Texte intégral
Discours de Jean-Marie LE PEN.
Manifestation à Paris contre la corruption,
le 10 février 2001.
Mesdames et Messieurs, cher amis,
Merci d'être venus, dans ce site emblématique qui vit le 6 février 1934, des dizaines de milliers de citoyens protestant contre la corruption, manifester, et des dizaines tués par la répression. En répondant à l'appel du Front National, vous ne faites pas simplement acte de militantisme, vous répondez également à l'exigence de la morale la plus élémentaire.
En effet, la multiplication des affaires de corruption, des trafics d'influence, des imbroglios politico-financiers, des preuves de concussions ou de malversations, bref la somme des prévarications en tout genre régulièrement évoquées par les médias, en dit long sur l'état de déliquescence de notre système politique, et donc de la morale publique.
Comment ne pas manifester son dégoût et son écurement lorsque, affaire des marchés publics d'Île de France après affaire de la MNEF, affaire Elf après affaire Méry, chaque journal télévisé apporte son lot de révélations ou de rebondissements, parfois prévisibles, parfois inopinés, transformant tous les jours un peu plus le pays en République bananière, et ruinant la réputation de la France dans le monde. Et je ne prétends pas dresser une liste exhaustive des scandales, les plus discrets et sans mise en examen, comme le crédit Lyonnais, 150 milliards, n'étant pas ceux qui nous ont coûté le moins cher.
I- On justifie parfois, ou plutôt on tente d'excuser, l'argent sale, la corruption, voire les corrompus eux-mêmes, en évoquant les tentations qui depuis toujours sont celles des hommes de pouvoir.
Il est vrai qu'en la matière, les Français sont habitués. C'est en 1984, sous l'empire du socialisme mitterrandien, qu'ils découvrirent, en même temps que le visage de Christian Nucci, le scandale du Carrefour du Développement, association qui avait utilisé des fonds secrets du gouvernement socialiste en place pour le traitement de diverses affaires africaines, et celui du vrai faux passeport d'Yves Chalier.
Puis, en 1989, éclata à Marseille l'affaire URBA, du nom d'un bureau d'études chargé de récolter des fonds pour le PS dans l'ensemble du pays.
Les entreprises qui souhaitaient obtenir des marchés publics versaient, par le biais de fausses factures, 0,5% du montant du marché au bureau d'études.
Pour ces faits, l'ancien Trésorier du PS, Henri Emmanuelli, a été condamné, le 13 mars 1996 à Rennes, à dix-huit mois de prison avec sursis et deux ans d'inéligibilité, alors même que d'autres élus, de droite comme de gauche, pourtant éclaboussés par l'affaire, échappaient miraculeusement, ou plutôt fort opportunément, à leurs juges.
Chacun se disait alors que peut-être, le coup de semonce résonnant aux oreilles de la plupart des hommes politiques de l'établissement, la corruption serait reléguée au rang de méthode périmée d'enrichissement personnel ou de financement politique.
Hélas, l'histoire politico-judiciaire des dix dernières années montre que rien n'arrête les corrompus pullulant chez nous, multipliés par les lois de décentralisation, qu'ils soient élus, fonctionnaires ou affairistes.
Ni la loi, puisque les textes de 1988, 1990 et 1995 sur le financement de la vie politique n'ont pas permis d'assainir quoi que ce soit, si l'on en juge par la multiplication des faits délictueux depuis deux à trois ans.
Ni la menace d'emprisonnement, puisque rien ne semble avoir changé, alors même que plus de 800 hommes politiques, de droite comme de gauche, d'envergure nationale ou locale, ont été à ce jour mis en examen.
Ni les commissions d'enquête parlementaire, puisqu'en 1991, le rapport de celle de l'Assemblée nationale a établi l'ampleur des faits de corruption politique. Cette commission d'enquête, dans laquelle des corrompus évoquaient le cas d'autres corrompus, n'a servi qu'à noyer et diluer le légitime émoi de notre peuple.
Ni enfin la scandaleuse amnistie de Pierre JOXE, alors ministre de l'intérieur, qui à l'occasion de l'examen d'un texte portant amnistie des actes commis par les indépendantistes guadeloupéens, tentait d'y ajouter un article passant l'éponge sur toutes les " affaires " en cours.
