Déclaration de M. Benoît Hamon, ministre de l'économie sociale et solidaire et de la consommation, sur les perspectives pour l'économie sociale, Nice le 18 octobre 2012.

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Circonstance : Congrès de la Mutualité française, à Nice du 18 au 20 octobre 2012

Texte intégral

Discours de Benoit HAMON,
ministre de l’économie sociale et solidaire et de la consommation
Jeudi 18 octobre 2012 - Nice
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Je vous remercie de m’avoir invité à participer à votre Congrès, et je vous remercie sincèrement, monsieur le Président, de vos paroles d’accueil qui illustrent à l’évidence les grandes choses que nous avons à faire ensemble.
Tout d’abord, je voudrais vous dire à quel point je suis fier d’intervenir devant le plus grand mouvement social de France, qui incarne un modèle économique plus que centenaire, symbolisant à la fois des valeurs anciennes mais aussi une grande modernité.
Un modèle plus que jamais tourné vers la solidarité, à un moment où nos concitoyens en ont plus que jamais besoin.
(La crise et nos modèles sociaux)
En effet, votre congrès intervient dans un contexte de crise économique et sociale majeure.
Cette crise, vous la ressentez vous–mêmes en tant qu’acteurs de la solidarité. Au-delà de l’augmentation de la demande sociale, vous savez que cette crise porte en elle des atteintes profondes à ce que vous êtes et à ce que vous faites.
Plus globalement, cette crise ouvre assurément la voie à des remises en cause fondamentales de nos systèmes solidaires et de l’organisation même de notre cohésion sociale. Ces remises en cause sont d’autant plus pernicieuses qu’elles s’appuient sur l’exacerbation de l’individualisme et des comportements qu’il implique.
Si nous sommes lucides et pragmatiques, nous savons que c’est l’équilibre global de la solidarité qui est menacé.
Certes pour des raisons financières.
Mais pas seulement.
C’est une philosophie toute entière qui est attaquée, lorsque les jeunes ne veulent plus payer pour les vieux, lorsque les actifs ne veulent plus cotiser pour les retraités, lorsque les valides ne veulent plus financer la protection sociale des malades.
Voilà ce que cette crise révèle au grand jour, en jetant une lumière crue sur des évolutions souterraines depuis des années.
Mesdames, messieurs, nous sommes en plein paradoxe.
Nous avons l’ardente nécessité de trouver une sortie à la crise, au besoin par un « choc de compétitivité » pour retrouver le chemin de la croissance. Mais il s’en trouve certains, plus décomplexés que jamais, pour préconiser que ce choc de compétitivité se réduise à une réduction brutale et sans précédente de la dépense publique et de la dépense sociale.
Pourtant, si nous voulons bien garder les yeux ouverts sur les réalités sociales, tout nous conduit à chercher à préserver nos modèles sociaux afin d’amortir autant que possible les conséquences de cette crise. Le gouvernement n’acceptera pas que l’on sacrifie ce qui a marché pour s’en remettre à des recettes qui ont jusqu’ici violemment échoué…
Car c’est bien de la faillite d’un système dont il est question : c’est l’échec global et patent de l’économie financiarisée qui nous amène à cette situation, pas la générosité des systèmes sociaux. C’est l’accumulation des profits qui fragilise la compétitivité globale, pas les dépenses sociales.
Vous le savez aussi bien que moi, puisque votre modèle n’est pas celui-ci.
(Construire autre chose)
Je suis persuadé que nous avons mieux à faire qu’à résister. Nous avons à construire ensemble, et c’est le sens de mon intervention devant vous.
Nous devons réhabiliter ensemble le modèle d’entreprises qui font le choix du temps long, pratiquent la prudence, et qui assument la construction patiente.
C’est votre nature.
C’est votre projet.
C’est notre responsabilité que d’irriguer la société tout entière de cette façon d’entreprendre. Notre pays a la chance d’avoir une histoire économique et sociale très riche, dont votre mouvement est issu. En rassemblant des millions de femmes et d’hommes qui ont décidé de ne pas abandonner leur protection sociale aux aléas et aux injustices du marché, vos prédécesseurs et vous-mêmes avez patiemment construit l’un des socles de notre contrat social.
