Texte intégral
Bien, Mesdames, messieurs, comme vous le voyez j'ai reçu aujourd'hui à Paris, avec beaucoup de plaisir Victor PONTA qui est Premier ministre de Roumanie pour un déjeuner de travail. C'était pour nous la deuxième rencontre puisque nous avons fait connaissance à Londres, à l'occasion de l'ouverture des Jeux Olympiques grâce à l'invitation de sa majesté la reine d'Angleterre. Nous avions à l'époque parlé de la situation en Roumanie et évoqué la qualité des relations entre la France et la Roumanie. Je dois saluer les membres de la délégation de Victor PONTA, le Premier ministre, Monsieur Titus CORLATEAN qui est ministre des Affaires étrangères, et puis Varujan VOSGANIAN, ministre de l'Economie. Madame Nicole BRICQ m'accompagne à cette rencontre, et monsieur Stéphane LE FOLL était également présent et vient de partir pour répondre aux questions des sénateurs.
C'est vrai que c'est une longue histoire qui réunit nos deux pays, des relations excellentes d'amitié, de proximité culturelle, de partage de la langue française et de la francophonie, et de coopération étroite. Le prochain salon du livre, je l'évoquais à propos du français, c'est la Roumanie qui en sera l'invité d'honneur.
Alors nous avons à l'occasion de notre déjeuner passé en revue l'ensemble de notre coopération bilatérale. Nous venons de signer une feuille de route accord. En 2008, un partenariat stratégique avec la Roumanie avait été signé, qui encadre et qui organise désormais cette relation à notre satisfaction commune. Donc nous venons de prolonger cet accord, pour les cinq prochaines années. Dans des domaines aussi divers et importants que les questions économiques, nous avons eu une discussion concrète. mais, nous avons aussi abordé la question de l'inclusion des Roms en France et en Roumanie. Et puis nous avons abordé d'autres questions comme l'Europe de la Défense.
D'ailleurs je remercie à cette occasion le soutien de la Roumanie en faveur de l'intervention française au Mali, soutien politique, mais soutien aussi militaire pour la formation des soldats de la MISMA.
Nous avons bien sûr abordé la question d'actualité qui est la question de l'étiquetage des viandes, qui sont utilisées dans l'industrie agroalimentaire, avec l'affaire que vous connaissez, qui a suscité légitimement beaucoup d'émotion. Et nous avons constaté que l'intégration très forte de l'industrie européenne dans ce domaine imposait aux Etats européens et aux autorités de l'Union européenne, de coopérer activement et étroitement. Les ministres Stéphane LE FOLL et Guillaume GAROT, ministre de l'Agriculture et ministre délégué à l'Agroalimentaire mais aussi le ministre de la Consommation, Benoît HAMON, l'on déjà dit lors de leur conférence de presse du 14 février dernier. Mais j'ai redit à Victor PONTA à quel point nous avions apprécié la coopération efficace de la Roumanie dans cette affaire, la Roumanie d'ailleurs qui avait été injustement mise en cause alors que bonne foi, les exportations de viande étaient bien des exportations de viande de cheval. Donc on a affaire à quelque chose de grave qui est certainement une fraude assez grave organisée par des spéculateurs, des traders, et c'est la justice qui évidemment fera la lumière. Mais cela n'exonère pas les gouvernements européens de se mettre d'accord sur une stratégie de sécurité alimentaire, de traçabilité. Ce sera l'objet des réunions qui auront lieu à Bruxelles et de ce point de vue, le Premier ministre roumain et moi-même, nous avons partagé avec les ministres qui m'accompagnaient la même ambition. Nous avons de même évoqué les coopérations industrielles. Notamment j'ai évoqué avec mon homologue la question de l'industrie de l'acier, puisqu'aujourd'hui cette question se pose non plus à l'échelle nationale mais à l'échelle européenne. Il y a des usines sidérurgiques de production d'acier en Roumanie, comme il y en a en France, comme il y en a en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne, en Espagne. Et donc le temps est venu de se reposer la question d'une politique communautaire de l'acier. Et d'avoir en quelque sorte une vraie stratégie industrielle, pas seulement dans ce secteur, mais dans d'autres. La politique de la concurrence qui est une des règles de base de l'Union européenne et du grand marché unique ne peut pas servir pour autant de politique industrielle.