Non, décidément, rien n'y fait.
Rien ne permet de dissimuler une corruption depuis longtemps banalisée, et que l'on découvre aujourd'hui systématiquement organisée, et même internationalisée.
Il y en a pour tout le monde !
Pour les communistes, avant que l'affaire GIFCO n'entraîne la mise en examen de Robert Hue.
Il est vrai que le PCF est habitué et même assez rodé, en matière de financements occultes : subventionné par l'URSS, par diverses démocraties populaires, il ne doit aujourd'hui la survie de son journal l'Humanité qu'au doublement de la subvention de l'État ( portée à 15 millions), à l'annulation en catimini de créances publiques ( 13 millions), et bientôt à l'entrée discrète de grands groupes privés et publics ( TF1, par exemple) dans le capital de sa nouvelle société éditrice.
Mais que Hue se rassure !
Il n'est pas le seul homme de gauche en cause, puisque l'affaire de la MNEF a révélé, en même temps qu'un mécanisme secret de financement du PS, l'implication de Monsieur Strauss - Kahn, mais de MM. Spitakhis, Cambadelis, le pourfendeur du FN, d'Harlem Désir, tous combattants socialistes de l'antiracisme professionnel.
Accusé de " faux et usages de faux ", Monsieur Sinclair a eu beau démissionner à grands renforts de caméras, le détournement n'en a pas moins été réalisé sur le dos de l'assurance-maladie des étudiants !
A ce propos, je ne doute pas qu'après les enfants, les maris puissent aussi choisir de porter le nom de leur femme, en tous cas dans les couples où celle -ci porte la culotte.
J'aborderais plus tard les cas Dumas, Jean Christophe Mitterrand et autres.
Auparavant, j'aimerais évoquer la spécialité des soi-disant adversaires de la gauche, c'est-à-dire la droite établie. Cette spécialité, c'est le Bâtiment et les Travaux Publics.
Des vrais mous aux faux durs, allons-y !
Le CDS d'abord . Ce sont les " dons ", entre guillemets, d'entreprises, par le biais de deux comptes bancaires en Suisse, qui ont entraîné la condamnation des anciens Ministres MEHAIGNERIE, BARROT et BOSSON, à diverses peines de prison avec sursis pour abus de confiance et recel.
Le Parti Républicain, ancêtre de Démocratie Libérale, a quant à lui déploré la mise en cause de Gérard LONGUET en 1994 dans le cadre d'un dossier sur le financement du parti.
Trois ministres du gouvernement BALLADUR touchés par les affaires ont d'ailleurs été contraints de démissionner à l'automne 1994.
La Lyonnaise des Eaux sous la plume vertueuse de son président Jérôme MONOD, avant hier secrétaire général du RPR, aujourd'hui conseiller de Jacques Chirac, dans Le Monde du 17 novembre 1994, décidait alors de suspendre tout financement politique " dans l'attente d'une nouvelle législation ", avouant ainsi l'existence d'un vaste système de financement occulte des partis politiques établis et de leurs campagnes électorales, qui faisait de la Lyonnaise des Eaux et de sa concurrente la Générale des Eaux, deux corrupteurs institutionnels.
Enfin, l'actualité judiciaire allait monter que le RPR n'était pas en reste : fin 1999, la police a estimé à 20 millions de francs le coût des cadres du RPR payés par la Ville de Paris !
En matière de détournement d'argent, c'est en outre un candidat RPR, Michel Roussin, qui obtient le pompon.
A l'occasion des élections législatives du 21 mars 1993, Michel ROUSSIN a engrangé 868 870 F de dons pour un plafond de dépenses fixé à 500 000 F. Au final, il a dépensé environ 400 000 F pour sa campagne, le reste étant reversé au parti.
Sans surprise, cette liste de donateurs recoupe en partie celle des mis en examen dans le cadre du dossier des marchés truqués d'Ile de France.
Les dirigeants de l'une des entreprises bienfaitrices ( GTM) ont avoué devant les juges avoir dû verser une commission de 2% pour obtenir des marchés ! Pour aider Monsieur Roussin et contourner la loi alors en vigueur, les géants du BTP ( Bouygues, CGE) ont en effet largement fait appel à leurs filiales.
