Texte intégral
La France souhaite obtenir à Rio un engagement daté et précis sur la création dune agence des Nations unies sur lenvironnement. Prenant le relais de lactuel Programme des Nations unies sur lenvironnement (PNUE), cette agence aura pour fonction de coordonner lensemble des conventions environnementales qui coexistent aujourdhui de manière dispersée. Cest un travail important pour renforcer et stabiliser le droit international de lenvironnement. À la différence dune organisation mondiale de lenvironnement, cette agence sera totalement intégrée dans le système onusien.
La deuxième priorité de la France est de relier les questions de développement soutenable et de lutte contre la pauvreté, qui sont aujourdhui distinctes. Il serait plus judicieux davoir un seul agenda et une seule feuille de route pour traiter, par exemple, de laccès à leau, à la santé, à la contraception ou à lénergie. Nous souhaitons donc lancer un seul processus, dont lobjectif est daboutir en 2015 à la fixation dobjectifs chiffrés et quantifiés en matière de développement durable et en matière de lutte contre la pauvreté.
Le Sommet de Rio sera par ailleurs loccasion de faire le point sur les différentes initiatives prises au niveau international sur les financements innovants et sur la façon de continuer à avancer pour que ces financements puissent compléter lactuelle aide publique au développement. Janimerai à Rio une rencontre des 63 États qui forment le groupe pilote sur les financements innovants, où nous reparlerons bien sûr de la taxe sur les transactions financières.
Je sais que les discussions sannoncent difficiles. Il est certain que ce sommet ne sera pas un point darrivée, avec un texte contraignant simposant à tous ! En tant quécologiste, je ne peux que regretter que la communauté internationale naille pas assez vite au regard de lurgence environnementale. Mais je ferai en sorte que les négociations aillent le plus loin possible et que des progrès soient enregistrés sur les points de blocage que nous connaissons bien.
Ainsi, beaucoup de pays parmi les moins avancés pensent encore que lécologie est un luxe réservé aux pays riches. Mais la prise de conscience que la question de la préservation des ressources naturelles, de la désertification ou du changement climatique atteignent la capacité de ces mêmes pays à se développer progresse.
De la même façon, il faut convaincre les pays émergents - dont les classes moyennes adoptent nos modes de consommation - quil est de leur intérêt dévoluer sur les questions environnementales. Les pays riches nont aucune leçon à donner sur ce point, dautant que, par exemple, les émissions de CO2 de lUnion européenne ont encore progressé lan dernier.
Pour avancer, le mot clé, cest linnovation. Loin de porter une vision culpabilisante ou punitive vis-à-vis des pays émergents, nous devons innover dans les modes de production, lorganisation urbaine, etc. Nous devons travailler ensemble à lélaboration dun grand compromis mondial pour que lensemble de nos modes de vie évoluent de manière soutenable.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 juin 2012
La deuxième priorité de la France est de relier les questions de développement soutenable et de lutte contre la pauvreté, qui sont aujourdhui distinctes. Il serait plus judicieux davoir un seul agenda et une seule feuille de route pour traiter, par exemple, de laccès à leau, à la santé, à la contraception ou à lénergie. Nous souhaitons donc lancer un seul processus, dont lobjectif est daboutir en 2015 à la fixation dobjectifs chiffrés et quantifiés en matière de développement durable et en matière de lutte contre la pauvreté.
Le Sommet de Rio sera par ailleurs loccasion de faire le point sur les différentes initiatives prises au niveau international sur les financements innovants et sur la façon de continuer à avancer pour que ces financements puissent compléter lactuelle aide publique au développement. Janimerai à Rio une rencontre des 63 États qui forment le groupe pilote sur les financements innovants, où nous reparlerons bien sûr de la taxe sur les transactions financières.
Je sais que les discussions sannoncent difficiles. Il est certain que ce sommet ne sera pas un point darrivée, avec un texte contraignant simposant à tous ! En tant quécologiste, je ne peux que regretter que la communauté internationale naille pas assez vite au regard de lurgence environnementale. Mais je ferai en sorte que les négociations aillent le plus loin possible et que des progrès soient enregistrés sur les points de blocage que nous connaissons bien.
Ainsi, beaucoup de pays parmi les moins avancés pensent encore que lécologie est un luxe réservé aux pays riches. Mais la prise de conscience que la question de la préservation des ressources naturelles, de la désertification ou du changement climatique atteignent la capacité de ces mêmes pays à se développer progresse.
De la même façon, il faut convaincre les pays émergents - dont les classes moyennes adoptent nos modes de consommation - quil est de leur intérêt dévoluer sur les questions environnementales. Les pays riches nont aucune leçon à donner sur ce point, dautant que, par exemple, les émissions de CO2 de lUnion européenne ont encore progressé lan dernier.
Pour avancer, le mot clé, cest linnovation. Loin de porter une vision culpabilisante ou punitive vis-à-vis des pays émergents, nous devons innover dans les modes de production, lorganisation urbaine, etc. Nous devons travailler ensemble à lélaboration dun grand compromis mondial pour que lensemble de nos modes de vie évoluent de manière soutenable.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 juin 2012