Nous avons aussi abordé la question de l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie, autre pays partenaire, à l'espace Schengen. La position de la France, elle est connue. Elle en soutient le principe selon des modalités et un calendrier à définir avec nos partenaires européens, qui fera sans doute l'objet d'une discussion au prochain conseil justice et affaire intérieure, au mois de mars. Et donc voilà, pour résumer nous avons eu un échange de très grande confiance avec une vraie proximité, une vraie communauté de vue sur toutes les questions à la fois bilatérales, mais aussi les questions de politiques européennes et de politique internationale. Donc encore une fois, j'ai été très heureux d'engager cette relation à la fois politique, mais aussi personnelle avec Victor PONTA qui a su par son engagement, sa détermination, sa force de conviction créer des conditions politiques de stabilité dans son pays et qui augure bien de l'avenir de la Roumanie, mais aussi de ses relations avec la France, et de sa place dans l'Europe.
VICTOR PONTA, PREMIER MINISTRE ROUMAIN
Bonjour. Je voudrais tout d'abord remercier le Premier ministre français, ses collègues pour l'opportunité de nous rencontrer. Aussi je remercie le président de la République. J'ai souhaité faire ma première visite officielle après les élections de décembre, ici à Paris, en France, de rencontrer notre collègue, et amis français, pour dire encore une fois que la Roumanie n'est pas seulement un pays francophone, mais aussi un pays francophile, que c'est un pays qui n'est pas seulement le meilleur partenaire et allié de la France mais c'est aussi le meilleur ami de la France dans la région. Et que je pense, et j'ai la confiance que notre partenariat stratégique, spécial, privilégié peut avoir pour la prochaine année qui vient, peut avoir du succès que nous avons tous les deux pays, besoin.
Les objectifs de ces visites sont très clairs et tellement importants pour nous. J'ai voulu donner un nouveau souffle à la relation spéciale, tout d'abord la relation politique, la relation européenne, mais aussi la relation économique et nous avons parlé pendant la rencontre de nos objectifs communs dans la politique européenne, la politique agricole, les objectifs, la nouvelle vision de l'Europe que la France et la Roumanie partagent. J'ai informé le Premier ministre, les ministres, que cet après-midi on va rencontrer les chefs d'entreprises qui sont les plus intéressés de continuer les investissements ou de faire des nouveaux investissements en Roumanie. Moi je pense que les opportunités en Roumanie sont au bénéfice de la France et de la Roumanie. Il y a des projets qui ont donné des résultats très positifs. Maintenant il y a des projets franco-roumains, des projets économiques qui vont bénéficier aux deux pays. J'ai apprécié beaucoup l'aide du gouvernement français dans les problèmes qui sont très importants pour la Roumanie, l'adhésion à l'espace Schengen, mais aussi la politique agricole commune, la coopération au niveau européen.
Je suis venu ici pour rassurer le président, le Premier ministre, les ministres que là-bas à Bucarest en Roumanie, c'est toujours un pays, comme je disais, francophile, qui attend beaucoup de l'amitié de la France et qui est toujours prêt à être à côté de la France dans toutes les années qui viennent.
Merci beaucoup au Premier ministre, aux ministres. Il y aura beaucoup d'évènements importants, des évènements culturels. Le mois prochain, le mois de mars, la Roumanie est l'invité spécial au Salon du Livre, et puis il y aura une rencontre très, très importante entre le représentant de l'autorité locale. Nous avons bien parlé de tous les problèmes qu'on doit traiter ensemble. Je suis très, très confiant, et très optimiste, qu'aujourd'hui c'était vraiment une visite très importante pour les deux pays. Et je rentre à Bucarest avec le sentiment que l'ami français est toujours à côté de la Roumanie. Merci beaucoup.
