Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Directeur général du Fonds mondial, Mark Dybul
Mesdames, Messieurs,
Je suis heureux dêtre ici aujourdhui. Je souhaite tout particulièrement remercier la Commission européenne et le Fonds mondial pour lorganisation de cette rencontre.
Jai tenu à être parmi vous pour cette première étape du processus de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, pour marquer lattachement particulier de la France à la lutte contre les grandes pandémies et particulièrement au Fonds mondial.
Vous connaissez le rôle décisif qua eu la France dans la création du Fonds mondial. Dès 1998, sous limpulsion du Président Jacques Chirac et de Bernard Kouchner, ministre de la santé, elle a contribué à lancer le Fonds de solidarité thérapeutique international. Cet outil a préfiguré la création du Fonds mondial. Depuis, notre engagement a été continu.
La France a consacré, depuis 2002, 4 milliards de dollars à la lutte contre les grandes pandémies à travers le Fonds mondial, UNITAID ou ses programmes bilatéraux. Nous sommes, depuis sa création, le second contributeur au Fonds mondial. Le premier contributeur européen.
Le Président de la République, François Hollande, a renouvelé lengagement de la France à prendre toute sa part dans la lutte contre les grandes pandémies. Il a indiqué a plusieurs reprises le souhait de la France quune part significative de la taxe sur les transactions financières qui sera mise en place au niveau européen puisse être affectée au développement. Cela bénéficierait évidemment en particulier à la lutte contre les grandes pandémies. Ce combat est majeur est nous avons besoins de votre soutien.
Mesdames, Messieurs,
Que de chemin parcouru en une décennie : plus de 4 millions de personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral, près de 10 millions de cas de tuberculose détectés et traités, 310 millions de moustiquaires imprégnées distribuées pour lutter contre le paludisme. Les résultats du Fonds mondial parlent deux-même.
Ces résultats, nous les devons évidemment aux donateurs du fonds mondial, quil sagisse des Etats, des fondations et des partenaires privés. Rares sont les organisations vouées au développement qui ont eu la réactivité de ce partenariat public / privé et ont réuni aussi vite à mobiliser des financements de cette importance pour répondre à lurgence sanitaire à laquelle nous faisions face. Cet engagement auprès du Fonds mondial, nous pouvons collectivement en être fiers.
Ces résultats, nous les devons aussi aux progrès scientifiques qui permettent daccéder à des molécules et à des méthodes de diagnostic de plus en plus efficaces. Ils nous donnent aujourdhui des outils particulièrement puissants pour mieux contrôler les épidémies. En poursuivant les efforts de prévention auprès de tous, en universalisant laccès aux antirétroviraux et en améliorant laccompagnement des patients, la perspective dune « génération sans sida » devient possible. Grâce au diagnostic rapide et la meilleure disponibilité des nouvelles combinaisons thérapeutiques, la mortalité due au paludisme est en baisse croissante.
Ces résultats, nous les devons à laction collective pour améliorer laccès aux médicaments et aux outils diagnostics. UNITAID, par son approche catalytique, y a contribué. La mobilisation de la communauté internationale autour des enjeux de propriété intellectuelle a permis de réduire considérablement les barrières à laccès des traitements pour les plus pauvres. Nous devons veiller à maintenir cet acquis, dans un dialogue constructif avec les industriels. Les prix de certains traitements ont été divisés par un facteur 10 depuis 10 ans. Le défi, maintenant, est que les nouvelles molécules puissent devenir accessibles dans des conditions comparables demain. Je suis convaincu que nous pouvons encore progresser sur les enjeux de propriété intellectuelle. Et la France est disponible pour y travailler.
Ces résultats, enfin, nous les devons à lapproche choisie lors de la création du Fonds mondial. La place fondamentale donnée aux bénéficiaires des subventions dabord, qui définissent leurs besoins, établissent leurs demandes et mettent en uvre les programmes. Le caractère partenarial du fonctionnement des programmes ensuite, avec le rôle joué par la société civile et les personnes vivant avec les maladies, toutes deux représentées au Conseil dadministration du Fonds. Enfin, le choix de prendre en compte tous les malades, y compris au sein de populations plus vulnérables ou potentiellement discriminées.
