administratif roumains.
Nos liens sont aussi ceux de l'économie. La présence française dans votre pays est forte et diversifiée. Près de 2.000 entreprises à capitaux mixtes se sont installées en Roumanie. La venue, dans la délégation qui m'accompagne, de plusieurs hommes d'affaires, mais aussi l'inauguration du premier centre commercial Carrefour et la récente installation de Michelin symbolisent l'intérêt des entreprises françaises pour le développement économique roumain. Nombre d'entre elles ne demandent qu'à investir davantage dans votre pays.
Ce partenariat s'inscrit aujourd'hui dans une Europe que nous sommes en train de construire. J'ai déjà souligné que, pour mon pays, l'Europe est d'abord une civilisation reposant sur une communauté de valeurs : la démocratie, les droits de l'homme, un développement économique indissociable du progrès social. Nos deux pays partagent ces valeurs fondatrices de la civilisation européenne.
C'est donc légitimement que les Roumains aspirent à devenir membres à part entière de l'Union européenne. La France est un inlassable avocat de la candidature roumaine. Dès à présent, vous êtes invités à prendre part au débat sur l'avenir de l'Union. En effet, comme vous le savez, le Gouvernement français a souhaité que les pays candidats soient associés à cette grande réflexion. En outre, je me réjouis qu'à l'occasion de la Présidence française du Conseil de l'Union européenne, des progrès sensibles aient été accomplis : le principe de la levée de l'obligation de visas de court séjour pour les ressortissants roumains, l'ouverture de nouveaux chapitres de négociation et la décision d'attribuer à la Roumanie quatorze voix au Conseil et trente-trois sièges au Parlement européen.
De même, la France a toujours soutenu la candidature de la Roumanie à l'OTAN. L'importance stratégique de votre pays au cur de l'Europe du sud-est, son souci d'apaisement des contentieux et son attitude courageuse et équilibrée lors des conflits en Ex-Yougoslavie justifient que l'Alliance atlantique s'ouvre à votre pays.
Monsieur le Président,
Je suis heureux d'avoir pu exprimer devant vous mon profond attachement à l'amitié entre nos deux peuples, liés l'un à l'autre par des liens très forts, tissés au fil de l'Histoire, grâce à des rencontres nombreuses et des échanges féconds.
Je lève mon verre à la poursuite de nos relations d'amitié et de coopération.
Vive la Roumanie, vive la France !
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 25 juillet 2001)