Texte intégral
Le texte qui vous est présenté porte création du contrat de génération. Ce contrat de génération est un outil innovant, au service de la refondation des politiques de lemploi, qui a été conçu et porté par le Président de la République devant les Français.
Après les emplois davenir, solution durgence pour les jeunes les plus en difficulté votée ici même il y a trois mois, nous poursuivons la bataille pour lemploi en nous attaquant aux déséquilibres et aux injustices de notre marché du travail.
Le premier déséquilibre que nous devons renverser, cest la précarité.
Le contrat de génération est une arme dans la lutte contre la précarité qui touche particulièrement les jeunes, en promouvant lembauche en CDI. De façon plus large, nous aurons loccasion de débattre dans quelques semaines de la traduction législative de laccord sur la sécurisation de lemploi du 11 janvier. Cette loi apportera sa contribution à la lutte contre la précarité de lemploi, grâce en particulier à la modulation des cotisations selon la nature des contrats, pour que le CDI redevienne la norme de lembauche.
* Engagement présidentiel et enjeux du contrat de génération
Ce contrat de génération a été porté par le Président de la République devant les Français durant la dernière campagne électorale. Cest une belle idée qui séduit beaucoup de Français, et qui prend vie aujourdhui : celle de la réunion des générations, du transfert du savoir, de la cohésion de notre société alliée à la performance de notre économie. Lidée simple de faire davantage de place aux plus jeunes sans pousser pour autant dehors les plus anciens.
Notre pays se prive de compétences et de ressources en maintenant les jeunes et les salariés âgés à lécart du marché du travail. Seul un jeune salarié sur deux est en contrat à durée indéterminée (CDI). Alors que les jeunes ne représentent que 22 % de la population active, ils représentent 40 % des chômeurs. Les jeunes qui terminent leurs études ne se voient proposer, dans le meilleur des cas, que des stages, des contrats courts ou des missions dintérim. Ce nest quaprès plusieurs années de contrats précaires quils peuvent prétendre à un contrat à durée indéterminée. Ces années retardent laccès à lautonomie car, accéder à un logement indépendant, construire une famille ou, simplement, bâtir des projets savère très difficile sans accès à un emploi stable.
Les salariés seniors sont plutôt moins touchés par le chômage que la moyenne de la population (leur taux de chômage est de 6,5 %) mais le nombre de demandeurs demploi seniors est en forte augmentation et il leur est très difficile de retrouver un emploi stable lorsquils perdent leur travail à quelques années de la retraite. Le taux demploi des personnes âgées de 55 à 64 ans était de 41 % en 2011, il a certes progressé ces dernières années mais il reste largement inférieur à lobjectif, fixé au niveau européen, de 50 % des seniors en emploi.
Nous le savons tous ici pour être confrontés à ces salariés âgés au chômage qui nous écrivent ou nous interpellent : ils se sentent souvent rejetés par la société, alors même quils sont en pleine possession de leurs compétences et quils ont une expérience dune richesse incomparable à transmettre. Le sentiment dinutilité qui peut vous envahir dans une telle situation est profondément dommageable. Dans une économie où les compétences et savoir-faire sont le premier atout, il sagit dun gâchis inacceptable. Nous devons donc tout faire pour que les talents de tous soient utilisés au profit de tous.
Le contrat de génération propose donc dabord un changement de regard : au lieu dopposer les générations, pour la première fois, il les rassemble. Dans un monde aux repères mouvants, chaque génération a à apprendre de celles qui la suivent et qui la précèdent. Cest particulièrement vrai au sein des entreprises : les salariés âgés sont souvent détenteurs de savoir-faire qui risquent de se perdre après leur départ. Les jeunes sont souvent mieux au fait du dernier état des savoirs et des technologies et ont également des compétences à transmettre à leurs aînés. Pour être opérants, ces processus de transmission doivent être organisés : il importe de repérer les compétences clés et dassurer leur circulation au sein des entreprises. Cest lun des objectifs majeurs du contrat de génération.
