Texte intégral
Merci, dabord, pour cette invitation à cette discussion et à la définition dun plan pour développer lagriculture biologique.
Je voudrais, dabord, indiquer que le ministre de lAgriculture que je suis a une ambition globale sur la question de lagriculture qui prend en compte lagriculture biologique et qui prend aussi en compte lensemble de lagriculture. Je me suis souvent exprimé pour dire que ce nétait pas simplement de développer les surfaces en bio qui réglerait le problème de lagriculture dans sa durabilité, dans sa conception globale, que, si on devait développer lagriculture bio, il fallait aussi quavance, de manière générale et globale, dans lensemble de lagriculture, lidée que la durabilité, lautonomie, léconomie dans les intrants soit partagée par lensemble des types dexploitation.
Cest dans cet esprit-là que je travaille depuis le début et que je vais lancer un processus qui sappellera « Produisons autrement ». Il ouvrira, dabord, lors dune première journée de discussions, de débats et de contributions sur lidée que je me fais de la nécessaire évolution des modèles de production de lagriculture. Je reprendrais, dailleurs, lidée du certificat de diminution des intrants qui me paraît une belle idée, c'est-à-dire quil faut quon arrive à mobiliser tout le monde avec des objectifs qui permettent à chacun de comprendre que, en agriculture, il faut produire mais que ce nest pas le volume de production qui doit être lélément déterminant de la marge brute à lhectare au bout du compte. On peut produire mais, lintérêt, aussi, cest de pouvoir économiser ce quon consomme puisque, au bout du compte, ça permettra davoir des marges plus importantes. Donc, cest ça lesprit dans lequel je minscris depuis le départ.
Jai bien vu, dans la petite question à la fin, sur la troisième voie, le petit signal qui consisterait à penser quil y aurait une opposition de ma part entre la bio, le conventionnel et puis la voie du milieu qui serait nouvelle. Je pense, au contraire, que la bio a été précurseur de ce qui va se passer de manière globale mais que je ne peux pas me contenter dun débat dual : dun côté, la bio, de lautre côté, le conventionnel. Moi, jessaye douvrir une troisième voie qui consiste à dire quil faut quon étende la problématique de la durabilité à lensemble de lagriculture. Là dedans, lagriculture bio, bien sûr, a non seulement une place mais a été dans les principes, dans la manière dont elle a abordé la production, pionnier dune démarche qui doit être beaucoup plus globale et générale. Cest ça qui est lidée de la troisième voie. Elle est politique ! Ce nest pas simplement trouver, au milieu de deux éléments, une voie ou une agriculture nouvelle.
Je pense que, lagriculture nouvelle, elle a besoin, dans un gradient qui part de la bio vers des modèles plus durables, dêtre sortie du débat qui consiste, aujourdhui, souvent, à considérer que, si on veut faire de lécologie, on ne peut pas faire déconomie et, si on fait de léconomie, bien sûr, on ne fait pas décologie. Et, par définition, ceux qui sont les plus opposés à la bio considèrent que, de toutes façons, ça ne peut pas être économiquement viable, ce qui nest pas vrai puisque vous êtes là, et vous lavez dit, pour prouver le contraire.
Donc, il faut quon continue à développer lagriculture biologique. Cest lobjectif du plan bio. Et, plutôt que de parler de plan bio, ça ne fait pas très joli, je préfère quon parle « dambition pour lagriculture biologique ». Ce quon va sortir en 2013, au mois de juin, ça doit être une ambition pour lagriculture biologique, pas simplement un plan parce que, un plan, il laisse entendre que, la seule question qui est posée, cest le niveau de la production. Je me rappelle, dailleurs, du Grenelle de lEnvironnement, quel était lobjectif, cétait de développer des surfaces en agriculture biologique à hauteur de 20 % de la SAU. Cest symptomatique de lidée quon se fait que, lagriculture bio, cest uniquement la question de la production.
Alors que, ce que je crois être vrai, et je crois que cest ce qui a été aussi lobjet des discussions que vous avez eues toute la journée, cest que, lagriculture bio, pour que ça soit une ambition, cest la production, certes, mais cest la transformation et puis cest la question commerciale derrière. Lun nira jamais sans lautre.
Vous pouvez produire beaucoup mais, si vous ne trouvez personne pour acheter, ça risque très vite de poser un problème. Ou, si vous produisez beaucoup et que les prix commencent à baisser de manière très sérieuse, ça risque de poser le problème des conditions de la production. Donc, lambition pour lagriculture biologique, cest bien damener à un processus global de développement de lagriculture biologique, et donc de produits biologiques, mais aussi de permettre à ces produits dêtre transformés, ensuite commercialisés et dêtre achetés. Cest cet équilibre-là et cest pour ça que je préfère parler dun plan pour une ambition pour lagriculture biologique et pas simplement dun plan bio.
