Texte intégral
Je ne vais pas redire le discours du Secrétaire général, sur lequel nous avions travaillé ensemble et qui fait un point, car c'était l'objectif, assez complet de la situation. Il répond, je crois, à beaucoup de vos préoccupations, à certaines attentes, évidemment pas à toutes, mais enfin, il va dans le sens de ce dialogue et de cette coopération que nous avons entre nous et qui progresse, année après année. Je ne vais pas revenir sur ces points, je pense que beaucoup d'indications vous ont intéressé en ce qui concerne l'amélioration du service public français à l'étranger.
J'ai coutume de rappeler qu'aucun autre pays ne fait l'équivalent. Et il y en a beaucoup qui ne font rien de spécial, il y en a quelques-uns uns qui ont une politique un peu comparable mais aucun pays n'en fait autant que la France. Ce n'est pas une raison pour ne pas perfectionner ce que nous faisons, naturellement. Je pense que sur la modernisation, sur l'amélioration de la sécurité des communautés, sur l'enseignement, sur les prestations sociales, vous avez eu un certain nombre d'indications qui vous auront intéressé, encouragé, satisfaits, parfois.
On vous a donné des informations sur ce que nous envisageons en matière de coopération consulaire européenne. A cet égard, j'ai relancé récemment avec le ministre des Affaires étrangères allemand, M. Joschka Fischer - vous savez que l'on se rencontre très régulièrement - une coopération sur ce plan. Nous avons constaté que les idées qui avaient été lancées depuis quelques années sur les "ambassades communes" ne marchaient pas bien, parce que pour faire des "ambassades communes", il faut vraiment une politique étrangère identique, sinon on ne voit pas quel type de ligne on défend. C'était une idée sympathique mais un peu prématurée à laquelle nous n'avions pas réfléchi assez sérieusement. En revanche, le rapprochement des taches consulaires est réalisable même si cela suppose un travail énorme. C'est une ambition importante, réaliste, sérieuse. Nous avons décidé de la relancer, M. Fischer et moi, au niveau de la France et de l'Allemagne, parce que cela peut avoir un débouché européen.
Quant à la réforme du CSFE, le travail consensuel qui a été fait, dans cet esprit, devra se poursuivre. Vous avez lu le point exact dans le discours qui a été prononcé par M. Hennekinne, de notre état d'esprit, de l'orientation, des demandes auxquelles on pouvait répondre tout de suite et des autres points qui doivent continuer à être discutés.
On m'a indiqué que les préoccupations majeures qui se sont exprimées sont liées à la sécurité. C'est normal. J'aurais été étonné que vous ne répercutiez pas ce souci naturellement prioritaire en ce moment. Mais on n'a pas découvert la sécurité récemment, je crois même que l'on en a parlé chaque fois, on en parlait avant que je sois là. C'est une préoccupation de toujours. On a pris cela au sérieux, régulièrement, on a essayé d'améliorer les dispositifs. Après l'horrible tragédie aux Etats-Unis, à New York et à Washington, nos consulats ont bien travaillé. Dans le discours que vous avez entendu, on a rappelé toutes les dispositions qui ont été prises depuis quatre ans et l'augmentation des crédits qui ont été consacrés à cela. Concernant la sécurité, nous ne sommes jamais vraiment entièrement satisfaits, il faut faire le mieux possible, en utilisant toutes les expériences, même douloureuses, pour voir où il peut y avoir des failles. D'ailleurs, cette politique de sécurité pour les Français de l'étranger s'inscrit dans le cadre plus général de la sécurité que nous devons fournir aux Français : la plus grande sécurité possible. Et vous voyez à quel point le gouvernement est vigilant et mobilisé sur ce point.
