Texte intégral
Monsieur le Président, [cher Gérard Atlan],
Mesdames, Messieurs,
Je suis heureuse de conclure aujourdhui Les Rendez-vous du commerce quorganise la DGCIS, dans un contexte général de mutation du commerce et de renouvellement des attentes du consommateur.
Lédition de cette année a permis de souligner les enjeux de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises dans le secteur du commerce.
Je sais que vos débats ont été riches et de qualité et je vous remercie de votre implication dans lanimation et la participation aux tables rondes.
Ces échanges ont mis en évidence les enjeux concrets de la gestion environnementale et de la commercialisation de produits verts.
Je pense en effet quil est important et cétait lobjet de cette journée de pouvoir débattre concrètement des conséquences de cette évolution pour le commerce, en sortant des discours théoriques que nous entendons trop souvent.
Cet enjeu conjugue des impératifs politiques et sociétaux, et nécessite des comportements volontaristes pour lui donner un contenu réel. Vous ne le savez que trop bien, puisque vous le vivez quotidiennement.
Plusieurs points de vos échanges ont tout particulièrement attiré mon attention :
- Tout dabord, la nécessité de prendre en compte les contraintes variables selon le secteur et la taille des points de vente. Il semble en effet évident, en le disant, que le commerce éco-responsable se matérialise différemment pour une jardinerie, une entreprise de la grande distribution et du commerce équitable ou pour mettre en vente des textiles, des cosmétiques, des bijoux.
Mais encore faut-il que cette réalité différente soit prise en compte dans la réglementation et dans la mise en oeuvre concrète des actions. Ce nest pas toujours le cas, jen ai pleinement conscience et vos échanges lont rappelé.
De la même manière, je suis également vigilante quant aux conséquences de la règlementation sur les enseignes lumineuses et à ses implications pour vos commerces, et en particulier leur sécurité, la nuit.
- Vous avez aussi montré que le secteur du commerce a pu souffrir dune idée reçue qui veut quil serait moins concerné que dautres secteurs économiques par ces problématiques. Ce nest bien entendu pas le cas et vous avez su prouver que les infrastructures, les conceptions ou larchitecture constituent des questions qui déterminent des choix structurants.
Les commerces ont un rôle fondamental en termes despace dans notre société et sur nos territoires, ils sont donc pleinement concernés par la problématique environnementale.
Je sais que de nombreux commerçants ont déjà agi pour développer leur activité avec le souci de lutter contre le réchauffement climatique, de préserver la biodiversité, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de protéger les ressources naturelles.
Nous devons continuer ensemble dans cette voie, et le ministère que je dirige vous accompagnera.
Par exemple, je souhaite voir se développer le recours aux panneaux solaires. Certains de vos commerces bénéficient de surfaces suffisamment importantes pour que leur généralisation soit vraiment utile.
Je pense en particulier aux toits des centres commerciaux ou des supermarchés. Pour réussir cette transition énergétique, nous devons être innovants. Il sagit là dune idée, qui pourrait se généraliser.
Car cette transition énergétique est une nécessité citoyenne, mais aussi économique.
Chacun de nous, chaque opérateur, sait quil doit réduire son empreinte écologique et protéger lenvironnement pour les générations futures.
Mais ce nest pas quun impératif idéologique.
Diminuer la consommation délectricité et acheter responsable, permettent bien sûr de réduire son impact environnemental, mais également, et cest sur quoi je veux insister, cela permet de vous renforcer en diminuant par exemple les frais dexploitation dun point de vente, ou en permettant des économies dénergie.
Il sagit là dune prise de conscience plus récente, mais qui est indispensable à la réussite de cette entreprise sur le long terme : nous avons tous, collectivement, et même économiquement, intérêt à la réussite de ces engagements.
Il ne sagit donc pas seulement dune posture citoyenne qui permet aux commerces de valoriser leurs actions auprès des partenaires commerciaux ou de leur clientèle, il y a des bénéfices secondaires, mais qui sont peut-être les plus vertueux, et que vous avez également su mettre en avant.
La matinée daujourdhui a par exemple permis de montrer que la gestion dun point de vente et la commercialisation de produits verts sarticulent parfaitement avec le souci de transition énergétique, de préservation de la biodiversité ou linstauration de relations commerciales éthiques et équitables.
Comme le président de la République la indiqué au Conseil économique, social et environnemental à loccasion de la Conférence environnementale des 15 et 16 septembre derniers, la conversion écologique de notre système économique dépasse bien largement les intérêts de chacun, les générations, les espaces et les frontières.
Cest un modèle de développement sur le long terme que nous devons installer et consolider.
Je souhaite, tout comme le Président de la République la rappelé, que nous soyons exemplaires. La France a toujours été un pays dinnovation, à lavant-garde des grands combats sociétaux et je suis intimement convaincue de la nécessité dêtre également à lavant-garde du combat pour un environnement préservé.
