Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Vous pouvez insinuer ce que vous voulez, mais cela ne sert à rien. Je vous demande un minimum de respect du président de la République, dans l'intérêt du fonctionnement de nos institutions et du pays. Vous insinuez, vous distillez, vous dénigrez, vous salissez, vous n'avez rien d'autre à dire, et vous vous croyez dignes ?
Monsieur le député, vous imaginez un instant que si le président de la République ou moi-même comme Premier ministre, ayons eu la moindre information à l'égard de Jérôme Cahuzac, il aurait été nommé membre du Gouvernement ? Vous vous moquez du monde ! Non seulement vous insultez le président de la République et le Gouvernement mais les Français aussi !
Quant à dire que nous aurions su. Alors, ici même, vous êtes les témoins comme moi, que le mensonge a prévalu devant l'enceinte de l'Assemblée nationale, et que ce mensonge a été avoué, et que c'était une insulte non seulement à la représentation nationale et aux Français. Mais ce qui a permis d'éclater la vérité, Mesdames et Messieurs les députés, c'est parce que la justice après la presse, a fait son travail en toute indépendance. Et c'est ça le changement, le vrai changement.
Nous savons, tous, les pressions qui ont eu lieu sur la presse dans le passé, c'est-à-dire il y a quelques mois. Dans quelques semaines, Mesdames et Messieurs les députés, le Gouvernement adoptera un projet de loi pour renforcer la protection des sources des journalistes, et on verra bien ce que vous serez capables de voter. Et puis il y a une deuxième chose qui est un tournant, oui, Monsieur le député, vous l'avez oublié, et je vais vous rappeler simplement : c'est que la justice dans notre pays aujourd'hui fonctionne en toute indépendance. Et lorsque le procureur de la République de Paris a décidé d'ouvrir une information préliminaire, une enquête préliminaire, il l'a fait sans demander l'autorisation à personne, puisque aujourd'hui aucune instruction n'est donnée aux procureurs. Ils font en toute indépendance leur travail, au nom de la justice.
Et c'est après avoir perquisitionné, après avoir auditionné, après avoir lancé des commissions rogatoires que le procureur de la République, ayant fait expertiser la voix - eh bien il s'agissait en effet de celle de Jérôme Cahuzac -, et là, le procureur n'a pas hésité un instant, il a ouvert une information judiciaire contre X, et non contre une personne dénommée. Et aussitôt, alors qu'on voyait bien qu'il s'agissait de Jérôme Cahuzac, le Président de la République et moi-même nous avons demandé à Jérôme Cahuzac de quitter ses fonctions.
Le 8 janvier a commencé cette enquête préliminaire. Le 19 mars, Jérôme Cahuzac a quitté ses fonctions. Comparez avec ce qui s'est passé dans la période précédente et vous verrez la différence ! Vous verrez que la démocratie fonctionne, et que la République est respectée, et que la justice est indépendante !
Mais vous verrez aussi, Mesdames et Messieurs les députés de l'UMP, et vous-même Monsieur le député, que le Parlement lui-même est respecté. Oui, parce que nous n'avons aucune hésitation. La commission d'enquête, le président Borloo l'a demandée, l'Assemblée nationale va la voter. Nous n'avons aucune inquiétude, chacun répondra et dira la vérité comme nous l'avons dite jusqu'à présent. Oui, la démocratie parlementaire sera respectée.
Alors quel contraste avec la période passée. Je suis bien placé pour vous le dire. Avez-vous la mémoire courte ? Moi je n'ai pas la mémoire courte. Je sais à quel point vous avez tout fait pour qu'à chaque fois que le groupe socialiste a demandé une commission d'enquête, sur l'affaire de Karachi, vous l'avez refusée. Nous avons demandé une commission d'enquête sur les sondages de l'Élysée, vous l'avez refusée. Nous avons demandé une commission d'enquête sur l'affaire Tapie, vous l'avez refusée.
Eh bien maintenant, le changement, c'est les droits du Parlement. Mais je le dis aussi à vous, Monsieur le député, Mesdames et Messieurs de la droite, c'est aussi la justice qui s'est saisie, et qui dira la vérité !