Ca sera lobjet des tables rondes régionales qui vont être engagées dès novembre où, moi, je souhaite que lensemble du diagnostic qui peut être fait sur ce qui se fait de bien et ce qui se développe aujourdhui soit la base sur laquelle on construise, ensuite, létape nouvelle quon entend mettre en route ensemble. Et, là, on le sait, cest pour ça quon a choisi des assises régionales, il y a des disparités régionales. Il y a des endroits où ça marche excellemment bien. On parlait de la Drôme tout à lheure : oui, la Drôme marche très bien. Mais, ce quil faut, cest quon arrive, au travers de la discussion quil y aura dans ces tables rondes régionales, à avoir une ambition plus globale, là encore, sur lensemble du territoire. Cest ça, lenjeu de ces tables rondes régionales. Et, au bout de cet ensemble, à la fois, de diagnostic, de bilan sur ce qui a fonctionné et sur ce quon doit engager pour se développer à nouveau, on tirera un ensemble de conséquences au mois de juin 2013 avec cette ambition pour lagriculture bio qui doit être affirmée dune manière très claire.
Si je suis venu cet après-midi, cest pour le dire. Ca fait partie des axes stratégiques que jentends porter.
Alors, je le disais, il y a trois niveaux. Il y a la question de la production et, là, les objectifs qui avaient été définis par le Grenelle, je les ai déjà commentés. Je sais quon nest pas arrivé là où on devait arriver, rien que pour lannée 2012, et que les objectifs à 20 % sont encore loin. A la conférence environnementale a été évoquée lidée du doublement des surfaces produites en bio dans le quinquennat. C'est-à-dire que cest le minimum. Mais, moi, je ne mattache pas uniquement à tous ces objectifs parce quon a tellement raisonné sur objectifs depuis pas mal dannées, parce quil fallait essayer dimposer dans le débat des choix, et, pour les imposer dans le débat, on fixait des chiffres sur lesquels chacun pouvait saccrocher. Ca marche des fois mais ça échoue aussi. Donc, je pense que, sur les surfaces, sur la question de la production, lobjectif du doublement dans le quinquennat est un objectif quon doit partager tous ensemble. Cest un objectif minimal qui permet de se donner une perspective. Mais je préfère être comme ça, par étapes, stratégique, à la fois en dynamique, quitte à dépasser les objectifs, que dêtre avec des objectifs qui sont tellement ambitieux que, au bout du compte, on ne les réalise pas et on se dit « Ah, il y a quelque chose qui ne va pas ». Il faut que ça marche. Pas la peine de se revoir tout le temps pour dire « Ca ne va pas ». Il vaut mieux se revoir de temps en temps pour dire « Ca va bien » et, dailleurs, cette journée, me semble-t-il, elle a eu aussi ce mérite de montrer que, dans lagriculture biologique, les choses bougent et les choses évoluent.
Le deuxième point, cest toute la question de la transformation et, là, cest vrai quil y a une question de filière à organiser et la question des interprofessions, par définition, pourra se poser. Il faut que les filières sorganisent. Ca fait partie du deuxième objectif quon doit se fixer : produire, transformer. Sur cette question de la transformation, il y a des débats. Mais, soyez convaincus dune chose, il y aura, là aussi, toutes les possibilités douverture entre la petite transformation de produits bio peu transformés, des produits bio plus transformés, voire de produits extrêmement élaborés. Il ne faut pas en avoir peur. Moi, je me bats tous les jours contre ce débat sur la grande question de lindustrie agroalimentaire. Il y aurait eu une révolution industrielle, elle se serait faite en dehors de lagriculture. Eh bien, non, elle sest faite aussi dans lagriculture et lagroalimentaire. Et, dans la bio, vous verrez que, au fur et à mesure quelle se développera, il y aura, là aussi, toutes les possibilités douverture, entre les plus petites transformations, je le disais, les moyennes et puis les produits les plus élaborés. Et, ça, ça se construit. La question des interprofessions, la question des industries, la question de la coopération, doivent être mises comme un deuxième objectif.
Produire, cest les surfaces, cest les producteurs, cest la matière première. Transformer, ça fait partie du deuxième objectif. Et, là, il y a des choses qui existent et jentends bien, dans les tables rondes qui auront lieu et après les discussions quon a eues, avoir des propositions qui soient faites pour quon puisse développer cette transformation.
Et puis, après, il y a les marchés, c'est-à-dire ceux qui achètent, et, là, il y en a deux types. Vous lavez évoqué. Jétais là quand une dame sexprimait sur ce quon pourrait appeler « des marchés captifs », c'est-à-dire des marchés publics, sur lesquels il faut quon garantisse à lagriculture bio une partie de ces marchés parce quon sait quil y a là des éléments à la fois de qualité de la production et, en même temps, de localisation de cette production. Et je sais, dailleurs, que les collectivités locales, beaucoup de collectivités locales, leur problème nest pas un problème dachat, cest de trouver loffre qui correspond à leurs besoins. Je reviens, dailleurs, à la première question. Si non seulement il faut produire, il faut transformer et puis il faut pouvoir fournir, et ce nest pas toujours le cas. Et, plus on développe ces processus, plus on peut, effectivement, avoir aussi des effets sur les prix puisque, plus ça se développe, plus, normalement, une partie de ce que sont les coûts fixes finissent par baisser et on a un accès plus facile à une production de produits biologiques. Donc, cette idée des marchés publics devra être aussi posée et il y a un certain nombre de questions quil faudra quon revoit sur les achats, ça a été évoqué, hôpital, CROUS Il faut que lagriculture bio puisse avoir accès à ces marchés.