A ce titre, le gouvernement auquel j’appartiens ne peut que se féliciter de pouvoir s’appuyer sur vous. Je le souhaite pour notre système de protection sociale, mais je le souhaite aussi pour l’ensemble de notre système de santé. Je le souhaite pour ce que nous avons à construire ensemble afin de renforcer la prise en charge solidaire des personnes vulnérables de manière générale.
C’est pour la France un atout fondamental de pouvoir compter sur des militants de la solidarité bien ancrés dans leurs territoires.
C’est pour le gouvernement un atout fondamental de pouvoir s’appuyer sur des organismes dont la solidité économique est acquise en raison de leur modèle. D’ailleurs, votre modèle n’est-il « prudentiel » par nature, puisqu’il est sous le contrôle direct de ses bénéficiaires ?
Vous êtes de ceux qui savent lier de façon indissociable l’activité économique et l’utilité sociale, et vous maintenez le cap, alors même qu’il n’est pas toujours simple de le faire dans un contexte de concurrence, de banalisation de votre modèle, et de bouleversements sociologiques. Mais avec vos 23 milliards de chiffre d’affaires, vos 38 millions de personnes protégées, vos 77 000 salariés, vous demeurez un acteur solide et incontournable de l’économie sociale et solidaire.
(L’économie sociale dans notre stratégie de croissance)
Je ne crois pas que l’économie sociale et solidaire ait vocation à devenir le modèle dominant. Je crois en revanche qu’elle peut davantage contribuer à stabiliser nos équilibres sociaux, tout comme elle peut encore investir des secteurs économiques aujourd’hui livrés à la logique capitalistique.
Mais je crois aussi qu’elle ne doit pas se résigner à être la part de « bonne conscience » du capitalisme, à agir à la marge, à réparer.
L’économie sociale et solidaire n’est pas non plus « l’économie du bien » contre le « l’économie du mal » qui serait l’économie capitaliste.
Nous ne pouvons pas avoir une telle approche morale car pour être efficaces, il faut parler des résultats, et il faut parler à la société tout entière. Ma conviction est que ce qui plaide aujourd’hui le plus pour l’économie sociale, ce sont aussi ses résultats et notamment sa résistance à la crise, pas seulement ses principes et ses valeurs.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le président de la République a choisi de mobiliser l’économie sociale et ses acteurs dans sa stratégie de croissance inclusive. Il n’a pas fait le choix de sacrifier notre modèle social, il a choisi de l’enrichir, et ma mission à la tête de mon ministère consiste à vous donner les moyens de contribuer à cette ambition nationale.
J’ai pour cela une feuille de route. Je souhaite l’évoquer avec vous pendant encore quelques instants, et souligner la place de la Mutualité dans cette feuille de route.
(La feuille de route de mon ministère)
Je crois tout d’abord que la création de mon ministère est une opportunité unique de donner une consécration légale à l’ESS. Cette reconnaissance constituera d’ailleurs l’objet premier de la loi que je présenterai au Parlement au printemps prochain.
Vous le disiez, monsieur le Président : la création du MDESS, est en soi une reconnaissance de la force et de la légitimité du modèle de l’économie sociale et solidaire, au sein duquel la Mutualité représente une véritable réussite.
Rien ne peut ni ne doit faire oublier les spécificités, ni l’identité de ce mouvement, qui repose sur la démocratie, la solidarité et le sens de la responsabilité. Vous exprimez ces valeurs avec vos sensibilités, votre histoire, et les contraintes concurrentielles qui s’exercent sur votre secteur.
Monsieur le Président, vous dites qu’il faut inviter vos interlocuteurs à un changement de regard, à une plus grande ouverture d’esprit, à une plus forte prise en compte de la diversité des modes d’interventions économique.