A l'époque, il était déjà évident que seul le FN se battait " tête haute, mains propres ". Lors de l'élection législative en cause et face aux 800.000 francs de Monsieur Roussin, le candidat du Front Philippe COUTURIER n'avait été subventionné que par la pharmacie COUTURIER, à hauteur de 7 450F !
Alors bien sûr, beaucoup d'honnêtes gens connaissaient, fut-ce partiellement, l'existence de pareilles méthodes.
Mais l'on pensait que chacun détournait dans son coin.
On le pensait, avant que l'affaire des lycées ne révèle l'existence d'un système homogène, généralisé et systématisé de mise en coupe réglée des marchés publics d'Ile de France par les partis de la Bande des Quatre.
En juillet 1997, l'enquête permettait d'établir ce que le FN avait révélé dès 1990 par la voix d'un de ses conseillers régionaux : un pourcentage d'environ 2% sur le montant des marchés était systématiquement prélevé par le Conseil régional auprès des entreprises. Les sommes détournées étaient réparties entre les différentes formations politiques de l'assemblée francilienne, à l'exception du FN.
En octobre 1998, trois cadres de la société de travaux publics GTM affirmaient que leur entreprise avait contribué au financement de partis politiques, en versant des fonds à Louise-Yvonne CASETTA, ancienne directrice administrative du RPR, à Jean-Pierre THOMAS, ex-trésorier du Parti républicain, ainsi qu'à un proche du Parti socialiste, Gérard PEYBERNES.
L'ancien ministre RPR Michel ROUSSIN, puis Jean TIBERI, étaient également mis en cause, avant que Jean-Claude Méry, dans une confession-vidéo posthume, n'implique Michel GIRAUD et Jacques CHIRAC lui même dans ce système d'attribution des marchés.
Sur les 28 milliards de Francs des budgets de construction et de rénovation des lycées, quelque 560 millions de Francs auraient ainsi été destinés au financement des partis politiques de la bande des Quatre,, ceux-ci se partageant le butin volé aux contribuables comme les gangsters d'Al Capone.
L'implication et l'imbrication des différents partis dits de " l'arc républicain " dans les affaires de corruption est encore confirmée par l'affaire Elf.
A la tête d'Elf Aquitaine International (EAI), filiale suisse du groupe pétrolier, Alfred SIRVEN avait mis en place un vaste système d'emplois fictifs, dont ont bénéficié plusieurs personnalités, ces grands honnêtes hommes que sont Roland DUMAS, par le biais de sa maîtresse, ou Dominique STRAUSS-KAHN, par le biais de sa secrétaire.
Mais Charles PASQUA n'est pas en reste, dont le nom est évoqué à propos d'opérations réalisées par des sociétés de promotion immobilière du département des Hauts de Seine, ou à propos du financement de la campagne européenne en 1999.
Avec cette dernière affaire, on touche aux ramifications internationales de la corruption opérée par Elf.
Dans le cadre de l'achèvement et du rachat de la raffinerie de Leuna (ex-RDA) et des stations services Minol, ELF aurait corrompu la CDU du chancelier fédéral Helmut Kohl à hauteur de 200 millions de francs, versés sur un compte au Liechtenstein.
Par ailleurs, comment oublier les relations d'Elf et du Gabon, ou l'affaire de la vente des frégates à Taiwan, dans laquelle Thomson a déposé plainte contre Sirven ?
II- Banalisée, généralisée, systématisée, internationalisée, la corruption ébranle évidemment les valeurs fondatrices de la civilisation française.
C'est d'abord l'image de la France qui est souillée, chez nos voisins immédiats, comme sur le continent africain.
C'est aussi la morale publique qui est sacrifiée, et la dignité de la politique qui disparaît, contribuant par ce mauvais exemple à la dégradation de la morale des citoyens et d'abord des jeunes.
C'est enfin la démocratie qui est bafouée, parce que l'opacité et le secret dissimulent l'absence totale d'équité dans la compétition politique, lorsque certains bénéficient de mannes fabuleuses, et alors même que les autres s'honorent de ne compter que sur l'ardeur et la générosité de leurs militants.
