Texte intégral
Q - (...) Sur le Traité budgétaire européen (TSCG). La situation a-t-elle, selon vous, évolué depuis fin août ?
R - Il faut relativiser l'importance du vote sur le TSCG car ce traité, négocié par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, est un héritage du passé. Le plus important est que nous soyons d'accord sur l'avenir, la réorientation de l'Europe. Et c'est le cas, notamment sur la fiscalité, l'union bancaire, la politique monétaire ou la communauté européenne de l'énergie. S'agissant du TSCG, il y a (...) des débats. Mais il faut bien comprendre que la ratification de ce traité est une contrepartie dans une grande négociation européenne.
La récente décision du patron de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, montre bien que nous sommes dans une négociation à trois dimensions : le Mécanisme européen de solidarité, le Traité et la politique monétaire. Mario Draghi fait le job sur le plan monétaire et l'Allemagne accepte plus de solidarité en Europe, à condition d'avoir l'assurance d'une discipline budgétaire des autres États. Tous ceux qui veulent de la solidarité à l'échelle de l'Europe doivent regarder l'ensemble de cette grande négociation sans isoler le Traité européen de discipline budgétaire. Le TSCG est loin d'être formidable, mais sa ratification fait partie d'un compromis. Il serait donc souhaitable de ne pas s'y opposer lors du vote de ratification. Il faut être dans la dynamique de la réorientation de l'Europe, pas dans la vision notariale du seul traité.
(...)
Q - Êtes-vous satisfait des résultats de la conférence environnementale ?
R - Le bilan est très positif, car la France s'engage dans la nécessaire transition écologique. Deux grands dossiers en discussion, les gaz de schiste et la fermeture de la centrale de Fessenheim, ont été tranchés dans le sens que nous souhaitions. Et de grandes avancées, sur l'isolation des logements, la relance de la fiscalité écologique ou encore la création de l'agence de la biodiversité ont été enregistrées. Cela est positif pour l'environnement, pour l'emploi et pour l'avenir de l'économie française. Il était important que le chef de l'État donne une date pour l'arrêt de Fessenheim, même si c'est la confirmation d'une promesse de campagne. Les doutes que pouvaient avoir certains sont levés. Que n'aurait-on pas dit si François Hollande n'en avait pas parlé ! Ce calendrier est réaliste. Il n'était pas possible de fermer la centrale tout de suite : l'Alsace aurait été confrontée à un problème d'approvisionnement énergétique et il faut laisser le temps au dialogue social pour la reconversion future des personnels concernés, notamment dans le démantèlement. (...).
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 septembre 2012
R - Il faut relativiser l'importance du vote sur le TSCG car ce traité, négocié par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, est un héritage du passé. Le plus important est que nous soyons d'accord sur l'avenir, la réorientation de l'Europe. Et c'est le cas, notamment sur la fiscalité, l'union bancaire, la politique monétaire ou la communauté européenne de l'énergie. S'agissant du TSCG, il y a (...) des débats. Mais il faut bien comprendre que la ratification de ce traité est une contrepartie dans une grande négociation européenne.
La récente décision du patron de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, montre bien que nous sommes dans une négociation à trois dimensions : le Mécanisme européen de solidarité, le Traité et la politique monétaire. Mario Draghi fait le job sur le plan monétaire et l'Allemagne accepte plus de solidarité en Europe, à condition d'avoir l'assurance d'une discipline budgétaire des autres États. Tous ceux qui veulent de la solidarité à l'échelle de l'Europe doivent regarder l'ensemble de cette grande négociation sans isoler le Traité européen de discipline budgétaire. Le TSCG est loin d'être formidable, mais sa ratification fait partie d'un compromis. Il serait donc souhaitable de ne pas s'y opposer lors du vote de ratification. Il faut être dans la dynamique de la réorientation de l'Europe, pas dans la vision notariale du seul traité.
(...)
Q - Êtes-vous satisfait des résultats de la conférence environnementale ?
R - Le bilan est très positif, car la France s'engage dans la nécessaire transition écologique. Deux grands dossiers en discussion, les gaz de schiste et la fermeture de la centrale de Fessenheim, ont été tranchés dans le sens que nous souhaitions. Et de grandes avancées, sur l'isolation des logements, la relance de la fiscalité écologique ou encore la création de l'agence de la biodiversité ont été enregistrées. Cela est positif pour l'environnement, pour l'emploi et pour l'avenir de l'économie française. Il était important que le chef de l'État donne une date pour l'arrêt de Fessenheim, même si c'est la confirmation d'une promesse de campagne. Les doutes que pouvaient avoir certains sont levés. Que n'aurait-on pas dit si François Hollande n'en avait pas parlé ! Ce calendrier est réaliste. Il n'était pas possible de fermer la centrale tout de suite : l'Alsace aurait été confrontée à un problème d'approvisionnement énergétique et il faut laisser le temps au dialogue social pour la reconversion future des personnels concernés, notamment dans le démantèlement. (...).
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 septembre 2012