De plus, je sais que vous avez également entendu, ce matin, un exposé du secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, M. Huwart, consacré à l'euro. A cet égard, des dépliants ont été adressés à tous les consulats pour informer les Français de l'étranger, des modalités du passage - on dit "basculement" dans le langage de Bercy, je préfère "passage". Les services des Français de l'étranger vous ont rappelé les dispositions prises pour l'information de nos compatriotes, avant la fin de la session. C'est normal que le travail fait, en France, pour préparer nos compatriotes trouve son prolongement logique auprès des Français de l'étranger que vous représentez.
Sur l'enseignement, vous avez entendu que nous avions pour 2002, en matière de bourses scolaires, dégagé un crédit supplémentaire de 9 MF. On voudrait faire toujours infiniment plus, mais il y a la bataille budgétaire Cela fait trois ans maintenant que le budget du Quai d'Orsay est préservé, avec quelques petites améliorations, en matière d'effectifs. C'est donc assez différent de la longue période précédente, mais cela ne donne pas les moyens de faire tout ce que l'on voudrait, même si cela permet de renverser les tendances.
Je crois que votre autre préoccupation porte sur la réforme des dispositions du décret de 1990 sur la rémunération des enseignants. Il est prévu de mettre en place une partie des dispositions de la réforme avant son entrée en vigueur officielle à la prochaine rentrée, c'est-à-dire à la rentrée 2002.
Vous devez, sur ce point notamment, noter l'exposé de M. Bruno Delaye, directeur général de la Coopération internationale et du Développement (DGCID), qui s'exprimera devant vous, demain.
Enfin, en ce qui concerne la réforme du CSFE, vous avez entendu que nous étions en mesure de donner notre accord à la mise en place de quelques-unes des recommandations contenues dans l'avant-projet de rapport relatif à la réforme du CSFE, comme par exemple :
- la réforme de la composition du bureau permanent,
- la nouvelle répartition des compétences des commissions,
- l'accession des délégués au Conseil supérieur des Français de l'étranger au statut de membres des Conseils d'administration des établissements scolaires, gérés directement par l'AEFE,
- et la participation des délégués aux réunions avec les consuls honoraires aux journées d'appel de préparation à la défense et à des réunions de service organisées par les consuls.
Beaucoup d'autres choses ont été proposées, que j'ai à l'esprit, mais qui méritent que l'on y réfléchisse de façon plus approfondie.
Voilà donc un résumé très rapide des point principaux que je voulais reprendre pour vous redire que je suis très engagé, avec beaucoup de conviction, dans ce travail que nous menons ensemble. Je sais bien, à travers vous, ce que cela représente pour toutes les communautés françaises à l'étranger et chaque fois que j'en ai le temps, je complète mes contacts politico-diplomatiques dans mes voyages par des entretiens. Je vois bien l'extrême résonance de toute mesure, de toute décision et, au contraire, lorsque l'on n'arrive pas à prendre les mesures qu'il faudrait par manque de moyens, on ressent le manque, la frustration, le désir de réformes. Je suis sensible à cela.
C'est une réalité de notre présence dans le monde. Je ne peux que vous encourager à poursuivre votre tâche et à être aussi remarquables sur le plan de cette représentation des Français de l'étranger, qui pourraient être oubliés dans la discussion nationale et au moment des réflexions sur les grandes orientations.
Vous êtes là et je trouve que l'on peut presque penser que les Français de l'étranger, grâce à vous, sont mieux représentés dans le débat, parce que vous êtes au contact, avec une très bonne connaissance des problèmes particuliers qu'ils peuvent rencontrer. Finalement, en tout cas au niveau du gouvernement, je trouve que cela s'entend bien. Cela s'entend bien, peut-être mieux que ce que voudrait dire tel ou tel groupe d'autres Français dans des "situations" normales et dont les avis, les revendications sont éparpillées, en fait, dans toute une série de domaines.
C'est une grande force et le ministère - M. Jean-Pierre Lafon en est l'incarnation - a vraiment appris, je crois, à travailler complètement avec cela et à la fois en termes d'écoute et de diffusion de messages et d'informations. C'est l'une de nos forces.