Certains, qui peut-être ont chaud aux oreilles, voient dans l'énergie déployée par les juges un danger pour la démocratie.
C'est la corruption qui est dangereuse, pas le fait de la mettre au jour. C'est exactement comme si l'on affirmait qu'il faut casser le thermomètre pour faire baisser la fièvre.
Car la révélation de la corruption ne fait que mettre en exergue l'immoralisme du système de la bande des Quatre.
Ajoutons que dans le désir frénétique de conserver ses prébendes, celle-ci organise, dans le but d'aveugler les électeurs, le bâillonnement de la seule opposition vraie, le Front National, par le boycott médiatique et l'asphyxie financière.
Ceux là mêmes qui, " républicains " autoproclamés, faussement drapés dans la toge d'une innocente vertu, se permettaient de définir les canons de la décence politique en excluant le Front National de toute représentation parlementaire ou de toute expression médiatique, ceux-là même étaient les plus impliqués dans de sordides et immorales affaires d'argent sale !
Que les partis salis par des pratiques dégoûtantes remboursent les contribuables de l'intégralité des sommes volées !
Oui voleurs ! Rendez l'argent !
Que les hommes politiques convaincus de corruption soient sévèrement châtiés ! Pour eux et pour eux seuls, qui trahissent leur fonction et la confiance des électeurs, la privation des droits civiques et l'inéligibilité doivent être prononcées à titre définitif !
Nous voulons une République propre !
C'est pourquoi à tous ceux-là, nous disons : du Balai !
Électeurs, ne soyez pas dupes de leurs discours électoraux démagogiques. Jugez-les non sur leurs paroles mielleuses, mais sur leurs actes nauséabonds .
Le Front National, tête haute et mains propres, est le seul qui mérite votre confiance. Sortez de votre réserve écurée et allez voter pour ses candidats, et puisque nous sommes à Paris, capitale de la France, pour la Liste de Charles de Gaulle.
Vive le Front National !
Vive la France !
(Source http://www.front-national.com, le 16 février 2001).
Manifestation à Paris contre la corruption,
le 10 février 2001.
Mesdames et Messieurs, cher amis,
Merci d'être venus, dans ce site emblématique qui vit le 6 février 1934, des dizaines de milliers de citoyens protestant contre la corruption, manifester, et des dizaines tués par la répression. En répondant à l'appel du Front National, vous ne faites pas simplement acte de militantisme, vous répondez également à l'exigence de la morale la plus élémentaire.
En effet, la multiplication des affaires de corruption, des trafics d'influence, des imbroglios politico-financiers, des preuves de concussions ou de malversations, bref la somme des prévarications en tout genre régulièrement évoquées par les médias, en dit long sur l'état de déliquescence de notre système politique, et donc de la morale publique.
Comment ne pas manifester son dégoût et son écurement lorsque, affaire des marchés publics d'Île de France après affaire de la MNEF, affaire Elf après affaire Méry, chaque journal télévisé apporte son lot de révélations ou de rebondissements, parfois prévisibles, parfois inopinés, transformant tous les jours un peu plus le pays en République bananière, et ruinant la réputation de la France dans le monde. Et je ne prétends pas dresser une liste exhaustive des scandales, les plus discrets et sans mise en examen, comme le crédit Lyonnais, 150 milliards, n'étant pas ceux qui nous ont coûté le moins cher.
I- On justifie parfois, ou plutôt on tente d'excuser, l'argent sale, la corruption, voire les corrompus eux-mêmes, en évoquant les tentations qui depuis toujours sont celles des hommes de pouvoir.
Il est vrai qu'en la matière, les Français sont habitués. C'est en 1984, sous l'empire du socialisme mitterrandien, qu'ils découvrirent, en même temps que le visage de Christian Nucci, le scandale du Carrefour du Développement, association qui avait utilisé des fonds secrets du gouvernement socialiste en place pour le traitement de diverses affaires africaines, et celui du vrai faux passeport d'Yves Chalier.
Puis, en 1989, éclata à Marseille l'affaire URBA, du nom d'un bureau d'études chargé de récolter des fonds pour le PS dans l'ensemble du pays.
