Texte intégral
Cette réunion dIstanbul est pour nous très importante. Elle fait suite, vous le savez, à la réunion de Tunis et, depuis lors, des progrès ont été accomplis. La mission confiée à Kofi Annan a été lancée sur la base de la résolution de lAssemblée générale des Nations unies. Lopposition syrienne sest également réunie, elle sest structurée, elle a adopté un pacte national qui est un progrès très important dans lequel est affiché lattachement aux principes de la démocratie et du respect des minorités. Kofi Annan a proposé un plan en six points que le régime de Damas a, en principe, accepté. Ce sont là les points positifs.
Le point négatif, cest quen réalité Bachar El Assad nous mène en bateau et napplique pas les engagements quil a pris. Le massacre continue ; nous avons eu des témoignages de plusieurs personnalités syriennes qui ont fui leur pays.
Aujourdhui, nous nous étions fixés trois objectifs majeurs.
Dabord, afficher un soutien fort à la mission de Kofi Annan dans ses trois aspects : la cessation des violences, le libre accès de laide humanitaire et le lancement dun processus politique fondé sur le plan de la Ligue arabe. Ceci est pour nous extrêmement important ; il nest pas question de se limiter à un cessez-le-feu et à une action humanitaire qui gèleraient le statu quo politique. À cet égard, les déclarations que nous avons adoptées sont très claires.
Le deuxième objectif, cest daccentuer les sanctions sur le régime. Il est prévu de constituer un groupe de travail sur les sanctions sous présidence française et jai indiqué quil se réunirait à Paris dans une quinzaine de jours. Lobjectif est de coordonner les sanctions américaines, les sanctions européennes, les sanctions de la Ligue arabe et de convaincre lensemble des Amis du peuple syrien, ici rassemblés, dappliquer également ces sanctions quil conviendra de durcir.
Enfin, troisième objectif, encourager lopposition syrienne à sunir. Il est indiqué dans le communiqué final que le Conseil national syrien est «the leading interlocutor», et que cest sous sa houlette - «under its umbrella» - que nous appelons lensemble des forces de lopposition à se réunir.
Voilà donc ce que nous avons fait, cela me fait dire que cette réunion est une réussite et jen félicite les autorités turques. Il y a bien sûr, un risque denlisement et, on le voit bien, la tactique du régime est de gagner du temps. Cest la raison pour laquelle il faut, et nous sommes tous daccord aussi là-dessus, fixer une limite dans le temps à cette action. Demain Kofi Annan fera son rapport au Conseil de sécurité des Nations unies. Nous attendons quil nous indique comment il voit maintenant le déroulement de cette mission. Cette mission ne saurait séterniser, elle doit avoir un terme, rapproché. Et si nous naboutissions pas à des résultats positifs, il faudrait retourner au Conseil de sécurité des Nations unies pour étudier toutes les options qui sont sur la table. Voilà ce que je souhaitais vous dire après cette réunion.
Q - Et la réunion de Paris ?
R - Pour la réunion de Paris, je viens de dire quil y aurait deux réunions. La première réunira le groupe de travail sur les sanctions, dans un délai de quinze jours, ou plus tôt si cela est possible. Nous allons nous atteler à la préparation de cette réunion immédiatement. Lautre réunion, la réunion plénière, qui fera suite à celles de Tunis et dIstanbul, cest une question de semaines. Il va falloir voir ce quil se passe dans les prochains jours, quelle est lissue de la mission de Kofi Annan : est-ce quelle débouche sur quelque chose ? Est-ce quelle échoue ? Les options seront levées je pense dans les prochains jours et en fonction de cela nous fixerons un calendrier.
Q - Et lultimatum à Bachar El Assad ? Le CNS demande quil soit très court, quelques jours pas plus ?
R - Attendons le rapport de Kofi Annan qui devrait sexprimer sur ce point demain, je pense, au Conseil de sécurité.
Q - Vous avez dit que le Conseil national syrien est reconnu comme organisation leader de lopposition. Est-ce que cela tombe en-deçà de la demande du CNS dêtre reconnu comme seul représentant du peuple syrien ?