C’est bien ainsi que je conçois mon rôle, a fortiori puisque mon ministère est un ministère économique à part entière. J’ai donc toute légitimité à agir, en concertation avec mes collègues Pierre MOSCOVICI et Jérôme CAHUZAC, sur les sujets qui vous concernent et qui ne sont pas strictement du ressort de votre activité de protection sociale.
Ce sera sans doute le cas à propos des sujets fiscaux.
Vos attentes sont connues, et je pourrais dire qu’elles sont légitimes, dans la mesure où certaines décisions des gouvernements précédents ne visaient pas à établir une équité mais à fragiliser votre modèle. Le Président de la République a pris devant vous certains engagements, et la mission du gouvernement sera de les honorer, en cohérence avec sa stratégie pluriannuelle en matière de finances publiques, dans laquelle devra s’inscrire toute réforme fiscale. Cela devra se faire dans la justice et dans la recherche de l’efficacité économique et sociale. Tout ce qui pourra conforter en ce sens votre démarche sera le bienvenu.
Je sais par exemple que vous avez engagé des travaux sur la mesure de votre utilité sociale et du service social rendu. Il s’agit là d’un sujet passionnant, qui dépasse d’ailleurs votre seul secteur d’activité. J’avais encore récemment un échange avec mon ami le philosophe Patrick VIVERET, qui me rappelait le sens profond du mot « bénéfice » : « faire le bien » (du latin : « bene » et « facere »)…
Je ne vois pas de meilleure utilité sociale que de faire le bien, et cela pourrait nous amener le cas échéant à prendre en considération les spécificités des acteurs qui y contribuent. Mais je le disais tout à l’heure : l’important est aujourd’hui de démontrer, et pas seulement de proclamer. Puissent vos travaux y conduire !
De mon côté, je vais confier à Philippe FREMEAUX, ancien directeur d’Alternatives Economiques, une mission sur la mesure de l’impact de l’économie sociale et solidaire sur la société, de façon à identifier et quantifier ses « externalités positives ».
(Le financement de l’ESS)
Mais au-delà de ces questions fiscales, et vous l’avez mentionné tout à l’heure monsieur le Président, l’enjeu pour l’économie sociale est aussi de disposer des outils financiers nécessaires à son propre développement. C’est l’objet de la banque publique d’investissement. Le projet de loi l’instituant a été adopté hier en Conseil des ministres, et elle sera opérationnelle d’ici la fin de l’année.
Je suis pour ma part pleinement engagé dans la mise en oeuvre de l’engagement pris par le candidat François HOLLANDE, et réaffirmé depuis par le président de la République, de consacrer 500 millions d’euros au secteur de l’économie sociale et solidaire. Nous travaillons actuellement à faire en sorte que les procédures soient bien adaptées aux spécificités des entreprises de l’ESS, et surtout qu’elles ne puissent pas être disqualifiées du fait de leur originalité statutaire ou capitalistique.
C’est pourquoi la loi consacrera la spécificité du mode d’entreprise propre à l’économie sociale et solidaire. Le fil conducteur qui réunit tous les acteurs de l’économie sociale et solidaire, c’est à la fois une exigence et une contrainte.
L’exigence, c’est celle qui conduit à consacrer la totalité des excédents dégagés par l’activité pratiquée au bénéfice des participants (qu’ils soient adhérents mutualistes, actionnaires coopératifs ou adhérents associatifs).
La contrainte, c’est celle voulant que ces structures interdisent à leurs actionnaires ou adhérents de sortir de l’entité en dégageant des plus values en capital.
Cette limite est pour moi infranchissable : quel que soit le statut, elle est la marque et la garante de cette manière d’entreprendre. Je vous le dis clairement : ce que vous êtes compte autant pour moi que ce que vous faites.
(Le label)
La loi consacrera également les vertus de ce modèle : non-lucrativité, recherche de l’intérêt général et de l’utilité sociale, pratiques démocratiques, bonne gouvernance, transparence.
Il va de soi qu’il vous revient aussi d’être exemplaires quant aux exigences de parité, de renouvellement et de diversité dans vos instances.