Les entreprises qui souhaitaient obtenir des marchés publics versaient, par le biais de fausses factures, 0,5% du montant du marché au bureau d'études.
Pour ces faits, l'ancien Trésorier du PS, Henri Emmanuelli, a été condamné, le 13 mars 1996 à Rennes, à dix-huit mois de prison avec sursis et deux ans d'inéligibilité, alors même que d'autres élus, de droite comme de gauche, pourtant éclaboussés par l'affaire, échappaient miraculeusement, ou plutôt fort opportunément, à leurs juges.
Chacun se disait alors que peut-être, le coup de semonce résonnant aux oreilles de la plupart des hommes politiques de l'établissement, la corruption serait reléguée au rang de méthode périmée d'enrichissement personnel ou de financement politique.
Hélas, l'histoire politico-judiciaire des dix dernières années montre que rien n'arrête les corrompus pullulant chez nous, multipliés par les lois de décentralisation, qu'ils soient élus, fonctionnaires ou affairistes.
Ni la loi, puisque les textes de 1988, 1990 et 1995 sur le financement de la vie politique n'ont pas permis d'assainir quoi que ce soit, si l'on en juge par la multiplication des faits délictueux depuis deux à trois ans.
Ni la menace d'emprisonnement, puisque rien ne semble avoir changé, alors même que plus de 800 hommes politiques, de droite comme de gauche, d'envergure nationale ou locale, ont été à ce jour mis en examen.
Ni les commissions d'enquête parlementaire, puisqu'en 1991, le rapport de celle de l'Assemblée nationale a établi l'ampleur des faits de corruption politique. Cette commission d'enquête, dans laquelle des corrompus évoquaient le cas d'autres corrompus, n'a servi qu'à noyer et diluer le légitime émoi de notre peuple.
Ni enfin la scandaleuse amnistie de Pierre JOXE, alors ministre de l'intérieur, qui à l'occasion de l'examen d'un texte portant amnistie des actes commis par les indépendantistes guadeloupéens, tentait d'y ajouter un article passant l'éponge sur toutes les " affaires " en cours.
Non, décidément, rien n'y fait.
Rien ne permet de dissimuler une corruption depuis longtemps banalisée, et que l'on découvre aujourd'hui systématiquement organisée, et même internationalisée.
Il y en a pour tout le monde !
Pour les communistes, avant que l'affaire GIFCO n'entraîne la mise en examen de Robert Hue.
Il est vrai que le PCF est habitué et même assez rodé, en matière de financements occultes : subventionné par l'URSS, par diverses démocraties populaires, il ne doit aujourd'hui la survie de son journal l'Humanité qu'au doublement de la subvention de l'État ( portée à 15 millions), à l'annulation en catimini de créances publiques ( 13 millions), et bientôt à l'entrée discrète de grands groupes privés et publics ( TF1, par exemple) dans le capital de sa nouvelle société éditrice.
Mais que Hue se rassure !
Il n'est pas le seul homme de gauche en cause, puisque l'affaire de la MNEF a révélé, en même temps qu'un mécanisme secret de financement du PS, l'implication de Monsieur Strauss - Kahn, mais de MM. Spitakhis, Cambadelis, le pourfendeur du FN, d'Harlem Désir, tous combattants socialistes de l'antiracisme professionnel.
Accusé de " faux et usages de faux ", Monsieur Sinclair a eu beau démissionner à grands renforts de caméras, le détournement n'en a pas moins été réalisé sur le dos de l'assurance-maladie des étudiants !
A ce propos, je ne doute pas qu'après les enfants, les maris puissent aussi choisir de porter le nom de leur femme, en tous cas dans les couples où celle -ci porte la culotte.
J'aborderais plus tard les cas Dumas, Jean Christophe Mitterrand et autres.
Auparavant, j'aimerais évoquer la spécialité des soi-disant adversaires de la gauche, c'est-à-dire la droite établie. Cette spécialité, c'est le Bâtiment et les Travaux Publics.
Des vrais mous aux faux durs, allons-y !