R - Je pense que cest un progrès très significatif et il est bien clair que cest le CNS qui joue le rôle principal et le rôle fédérateur. Il y a encore dautres groupes dans lopposition et nous souhaitons donc quils puissent rejoindre le CNS ; je pense notamment aux Kurdes - mais aussi à dautres -, pour se fédérer. Je lai dit à plusieurs reprises, dans ce genre de situations dramatiques où il sagit de la vie et de la mort dhommes, de femmes et denfants, la priorité des priorités cest de se rassembler. Tant quon est divisés dans ce genre de situations historiques on natteint pas ses objectifs. Alors, il peut y avoir des différences de sensibilité dans lopposition mais je les appelle encore solennellement à passer au-dessus de ces différences, à faire jouer lintérêt général du peuple syrien. Tout cela est en bonne voie, on progresse.
Q - You spoke of sanctions that might be report. What kind of sanctions will you be studying more and what should be the deadline which should be given to Assad ?
R - Sanctions have already been decided by several countries, by the United States of America, by the EU, several waves of sanctions have been adopted in Brussels, and by the Arab League too. So the idea is to coordinate those sanctions and to check that they are really implemented on the ground. And also we will try to convince the other members of the group of the friends of Syria to implement those sanctions against the people involved in the repression of course but also the freeze of financial assets of the Central Bank, oil embargo and other sanctions of that kind.
Q - Monsieur le Ministre, létablissement dune zone sécurisée sera-t-il discuté au Conseil de sécurité dans le cadre de léchec de linitiative Kofi Annan ?
R - Je ne veux pas aller plus loin que ce que je vous ai dit. La mission de Kofi Annan na pas encore échoué, attendons de voir son rapport demain. Nous souhaitons que le calendrier quil se fixera soit resserré. Il ne sagit pas de se lancer dans des semaines ou des mois de négociations, cela doit aller vite. Et puis nous verrons, si effectivement le régime continue à mentir et à ne pas appliquer ce à quoi il sengage, à ce moment-là toutes les options devront être étudiées, en particulier celle que vous évoquez.
Q - It would be so kind to summarize what you said in French in English, in a couple of words for the non-French speaker journalists.
R - I said our priorities are first to give support to Kofi Annans mission with its three aspects: cessation of violence on both sides, second the free access of humanitarian aid, and third the enforcement of political process according with the Arab Leagues plan. Our second objective is the strengthening of the sanctions on the regime and I announced a meeting of a working group on sanctions in Paris within two weeks. And third, we would like to encourage the Syrian opposition to organize itself and to be more inclusive. We commend the national pact which has been adopted by the opposition. It is a very important progress, confirming the attachment of the opposition to principles of democracy, respect of minorities, the equality of genders between women and men. So it is a very important achievement and thats why we consider that the Syrian National Council would play a leading role and should be a leading interlocutor for the Group of Friends of Syria.
Q - Lacheminement de cette aide humanitaire pose un problème technique pour le moins, comment peut-on acheminer de laide humanitaire dans un pays qui la refuse, sans mettre en place une opération militaire ?
R - Nous retombons là encore sur loption que jévoquais tout à lheure. Si, dans les prochains jours, le régime tient ses engagements sachant que le libre accès de laide humanitaire fait partie du plan en six points du plan de Kofi Annan, alors à ce moment-là il y a un problème opérationnel mais lOCHA, les Nations unies et nous-mêmes sommes prêts à agir très vite. Si le régime persévère à ne pas remplir ses engagements, à ce moment-là, on retombe sur lhypothèse que jai évoquée du Conseil de sécurité et de la nécessité détudier dautres options.
Q - Dans ce cas, vous avez effectivement fixé une «deadline» pour la mise en uvre du plan Annan.
R - Non, nous navons pas fixé de date. Je le répète, il appartient dabord à Kofi Annan de nous présenter son rapport et je pense que demain, au Conseil de sécurité, il fera le point là-dessus ; peut-être dailleurs évoquera-t-il lui-même une limite de temps. Pour le reste, nous en déciderons le moment venu mais, pour linstant, nous navons pas voulu afficher une date précise. Je le répète, ce nest pas une question de mois, cest une question de semaines.
Q - I am sorry this may be a similar question, but in English: how long do you give the Annan plan to work ?