Et puis, après, il y a, il y a tout le reste. Alors, il y a les filières de commercialisation traditionnelles de la bio qui existent et quil faut préserver, structurer et continuer à développer. Et puis, il y a eu aussi, je crois, ce matin, des discussions avec, plus largement, les filières traditionnelles de distribution et, en particulier, ce quon appelle « la grande distribution », sur laquelle vous avez déjà travaillé et sur laquelle il faudra aussi conforter les débouchés qui doivent être offerts pour favoriser cette démarche de filière.
Donc, cette ambition pour lagriculture bio, elle porte sur les trois sujets : la production, la transformation et puis la commercialisation.
Je voudrais dire un point sur les éléments plus de réflexion sur la manière daborder tous ces sujets. Vous avez souvent dit dans vos interventions le lien entre la production de lagriculture biologique et le consommateur. Moi, je pense que, entre lagriculture et le consommateur, il y a un intermédiaire qui nest pas le même, qui est le citoyen. La question de la durabilité, de la transition écologique, la question posée par lavenir de nos sociétés, le développement nouveau quil faut mettre, cette transition énergétique aussi quon est en train de mettre en place, ça ne concerne pas directement le consommateur. Il ne faut pas se tromper. Ca concerne, dabord, le citoyen. Quand on sadresse, en termes de politique, sur ces sujets-là, mode de développement, développement de nos sociétés, cest, dabord, au citoyen quon sadresse. Et, je suis désolé de le dire, quelquefois, le citoyen nest pas forcément en harmonie avec le consommateur qui, lui, pour des raisons de pouvoir dachat, peut avoir des arbitrages qui ne sont pas forcément les mêmes quand il consomme que quand il débat. Et, lagriculture biologique, elle doit sadresser et au citoyen cest la question de la durabilité et au consommateur, cest la question de lorganisation, la qualité des produits, leur garantie sanitaire et, ça, cest impératif parce que on sait les risques quon prend.
A partir du moment où on développe des productions, je suis bien placé pour le savoir, le moindre problème sanitaire, cest quelque chose qui revient très vite dans la responsabilité qui est la nôtre de sassurer que les règles et les normes nécessaires pour pouvoir garantir cette sécurité alimentaire sont respectées, létiquetage étant, là, un élément majeur. Le respect des cahiers des charges, cest très important. On a vu, il y a quelques années, sur la bio, des produits qui sappelaient « bio » et qui ne létaient pas vraiment. Il ny a rien de pire pour détourner des consommateurs et faire douter des citoyens que de ne pas respecter ce que sont les cahiers des charges. Donc, ça, cest très important, à la fois, sur le cahier des charges et les normes européennes et puis les normes spécifiques qui sont les nôtres ici en France. Il faudra aussi des moyens, pour garantir le respect de lensemble de ces normes.
Donc, cette ambition bio, elle est là sur ces trois grands éléments : la production, la transformation, lorganisation et la commercialisation.
Et il va de soi que, sur la question de la localisation de la production, lagriculture biologique, lagriculture périurbaine sont au coeur dun vrai débat. Il y a des grands marchés périurbains et urbains. Il faut quon relocalise une partie de la production agricole et alimentaire dans ces grands marchés. Ca vaut pour lagriculture bio, comme ça vaut aussi pour dautres agricultures mais pour lagriculture bio en particulier, ça a été dit, et je pense que cest très important.
Et je souhaite, dailleurs, que dans toute la réflexion qui est engagée à ma demande, par Bertrand HERVIEU et Marion GUILLOU sur le grand projet des groupements dintérêts économiques et environnementaux, c'est-à-dire comment on regroupe de manière collective des producteurs pour pouvoir porter des ambitions à la fois économiques et écologiques, lagriculture biologique ait toute sa place.
Quand je dis « ambition pour lagriculture biologique », il faut que je donne aussi un certain nombre de réponses sur les questions budgétaires qui sont posées, à la fois sur laide aux agriculteurs qui sont en transition et quil faut maintenir, dans un contexte budgétaire je vous le dis quand même - où rien nest facile. Le moindre million deuros, ça se compte avec Bercy tous les jours. Mais il faut quon ait, là aussi, une certaine cohérence avec lambition que lon porte et cest pour ça que, sur les questions budgétaires, je veux prendre, ici, devant vous, un certain nombre dengagements sur cette aide aux agriculteurs. Il faut quelle soit maintenue et jen prends lengagement devant vous cet après-midi.