Je souhaite donc que le commerce soit partie prenante de cette démarche, et cest ce que vous affichez de belle manière aujourdhui. Par le travail que vous avez déjà accompli et par les coopérations que vous avez mises en oeuvre, vous savez que ce nest pas une politique de court terme.
La feuille de route de la conférence environnementale pour la transition écologique doit être pour cela un aiguillon pour nous tous. En ce qui concerne spécifiquement le commerce, je souhaite en effet souligner deux points :
Tout dabord, le gouvernement encouragera et soutiendra les initiatives des PME et des TME, et de toutes les entreprises.
Il faut pour cela que des projets innovants soient proposés, et que les entreprises nous fassent part de leur souhait dexpérimenter et dêtre volontaire pour des projets pilotes.
Egalement, la fiscalité environnementale ne doit pas être vue en premier lieu comme une source de rendement pour les finances publiques.
Par le signal-prix quelle représente, elle a vocation à changer, dans la durée, les comportements en contribuant à lamélioration des conditions de vie présentes et futures.
Il ne sagit donc ni dune sanction, ni dune recette nécessaire pour les finances publiques, mais bien une incitation à la modification des comportements.
La démarche de commerce éco-responsable nous prouve que la transition énergétique et environnementale nengage pas les entreprises dans une décroissance redoutable trop longtemps stigmatisée et caricaturée.
Bien au contraire, il sagit là dune source de développement économique et de création demplois.
Léco-conception, la gestion économe de leau et de lénergie, laffichage environnemental, la mise en place dune chaîne vertueuse des fournisseurs et des sous-traitants, sont autant déléments pour une autre croissance, plus respectueuse des femmes et des hommes et des générations futures.
Je salue donc lengagement dans la durée qui vous réunit ce jour. Vous faites pleinement partie de ceux sur qui repose la responsabilité dimpulser et de catalyser ce modèle de développement responsable.
Le guide du commerce éco-responsable que vous présentez aujourdhui incarne parfaitement ce changement et je ne peux que saluer cette initiative à la fois didactique et ambitieuse en faveur de la préservation de lenvironnement.
En tant que ministre du commerce, je mesure pleinement limportance des enjeux, la difficulté de lexercice pour vous tous, et les bénéfices que notre collectivité en retirera.
Mon ministère est mobilisé pour vous accompagner dans cette mutation et pour que nous réussissions ensemble la transition environnementale, qui contribuera au redressement économique de notre pays.
Je vous en remercie.
Source http://www.artisanat-commerce-tourisme.gouv.fr, le 27 septembre 2012
Mesdames, Messieurs,
Je suis heureuse de conclure aujourdhui Les Rendez-vous du commerce quorganise la DGCIS, dans un contexte général de mutation du commerce et de renouvellement des attentes du consommateur.
Lédition de cette année a permis de souligner les enjeux de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises dans le secteur du commerce.
Je sais que vos débats ont été riches et de qualité et je vous remercie de votre implication dans lanimation et la participation aux tables rondes.
Ces échanges ont mis en évidence les enjeux concrets de la gestion environnementale et de la commercialisation de produits verts.
Je pense en effet quil est important et cétait lobjet de cette journée de pouvoir débattre concrètement des conséquences de cette évolution pour le commerce, en sortant des discours théoriques que nous entendons trop souvent.
Cet enjeu conjugue des impératifs politiques et sociétaux, et nécessite des comportements volontaristes pour lui donner un contenu réel. Vous ne le savez que trop bien, puisque vous le vivez quotidiennement.
Plusieurs points de vos échanges ont tout particulièrement attiré mon attention :
- Tout dabord, la nécessité de prendre en compte les contraintes variables selon le secteur et la taille des points de vente. Il semble en effet évident, en le disant, que le commerce éco-responsable se matérialise différemment pour une jardinerie, une entreprise de la grande distribution et du commerce équitable ou pour mettre en vente des textiles, des cosmétiques, des bijoux.
Mais encore faut-il que cette réalité différente soit prise en compte dans la réglementation et dans la mise en oeuvre concrète des actions. Ce nest pas toujours le cas, jen ai pleinement conscience et vos échanges lont rappelé.
De la même manière, je suis également vigilante quant aux conséquences de la règlementation sur les enseignes lumineuses et à ses implications pour vos commerces, et en particulier leur sécurité, la nuit.
- Vous avez aussi montré que le secteur du commerce a pu souffrir dune idée reçue qui veut quil serait moins concerné que dautres secteurs économiques par ces problématiques. Ce nest bien entendu pas le cas et vous avez su prouver que les infrastructures, les conceptions ou larchitecture constituent des questions qui déterminent des choix structurants.
Les commerces ont un rôle fondamental en termes despace dans notre société et sur nos territoires, ils sont donc pleinement concernés par la problématique environnementale.
Je sais que de nombreux commerçants ont déjà agi pour développer leur activité avec le souci de lutter contre le réchauffement climatique, de préserver la biodiversité, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de protéger les ressources naturelles.