R - First of all, we are expecting the Kofi Annans report in front of the Security Council. It will take place tomorrow and so we will see what the idea of Kofi Annan on this question of timeline is. And in a second step, if the regime is still reluctant to implement its commitments, we will decide what we have to do. Were not giving any figure on a fixed-date for this period of time, but it will not take several months, it is a question of weeks.
Q - Turkish government pushed so hardily for the Syrian National Council to be recognized as the only legitimate representative of the Syrian people. Is this going to happen ?
R - France shares the view of the Turkish government on this part and wishes that the SNC could be recognized as the legitimate representative body of the Syrian people. All the members of the Group are not on the same line, that why we adopted a balanced wording on our communiqué. The SNC for us is a legitimate interlocutor and under its umbrella, we wish other members of the opposition could gather. We consider the SNC as the leading interlocutor for this task. So, you see, it is a good progress.
Q - Les deux pays en panne dans les Conseils de sécurité, la Russie et la Chine, ne sont pas représentés aujourdhui pour la deuxième fois, est-ce que vous croyez quau sein du Conseil de sécurité, les opinions sapprochent, il y a du changement pour pouvoir arriver enfin à un accord à New York.
R - De petits changements, de petits frémissements. Je vous rappelle que la Russie et la Chine nont pas fait opposition à la déclaration présidentielle du Conseil de sécurité qui a été adoptée à lunanimité. Alors certes, ce nest pas une résolution, ce nest quune déclaration, mais cest déjà un pas en avant. Par ailleurs, jai bien noté les déclarations de Serguei Lavrov demandant à Bachar El Assad de soutenir, en tous cas de répondre, aux propositions de Kofi Annan ; la Russie soutient la mission de Kofi Annan, et donc le mandat confié à Kofi Annan.
Voilà donc quelques signes despoir. Je ne suis pas sûr que si nous devions aller à une résolution au Conseil de sécurité tout le chemin ait été encore parcouru. Nous allons donc continuer à essayer de convaincre les Chinois dabord, mais aussi les Russes quon ne peut pas, que rien ne permet dexcuser ce qui est en train de se passer. Cest un véritable massacre, des armes lourdes continuent à être utilisées contre des populations civiles. Cela ne peut plus durer et rien, je le répète, ne justifie le blocage que nous avons connu devant le Conseil de sécurité. Espérons que les choses vont se débloquer.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 avril 2012
Le point négatif, cest quen réalité Bachar El Assad nous mène en bateau et napplique pas les engagements quil a pris. Le massacre continue ; nous avons eu des témoignages de plusieurs personnalités syriennes qui ont fui leur pays.
Aujourdhui, nous nous étions fixés trois objectifs majeurs.
Dabord, afficher un soutien fort à la mission de Kofi Annan dans ses trois aspects : la cessation des violences, le libre accès de laide humanitaire et le lancement dun processus politique fondé sur le plan de la Ligue arabe. Ceci est pour nous extrêmement important ; il nest pas question de se limiter à un cessez-le-feu et à une action humanitaire qui gèleraient le statu quo politique. À cet égard, les déclarations que nous avons adoptées sont très claires.
Le deuxième objectif, cest daccentuer les sanctions sur le régime. Il est prévu de constituer un groupe de travail sur les sanctions sous présidence française et jai indiqué quil se réunirait à Paris dans une quinzaine de jours. Lobjectif est de coordonner les sanctions américaines, les sanctions européennes, les sanctions de la Ligue arabe et de convaincre lensemble des Amis du peuple syrien, ici rassemblés, dappliquer également ces sanctions quil conviendra de durcir.
Enfin, troisième objectif, encourager lopposition syrienne à sunir. Il est indiqué dans le communiqué final que le Conseil national syrien est «the leading interlocutor», et que cest sous sa houlette - «under its umbrella» - que nous appelons lensemble des forces de lopposition à se réunir.