Lenjeu est massif, pour notre société, comme pour la compétitivité de nos entreprises : dici à 2020, plus de cinq millions dactifs aujourdhui en poste seront partis à la retraite et, parallèlement, près de six millions de jeunes auront fait leur entrée sur le marché du travail. Anticiper ce renouvellement des compétences est une nécessité économique et sociale.
Longtemps, nous avons considéré que faire partir les plus âgés permettait de faire une place aux jeunes. Cela na pas fonctionné dans les faits. Les études montrent que le chômage des jeunes augmente en même temps que lemploi des seniors décroche. Le gouvernement a donc décidé de tourner le dos à cette fausse logique : dun même mouvement, nous voulons répondre à trois grands défis : linsertion durable des jeunes, le maintien en emploi et lembauche des seniors, et la transmission des compétences.
Le contrat de génération apporte ainsi à deux des principaux maux de notre marché du travail le chômage aux deux bouts de la chaîne des âges une même solution.
Mais plus quune mesure pour lemploi, le contrat de génération veut aussi donner du sens au travail.
Ce sens, pour le senior, cest de ne pas laisser perdre une vie de travail, dengagement et de savoir accumulés. Le contrat de génération lui offre la possibilité de voir son action prolongée. Pourquoi se lever tous les matins pendant plus de 40 ans si tout sévanouit du jour au lendemain ?
Pour le jeune, le contrat de génération permettra dapprendre, en situation, dans un vrai emploi, au contact des plus expérimentés. Il gagnera ainsi lexpérience qui lui manque, la fera sienne et lui apportera son dynamisme et sa créativité.
Nous voulons faire de ce contrat de génération une source de motivation et de remotivation pour tous, montrant à chacun quil est utile.
* Une bataille et une méthode globales
Le contrat de génération a été un des premiers actes de la méthode que porte le Gouvernement, celle du dialogue social.
Lors de la Grande conférence sociale des 9 et 10 juillet derniers, les partenaires sociaux ont exprimé le souhait dengager une négociation sur les modalités du contrat de génération. Le Gouvernement, dans un document dorientation début septembre, a fixé le cadre de cette négociation.
Le contrat de génération a fait lobjet dun accord national interprofessionnel signé par tous les partenaires sociaux le 19 octobre dernier.
Le dispositif lui-même fait une très large place à la négociation. Cest la meilleure garantie pour que le contrat de génération puisse sadapter à la situation de chaque entreprise. Lenjeu de la gestion des âges se présente en effet de manières très différentes selon la taille, le secteur et la pyramide des âges des salariés dans chaque entreprise.
Le contrat de génération sera dabord loccasion dun diagnostic et dun réexamen des pratiques dans les entreprises et dans les branches. Chaque entreprise de plus de 50 salariés aura à réaliser un état des lieux de la situation des jeunes et des seniors et des savoirs et compétences clés. Il balayera les dimensions quantitatives et qualitatives, comme par exemple lidentification des métiers dans lesquels la proportion de femmes et dhommes est déséquilibrée afin dagir pour davantage de mixité dans le cadre des nouveaux recrutements que permettra le contrat de génération.
Le suivi et le soutien des jeunes entrant dans lemploi sont des aspects importants du contrat de génération pour favoriser à la fois la stabilisation dans lemploi et la transmission des compétences. Conformément à laccord national interprofessionnel, les modalités dorganisation de cet accompagnement seront souples et pragmatiques quant au lien de tutorat entre le jeune et le senior, ce dernier nétant pas toujours le mieux placé pour assurer laccompagnement du jeune.
* Des modalités adaptées à la situation de chaque entreprise
Larticle 1er du projet prévoit les modalités de mise en uvre du contrat de génération en fonction de la taille des entreprises.