Source http://www.gouvernement.fr, le 19 avril 2013
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Vous pouvez insinuer ce que vous voulez, mais cela ne sert à rien. Je vous demande un minimum de respect du président de la République, dans l'intérêt du fonctionnement de nos institutions et du pays. Vous insinuez, vous distillez, vous dénigrez, vous salissez, vous n'avez rien d'autre à dire, et vous vous croyez dignes ?
Monsieur le député, vous imaginez un instant que si le président de la République ou moi-même comme Premier ministre, ayons eu la moindre information à l'égard de Jérôme Cahuzac, il aurait été nommé membre du Gouvernement ? Vous vous moquez du monde ! Non seulement vous insultez le président de la République et le Gouvernement mais les Français aussi !
Quant à dire que nous aurions su. Alors, ici même, vous êtes les témoins comme moi, que le mensonge a prévalu devant l'enceinte de l'Assemblée nationale, et que ce mensonge a été avoué, et que c'était une insulte non seulement à la représentation nationale et aux Français. Mais ce qui a permis d'éclater la vérité, Mesdames et Messieurs les députés, c'est parce que la justice après la presse, a fait son travail en toute indépendance. Et c'est ça le changement, le vrai changement.
Nous savons, tous, les pressions qui ont eu lieu sur la presse dans le passé, c'est-à-dire il y a quelques mois. Dans quelques semaines, Mesdames et Messieurs les députés, le Gouvernement adoptera un projet de loi pour renforcer la protection des sources des journalistes, et on verra bien ce que vous serez capables de voter. Et puis il y a une deuxième chose qui est un tournant, oui, Monsieur le député, vous l'avez oublié, et je vais vous rappeler simplement : c'est que la justice dans notre pays aujourd'hui fonctionne en toute indépendance. Et lorsque le procureur de la République de Paris a décidé d'ouvrir une information préliminaire, une enquête préliminaire, il l'a fait sans demander l'autorisation à personne, puisque aujourd'hui aucune instruction n'est donnée aux procureurs. Ils font en toute indépendance leur travail, au nom de la justice.
Et c'est après avoir perquisitionné, après avoir auditionné, après avoir lancé des commissions rogatoires que le procureur de la République, ayant fait expertiser la voix - eh bien il s'agissait en effet de celle de Jérôme Cahuzac -, et là, le procureur n'a pas hésité un instant, il a ouvert une information judiciaire contre X, et non contre une personne dénommée. Et aussitôt, alors qu'on voyait bien qu'il s'agissait de Jérôme Cahuzac, le Président de la République et moi-même nous avons demandé à Jérôme Cahuzac de quitter ses fonctions.
Le 8 janvier a commencé cette enquête préliminaire. Le 19 mars, Jérôme Cahuzac a quitté ses fonctions. Comparez avec ce qui s'est passé dans la période précédente et vous verrez la différence ! Vous verrez que la démocratie fonctionne, et que la République est respectée, et que la justice est indépendante !
Mais vous verrez aussi, Mesdames et Messieurs les députés de l'UMP, et vous-même Monsieur le député, que le Parlement lui-même est respecté. Oui, parce que nous n'avons aucune hésitation. La commission d'enquête, le président Borloo l'a demandée, l'Assemblée nationale va la voter. Nous n'avons aucune inquiétude, chacun répondra et dira la vérité comme nous l'avons dite jusqu'à présent. Oui, la démocratie parlementaire sera respectée.
Alors quel contraste avec la période passée. Je suis bien placé pour vous le dire. Avez-vous la mémoire courte ? Moi je n'ai pas la mémoire courte. Je sais à quel point vous avez tout fait pour qu'à chaque fois que le groupe socialiste a demandé une commission d'enquête, sur l'affaire de Karachi, vous l'avez refusée. Nous avons demandé une commission d'enquête sur les sondages de l'Élysée, vous l'avez refusée. Nous avons demandé une commission d'enquête sur l'affaire Tapie, vous l'avez refusée.
Eh bien maintenant, le changement, c'est les droits du Parlement. Mais je le dis aussi à vous, Monsieur le député, Mesdames et Messieurs de la droite, c'est aussi la justice qui s'est saisie, et qui dira la vérité !
Source http://www.gouvernement.fr, le 19 avril 2013