Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Les mouvements terroristes qui sétaient emparés, début 2012, du Nord du Mali ont repris, la semaine dernière, loffensive. Face à une agression caractérisée qui menaçait lexistence même du Mali, la France a décidé dintervenir, en appui aux forces armées maliennes. Larticle 35 de la Constitution prévoit, dans un tel cas, que le Gouvernement informe le Parlement.
Dès le 12 janvier, jai adressé une lettre aux présidents de lAssemblée nationale et du Sénat, qui a été diffusée à tous les parlementaires.
La réunion que je viens de tenir avait pour but de poursuivre cette information.
Jai présenté aux présidents de lAssemblée nationale et du Sénat, aux représentants des groupes parlementaires, et aux présidents des commissions compétentes du Parlement les objectifs poursuivis par lintervention de la France.
Jai annoncé quun débat sans vote aurait lieu mercredi après-midi, au même moment, à lAssemblée nationale et au Sénat.
Les objectifs de lopération fixés par le Président de la République sont triples :
* Premier objectif : arrêter loffensive des groupes terroristes. Nous leur avons déjà porté un coup darrêt à lEst. Nous portons maintenant notre effort à lOuest.
* Deuxième objectif : préserver lexistence de lEtat malien et lui permettre de recouvrer son intégrité territoriale.
* Troisième objectif : préparer le déploiement de la force dintervention africaine, qui a été autorisée le 20 décembre dernier par le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
La France agit à la demande du Président du Mali, et dans le respect de la Charte des Nations Unies.
Elle bénéficie du soutien de la communauté internationale, à commencer par les Etats africains. Plusieurs de nos partenaires, notamment le Royaume Uni, la Belgique, le Danemark, les Etats-Unis, et le Canada nous ont également apporté leur appui, et lAllemagne a exprimé sa disponibilité. Au nom de la France, je les en remercie chaleureusement.
La priorité consiste maintenant à accélérer le déploiement de la force dintervention africaine, et la mise en place de lopération de lUnion européenne. Afin de protéger le territoire national, conformément aux orientations du Président de la République, jai décidé de renforcer le Plan Vigipirate par des mesures concernant notamment la sécurité des transports publics, et la protection de certains bâtiments sensibles. Le Gouvernement est conscient, depuis le début des opérations, des risques qui pèsent sur nos otages au Sahel. Cest une préoccupation constante et nous sommes en contact avec les familles. Mais, ce sont ceux-là mêmes qui détiennent nos otages qui menaçaient de semparer de la totalité du Mali. Ne rien faire et laisser le Mali devenir un sanctuaire pour les groupes terroristes naurait pas contribué à la libération de nos otages. Face à la menace terroriste, la détermination du Gouvernement ne faiblira pas.
Je me félicite du soutien manifesté depuis le 11 janvier par lensemble des forces politiques. La réunion qui vient davoir lieu confirme, sil en était besoin, la capacité de notre pays à se réunir lorsque sont en jeu les valeurs qui sont au fondement de notre République. Cest notre atout le plus précieux face à la menace des groupes terroristes.
Ce message dunité est particulièrement important, à un moment où nos soldats sont engagés sur le terrain, en appui à larmée malienne. Je voudrais ici saluer leur courage, et jai une pensée plus particulièrement pour le Lieutenant Damien Boiteux, qui a péri vendredi. Un hommage national lui sera rendu demain dans la cour dhonneur des Invalides.
Mesdames et Messieurs, je vous remercie.
Source http://www.gouvernement.fr, le 15 janvier 2013
Les mouvements terroristes qui sétaient emparés, début 2012, du Nord du Mali ont repris, la semaine dernière, loffensive. Face à une agression caractérisée qui menaçait lexistence même du Mali, la France a décidé dintervenir, en appui aux forces armées maliennes. Larticle 35 de la Constitution prévoit, dans un tel cas, que le Gouvernement informe le Parlement.
Dès le 12 janvier, jai adressé une lettre aux présidents de lAssemblée nationale et du Sénat, qui a été diffusée à tous les parlementaires.
La réunion que je viens de tenir avait pour but de poursuivre cette information.
Jai présenté aux présidents de lAssemblée nationale et du Sénat, aux représentants des groupes parlementaires, et aux présidents des commissions compétentes du Parlement les objectifs poursuivis par lintervention de la France.
Jai annoncé quun débat sans vote aurait lieu mercredi après-midi, au même moment, à lAssemblée nationale et au Sénat.
Les objectifs de lopération fixés par le Président de la République sont triples :
* Premier objectif : arrêter loffensive des groupes terroristes. Nous leur avons déjà porté un coup darrêt à lEst. Nous portons maintenant notre effort à lOuest.
* Deuxième objectif : préserver lexistence de lEtat malien et lui permettre de recouvrer son intégrité territoriale.
* Troisième objectif : préparer le déploiement de la force dintervention africaine, qui a été autorisée le 20 décembre dernier par le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
La France agit à la demande du Président du Mali, et dans le respect de la Charte des Nations Unies.
Elle bénéficie du soutien de la communauté internationale, à commencer par les Etats africains. Plusieurs de nos partenaires, notamment le Royaume Uni, la Belgique, le Danemark, les Etats-Unis, et le Canada nous ont également apporté leur appui, et lAllemagne a exprimé sa disponibilité. Au nom de la France, je les en remercie chaleureusement.
La priorité consiste maintenant à accélérer le déploiement de la force dintervention africaine, et la mise en place de lopération de lUnion européenne. Afin de protéger le territoire national, conformément aux orientations du Président de la République, jai décidé de renforcer le Plan Vigipirate par des mesures concernant notamment la sécurité des transports publics, et la protection de certains bâtiments sensibles. Le Gouvernement est conscient, depuis le début des opérations, des risques qui pèsent sur nos otages au Sahel. Cest une préoccupation constante et nous sommes en contact avec les familles. Mais, ce sont ceux-là mêmes qui détiennent nos otages qui menaçaient de semparer de la totalité du Mali. Ne rien faire et laisser le Mali devenir un sanctuaire pour les groupes terroristes naurait pas contribué à la libération de nos otages. Face à la menace terroriste, la détermination du Gouvernement ne faiblira pas.
Je me félicite du soutien manifesté depuis le 11 janvier par lensemble des forces politiques. La réunion qui vient davoir lieu confirme, sil en était besoin, la capacité de notre pays à se réunir lorsque sont en jeu les valeurs qui sont au fondement de notre République. Cest notre atout le plus précieux face à la menace des groupes terroristes.
Ce message dunité est particulièrement important, à un moment où nos soldats sont engagés sur le terrain, en appui à larmée malienne. Je voudrais ici saluer leur courage, et jai une pensée plus particulièrement pour le Lieutenant Damien Boiteux, qui a péri vendredi. Un hommage national lui sera rendu demain dans la cour dhonneur des Invalides.
Mesdames et Messieurs, je vous remercie.
Source http://www.gouvernement.fr, le 15 janvier 2013