Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Vous avez tout à fait raison d'établir un lien entre la confiance et la croissance. Au-delà du point de vue que nous avons sur ces questions, forcément subjectif, force est de constater, sur les quatre ans qui se sont écoulés, que ce lien de confiance des acteurs de la vie économique - les consommateurs, les salariés mais aussi les chefs d'entreprise et les investisseurs - nous avons su le recréer. Les performances de l'économie française depuis quatre ans - 3 % de croissance en moyenne -, le différentiel de croissance au profit de la France qui existe par rapport à tel ou tel grand pays voisin de l'Europe, la capacité à être attentif aux réalités économiques mais aussi aux aspirations sociales ont, jusqu'à maintenant, porté ses fruits et nous devons bien sûr rester attentifs à l'évolution de la conjoncture.
Pour ce qui concerne le projet de loi de modernisation sociale, il a été adopté en seconde lecture à l'Assemblée nationale mercredi dernier, et je veux vous dire d'abord ma satisfaction de l'aboutissement positif de ce projet qui va faire entrer prochainement - et je vous inviterai, messieurs, pour être cohérents à faire diligence dans les deux assemblées pour qu'effectivement, l'incertitude touchant le droit du travail soit levé rapidement -, je l'espère, des dispositions nouvelles dans le droit du travail. Il a été adopté à l'issue d'une discussion sérieuse qui résulte de concertations qui ont toujours eu lieu depuis quatre ans à l'intérieur de la majorité.
On entend souvent sur ces bancs, et y compris dans l'opposition, et légitimement, le souci de réhabiliter l'action du Parlement et son statut. Eh bien, vous ne voudrez pas vous étonner que ce Gouvernement écoute sa majorité, dialogue avec elle pour aboutir à des décisions. Alors, c'est vrai qu'après un vote positif intervenu ici même en première lecture, la discussion a été peut-être plus difficile qu'attendu, mais il faut tenir compte ici que le contexte s'était modifié, et vous devez prendre en compte l'émoi de ceux qui ont vu tout d'un coup surgir des plans de licenciements économiques, l'émoi des salariés concernés, mais aussi l'émoi dans l'opinion, et je vous demande de rester attentifs à ce que disent les Français à propos de ces licenciements lorsqu'on les interroge.
Nous avons donc travaillé, amélioré le texte et nous l'avons fait avec une préoccupation que j'ai constamment rappelée : maintenir l'équilibre entre le nécessaire renforcement de la protection des salariés et la prise en compte des responsabilités et des contraintes de l'entreprise.
A propos de cet équilibre, il est particulièrement légitime que le ministre de l'Economie et des Finances s'en préoccupe et se préoccupe du contexte dans lequel les entreprises françaises mènent leur action. Il sait d'ailleurs que je suis à ses côtés dans une autre de ses missions qui est celle de veiller aux comptes publics de notre pays, non seulement en raison de nos engagements européens, mais également parce qu'il est nécessaire que nous les maîtrisions. Je pense que le texte auquel nous sommes parvenus respecte cet équilibre, et je souhaite aussi que les chefs d'entreprise, notamment des grandes entreprises, soient eux-mêmes sensibles, pour le climat de confiance que vous souhaitez, aux réactions possibles de leurs propres salariés et aux réactions de l'ensemble de l'opinion, sur ces licenciements économiques quand ils ne paraissent pas toujours justifiés.
Voilà donc ce que je peux vous répondre. Nous avons débouché positivement. La croissance, l'emploi, les services publics, la diminution de la fiscalité, la progression de l'économie de notre pays, des réformes sociales : cela reste les grandes priorités de ce Gouvernement, et la majorité saura se rassembler autour de ces priorités... en attendant vos propositions !
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 20 juin 2001)
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Vous avez tout à fait raison d'établir un lien entre la confiance et la croissance. Au-delà du point de vue que nous avons sur ces questions, forcément subjectif, force est de constater, sur les quatre ans qui se sont écoulés, que ce lien de confiance des acteurs de la vie économique - les consommateurs, les salariés mais aussi les chefs d'entreprise et les investisseurs - nous avons su le recréer. Les performances de l'économie française depuis quatre ans - 3 % de croissance en moyenne -, le différentiel de croissance au profit de la France qui existe par rapport à tel ou tel grand pays voisin de l'Europe, la capacité à être attentif aux réalités économiques mais aussi aux aspirations sociales ont, jusqu'à maintenant, porté ses fruits et nous devons bien sûr rester attentifs à l'évolution de la conjoncture.
Pour ce qui concerne le projet de loi de modernisation sociale, il a été adopté en seconde lecture à l'Assemblée nationale mercredi dernier, et je veux vous dire d'abord ma satisfaction de l'aboutissement positif de ce projet qui va faire entrer prochainement - et je vous inviterai, messieurs, pour être cohérents à faire diligence dans les deux assemblées pour qu'effectivement, l'incertitude touchant le droit du travail soit levé rapidement -, je l'espère, des dispositions nouvelles dans le droit du travail. Il a été adopté à l'issue d'une discussion sérieuse qui résulte de concertations qui ont toujours eu lieu depuis quatre ans à l'intérieur de la majorité.
On entend souvent sur ces bancs, et y compris dans l'opposition, et légitimement, le souci de réhabiliter l'action du Parlement et son statut. Eh bien, vous ne voudrez pas vous étonner que ce Gouvernement écoute sa majorité, dialogue avec elle pour aboutir à des décisions. Alors, c'est vrai qu'après un vote positif intervenu ici même en première lecture, la discussion a été peut-être plus difficile qu'attendu, mais il faut tenir compte ici que le contexte s'était modifié, et vous devez prendre en compte l'émoi de ceux qui ont vu tout d'un coup surgir des plans de licenciements économiques, l'émoi des salariés concernés, mais aussi l'émoi dans l'opinion, et je vous demande de rester attentifs à ce que disent les Français à propos de ces licenciements lorsqu'on les interroge.
Nous avons donc travaillé, amélioré le texte et nous l'avons fait avec une préoccupation que j'ai constamment rappelée : maintenir l'équilibre entre le nécessaire renforcement de la protection des salariés et la prise en compte des responsabilités et des contraintes de l'entreprise.
A propos de cet équilibre, il est particulièrement légitime que le ministre de l'Economie et des Finances s'en préoccupe et se préoccupe du contexte dans lequel les entreprises françaises mènent leur action. Il sait d'ailleurs que je suis à ses côtés dans une autre de ses missions qui est celle de veiller aux comptes publics de notre pays, non seulement en raison de nos engagements européens, mais également parce qu'il est nécessaire que nous les maîtrisions. Je pense que le texte auquel nous sommes parvenus respecte cet équilibre, et je souhaite aussi que les chefs d'entreprise, notamment des grandes entreprises, soient eux-mêmes sensibles, pour le climat de confiance que vous souhaitez, aux réactions possibles de leurs propres salariés et aux réactions de l'ensemble de l'opinion, sur ces licenciements économiques quand ils ne paraissent pas toujours justifiés.
Voilà donc ce que je peux vous répondre. Nous avons débouché positivement. La croissance, l'emploi, les services publics, la diminution de la fiscalité, la progression de l'économie de notre pays, des réformes sociales : cela reste les grandes priorités de ce Gouvernement, et la majorité saura se rassembler autour de ces priorités... en attendant vos propositions !
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 20 juin 2001)