Nous devons continuer ensemble dans cette voie, et le ministère que je dirige vous accompagnera.
Par exemple, je souhaite voir se développer le recours aux panneaux solaires. Certains de vos commerces bénéficient de surfaces suffisamment importantes pour que leur généralisation soit vraiment utile.
Je pense en particulier aux toits des centres commerciaux ou des supermarchés. Pour réussir cette transition énergétique, nous devons être innovants. Il sagit là dune idée, qui pourrait se généraliser.
Car cette transition énergétique est une nécessité citoyenne, mais aussi économique.
Chacun de nous, chaque opérateur, sait quil doit réduire son empreinte écologique et protéger lenvironnement pour les générations futures.
Mais ce nest pas quun impératif idéologique.
Diminuer la consommation délectricité et acheter responsable, permettent bien sûr de réduire son impact environnemental, mais également, et cest sur quoi je veux insister, cela permet de vous renforcer en diminuant par exemple les frais dexploitation dun point de vente, ou en permettant des économies dénergie.
Il sagit là dune prise de conscience plus récente, mais qui est indispensable à la réussite de cette entreprise sur le long terme : nous avons tous, collectivement, et même économiquement, intérêt à la réussite de ces engagements.
Il ne sagit donc pas seulement dune posture citoyenne qui permet aux commerces de valoriser leurs actions auprès des partenaires commerciaux ou de leur clientèle, il y a des bénéfices secondaires, mais qui sont peut-être les plus vertueux, et que vous avez également su mettre en avant.
La matinée daujourdhui a par exemple permis de montrer que la gestion dun point de vente et la commercialisation de produits verts sarticulent parfaitement avec le souci de transition énergétique, de préservation de la biodiversité ou linstauration de relations commerciales éthiques et équitables.
Comme le président de la République la indiqué au Conseil économique, social et environnemental à loccasion de la Conférence environnementale des 15 et 16 septembre derniers, la conversion écologique de notre système économique dépasse bien largement les intérêts de chacun, les générations, les espaces et les frontières.
Cest un modèle de développement sur le long terme que nous devons installer et consolider.
Je souhaite, tout comme le Président de la République la rappelé, que nous soyons exemplaires. La France a toujours été un pays dinnovation, à lavant-garde des grands combats sociétaux et je suis intimement convaincue de la nécessité dêtre également à lavant-garde du combat pour un environnement préservé.
Je souhaite donc que le commerce soit partie prenante de cette démarche, et cest ce que vous affichez de belle manière aujourdhui. Par le travail que vous avez déjà accompli et par les coopérations que vous avez mises en oeuvre, vous savez que ce nest pas une politique de court terme.
La feuille de route de la conférence environnementale pour la transition écologique doit être pour cela un aiguillon pour nous tous. En ce qui concerne spécifiquement le commerce, je souhaite en effet souligner deux points :
Tout dabord, le gouvernement encouragera et soutiendra les initiatives des PME et des TME, et de toutes les entreprises.
Il faut pour cela que des projets innovants soient proposés, et que les entreprises nous fassent part de leur souhait dexpérimenter et dêtre volontaire pour des projets pilotes.
Egalement, la fiscalité environnementale ne doit pas être vue en premier lieu comme une source de rendement pour les finances publiques.
Par le signal-prix quelle représente, elle a vocation à changer, dans la durée, les comportements en contribuant à lamélioration des conditions de vie présentes et futures.
Il ne sagit donc ni dune sanction, ni dune recette nécessaire pour les finances publiques, mais bien une incitation à la modification des comportements.
La démarche de commerce éco-responsable nous prouve que la transition énergétique et environnementale nengage pas les entreprises dans une décroissance redoutable trop longtemps stigmatisée et caricaturée.
Bien au contraire, il sagit là dune source de développement économique et de création demplois.
Léco-conception, la gestion économe de leau et de lénergie, laffichage environnemental, la mise en place dune chaîne vertueuse des fournisseurs et des sous-traitants, sont autant déléments pour une autre croissance, plus respectueuse des femmes et des hommes et des générations futures.
Je salue donc lengagement dans la durée qui vous réunit ce jour. Vous faites pleinement partie de ceux sur qui repose la responsabilité dimpulser et de catalyser ce modèle de développement responsable.
Le guide du commerce éco-responsable que vous présentez aujourdhui incarne parfaitement ce changement et je ne peux que saluer cette initiative à la fois didactique et ambitieuse en faveur de la préservation de lenvironnement.
En tant que ministre du commerce, je mesure pleinement limportance des enjeux, la difficulté de lexercice pour vous tous, et les bénéfices que notre collectivité en retirera.
Mon ministère est mobilisé pour vous accompagner dans cette mutation et pour que nous réussissions ensemble la transition environnementale, qui contribuera au redressement économique de notre pays.
Je vous en remercie.
Source http://www.artisanat-commerce-tourisme.gouv.fr, le 27 septembre 2012