De la même manière, dans le cadre de la réforme de la PAC, il faudra quon ait une attention aussi sur la question de lagriculture biologique, même si, la réforme de la PAC, ça porte sur tout le reste : la convergence des aides, et donc la redistribution qui pourra être faite et dans quelles conditions se fait cette redistribution, sur le verdissement des aides... Il va de soi que toutes les exploitations bio seront vertes par définition.
Comment va sorganiser le niveau des aides de façon globale ? Cest un débat qui est en cours mais je veillerai aussi, sur ce sujet-là, à faire en sorte que lagriculture bio y soit parfaitement intégrée.
Le crédit dimpôt pour les agriculteurs bio, je sais que cest un sujet qui est aussi évoqué. Je fais, et les négociations sont en cours pour que, dans la loi de finances rectificative, tout ça soit confirmé parce que je pense quon en a besoin. Cest aussi des signaux quil faut envoyer.
On a ensuite toute la question sur les Agences de leau et sur toutes ces aides possibles et, là, je pense quil faut quon travaille avec le Ministère de lEcologie parce que je crois quil y a des moyens sur les zones de captage, sur pas mal de sujets, à mobiliser une partie de ce que sont les budgets des Agences. Moi, je pense que cest important.
Il y a le Fonds avenir bio, je le disais tout à lheure. Je pense, en termes de structuration de filière, quil faut quon ait un objectif pour maintenir ce fonds parce que ça fait partie des enjeux, on le disait tout à lheure de manière très claire, davoir des moyens pour structurer.
Il y aura, bien sûr, le débat avec la Banque publique dinvestissement où on va être obligés de fixer des priorités, drainer une épargne pour laffecter dans des domaines où il y a des ambitions en termes de production et de créations demploi, et dinnovation dailleurs. Et je pense que on a des choses à faire et, là non plus, la bio il ne faut pas quelle se réfrène. On nest pas simplement là pour répondre à des marchés locaux. Je vois dans les documents que vous mavez remis quon a des exportations en Grande-Bretagne pour du poulet bio. Parce que, là, je vais vous le dire quand même, les Britanniques, sur le bien-être animal, avec les poulets en cage et tout ça, en tant que député européen, je les connais. Cest des normes de bien-être, très bien. Mais, quand il sagit de leur faire acheter des poulets qui gambadent dans la campagne, ça, ils ne font pas. Ils veulent des normes de plus en plus strictes au nom du bien-être pour les productions industrielles, mais vous leur proposez des poulets de qualité qui peuvent courir, pendant 80 jours en plus, eh bien là, non. Donc, là, on a des efforts à faire aussi pour faire passer nos messages pour faire en sorte que ces productions de qualité puissent être aussi reconnues ailleurs quen France. Parce que il ny a pas de raison que la production de bio nait pas aussi une ambition pour répondre à des besoins ailleurs et je trouve que cest normal, quil faut quon arrête dêtre rabougri dans son ambition.
Si on parle dune ambition pour lagriculture bio, il faut la porter, en termes de production, je lai dit, de transformation, de commercialisation, mais aussi de possibilités quon a dexporter. On importe bien, aujourdhui combien ? 30 % de notre consommation bio. On progresse, tant mieux. Donc, il faut continuer de progresser. Je ne vous parle pas de la question de la balance commerciale, mais vous le savez quand même quun grand pays comme le nôtre ne peut pas se contenter de dire « Si je ne produis pas, ce nest pas grave, je vais importer », parce que tout ce quon ne produit pas et quon importe, cest quelque chose quon paie mais, un jour, on aura un problème pour payer ce quon veut acheter et quon veut importer. Donc, il faut quon ait cette ambition. Cest important. Et, je le pense, cette ambition globale dun redressement productif, eh bien lagriculture bio, y a sa place.
Et puis, il y a tout ce qui est autour de lanimation bio : le rôle des directions régionales, là, on va refaire passer les messages.
Il faut quil y ait, pas simplement un plan bio, parce que, un plan, ça fait assez plan, par définition, mais une ambition, cest mieux, ça fait mouvement. Cest ça quil faut quon fasse ensemble, cest quon fasse mouvement. Voilà ce que je voulais vous dire.
Jai confiance, jai confiance dans cette filière, jai confiance dans les capacités de cette filière à se développer, jai confiance dans les acteurs de cette filière, que ça soit les producteurs, que ça soit les transformateurs, que jai rencontrés, que jai trouvés dun dynamisme qui ma beaucoup impressionné, que ça soit les collectivités locales, qui sont là, les Régions en tête.
Et donc, je pense quon a, jen reviens à ce que je disais tout à lheure, une ambition pour lagriculture bio à porter. Ca sera lobjectif des discussions qui vont avoir lieu en région dès début novembre et puis des conclusions quon en tirera au mois de juin. Voilà, en tout cas, en tant que ministre de lAgriculture, ce que je voulais vous dire. Je compte, bien sûr, sur votre travail pour que, au mois de juin, on ait vraiment cette capacité doffrir une vraie perspective de développement à lagriculture biologique. Merci.