Le CDS d'abord . Ce sont les " dons ", entre guillemets, d'entreprises, par le biais de deux comptes bancaires en Suisse, qui ont entraîné la condamnation des anciens Ministres MEHAIGNERIE, BARROT et BOSSON, à diverses peines de prison avec sursis pour abus de confiance et recel.
Le Parti Républicain, ancêtre de Démocratie Libérale, a quant à lui déploré la mise en cause de Gérard LONGUET en 1994 dans le cadre d'un dossier sur le financement du parti.
Trois ministres du gouvernement BALLADUR touchés par les affaires ont d'ailleurs été contraints de démissionner à l'automne 1994.
La Lyonnaise des Eaux sous la plume vertueuse de son président Jérôme MONOD, avant hier secrétaire général du RPR, aujourd'hui conseiller de Jacques Chirac, dans Le Monde du 17 novembre 1994, décidait alors de suspendre tout financement politique " dans l'attente d'une nouvelle législation ", avouant ainsi l'existence d'un vaste système de financement occulte des partis politiques établis et de leurs campagnes électorales, qui faisait de la Lyonnaise des Eaux et de sa concurrente la Générale des Eaux, deux corrupteurs institutionnels.
Enfin, l'actualité judiciaire allait monter que le RPR n'était pas en reste : fin 1999, la police a estimé à 20 millions de francs le coût des cadres du RPR payés par la Ville de Paris !
En matière de détournement d'argent, c'est en outre un candidat RPR, Michel Roussin, qui obtient le pompon.
A l'occasion des élections législatives du 21 mars 1993, Michel ROUSSIN a engrangé 868 870 F de dons pour un plafond de dépenses fixé à 500 000 F. Au final, il a dépensé environ 400 000 F pour sa campagne, le reste étant reversé au parti.
Sans surprise, cette liste de donateurs recoupe en partie celle des mis en examen dans le cadre du dossier des marchés truqués d'Ile de France.
Les dirigeants de l'une des entreprises bienfaitrices ( GTM) ont avoué devant les juges avoir dû verser une commission de 2% pour obtenir des marchés ! Pour aider Monsieur Roussin et contourner la loi alors en vigueur, les géants du BTP ( Bouygues, CGE) ont en effet largement fait appel à leurs filiales.
A l'époque, il était déjà évident que seul le FN se battait " tête haute, mains propres ". Lors de l'élection législative en cause et face aux 800.000 francs de Monsieur Roussin, le candidat du Front Philippe COUTURIER n'avait été subventionné que par la pharmacie COUTURIER, à hauteur de 7 450F !
Alors bien sûr, beaucoup d'honnêtes gens connaissaient, fut-ce partiellement, l'existence de pareilles méthodes.
Mais l'on pensait que chacun détournait dans son coin.
On le pensait, avant que l'affaire des lycées ne révèle l'existence d'un système homogène, généralisé et systématisé de mise en coupe réglée des marchés publics d'Ile de France par les partis de la Bande des Quatre.
En juillet 1997, l'enquête permettait d'établir ce que le FN avait révélé dès 1990 par la voix d'un de ses conseillers régionaux : un pourcentage d'environ 2% sur le montant des marchés était systématiquement prélevé par le Conseil régional auprès des entreprises. Les sommes détournées étaient réparties entre les différentes formations politiques de l'assemblée francilienne, à l'exception du FN.
En octobre 1998, trois cadres de la société de travaux publics GTM affirmaient que leur entreprise avait contribué au financement de partis politiques, en versant des fonds à Louise-Yvonne CASETTA, ancienne directrice administrative du RPR, à Jean-Pierre THOMAS, ex-trésorier du Parti républicain, ainsi qu'à un proche du Parti socialiste, Gérard PEYBERNES.
L'ancien ministre RPR Michel ROUSSIN, puis Jean TIBERI, étaient également mis en cause, avant que Jean-Claude Méry, dans une confession-vidéo posthume, n'implique Michel GIRAUD et Jacques CHIRAC lui même dans ce système d'attribution des marchés.
Sur les 28 milliards de Francs des budgets de construction et de rénovation des lycées, quelque 560 millions de Francs auraient ainsi été destinés au financement des partis politiques de la bande des Quatre,, ceux-ci se partageant le butin volé aux contribuables comme les gangsters d'Al Capone.