Voilà donc ce que nous avons fait, cela me fait dire que cette réunion est une réussite et jen félicite les autorités turques. Il y a bien sûr, un risque denlisement et, on le voit bien, la tactique du régime est de gagner du temps. Cest la raison pour laquelle il faut, et nous sommes tous daccord aussi là-dessus, fixer une limite dans le temps à cette action. Demain Kofi Annan fera son rapport au Conseil de sécurité des Nations unies. Nous attendons quil nous indique comment il voit maintenant le déroulement de cette mission. Cette mission ne saurait séterniser, elle doit avoir un terme, rapproché. Et si nous naboutissions pas à des résultats positifs, il faudrait retourner au Conseil de sécurité des Nations unies pour étudier toutes les options qui sont sur la table. Voilà ce que je souhaitais vous dire après cette réunion.
Q - Et la réunion de Paris ?
R - Pour la réunion de Paris, je viens de dire quil y aurait deux réunions. La première réunira le groupe de travail sur les sanctions, dans un délai de quinze jours, ou plus tôt si cela est possible. Nous allons nous atteler à la préparation de cette réunion immédiatement. Lautre réunion, la réunion plénière, qui fera suite à celles de Tunis et dIstanbul, cest une question de semaines. Il va falloir voir ce quil se passe dans les prochains jours, quelle est lissue de la mission de Kofi Annan : est-ce quelle débouche sur quelque chose ? Est-ce quelle échoue ? Les options seront levées je pense dans les prochains jours et en fonction de cela nous fixerons un calendrier.
Q - Et lultimatum à Bachar El Assad ? Le CNS demande quil soit très court, quelques jours pas plus ?
R - Attendons le rapport de Kofi Annan qui devrait sexprimer sur ce point demain, je pense, au Conseil de sécurité.
Q - Vous avez dit que le Conseil national syrien est reconnu comme organisation leader de lopposition. Est-ce que cela tombe en-deçà de la demande du CNS dêtre reconnu comme seul représentant du peuple syrien ?
R - Je pense que cest un progrès très significatif et il est bien clair que cest le CNS qui joue le rôle principal et le rôle fédérateur. Il y a encore dautres groupes dans lopposition et nous souhaitons donc quils puissent rejoindre le CNS ; je pense notamment aux Kurdes - mais aussi à dautres -, pour se fédérer. Je lai dit à plusieurs reprises, dans ce genre de situations dramatiques où il sagit de la vie et de la mort dhommes, de femmes et denfants, la priorité des priorités cest de se rassembler. Tant quon est divisés dans ce genre de situations historiques on natteint pas ses objectifs. Alors, il peut y avoir des différences de sensibilité dans lopposition mais je les appelle encore solennellement à passer au-dessus de ces différences, à faire jouer lintérêt général du peuple syrien. Tout cela est en bonne voie, on progresse.
Q - You spoke of sanctions that might be report. What kind of sanctions will you be studying more and what should be the deadline which should be given to Assad ?
R - Sanctions have already been decided by several countries, by the United States of America, by the EU, several waves of sanctions have been adopted in Brussels, and by the Arab League too. So the idea is to coordinate those sanctions and to check that they are really implemented on the ground. And also we will try to convince the other members of the group of the friends of Syria to implement those sanctions against the people involved in the repression of course but also the freeze of financial assets of the Central Bank, oil embargo and other sanctions of that kind.
Q - Monsieur le Ministre, létablissement dune zone sécurisée sera-t-il discuté au Conseil de sécurité dans le cadre de léchec de linitiative Kofi Annan ?
R - Je ne veux pas aller plus loin que ce que je vous ai dit. La mission de Kofi Annan na pas encore échoué, attendons de voir son rapport demain. Nous souhaitons que le calendrier quil se fixera soit resserré. Il ne sagit pas de se lancer dans des semaines ou des mois de négociations, cela doit aller vite. Et puis nous verrons, si effectivement le régime continue à mentir et à ne pas appliquer ce à quoi il sengage, à ce moment-là toutes les options devront être étudiées, en particulier celle que vous évoquez.
Q - It would be so kind to summarize what you said in French in English, in a couple of words for the non-French speaker journalists.