1) Pour les grandes entreprises, qui comptent 300 salariés et plus, nous considérons quelles ont généralement en interne les moyens pour mettre en place la dynamique du contrat de génération, sans quil y ait besoin pour cela dune incitation financière. Ces entreprises devront donc obligatoirement engager une négociation sur le contrat de génération, qui devra se traduire par des engagements concrets de progrès. Dans ces entreprises, la réflexion sur les pratiques sera particulièrement importante.
Par souci de cohérence et de simplicité, les accords sur le contrat de génération se substitueront aux anciens accords seniors, avec une ambition plus vaste incluant lemploi des jeunes et leur intégration dans lentreprise, ainsi que la gestion et la transmission des compétences. Ainsi nous ne créons pas une nouvelle négociation obligatoire, nous substituons lune plus vaste le contrat de génération à lautre plus étroite les accords seniors.
Je salue les enrichissements apportés, tant par lAssemblée nationale que par votre commission des affaires sociales, qui visent à faire en sorte que le contrat de génération assure, dans le cadre de son objet, la réalisation dobjectifs dégalité professionnelle et de lutte contre les discriminations. A la fois à lembauche et durant lensemble du déroulement de carrière. Le contrat de génération contribuera ainsi à mettre ces questions au centre du dialogue social dans les entreprises.
Les partenaires sociaux ont souhaité que la recherche dun accord soit privilégiée, le « plan daction » unilatéral de lemployeur ne venant quen dernier ressort, à lissue de léchec dune négociation menée de bonne foi, attesté par un procès-verbal de désaccord. Lexamen du texte par votre commission des affaires sociales a renforcé cette obligation en prévoyant que le procès-verbal de désaccord doit faire également lobjet dune signature par les représentants du personnel lorsque ce sont eux qui ont engagé une négociation, en labsence de délégués syndicaux.
Tous ces accords et plans daction feront lobjet dune validation par ladministration de mon ministère, à la différence des précédents accords seniors que les entreprises avaient la liberté de transmettre ou non. Pour les entreprises de plus de 300 salariés, la mise en uvre des engagements souscrits donnera lieu à une évaluation annuelle qui permettra de mesurer précisément les progrès accomplis. Cette évaluation sera transmise aux représentants des salariés. Ainsi, les engagements pris dans le cadre du contrat de génération feront lobjet dun suivi rapproché, visant à garantir leur effectivité.
En labsence daccord ou de plan daction, lentreprise sera soumise à une pénalité, fixée par lautorité administrative en fonction de la situation de lentreprise. Je rappelle que le but de cette pénalité nest pas de sanctionner les entreprises pour les mettre en difficultés, il est simplement de les inciter à sinscrire dans une dynamique à la fois bénéfique pour leur performance et pour lensemble de la société.
2) Les entreprises de moins de 300 salariés bénéficieront dune incitation financière pour sengager dans la démarche du contrat de génération.
Cette aide de lEtat sera importante : elle représentera 2000 par an pour un plein temps, pour lembauche dun jeune comme pour le maintien dans lemploi dun senior, soit 4000 par an au total et 12 000 sur la durée maximale de laide (3 ans). Nous voulons que les emplois créés soient de qualité et lobligation du CDI nous apparaît essentielle. Elle nexclut pas les contrats en alternance : les contrats de professionnalisation en CDI seront éligibles au contrat de génération, ainsi que les embauches en CDI a la suite dun contrat en alternance.
[Thierry Repentin vous parlera de cet aspect dans un instant]
Le débat à lAssemblée nationale a conduit à poser le principe que le jeune recruté devait lêtre à temps plein pour ouvrir droit à une aide au titre du contrat de génération. Il peut toutefois être recruté à temps partiel lorsque sa situation le justifie, sans que sa durée du travail ne soit inférieure à 80 % de la durée hebdomadaire de travail à temps plein. Je crois quil sagit dune solution équilibrée, qui affirme la nécessité dune rémunération suffisante pour permettre au jeune de construire ses débuts dans la vie active dans de bonnes conditions, tout en nexcluant pas ceux pour qui il serait compliqué de sengager sur un temps plein.
