Déclaration de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question sur le procès de treize juifs en Iran, à l'Assemblée nationale le 5 avril 2000.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Texte intégral

Cette affaire est extrêmement préoccupante et nous la suivons avec une grande attention depuis plusieurs mois. Chaque fois que nous sommes en contact avec les autorités iraniennes, nous leur disons qu'elle est décisive à nos yeux, comme à ceux de nos partenaires occidentaux, pour juger si leur pays est capable d'évoluer.
Une lutte de tous les instants oppose les tenants de la ligne dure de la révolution islamique à ceux qui tentent de changer la situation. C'est comme cela qu'il faut interpréter les dernières élections. Cette lutte se retrouve dans tous les domaines, qu'il s'agisse des affaires étrangères, de la justice ou de la police. Elle est à son paroxysme en matière de justice.
Il faut que vous ayez connaissance de ces informations, même si notre détermination reste entière. Nous agissons avec l'Italie, l'Allemagne et les autres pays qui développent leurs relations avec le gouvernement de M. Khatami. Les Etats-Unis, en particulier, commencent à changer de position à l'égard de l'Iran, puisqu'ils envisagent de lever ponctuellement l'embargo qui frappe ce pays.
A ce stade, je ne veux pas baisser les bras. Je ne peux considérer que les pressions exercées resteront sans résultat.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, 7 avril 2000)