Source http://agriculture.gouv.fr, le 19 octobre 2012
Je voudrais, dabord, indiquer que le ministre de lAgriculture que je suis a une ambition globale sur la question de lagriculture qui prend en compte lagriculture biologique et qui prend aussi en compte lensemble de lagriculture. Je me suis souvent exprimé pour dire que ce nétait pas simplement de développer les surfaces en bio qui réglerait le problème de lagriculture dans sa durabilité, dans sa conception globale, que, si on devait développer lagriculture bio, il fallait aussi quavance, de manière générale et globale, dans lensemble de lagriculture, lidée que la durabilité, lautonomie, léconomie dans les intrants soit partagée par lensemble des types dexploitation.
Cest dans cet esprit-là que je travaille depuis le début et que je vais lancer un processus qui sappellera « Produisons autrement ». Il ouvrira, dabord, lors dune première journée de discussions, de débats et de contributions sur lidée que je me fais de la nécessaire évolution des modèles de production de lagriculture. Je reprendrais, dailleurs, lidée du certificat de diminution des intrants qui me paraît une belle idée, c'est-à-dire quil faut quon arrive à mobiliser tout le monde avec des objectifs qui permettent à chacun de comprendre que, en agriculture, il faut produire mais que ce nest pas le volume de production qui doit être lélément déterminant de la marge brute à lhectare au bout du compte. On peut produire mais, lintérêt, aussi, cest de pouvoir économiser ce quon consomme puisque, au bout du compte, ça permettra davoir des marges plus importantes. Donc, cest ça lesprit dans lequel je minscris depuis le départ.
Jai bien vu, dans la petite question à la fin, sur la troisième voie, le petit signal qui consisterait à penser quil y aurait une opposition de ma part entre la bio, le conventionnel et puis la voie du milieu qui serait nouvelle. Je pense, au contraire, que la bio a été précurseur de ce qui va se passer de manière globale mais que je ne peux pas me contenter dun débat dual : dun côté, la bio, de lautre côté, le conventionnel. Moi, jessaye douvrir une troisième voie qui consiste à dire quil faut quon étende la problématique de la durabilité à lensemble de lagriculture. Là dedans, lagriculture bio, bien sûr, a non seulement une place mais a été dans les principes, dans la manière dont elle a abordé la production, pionnier dune démarche qui doit être beaucoup plus globale et générale. Cest ça qui est lidée de la troisième voie. Elle est politique ! Ce nest pas simplement trouver, au milieu de deux éléments, une voie ou une agriculture nouvelle.
Je pense que, lagriculture nouvelle, elle a besoin, dans un gradient qui part de la bio vers des modèles plus durables, dêtre sortie du débat qui consiste, aujourdhui, souvent, à considérer que, si on veut faire de lécologie, on ne peut pas faire déconomie et, si on fait de léconomie, bien sûr, on ne fait pas décologie. Et, par définition, ceux qui sont les plus opposés à la bio considèrent que, de toutes façons, ça ne peut pas être économiquement viable, ce qui nest pas vrai puisque vous êtes là, et vous lavez dit, pour prouver le contraire.
Donc, il faut quon continue à développer lagriculture biologique. Cest lobjectif du plan bio. Et, plutôt que de parler de plan bio, ça ne fait pas très joli, je préfère quon parle « dambition pour lagriculture biologique ». Ce quon va sortir en 2013, au mois de juin, ça doit être une ambition pour lagriculture biologique, pas simplement un plan parce que, un plan, il laisse entendre que, la seule question qui est posée, cest le niveau de la production. Je me rappelle, dailleurs, du Grenelle de lEnvironnement, quel était lobjectif, cétait de développer des surfaces en agriculture biologique à hauteur de 20 % de la SAU. Cest symptomatique de lidée quon se fait que, lagriculture bio, cest uniquement la question de la production.
Alors que, ce que je crois être vrai, et je crois que cest ce qui a été aussi lobjet des discussions que vous avez eues toute la journée, cest que, lagriculture bio, pour que ça soit une ambition, cest la production, certes, mais cest la transformation et puis cest la question commerciale derrière. Lun nira jamais sans lautre.
Vous pouvez produire beaucoup mais, si vous ne trouvez personne pour acheter, ça risque très vite de poser un problème. Ou, si vous produisez beaucoup et que les prix commencent à baisser de manière très sérieuse, ça risque de poser le problème des conditions de la production. Donc, lambition pour lagriculture biologique, cest bien damener à un processus global de développement de lagriculture biologique, et donc de produits biologiques, mais aussi de permettre à ces produits dêtre transformés, ensuite commercialisés et dêtre achetés. Cest cet équilibre-là et cest pour ça que je préfère parler dun plan pour une ambition pour lagriculture biologique et pas simplement dun plan bio.