Les entreprises de 50 à 300 salariés auront accès à laide associée au contrat de génération si elles négocient un accord dentreprise ou, à défaut, mettent en place un plan daction, ou bien sont couvertes par un accord de branche étendu.
3) Conformément à laccord des partenaires sociaux, les entreprises de moins de 50 salariés auront accès à laide sans obligation de négociation préalable. Pour ces petites entreprises, procéder à une embauche supplémentaire ne se fait pas à la légère. Le contrat de génération leur facilitera le passage à lacte. Il les incitera à anticiper certaines embauches pour équilibrer leur pyramide des âges et ne pas se trouver fragilisées par le départ de leurs salariés les plus expérimentés.
Lentreprise pourra prétendre à laide dès lors quelle embauche en CDI un jeune de moins de 26 ans, ou un jeune reconnu travailleur handicapé de moins de 30 ans et quelle sengage à maintenir en emploi un salarié de 57 ans et plus, ou 55 ans et plus sil sagit dun travailleur handicapé ou recruté à 55 ans et plus. Ainsi, une entreprise qui na pas de salarié senior peut néanmoins percevoir laide associée au contrat de génération, dès linstant où elle recrute un salarié âgé de 55 ans et plus en même temps quun jeune.
Laide ne sera pas versée sans conditions. En particulier, lentreprise ne pourra pas licencier un salarié de 57 ans et plus sans perdre le bénéfice dune aide, même si celui-ci ne fait pas partie dun binôme « contrat de génération ». Il aurait en effet été paradoxal daider au maintien des salariés âgés des entreprises qui auraient pu, dans le même temps, faire partir leurs autres seniors.
Le contrat de génération pourra également favoriser le maintien du tissu économique dans son volet transmission dentreprise : il pourra en effet lier lembauche dun jeune au chef dentreprise senior qui envisage de lui transmettre son entreprise. Il sagit dun aspect très important, qui incitera les chefs dentreprise seniors approchant de lâge de la retraite à préparer leur succession et à donner sa chance à un jeune. Le contrat de génération permettra ainsi que soient transmises des petites entreprises qui auraient sinon été vouées à disparaître.
* Les autres articles
Larticle 2 du projet de loi prévoit la complémentarité entre les accords de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences et les thématiques relevant du contrat de génération. Les deux négociations étant très liées, elles pourront se conjuguer, ce qui sera un facteur de simplification pour les entreprises.
Larticle ouvre aussi aux entreprises petites et moyennes la possibilité de bénéficier dun appui en termes dingénierie pour concevoir et mettre en place leur politique de gestion active des âges.
Larticle 4 habilite le Gouvernement à modifier par ordonnance, dans les conditions prévues par larticle 38 de la Constitution, le code du travail applicable à Mayotte afin dy rendre applicable le contrat de génération. Lextension du contrat de génération à Mayotte implique en effet quau préalable, y soient adaptées les règles relatives à la négociation collective, ce quil est prévu de faire par voie dordonnance en ce début dannée.
Larticle 5 est relatif à lentrée en vigueur du dispositif : pour les entreprises de plus de 300 salariés, la pénalité sera applicable faute davoir déposé un accord collectif ou, à défaut, un plan daction auprès de lautorité administrative compétente avant le 30 septembre 2013. Pour les entreprises de moins de 50 salariés, le contrat de génération pourra sappliquer pour les embauches effectuées dès le 1er janvier 2013. Par ailleurs, nous avons introduit à lAssemblée une disposition transitoire permettant que les jeunes qui, au moment de la promulgation de la loi, se trouveraient sur un CDD ou un contrat dalternance avec une entreprise, conclu avec eux avant leurs 26 ans, pourront bénéficier du contrat de génération si lentreprise transforme ce contrat en CDI, même après les 26 ans du jeune. Lobjectif est bien sûr déviter que lentreprise nait intérêt à remplacer ses salariés déjà présents par dautres lui ouvrant droit au bénéfice dune aide.
