Déclaration de Mme Fleur Pellerin, ministre des petites et moyennes entreprises, de l'innovation et de l'économie numérique, sur les objectifs gouvernementaux en matière d'économie numérique, à Laval le 21 mars 2013.

Monsieur le ministre, cher Guillaume,
Monsieur le maire,
Monsieur le député,
Mesdames, Messieurs, les élus,
Monsieur le président, Monsieur le directeur,
Mesdames, Messieurs,
C’est un grand plaisir d’être présente ici au salon Laval Virtual, et je voudrais vous remercier pour votre invitation.
La réputation internationale de votre salon n’est plus à faire, et je m’en réjouis : Laval Virtual est le salon n°1 en Europe dédié aux technologies du virtuel.
Depuis 15 ans, industriels, chefs d’entreprise, chercheurs et étudiants du monde entier se retrouvent à Laval pour faire émerger les prochaines tendances technologiques de demain.
Chacun peut y présenter des applications innovantes et concrètes dans ces domaines. C’est toute la magie du numérique qui s’exprime !
C’est ici que l’on peut découvrir les dernières technologies en matière de réalité virtuelle, de 3D en temps réel et d’interaction, et j’ai été particulièrement impressionnée au cours de ma visite.
Les technologies du virtuel présentées ici sont un avant-goût du futur qu’il est toujours fascinant d’observer.
Mais je suis convaincue que ce seront aussi des éléments incontournables de notre environnement dans les prochaines années et décennies.
Je note au passage l’importance des objets et de la réalité dans les prototypes : nous ne sommes plus au stade de la démonstration théorique mais bien dans une logique de transformation de notre quotidien par les technologies numériques.
C’est cette logique de transformation de la société que je souhaite porter aujourd’hui.
J’ai d’ailleurs eu l’occasion de présenter la technologie d’apprentissage virtuel du centre de recherches Clarté au Premier Ministre lors du séminaire gouvernemental sur le numérique du 28 février dernier qui a conduit à établir la feuille de route du gouvernement pour le numérique.
Ce n’est pas un hasard si le Premier Ministre a souhaité porter au niveau interministériel cette feuille de route que j’ai coordonnée : tous les ministères se sont investis dans cette démarche, chacun dans son domaine.
Nous avons annoncé 18 mesures emblématiques, et une centaine de mesures seront détaillées sur une page Internet dédiée, début avril. Chaque année, nous ferons le point pour acter des avancées et tracer de nouvelles perspectives.
J’y vois le signe de la détermination du gouvernement à accélérer la transformation numérique de la société et de notre économie.
Quels sont les objectifs de cette feuille de route ?
Trois axes guident notre action en matière de numérique : la jeunesse, priorité du quinquennat, la compétitivité de nos entreprises et la promotion de nos valeurs républicaines.
Nous avons d’abord un devoir envers notre jeunesse : former les jeunes, tous les jeunes, dès l’école primaire, aux outils et aux usages numériques est essentiel pour nourrir la croissance des années futures et contribuer au renforcement de l’égalité. Je veux aussi que plus de jeunes soient formés aux métiers du numérique dans les prochaines années.
La maîtrise des technologies des outils numériques permettra à la jeunesse de coopérer, d’innover, de créer, d’entreprendre. D’agir comme consommateurs responsables et comme citoyens. De préparer leur vie professionnelle.
Je salue à ce titre l’initiative portée depuis quelques années, par l’Ecole supérieur d’informatique, électronique, automatique (ESIEA) et par les Arts et Métiers ParisTech (ENSAM) pour former des experts en ingénierie du Virtuel grâce à un Master dédié. Cette expertise est en effet très demandée par les entreprises.
Je salue aussi l’organisation des compétitions étudiantes « Virtual Fantasy » qui réunissent des étudiants venus des quatre coins du monde pour faire la démonstration de leur capacité à créer et à innover. Elles sont bien la preuve du potentiel de nos jeunes talents.
S’agissant de la compétitivité, j’insiste sur la nécessaire visibilité qu’il faut donner à notre écosystème numérique pour attirer talents et capitaux. Nous devons envoyer un signal fort et clair aux investisseurs et aux innovateurs.
Ce salon montre la capacité de nos territoires à attirer les meilleurs talents du monde entier et de stimuler un écosystème riche.
Je veux encore renforcer notre attractivité pour que nous devenions un leader mondial de l’économie numérique et que Laval, par exemple, soit un lieu de référence au niveau mondial quand on veut développer les technologies du virtuel.
Enfin, le développement de l’économie n’est possible qu’avec la confiance de nos concitoyens. Nous devons adapter nos outils juridiques et institutionnels pour garantir la préservation des droits et libertés fondamentales sur internet.
Notre intention est claire : réaffirmer l’importance des libertés dans le monde numérique et libérer l’innovation dans un environnement de confiance.
Mais comment envisager cette transition numérique sans un accès au très haut débit pour tous ?
Mais je sais qu’ici notamment grâce à l’agglomération de Laval, qui a très tôt choisi la fibre optique, cette ville a un temps d’avance.
Ce grand chantier du Très Haut Débit, le Président de la République a décidé de le lancer. Les chiffres sont révélateurs de son ampleur : 20 milliards d’euros d’investissement sur 10 ans et 15 000 à 20 000 emplois directs.
Le déploiement du très haut débit sera la brique indispensable pour de nouveaux usages comme ceux démontrés aujourd’hui, qui ont souvent besoin de beaucoup de bande passante. Ai-je besoin d’insister là-dessus ?
Le déploiement du très haut débit participera au même titre que nos réseaux de transport, d’énergie ou que l’excellence de nos formations, au rayonnement de notre pays et à la compétitivité de nos entreprises.
Mesdames, Messieurs, vous l’aurez compris, le gouvernement est décidé à faire de la France une grande nation du numérique.
Ne perdons pas plus de temps, cette place est à portée de main, et nous avons de fantastiques atouts pour y parvenir : notre recherche, l’innovation de nos entreprises et l’appétit de nos concitoyens pour les nouveaux usages.
Je vous remercie.
Source www.mayenne.gouv.fr, le 9 avril 2013