R - I said our priorities are first to give support to Kofi Annans mission with its three aspects: cessation of violence on both sides, second the free access of humanitarian aid, and third the enforcement of political process according with the Arab Leagues plan. Our second objective is the strengthening of the sanctions on the regime and I announced a meeting of a working group on sanctions in Paris within two weeks. And third, we would like to encourage the Syrian opposition to organize itself and to be more inclusive. We commend the national pact which has been adopted by the opposition. It is a very important progress, confirming the attachment of the opposition to principles of democracy, respect of minorities, the equality of genders between women and men. So it is a very important achievement and thats why we consider that the Syrian National Council would play a leading role and should be a leading interlocutor for the Group of Friends of Syria.
Q - Lacheminement de cette aide humanitaire pose un problème technique pour le moins, comment peut-on acheminer de laide humanitaire dans un pays qui la refuse, sans mettre en place une opération militaire ?
R - Nous retombons là encore sur loption que jévoquais tout à lheure. Si, dans les prochains jours, le régime tient ses engagements sachant que le libre accès de laide humanitaire fait partie du plan en six points du plan de Kofi Annan, alors à ce moment-là il y a un problème opérationnel mais lOCHA, les Nations unies et nous-mêmes sommes prêts à agir très vite. Si le régime persévère à ne pas remplir ses engagements, à ce moment-là, on retombe sur lhypothèse que jai évoquée du Conseil de sécurité et de la nécessité détudier dautres options.
Q - Dans ce cas, vous avez effectivement fixé une «deadline» pour la mise en uvre du plan Annan.
R - Non, nous navons pas fixé de date. Je le répète, il appartient dabord à Kofi Annan de nous présenter son rapport et je pense que demain, au Conseil de sécurité, il fera le point là-dessus ; peut-être dailleurs évoquera-t-il lui-même une limite de temps. Pour le reste, nous en déciderons le moment venu mais, pour linstant, nous navons pas voulu afficher une date précise. Je le répète, ce nest pas une question de mois, cest une question de semaines.
Q - I am sorry this may be a similar question, but in English: how long do you give the Annan plan to work ?
R - First of all, we are expecting the Kofi Annans report in front of the Security Council. It will take place tomorrow and so we will see what the idea of Kofi Annan on this question of timeline is. And in a second step, if the regime is still reluctant to implement its commitments, we will decide what we have to do. Were not giving any figure on a fixed-date for this period of time, but it will not take several months, it is a question of weeks.
Q - Turkish government pushed so hardily for the Syrian National Council to be recognized as the only legitimate representative of the Syrian people. Is this going to happen ?
R - France shares the view of the Turkish government on this part and wishes that the SNC could be recognized as the legitimate representative body of the Syrian people. All the members of the Group are not on the same line, that why we adopted a balanced wording on our communiqué. The SNC for us is a legitimate interlocutor and under its umbrella, we wish other members of the opposition could gather. We consider the SNC as the leading interlocutor for this task. So, you see, it is a good progress.
Q - Les deux pays en panne dans les Conseils de sécurité, la Russie et la Chine, ne sont pas représentés aujourdhui pour la deuxième fois, est-ce que vous croyez quau sein du Conseil de sécurité, les opinions sapprochent, il y a du changement pour pouvoir arriver enfin à un accord à New York.
R - De petits changements, de petits frémissements. Je vous rappelle que la Russie et la Chine nont pas fait opposition à la déclaration présidentielle du Conseil de sécurité qui a été adoptée à lunanimité. Alors certes, ce nest pas une résolution, ce nest quune déclaration, mais cest déjà un pas en avant. Par ailleurs, jai bien noté les déclarations de Serguei Lavrov demandant à Bachar El Assad de soutenir, en tous cas de répondre, aux propositions de Kofi Annan ; la Russie soutient la mission de Kofi Annan, et donc le mandat confié à Kofi Annan.
Voilà donc quelques signes despoir. Je ne suis pas sûr que si nous devions aller à une résolution au Conseil de sécurité tout le chemin ait été encore parcouru. Nous allons donc continuer à essayer de convaincre les Chinois dabord, mais aussi les Russes quon ne peut pas, que rien ne permet dexcuser ce qui est en train de se passer. Cest un véritable massacre, des armes lourdes continuent à être utilisées contre des populations civiles. Cela ne peut plus durer et rien, je le répète, ne justifie le blocage que nous avons connu devant le Conseil de sécurité. Espérons que les choses vont se débloquer.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 avril 2012