Texte intégral
Q - Que va défendre la France à Rio ?
R - La France a trois priorités. Dabord, obtenir la mise en place dune agence des Nations unies pour lenvironnement, afin de coordonner lensemble des discussions internationales. Ensuite, développer les financements innovants ; je pense, bien sûr, à la taxe sur les transactions financières, mais aussi à dautres outils comme la vente aux enchères des quotas carbone. Troisième priorité : lagenda post-Rio... Il faut faire en sorte que la politique de développement soit imprégnée des principes du développement durable.
Sur ces trois points, le gouvernement français est très actif. On ne va pas forcément gagner, mais le combat, mené en lien avec la diplomatie européenne, nest pas du tout perdu davance.
Q - Le président de la République a banni la «Françafrique». LAfrique reste-t-elle néanmoins une priorité ?
R - LAfrique nest plus une chasse gardée dil y a vingt ans. Cette idée a disparu sur le terrain, les investisseurs et ONG français sont en concurrence avec les Chinois, Brésiliens, Britanniques, Allemands Il ny a plus de relations mécaniques de la France avec ses anciennes colonies. Mais nous devons être présents pour soutenir le continent émergent du XXIème siècle, qui est aussi le lieu où la communauté internationale a le plus échoué dans la lutte contre la pauvreté : la moitié des enfants de moins de cinq ans ont des problèmes de croissance. Cela passe par un nouveau modèle de partenariat, normalisé.
Q - Vous êtes connu pour vos engagements contre les paradis fiscaux et la finance dérégulée, votre marge de manuvre ne va-t-elle pas se réduire maintenant que vous êtes ministre ?
R - Jai été eurodéputé (vert) et un des négociateurs sur des textes européens qui encadrent la finance. Jai mené des négociations sur des sujets compliqués. Il ne faut pas oublier son idéal, mais il faut être capable davancer pas à pas. On imposera rien à la Chine, ni à lInde, ça cest fini. Il faut trouver des compromis.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 juin 2012
R - La France a trois priorités. Dabord, obtenir la mise en place dune agence des Nations unies pour lenvironnement, afin de coordonner lensemble des discussions internationales. Ensuite, développer les financements innovants ; je pense, bien sûr, à la taxe sur les transactions financières, mais aussi à dautres outils comme la vente aux enchères des quotas carbone. Troisième priorité : lagenda post-Rio... Il faut faire en sorte que la politique de développement soit imprégnée des principes du développement durable.
Sur ces trois points, le gouvernement français est très actif. On ne va pas forcément gagner, mais le combat, mené en lien avec la diplomatie européenne, nest pas du tout perdu davance.
Q - Le président de la République a banni la «Françafrique». LAfrique reste-t-elle néanmoins une priorité ?
R - LAfrique nest plus une chasse gardée dil y a vingt ans. Cette idée a disparu sur le terrain, les investisseurs et ONG français sont en concurrence avec les Chinois, Brésiliens, Britanniques, Allemands Il ny a plus de relations mécaniques de la France avec ses anciennes colonies. Mais nous devons être présents pour soutenir le continent émergent du XXIème siècle, qui est aussi le lieu où la communauté internationale a le plus échoué dans la lutte contre la pauvreté : la moitié des enfants de moins de cinq ans ont des problèmes de croissance. Cela passe par un nouveau modèle de partenariat, normalisé.
Q - Vous êtes connu pour vos engagements contre les paradis fiscaux et la finance dérégulée, votre marge de manuvre ne va-t-elle pas se réduire maintenant que vous êtes ministre ?
R - Jai été eurodéputé (vert) et un des négociateurs sur des textes européens qui encadrent la finance. Jai mené des négociations sur des sujets compliqués. Il ne faut pas oublier son idéal, mais il faut être capable davancer pas à pas. On imposera rien à la Chine, ni à lInde, ça cest fini. Il faut trouver des compromis.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 juin 2012