L'implication et l'imbrication des différents partis dits de " l'arc républicain " dans les affaires de corruption est encore confirmée par l'affaire Elf.
A la tête d'Elf Aquitaine International (EAI), filiale suisse du groupe pétrolier, Alfred SIRVEN avait mis en place un vaste système d'emplois fictifs, dont ont bénéficié plusieurs personnalités, ces grands honnêtes hommes que sont Roland DUMAS, par le biais de sa maîtresse, ou Dominique STRAUSS-KAHN, par le biais de sa secrétaire.
Mais Charles PASQUA n'est pas en reste, dont le nom est évoqué à propos d'opérations réalisées par des sociétés de promotion immobilière du département des Hauts de Seine, ou à propos du financement de la campagne européenne en 1999.
Avec cette dernière affaire, on touche aux ramifications internationales de la corruption opérée par Elf.
Dans le cadre de l'achèvement et du rachat de la raffinerie de Leuna (ex-RDA) et des stations services Minol, ELF aurait corrompu la CDU du chancelier fédéral Helmut Kohl à hauteur de 200 millions de francs, versés sur un compte au Liechtenstein.
Par ailleurs, comment oublier les relations d'Elf et du Gabon, ou l'affaire de la vente des frégates à Taiwan, dans laquelle Thomson a déposé plainte contre Sirven ?
II- Banalisée, généralisée, systématisée, internationalisée, la corruption ébranle évidemment les valeurs fondatrices de la civilisation française.
C'est d'abord l'image de la France qui est souillée, chez nos voisins immédiats, comme sur le continent africain.
C'est aussi la morale publique qui est sacrifiée, et la dignité de la politique qui disparaît, contribuant par ce mauvais exemple à la dégradation de la morale des citoyens et d'abord des jeunes.
C'est enfin la démocratie qui est bafouée, parce que l'opacité et le secret dissimulent l'absence totale d'équité dans la compétition politique, lorsque certains bénéficient de mannes fabuleuses, et alors même que les autres s'honorent de ne compter que sur l'ardeur et la générosité de leurs militants.
Certains, qui peut-être ont chaud aux oreilles, voient dans l'énergie déployée par les juges un danger pour la démocratie.
C'est la corruption qui est dangereuse, pas le fait de la mettre au jour. C'est exactement comme si l'on affirmait qu'il faut casser le thermomètre pour faire baisser la fièvre.
Car la révélation de la corruption ne fait que mettre en exergue l'immoralisme du système de la bande des Quatre.
Ajoutons que dans le désir frénétique de conserver ses prébendes, celle-ci organise, dans le but d'aveugler les électeurs, le bâillonnement de la seule opposition vraie, le Front National, par le boycott médiatique et l'asphyxie financière.
Ceux là mêmes qui, " républicains " autoproclamés, faussement drapés dans la toge d'une innocente vertu, se permettaient de définir les canons de la décence politique en excluant le Front National de toute représentation parlementaire ou de toute expression médiatique, ceux-là même étaient les plus impliqués dans de sordides et immorales affaires d'argent sale !
Que les partis salis par des pratiques dégoûtantes remboursent les contribuables de l'intégralité des sommes volées !
Oui voleurs ! Rendez l'argent !
Que les hommes politiques convaincus de corruption soient sévèrement châtiés ! Pour eux et pour eux seuls, qui trahissent leur fonction et la confiance des électeurs, la privation des droits civiques et l'inéligibilité doivent être prononcées à titre définitif !
Nous voulons une République propre !
C'est pourquoi à tous ceux-là, nous disons : du Balai !
Électeurs, ne soyez pas dupes de leurs discours électoraux démagogiques. Jugez-les non sur leurs paroles mielleuses, mais sur leurs actes nauséabonds .
Le Front National, tête haute et mains propres, est le seul qui mérite votre confiance. Sortez de votre réserve écurée et allez voter pour ses candidats, et puisque nous sommes à Paris, capitale de la France, pour la Liste de Charles de Gaulle.
Vive le Front National !
Vive la France !
(Source http://www.front-national.com, le 16 février 2001).