Vous avez également des responsabilités dans l’emploi et la qualité de l’emploi, tout comme vous êtes des investisseurs institutionnels et des donneurs d’ordres, grâce à quoi vous pouvez soutenir les entreprises de l’ESS par vos propres politiques d’achats.
Cet ensemble de principes pourrait se décliner dans la définition du label qui sera institué par la loi, et dont l’obtention sera déterminante pour accéder aux financements de la BPI.
J’ai bien entendu votre propos sur la portée et les limites potentielles de la labellisation. Soyez rassuré : nous écouterons et nous tiendrons compte des messages qui nous seront adressés dans le cadre de la concertation.
La labellisation sera inclusive, de façon à entraîner un grand nombre d’acteurs dans notre stratégie de croissance. L’objectif est de réussir une loi qui serve le développement de l’ensemble du secteur, mais il faudra bien tout d’abord le définir afin de le promouvoir à l’aide d’une politique publique spécifique.
A cet égard, j’attache du prix à ce que les instances représentatives de la Mutualité puissent être un lieu de concertation et de discussion avec les pouvoirs publics. Ma collègue Marisol TOURAINE et moi présiderons conjointement la prochaine séance plénière du Conseil Supérieur de la Mutualité, le 4 décembre prochain. Ce sera sans doute pour le mouvement mutualiste l’occasion de faire partager ses orientations quant aux objectifs de la loi que je prépare.
Pour ma part, je souhaite sans équivoque que mon projet de loi soit une chance pour la Mutualité. Je souhaite qu’il lui offre un cadre pour ancrer encore davantage l’idéal mutualiste dans la réalité, et si possible dans des champs d’intervention étendus et renouvelés.
Le mutualisme n’est pas pour moi uniquement un métier d’assureur. Dans votre longue histoire, vous avez su inventer, défricher, et bien souvent avant même que les pouvoirs publics ne se hasardent à prendre le relais. A ce titre, vous occupez, grâce à vos réalisations sanitaires et sociales, une place essentielle au coeur de notre offre de soins. Votre action volontaire contribue assurément à enrichir les solidarités s’exprimant sur le territoire.
(Les établissements sanitaires et sociaux)
La pérennité de vos établissements est donc un objectif d’intérêt général. Il est légitime qu’ils puissent prétendre à des soutiens publics, notamment en termes de financements adaptés à leurs spécificités. Mais il faut aussi probablement s’interroger sur la modernisation, en termes de gouvernance, qu’appellent peut-être les mutations de notre environnement économique.
Les mutuelles de Livre II, en tant qu’assureurs, sont aux prises avec des logiques prudentielles très exigeantes. Les mutuelles de Livre III, établissements sanitaires et sociaux, évoluent dans des univers de régulation et de réglementation différents. Si vous le souhaitez, je suis prêt à engager avec vous et en lien avec mon homologue en charge de la Santé, une réflexion sur le meilleur moyen de combiner ces deux logiques de manière cohérente, dans un partenariat que je souhaite réussi entre les pouvoirs publics et le mouvement mutualiste.
En vous engageant ainsi, vous montrerez que vous êtes des acteurs cohérents et vous lutterez contre votre banalisation. Mais rien ne se fera sans une clarification quant aux moyens de votre développement et quant à la nature de vos fonds propres.
(Les fonds propres des mutuelles et les certificats mutualistes)
Vos réserves financières ne sont pas un magot amassé sur le dos des adhérents. Certains ont pu le laisser entendre avec beaucoup de mauvaise foi car cela les arrangeait en fait de pouvoir les taxer. Vos réserves constituent la garantie de la continuité de votre activité assurantielle, tout autant qu’une force de frappe pour continuer à innover et à investir dans des modèles d’utilité sociale.
Si vous souhaitez mobiliser cette capacité de financement pour favoriser l’émergence de nouveaux modèles et de nouvelles entreprises de l’ESS, sans bien évidemment compromettre celles qui existent et qui sont viables, j’engagerai résolument les pouvoirs publics à vos côtés. Si vous souhaitez proposer à vos adhérents d’investir dans la solidarité moyennant de nouveaux outils financiers, je serai avec vous.