* Contrôleurs du travail
Je voudrais dire un mot de larticle 5 bis, qui a pu donner lieu à certaines interrogations ou doutes que je souhaite lever. Que dit cet article ? que pendant une durée de trois ans, le corps de linspection du travail sera accessible aux contrôleurs du travail par un examen professionnel spécifique, et pour cela des postes de contrôleurs seront transformés en postes dinspecteurs du travail.
Quest-ce que cela signifie ? Quil sagit dune opportunité pour les contrôleurs, qui seront libres de se présenter ou non à cet examen professionnel. Examen professionnel qui sera accessible à tous les contrôleurs remplissant les conditions dancienneté, quils exercent leurs fonctions aujourdhui en sections dans le champ du travail comme dans les autres services. Et 130 contrôleurs pourront devenir inspecteurs dès 2013 si nous adoptons cet article suffisamment tôt dans lannée. Nous avons besoin, pour mettre en uvre des dispositifs comme le contrat de génération en particulier, dagents mieux formés et plus qualifiés pour apprécier la mise en uvre des engagements des entreprises. Voilà ce qui justifie que dès à présent nous avons besoin de cette disposition pour avancer.
Ce plan de requalification de contrôleurs en inspecteurs ne sarrêtera pas à la période 2013-2015. Ce que je propose est la première étape dune démarche densemble pour régler une fois pour toute la question du statut des contrôleurs du travail « par le haut », avec une ambition pour les personnes comme pour les missions du système dinspection du travail qui sen trouvera renforcé. Un système dinspection du travail qui reposera demain sur un corps unique, celui des inspecteurs du travail.
Ce projet, pour un système dinspection du travail qui réponde aux nouveaux défis du monde du travail, je le mène dans la concertation. Avec lencadrement, avec les agents, avec les organisations syndicales de mon ministère, quoi quait pu vous écrire à ce sujet telle ou telle organisation hostile à ce changement elles ne le sont pas toutes loin de là. A trois reprises déjà depuis ma nomination jai présidé personnellement le Comité Technique Ministériel, jai présenté ce plan de requalification le 14 décembre dernier, depuis beaucoup dautres réunions se sont tenues, y compris des CT Régionaux dans chaque région. Le dialogue social est et sera intense sur la mise en uvre du plan de requalification que cette disposition législative va rendre possible, grâce à vous.
Pour conclure, je souhaite ici remercier la commission des affaires sociales, sa présidente, Annie David, et tout particulièrement la rapporteure, Christiane Demontès qui sest fortement investie dans lamélioration de ce texte, tout en prenant en considération les points déquilibre de laccord des partenaires sociaux.
Je sais que cest un exercice difficile mais je crois que lexamen de ce texte jusquici a montré ce que pouvait être une complémentarité efficace entre la démocratie sociale et la démocratie politique.
Je tiens également à saluer lattitude plutôt constructive qui a été celle de lopposition jusquà présent. Et en effet, comment sopposer à un texte conciliant des créations demploi en CDI pour les jeunes et le maintien des salariés âgés en emploi, porté par un accord unanime de lensemble des organisations patronales et syndicales ? Un texte qui favorise aussi bien la compétitivité des PME que lemploi des plus fragiles ?
Avec le contrat de génération, nous avons lopportunité denclencher un véritable changement de regard et de pratiques. Les partenaires sociaux ont montré lexemple en sy engageant à lunanimité. Nos jeunes et nos anciens, qui nous interpellent et désespèrent de trouver ou retrouver un jour un emploi stable, ont besoin de ce signe de confiance. Jespère que vous ne leur refuserez pas.
Source http://travail-emploi.gouv.fr, le 13 février 2013