Texte intégral
Le 12 avril, France 2 a diffusé un extrait de la vidéoconférence de Nicolas Sarkozy et Barack Obama lors de son journal de 20h avant lémission « Des paroles et des actes » (DPDA). Je ne mattarderai pas sur les multiples aspects problématiques de la politique intérieure et extérieure dObama que jai déjà dénoncé. Alors que dire de ce petit spectacle orchestré par N. Sarkozy et France 2 avec la complaisance de B. Obama ? Sur le fond, les échanges de louanges mutuelles sont pathétiques : « we will win together » ânonne N. Sarkozy. Quand on connaît la soumission des deux présidents aux intérêts financiers de Wall Street et de la City, on ne peut que sourire face à leur tentative peu crédible de safficher comme des leaders dans la tempête. Limportance prise dans leur discussion par le décès récent de Richard Descoings et loubli de Raymond Aubrac sont également significatifs de lunivers mondain dans lesquels les deux hommes évoluent et de leur peu dintérêt pour lhistoire. Ce reportage à la sauvette diffusé quelques heures avant lintervention de N. Sarkozy dans DPDA est par ailleurs révélateur du traitement de faveur accordé par le service public à certains candidats.
Le plus révoltant dans cette affaire est la nature de lintrusion de B. Obama dans cette campagne présidentielle. Le président américain ne se contente pas de prêter main forte à N. Sarkozy à travers une opération de promotion désespérée. Il joue un double jeu et tente dinfluencer simultanément plusieurs candidats, comme le montre la visite récente de trois de ses conseillers dans les états-majors de F. Bayrou, F. Hollande et N. Sarkozy. Lintérêt porté par ladministration américaine à lentourage de F. Hollande est particulièrement inquiétant. Comme le dit à demi-mot Le Parisien du 13 avril, lobjectif est in fine de peser sur les décisions de Hollande concernant le retrait dAfghanistan et le bouclier antimissiles de lOTAN. Par faiblesse ou par manque de lucidité, F. Hollande semble sillusionner concernant une administration Obama définitivement opposée à toute séparation des banques et à la règle Volcker.
Ces interventions américaines dans la campagne présidentielle ne doivent pas être simplement vues sous langle de la duplicité et de lingérence étrangère. Elles sont surtout de mauvaise augure quant à la politique que pourrait mener demain un président socialiste...sil salignait sur son homologue américain. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour lempêcher.
Source : http://www.cheminade2012.fr, le 17 avril 2012
Le plus révoltant dans cette affaire est la nature de lintrusion de B. Obama dans cette campagne présidentielle. Le président américain ne se contente pas de prêter main forte à N. Sarkozy à travers une opération de promotion désespérée. Il joue un double jeu et tente dinfluencer simultanément plusieurs candidats, comme le montre la visite récente de trois de ses conseillers dans les états-majors de F. Bayrou, F. Hollande et N. Sarkozy. Lintérêt porté par ladministration américaine à lentourage de F. Hollande est particulièrement inquiétant. Comme le dit à demi-mot Le Parisien du 13 avril, lobjectif est in fine de peser sur les décisions de Hollande concernant le retrait dAfghanistan et le bouclier antimissiles de lOTAN. Par faiblesse ou par manque de lucidité, F. Hollande semble sillusionner concernant une administration Obama définitivement opposée à toute séparation des banques et à la règle Volcker.
Ces interventions américaines dans la campagne présidentielle ne doivent pas être simplement vues sous langle de la duplicité et de lingérence étrangère. Elles sont surtout de mauvaise augure quant à la politique que pourrait mener demain un président socialiste...sil salignait sur son homologue américain. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour lempêcher.
Source : http://www.cheminade2012.fr, le 17 avril 2012