Je serai avec vous car vous êtes des interlocuteurs naturels du ministère de l’économie et des finances, comme vous l’êtes du ministère de la santé. Investisseurs sociaux, financeurs institutionnels historiques, notamment dans le secteur sanitaire et social, vous devez être considérés et respectés comme tels.
Dans cet esprit, nous débattrons sereinement du projet de certificats mutualistes. Je sais pertinemment que le mouvement mutualiste affronte des évolutions profondes de son environnement économique, de plus en marqué par une logique concurrentielle, et que cela suppose un accroissement des besoins de fonds propres, notamment avec la mise en oeuvre de Solvabilité II.
(L’adaptation de la gouvernance mutualiste)
Vous l’avez dit à l’instant, monsieur le Président, le débat sur les nouveaux outils de fonds propres et l’introduction éventuelle de certificats mutualistes ne se résume pas à un enjeu technique, loin de là.
Je partage votre sentiment : il faut l’aborder en toute lucidité, et vous pouvez compter sur ma vigilance. Je serai intraitable sur ce qui fait l’identité même du monde de l’ESS et ses spécificités, notamment sa gouvernance. Il n’est pas question pour moi de sacrifier ce qui fait l’essence du mouvement mutualiste, au profit de logiques capitalistiques mal maîtrisées.
Sur ce sujet aussi, la loi que je prépare pourra intégrer la création de nouveaux véhicules financiers, tout comme elle pourra porter les adaptations que vous souhaiterez au code de la mutualité.
Car l’adaptation des outils de financement n’épuise pas les solutions disponibles pour s’adapter à ces nouveaux défis. Je vous invite notamment à vous saisir de la transposition de la directive Solvabilité II, car il est à mon sens fondamental que vous fassiez vous-mêmes des propositions concernant la préservation de votre modèle de gouvernance.
(Le statut de la mutuelle européenne)
De même, je tiens à dire ici mon engagement en faveur du statut de mutuelle européenne.
Je n’ignore rien de la diversité des modes nationaux de protection sociale en Europe, ni des réalités politiques et sociales actuelles. Mais j’en fais une double question de principe.
D’une part, il faut permettre aux mutuelles de se développer si elles le souhaitent à armes égales avec leurs concurrents.
D’autre part, il faut installer de manière durable le modèle mutualiste en Europe.
Pour cela, le statut de la mutuelle européenne est important, et pas seulement pour les mutuelles françaises ; c’est d’une certaine conception de la protection sociale en Europe dont il est question, comme de l’avenir du modèle des sociétés de personnes dans nos économies. Si elles étaient fragilisées là où elles sont présentes depuis un siècle et demi, comment pourraient-elles se développer dans de nouveaux secteurs où les entreprises capitalistes sont si bien implantées ?
Nous devons avancer ensemble sur ce sujet dans les prochains mois car il y a une réelle opportunité politique.
Mesdames, Messieurs,
L’objectif que je m’efforce de poursuivre à la tête de mon ministère est tout simplement de remettre l’Homme au coeur de nos systèmes et processus de production.
La Mutualité incarne cet idéal depuis plus d’un siècle, et elle continue de l’incarner avec succès et constance. Je vous redis toute mon admiration et mon respect pour cette fidélité aux combats de vos prédécesseurs, tout en ayant su intégrer les évolutions et les modernisations nécessaires.
Il faut reprendre la marche du progrès social, et je vous propose de le faire ensemble.
Il faut inventer de nouveaux territoires d’action où vos principes mutualistes seront efficaces et pertinents, et je vous propose de le faire ensemble.
Vous êtes libres et indépendants. C’est votre force et c’est même la source de la confiance de vos adhérents.
Ces dernières années, il vous a sans doute manqué un partenaire pour ces chantiers.
Vous pouvez compter sur moi comme sur l’ensemble du gouvernement.
Je vous remercie.Source http://www.mutualite.fr, le 21 novembre 2012