Ca sera lobjet des tables rondes régionales qui vont être engagées dès novembre où, moi, je souhaite que lensemble du diagnostic qui peut être fait sur ce qui se fait de bien et ce qui se développe aujourdhui soit la base sur laquelle on construise, ensuite, létape nouvelle quon entend mettre en route ensemble. Et, là, on le sait, cest pour ça quon a choisi des assises régionales, il y a des disparités régionales. Il y a des endroits où ça marche excellemment bien. On parlait de la Drôme tout à lheure : oui, la Drôme marche très bien. Mais, ce quil faut, cest quon arrive, au travers de la discussion quil y aura dans ces tables rondes régionales, à avoir une ambition plus globale, là encore, sur lensemble du territoire. Cest ça, lenjeu de ces tables rondes régionales. Et, au bout de cet ensemble, à la fois, de diagnostic, de bilan sur ce qui a fonctionné et sur ce quon doit engager pour se développer à nouveau, on tirera un ensemble de conséquences au mois de juin 2013 avec cette ambition pour lagriculture bio qui doit être affirmée dune manière très claire.
Si je suis venu cet après-midi, cest pour le dire. Ca fait partie des axes stratégiques que jentends porter.
Alors, je le disais, il y a trois niveaux. Il y a la question de la production et, là, les objectifs qui avaient été définis par le Grenelle, je les ai déjà commentés. Je sais quon nest pas arrivé là où on devait arriver, rien que pour lannée 2012, et que les objectifs à 20 % sont encore loin. A la conférence environnementale a été évoquée lidée du doublement des surfaces produites en bio dans le quinquennat. C'est-à-dire que cest le minimum. Mais, moi, je ne mattache pas uniquement à tous ces objectifs parce quon a tellement raisonné sur objectifs depuis pas mal dannées, parce quil fallait essayer dimposer dans le débat des choix, et, pour les imposer dans le débat, on fixait des chiffres sur lesquels chacun pouvait saccrocher. Ca marche des fois mais ça échoue aussi. Donc, je pense que, sur les surfaces, sur la question de la production, lobjectif du doublement dans le quinquennat est un objectif quon doit partager tous ensemble. Cest un objectif minimal qui permet de se donner une perspective. Mais je préfère être comme ça, par étapes, stratégique, à la fois en dynamique, quitte à dépasser les objectifs, que dêtre avec des objectifs qui sont tellement ambitieux que, au bout du compte, on ne les réalise pas et on se dit « Ah, il y a quelque chose qui ne va pas ». Il faut que ça marche. Pas la peine de se revoir tout le temps pour dire « Ca ne va pas ». Il vaut mieux se revoir de temps en temps pour dire « Ca va bien » et, dailleurs, cette journée, me semble-t-il, elle a eu aussi ce mérite de montrer que, dans lagriculture biologique, les choses bougent et les choses évoluent.
Le deuxième point, cest toute la question de la transformation et, là, cest vrai quil y a une question de filière à organiser et la question des interprofessions, par définition, pourra se poser. Il faut que les filières sorganisent. Ca fait partie du deuxième objectif quon doit se fixer : produire, transformer. Sur cette question de la transformation, il y a des débats. Mais, soyez convaincus dune chose, il y aura, là aussi, toutes les possibilités douverture entre la petite transformation de produits bio peu transformés, des produits bio plus transformés, voire de produits extrêmement élaborés. Il ne faut pas en avoir peur. Moi, je me bats tous les jours contre ce débat sur la grande question de lindustrie agroalimentaire. Il y aurait eu une révolution industrielle, elle se serait faite en dehors de lagriculture. Eh bien, non, elle sest faite aussi dans lagriculture et lagroalimentaire. Et, dans la bio, vous verrez que, au fur et à mesure quelle se développera, il y aura, là aussi, toutes les possibilités douverture, entre les plus petites transformations, je le disais, les moyennes et puis les produits les plus élaborés. Et, ça, ça se construit. La question des interprofessions, la question des industries, la question de la coopération, doivent être mises comme un deuxième objectif.
Produire, cest les surfaces, cest les producteurs, cest la matière première. Transformer, ça fait partie du deuxième objectif. Et, là, il y a des choses qui existent et jentends bien, dans les tables rondes qui auront lieu et après les discussions quon a eues, avoir des propositions qui soient faites pour quon puisse développer cette transformation.
Et puis, après, il y a les marchés, c'est-à-dire ceux qui achètent, et, là, il y en a deux types. Vous lavez évoqué. Jétais là quand une dame sexprimait sur ce quon pourrait appeler « des marchés captifs », c'est-à-dire des marchés publics, sur lesquels il faut quon garantisse à lagriculture bio une partie de ces marchés parce quon sait quil y a là des éléments à la fois de qualité de la production et, en même temps, de localisation de cette production. Et je sais, dailleurs, que les collectivités locales, beaucoup de collectivités locales, leur problème nest pas un problème dachat, cest de trouver loffre qui correspond à leurs besoins. Je reviens, dailleurs, à la première question. Si non seulement il faut produire, il faut transformer et puis il faut pouvoir fournir, et ce nest pas toujours le cas. Et, plus on développe ces processus, plus on peut, effectivement, avoir aussi des effets sur les prix puisque, plus ça se développe, plus, normalement, une partie de ce que sont les coûts fixes finissent par baisser et on a un accès plus facile à une production de produits biologiques. Donc, cette idée des marchés publics devra être aussi posée et il y a un certain nombre de questions quil faudra quon revoit sur les achats, ça a été évoqué, hôpital, CROUS Il faut que lagriculture bio puisse avoir accès à ces marchés.