JEAN-MARC AYRAULT
Merci monsieur le Premier ministre.
INTERVENANT
S'il y a des questions
INTERVENANTE EN ROUMAIN
JEAN-MARC AYRAULT
C'est quoi la question ?
VICTOR PONTA
C'était... Non c'était le sujet que nous avons déjà parlé, l'intégration des représentants de la minorité rom.
C'est vrai que c'est une longue histoire qui réunit nos deux pays, des relations excellentes d'amitié, de proximité culturelle, de partage de la langue française et de la francophonie, et de coopération étroite. Le prochain salon du livre, je l'évoquais à propos du français, c'est la Roumanie qui en sera l'invité d'honneur.
Alors nous avons à l'occasion de notre déjeuner passé en revue l'ensemble de notre coopération bilatérale. Nous venons de signer une feuille de route accord. En 2008, un partenariat stratégique avec la Roumanie avait été signé, qui encadre et qui organise désormais cette relation à notre satisfaction commune. Donc nous venons de prolonger cet accord, pour les cinq prochaines années. Dans des domaines aussi divers et importants que les questions économiques, nous avons eu une discussion concrète. mais, nous avons aussi abordé la question de l'inclusion des Roms en France et en Roumanie. Et puis nous avons abordé d'autres questions comme l'Europe de la Défense.
D'ailleurs je remercie à cette occasion le soutien de la Roumanie en faveur de l'intervention française au Mali, soutien politique, mais soutien aussi militaire pour la formation des soldats de la MISMA.
Nous avons bien sûr abordé la question d'actualité qui est la question de l'étiquetage des viandes, qui sont utilisées dans l'industrie agroalimentaire, avec l'affaire que vous connaissez, qui a suscité légitimement beaucoup d'émotion. Et nous avons constaté que l'intégration très forte de l'industrie européenne dans ce domaine imposait aux Etats européens et aux autorités de l'Union européenne, de coopérer activement et étroitement. Les ministres Stéphane LE FOLL et Guillaume GAROT, ministre de l'Agriculture et ministre délégué à l'Agroalimentaire mais aussi le ministre de la Consommation, Benoît HAMON, l'on déjà dit lors de leur conférence de presse du 14 février dernier. Mais j'ai redit à Victor PONTA à quel point nous avions apprécié la coopération efficace de la Roumanie dans cette affaire, la Roumanie d'ailleurs qui avait été injustement mise en cause alors que bonne foi, les exportations de viande étaient bien des exportations de viande de cheval. Donc on a affaire à quelque chose de grave qui est certainement une fraude assez grave organisée par des spéculateurs, des traders, et c'est la justice qui évidemment fera la lumière. Mais cela n'exonère pas les gouvernements européens de se mettre d'accord sur une stratégie de sécurité alimentaire, de traçabilité. Ce sera l'objet des réunions qui auront lieu à Bruxelles et de ce point de vue, le Premier ministre roumain et moi-même, nous avons partagé avec les ministres qui m'accompagnaient la même ambition. Nous avons de même évoqué les coopérations industrielles. Notamment j'ai évoqué avec mon homologue la question de l'industrie de l'acier, puisqu'aujourd'hui cette question se pose non plus à l'échelle nationale mais à l'échelle européenne. Il y a des usines sidérurgiques de production d'acier en Roumanie, comme il y en a en France, comme il y en a en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne, en Espagne. Et donc le temps est venu de se reposer la question d'une politique communautaire de l'acier. Et d'avoir en quelque sorte une vraie stratégie industrielle, pas seulement dans ce secteur, mais dans d'autres. La politique de la concurrence qui est une des règles de base de l'Union européenne et du grand marché unique ne peut pas servir pour autant de politique industrielle.