Voilà un petit tour d'horizon rapide avant que je vous laisse à vos travaux. Je ne partirai pas sans féliciter M. Cantegrit et Mme Cerisier-Ben-Guiga de leur réélection et également M. Duvernois et M. Guerry.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 octobre 2001)
J'ai coutume de rappeler qu'aucun autre pays ne fait l'équivalent. Et il y en a beaucoup qui ne font rien de spécial, il y en a quelques-uns uns qui ont une politique un peu comparable mais aucun pays n'en fait autant que la France. Ce n'est pas une raison pour ne pas perfectionner ce que nous faisons, naturellement. Je pense que sur la modernisation, sur l'amélioration de la sécurité des communautés, sur l'enseignement, sur les prestations sociales, vous avez eu un certain nombre d'indications qui vous auront intéressé, encouragé, satisfaits, parfois.
On vous a donné des informations sur ce que nous envisageons en matière de coopération consulaire européenne. A cet égard, j'ai relancé récemment avec le ministre des Affaires étrangères allemand, M. Joschka Fischer - vous savez que l'on se rencontre très régulièrement - une coopération sur ce plan. Nous avons constaté que les idées qui avaient été lancées depuis quelques années sur les "ambassades communes" ne marchaient pas bien, parce que pour faire des "ambassades communes", il faut vraiment une politique étrangère identique, sinon on ne voit pas quel type de ligne on défend. C'était une idée sympathique mais un peu prématurée à laquelle nous n'avions pas réfléchi assez sérieusement. En revanche, le rapprochement des taches consulaires est réalisable même si cela suppose un travail énorme. C'est une ambition importante, réaliste, sérieuse. Nous avons décidé de la relancer, M. Fischer et moi, au niveau de la France et de l'Allemagne, parce que cela peut avoir un débouché européen.
Quant à la réforme du CSFE, le travail consensuel qui a été fait, dans cet esprit, devra se poursuivre. Vous avez lu le point exact dans le discours qui a été prononcé par M. Hennekinne, de notre état d'esprit, de l'orientation, des demandes auxquelles on pouvait répondre tout de suite et des autres points qui doivent continuer à être discutés.
On m'a indiqué que les préoccupations majeures qui se sont exprimées sont liées à la sécurité. C'est normal. J'aurais été étonné que vous ne répercutiez pas ce souci naturellement prioritaire en ce moment. Mais on n'a pas découvert la sécurité récemment, je crois même que l'on en a parlé chaque fois, on en parlait avant que je sois là. C'est une préoccupation de toujours. On a pris cela au sérieux, régulièrement, on a essayé d'améliorer les dispositifs. Après l'horrible tragédie aux Etats-Unis, à New York et à Washington, nos consulats ont bien travaillé. Dans le discours que vous avez entendu, on a rappelé toutes les dispositions qui ont été prises depuis quatre ans et l'augmentation des crédits qui ont été consacrés à cela. Concernant la sécurité, nous ne sommes jamais vraiment entièrement satisfaits, il faut faire le mieux possible, en utilisant toutes les expériences, même douloureuses, pour voir où il peut y avoir des failles. D'ailleurs, cette politique de sécurité pour les Français de l'étranger s'inscrit dans le cadre plus général de la sécurité que nous devons fournir aux Français : la plus grande sécurité possible. Et vous voyez à quel point le gouvernement est vigilant et mobilisé sur ce point.
De plus, je sais que vous avez également entendu, ce matin, un exposé du secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, M. Huwart, consacré à l'euro. A cet égard, des dépliants ont été adressés à tous les consulats pour informer les Français de l'étranger, des modalités du passage - on dit "basculement" dans le langage de Bercy, je préfère "passage". Les services des Français de l'étranger vous ont rappelé les dispositions prises pour l'information de nos compatriotes, avant la fin de la session. C'est normal que le travail fait, en France, pour préparer nos compatriotes trouve son prolongement logique auprès des Français de l'étranger que vous représentez.