Et puis, après, il y a, il y a tout le reste. Alors, il y a les filières de commercialisation traditionnelles de la bio qui existent et quil faut préserver, structurer et continuer à développer. Et puis, il y a eu aussi, je crois, ce matin, des discussions avec, plus largement, les filières traditionnelles de distribution et, en particulier, ce quon appelle « la grande distribution », sur laquelle vous avez déjà travaillé et sur laquelle il faudra aussi conforter les débouchés qui doivent être offerts pour favoriser cette démarche de filière.
Donc, cette ambition pour lagriculture bio, elle porte sur les trois sujets : la production, la transformation et puis la commercialisation.
Je voudrais dire un point sur les éléments plus de réflexion sur la manière daborder tous ces sujets. Vous avez souvent dit dans vos interventions le lien entre la production de lagriculture biologique et le consommateur. Moi, je pense que, entre lagriculture et le consommateur, il y a un intermédiaire qui nest pas le même, qui est le citoyen. La question de la durabilité, de la transition écologique, la question posée par lavenir de nos sociétés, le développement nouveau quil faut mettre, cette transition énergétique aussi quon est en train de mettre en place, ça ne concerne pas directement le consommateur. Il ne faut pas se tromper. Ca concerne, dabord, le citoyen. Quand on sadresse, en termes de politique, sur ces sujets-là, mode de développement, développement de nos sociétés, cest, dabord, au citoyen quon sadresse. Et, je suis désolé de le dire, quelquefois, le citoyen nest pas forcément en harmonie avec le consommateur qui, lui, pour des raisons de pouvoir dachat, peut avoir des arbitrages qui ne sont pas forcément les mêmes quand il consomme que quand il débat. Et, lagriculture biologique, elle doit sadresser et au citoyen cest la question de la durabilité et au consommateur, cest la question de lorganisation, la qualité des produits, leur garantie sanitaire et, ça, cest impératif parce que on sait les risques quon prend.
A partir du moment où on développe des productions, je suis bien placé pour le savoir, le moindre problème sanitaire, cest quelque chose qui revient très vite dans la responsabilité qui est la nôtre de sassurer que les règles et les normes nécessaires pour pouvoir garantir cette sécurité alimentaire sont respectées, létiquetage étant, là, un élément majeur. Le respect des cahiers des charges, cest très important. On a vu, il y a quelques années, sur la bio, des produits qui sappelaient « bio » et qui ne létaient pas vraiment. Il ny a rien de pire pour détourner des consommateurs et faire douter des citoyens que de ne pas respecter ce que sont les cahiers des charges. Donc, ça, cest très important, à la fois, sur le cahier des charges et les normes européennes et puis les normes spécifiques qui sont les nôtres ici en France. Il faudra aussi des moyens, pour garantir le respect de lensemble de ces normes.
Donc, cette ambition bio, elle est là sur ces trois grands éléments : la production, la transformation, lorganisation et la commercialisation.
Et il va de soi que, sur la question de la localisation de la production, lagriculture biologique, lagriculture périurbaine sont au coeur dun vrai débat. Il y a des grands marchés périurbains et urbains. Il faut quon relocalise une partie de la production agricole et alimentaire dans ces grands marchés. Ca vaut pour lagriculture bio, comme ça vaut aussi pour dautres agricultures mais pour lagriculture bio en particulier, ça a été dit, et je pense que cest très important.
Et je souhaite, dailleurs, que dans toute la réflexion qui est engagée à ma demande, par Bertrand HERVIEU et Marion GUILLOU sur le grand projet des groupements dintérêts économiques et environnementaux, c'est-à-dire comment on regroupe de manière collective des producteurs pour pouvoir porter des ambitions à la fois économiques et écologiques, lagriculture biologique ait toute sa place.
Quand je dis « ambition pour lagriculture biologique », il faut que je donne aussi un certain nombre de réponses sur les questions budgétaires qui sont posées, à la fois sur laide aux agriculteurs qui sont en transition et quil faut maintenir, dans un contexte budgétaire je vous le dis quand même - où rien nest facile. Le moindre million deuros, ça se compte avec Bercy tous les jours. Mais il faut quon ait, là aussi, une certaine cohérence avec lambition que lon porte et cest pour ça que, sur les questions budgétaires, je veux prendre, ici, devant vous, un certain nombre dengagements sur cette aide aux agriculteurs. Il faut quelle soit maintenue et jen prends lengagement devant vous cet après-midi.