Nous avons aussi abordé la question de l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie, autre pays partenaire, à l'espace Schengen. La position de la France, elle est connue. Elle en soutient le principe selon des modalités et un calendrier à définir avec nos partenaires européens, qui fera sans doute l'objet d'une discussion au prochain conseil justice et affaire intérieure, au mois de mars. Et donc voilà, pour résumer nous avons eu un échange de très grande confiance avec une vraie proximité, une vraie communauté de vue sur toutes les questions à la fois bilatérales, mais aussi les questions de politiques européennes et de politique internationale. Donc encore une fois, j'ai été très heureux d'engager cette relation à la fois politique, mais aussi personnelle avec Victor PONTA qui a su par son engagement, sa détermination, sa force de conviction créer des conditions politiques de stabilité dans son pays et qui augure bien de l'avenir de la Roumanie, mais aussi de ses relations avec la France, et de sa place dans l'Europe.
VICTOR PONTA, PREMIER MINISTRE ROUMAIN
Bonjour. Je voudrais tout d'abord remercier le Premier ministre français, ses collègues pour l'opportunité de nous rencontrer. Aussi je remercie le président de la République. J'ai souhaité faire ma première visite officielle après les élections de décembre, ici à Paris, en France, de rencontrer notre collègue, et amis français, pour dire encore une fois que la Roumanie n'est pas seulement un pays francophone, mais aussi un pays francophile, que c'est un pays qui n'est pas seulement le meilleur partenaire et allié de la France mais c'est aussi le meilleur ami de la France dans la région. Et que je pense, et j'ai la confiance que notre partenariat stratégique, spécial, privilégié peut avoir pour la prochaine année qui vient, peut avoir du succès que nous avons tous les deux pays, besoin.
Les objectifs de ces visites sont très clairs et tellement importants pour nous. J'ai voulu donner un nouveau souffle à la relation spéciale, tout d'abord la relation politique, la relation européenne, mais aussi la relation économique et nous avons parlé pendant la rencontre de nos objectifs communs dans la politique européenne, la politique agricole, les objectifs, la nouvelle vision de l'Europe que la France et la Roumanie partagent. J'ai informé le Premier ministre, les ministres, que cet après-midi on va rencontrer les chefs d'entreprises qui sont les plus intéressés de continuer les investissements ou de faire des nouveaux investissements en Roumanie. Moi je pense que les opportunités en Roumanie sont au bénéfice de la France et de la Roumanie. Il y a des projets qui ont donné des résultats très positifs. Maintenant il y a des projets franco-roumains, des projets économiques qui vont bénéficier aux deux pays. J'ai apprécié beaucoup l'aide du gouvernement français dans les problèmes qui sont très importants pour la Roumanie, l'adhésion à l'espace Schengen, mais aussi la politique agricole commune, la coopération au niveau européen.
Je suis venu ici pour rassurer le président, le Premier ministre, les ministres que là-bas à Bucarest en Roumanie, c'est toujours un pays, comme je disais, francophile, qui attend beaucoup de l'amitié de la France et qui est toujours prêt à être à côté de la France dans toutes les années qui viennent.
Merci beaucoup au Premier ministre, aux ministres. Il y aura beaucoup d'évènements importants, des évènements culturels. Le mois prochain, le mois de mars, la Roumanie est l'invité spécial au Salon du Livre, et puis il y aura une rencontre très, très importante entre le représentant de l'autorité locale. Nous avons bien parlé de tous les problèmes qu'on doit traiter ensemble. Je suis très, très confiant, et très optimiste, qu'aujourd'hui c'était vraiment une visite très importante pour les deux pays. Et je rentre à Bucarest avec le sentiment que l'ami français est toujours à côté de la Roumanie. Merci beaucoup.
JEAN-MARC AYRAULT
Merci monsieur le Premier ministre.
INTERVENANT
S'il y a des questions
INTERVENANTE EN ROUMAIN
JEAN-MARC AYRAULT
C'est quoi la question ?
VICTOR PONTA
C'était... Non c'était le sujet que nous avons déjà parlé, l'intégration des représentants de la minorité rom.