Sur l'enseignement, vous avez entendu que nous avions pour 2002, en matière de bourses scolaires, dégagé un crédit supplémentaire de 9 MF. On voudrait faire toujours infiniment plus, mais il y a la bataille budgétaire Cela fait trois ans maintenant que le budget du Quai d'Orsay est préservé, avec quelques petites améliorations, en matière d'effectifs. C'est donc assez différent de la longue période précédente, mais cela ne donne pas les moyens de faire tout ce que l'on voudrait, même si cela permet de renverser les tendances.
Je crois que votre autre préoccupation porte sur la réforme des dispositions du décret de 1990 sur la rémunération des enseignants. Il est prévu de mettre en place une partie des dispositions de la réforme avant son entrée en vigueur officielle à la prochaine rentrée, c'est-à-dire à la rentrée 2002.
Vous devez, sur ce point notamment, noter l'exposé de M. Bruno Delaye, directeur général de la Coopération internationale et du Développement (DGCID), qui s'exprimera devant vous, demain.
Enfin, en ce qui concerne la réforme du CSFE, vous avez entendu que nous étions en mesure de donner notre accord à la mise en place de quelques-unes des recommandations contenues dans l'avant-projet de rapport relatif à la réforme du CSFE, comme par exemple :
- la réforme de la composition du bureau permanent,
- la nouvelle répartition des compétences des commissions,
- l'accession des délégués au Conseil supérieur des Français de l'étranger au statut de membres des Conseils d'administration des établissements scolaires, gérés directement par l'AEFE,
- et la participation des délégués aux réunions avec les consuls honoraires aux journées d'appel de préparation à la défense et à des réunions de service organisées par les consuls.
Beaucoup d'autres choses ont été proposées, que j'ai à l'esprit, mais qui méritent que l'on y réfléchisse de façon plus approfondie.
Voilà donc un résumé très rapide des point principaux que je voulais reprendre pour vous redire que je suis très engagé, avec beaucoup de conviction, dans ce travail que nous menons ensemble. Je sais bien, à travers vous, ce que cela représente pour toutes les communautés françaises à l'étranger et chaque fois que j'en ai le temps, je complète mes contacts politico-diplomatiques dans mes voyages par des entretiens. Je vois bien l'extrême résonance de toute mesure, de toute décision et, au contraire, lorsque l'on n'arrive pas à prendre les mesures qu'il faudrait par manque de moyens, on ressent le manque, la frustration, le désir de réformes. Je suis sensible à cela.
C'est une réalité de notre présence dans le monde. Je ne peux que vous encourager à poursuivre votre tâche et à être aussi remarquables sur le plan de cette représentation des Français de l'étranger, qui pourraient être oubliés dans la discussion nationale et au moment des réflexions sur les grandes orientations.
Vous êtes là et je trouve que l'on peut presque penser que les Français de l'étranger, grâce à vous, sont mieux représentés dans le débat, parce que vous êtes au contact, avec une très bonne connaissance des problèmes particuliers qu'ils peuvent rencontrer. Finalement, en tout cas au niveau du gouvernement, je trouve que cela s'entend bien. Cela s'entend bien, peut-être mieux que ce que voudrait dire tel ou tel groupe d'autres Français dans des "situations" normales et dont les avis, les revendications sont éparpillées, en fait, dans toute une série de domaines.
C'est une grande force et le ministère - M. Jean-Pierre Lafon en est l'incarnation - a vraiment appris, je crois, à travailler complètement avec cela et à la fois en termes d'écoute et de diffusion de messages et d'informations. C'est l'une de nos forces.
Voilà un petit tour d'horizon rapide avant que je vous laisse à vos travaux. Je ne partirai pas sans féliciter M. Cantegrit et Mme Cerisier-Ben-Guiga de leur réélection et également M. Duvernois et M. Guerry.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 octobre 2001)