De la même manière, dans le cadre de la réforme de la PAC, il faudra quon ait une attention aussi sur la question de lagriculture biologique, même si, la réforme de la PAC, ça porte sur tout le reste : la convergence des aides, et donc la redistribution qui pourra être faite et dans quelles conditions se fait cette redistribution, sur le verdissement des aides... Il va de soi que toutes les exploitations bio seront vertes par définition.
Comment va sorganiser le niveau des aides de façon globale ? Cest un débat qui est en cours mais je veillerai aussi, sur ce sujet-là, à faire en sorte que lagriculture bio y soit parfaitement intégrée.
Le crédit dimpôt pour les agriculteurs bio, je sais que cest un sujet qui est aussi évoqué. Je fais, et les négociations sont en cours pour que, dans la loi de finances rectificative, tout ça soit confirmé parce que je pense quon en a besoin. Cest aussi des signaux quil faut envoyer.
On a ensuite toute la question sur les Agences de leau et sur toutes ces aides possibles et, là, je pense quil faut quon travaille avec le Ministère de lEcologie parce que je crois quil y a des moyens sur les zones de captage, sur pas mal de sujets, à mobiliser une partie de ce que sont les budgets des Agences. Moi, je pense que cest important.
Il y a le Fonds avenir bio, je le disais tout à lheure. Je pense, en termes de structuration de filière, quil faut quon ait un objectif pour maintenir ce fonds parce que ça fait partie des enjeux, on le disait tout à lheure de manière très claire, davoir des moyens pour structurer.
Il y aura, bien sûr, le débat avec la Banque publique dinvestissement où on va être obligés de fixer des priorités, drainer une épargne pour laffecter dans des domaines où il y a des ambitions en termes de production et de créations demploi, et dinnovation dailleurs. Et je pense que on a des choses à faire et, là non plus, la bio il ne faut pas quelle se réfrène. On nest pas simplement là pour répondre à des marchés locaux. Je vois dans les documents que vous mavez remis quon a des exportations en Grande-Bretagne pour du poulet bio. Parce que, là, je vais vous le dire quand même, les Britanniques, sur le bien-être animal, avec les poulets en cage et tout ça, en tant que député européen, je les connais. Cest des normes de bien-être, très bien. Mais, quand il sagit de leur faire acheter des poulets qui gambadent dans la campagne, ça, ils ne font pas. Ils veulent des normes de plus en plus strictes au nom du bien-être pour les productions industrielles, mais vous leur proposez des poulets de qualité qui peuvent courir, pendant 80 jours en plus, eh bien là, non. Donc, là, on a des efforts à faire aussi pour faire passer nos messages pour faire en sorte que ces productions de qualité puissent être aussi reconnues ailleurs quen France. Parce que il ny a pas de raison que la production de bio nait pas aussi une ambition pour répondre à des besoins ailleurs et je trouve que cest normal, quil faut quon arrête dêtre rabougri dans son ambition.
Si on parle dune ambition pour lagriculture bio, il faut la porter, en termes de production, je lai dit, de transformation, de commercialisation, mais aussi de possibilités quon a dexporter. On importe bien, aujourdhui combien ? 30 % de notre consommation bio. On progresse, tant mieux. Donc, il faut continuer de progresser. Je ne vous parle pas de la question de la balance commerciale, mais vous le savez quand même quun grand pays comme le nôtre ne peut pas se contenter de dire « Si je ne produis pas, ce nest pas grave, je vais importer », parce que tout ce quon ne produit pas et quon importe, cest quelque chose quon paie mais, un jour, on aura un problème pour payer ce quon veut acheter et quon veut importer. Donc, il faut quon ait cette ambition. Cest important. Et, je le pense, cette ambition globale dun redressement productif, eh bien lagriculture bio, y a sa place.
Et puis, il y a tout ce qui est autour de lanimation bio : le rôle des directions régionales, là, on va refaire passer les messages.
Il faut quil y ait, pas simplement un plan bio, parce que, un plan, ça fait assez plan, par définition, mais une ambition, cest mieux, ça fait mouvement. Cest ça quil faut quon fasse ensemble, cest quon fasse mouvement. Voilà ce que je voulais vous dire.
Jai confiance, jai confiance dans cette filière, jai confiance dans les capacités de cette filière à se développer, jai confiance dans les acteurs de cette filière, que ça soit les producteurs, que ça soit les transformateurs, que jai rencontrés, que jai trouvés dun dynamisme qui ma beaucoup impressionné, que ça soit les collectivités locales, qui sont là, les Régions en tête.
Et donc, je pense quon a, jen reviens à ce que je disais tout à lheure, une ambition pour lagriculture bio à porter. Ca sera lobjectif des discussions qui vont avoir lieu en région dès début novembre et puis des conclusions quon en tirera au mois de juin. Voilà, en tout cas, en tant que ministre de lAgriculture, ce que je voulais vous dire. Je compte, bien sûr, sur votre travail pour que, au mois de juin, on ait vraiment cette capacité doffrir une vraie perspective de développement à lagriculture biologique. Merci.
Source http://agriculture.gouv.fr, le 19 octobre 2012