Ces principes sont une condition de lefficacité du Fonds. Ecarter les populations fragiles des bénéficiaires du Fonds naurait par exemple aucun sens, alors que cest souvent chez les plus vulnérables que le risque dexposition aux pandémies est le plus fort. Le fonds mondial doit veiller à ce quelles accèdent à la prévention et au traitement.
Mais cest aussi un choix politique. La construction dun modèle au sein dune gouvernance mondiale qui se cherche encore. Ces valeurs fondamentales du Fonds mondial, la France y est particulièrement attachée. Elle restera très vigilante sur le respect de ces principes fondateurs.
Mesdames, Messieurs,
Cette réussite du Fonds mondial nous oblige pour lavenir. Mais elle ne doit pas conduire à occulter les défis qui simposent à nous.
Vous le savez, le fonds mondial sort tout juste dune crise profonde. Une crise de croissance peut-être, après une décennie dexistence. Plusieurs évolutions fondamentales étaient nécessaires : pour rendre le secrétariat du fonds plus efficace et plus adapté à ses missions prioritaires, pour améliorer la qualité et la fiabilité des processus de contrôle interne, pour renforcer la gouvernance globale du fonds. Il était également nécessaire dadapter les procédures opérationnelles du Fonds, notamment autour dun nouveau modèle de financement. Ces différents axes ont été engagés en quelques mois et constituent une réforme majeure pour le Fonds. Comme vous le savez, la France sest très fortement engagée au sein du Conseil dadministration dans ce processus.
Nous sommes aujourdhui au milieu du gué. Beaucoup a été fait. Davantage sans doute reste à faire. Je voudrais ici souligner deux enjeux, auxquels la France sera particulièrement attentive dans les années à venir.
Le premier enjeu, cest le modèle de financement qui va progressivement se déployer dans les deux années qui viennent. Cette phase de test conduite dans un certain nombre de pays pilotes sera décisive pour la généralisation à terme de ce modèle. Elle devra permettre lévaluation des règles que nous avons définies. Et nous devrons, à tout moment, tirer les leçons de cette expérimentation pour adapter le modèle de financement aux réalités qui simposeront à nous.
Le dialogue avec les pays récipiendaires devra se faire à partir dune stratégie nationale qui prenne en compte lensemble des besoins et puisse notamment identifier avec précision ceux qui ont été délaissés par le passé. Cette identification des besoins non couverts doit être la première étape du dialogue entre les pays récipiendaires et le Fonds mondial. Ce dialogue contribuera in fine à une plus grande mobilisation dautres bailleurs agissant dans la lutte contre les trois pandémies.
Ce nouveau modèle devra contribuer à conserver un équilibre satisfaisant de lallocation des ressources entre les trois pandémies. Je souhaite souligner ici notamment lenjeu de santé publique que constitue, pour lEurope, le développement de formes multi-résistantes de tuberculose en Europe de lest et en Asie centrale.
Le second enjeu, cest le renforcement des partenariats conduits sur le terrain. Les impacts du Fonds mondial se construisent dans les pays récipiendaires. Notre responsabilité collective est de veiller à ce que toutes les initiatives se complètent, au service de la santé globale dans les pays en développement.
Cela implique de travailler sur la performance des systèmes de santé. Nous avons créé un fonds vertical en raison de lurgence sanitaire présentée par ces trois pandémies, mais cela nenlève rien à la nécessité de veiller au renforcement des systèmes de santé des pays bénéficiaires. Ce point devra être systématiquement vérifié par le Fonds lors du dialogue avec les pays, qui devra également maintenir un dialogue étroit avec les autres grands bailleurs internationaux afin doptimiser les financements alloués au renforcement des systèmes, en évitant les doublons.
Mais, en retour, la responsabilité des bailleurs internationaux est de compléter laction du Fonds mondial et daider les pays récipiendaires dans la conception, la mise en uvre, le suivi et la mesure de limpact des subventions allouées par le Fonds mondial, comme vous le savez. La France alloue une partie de sa contribution au Fonds mondial à cet objectif spécifique. Cest une approche qui, je crois, nous permet de mettre à la disposition du Fonds mondial, au-delà des ressources financières, notre expertise spécifique dans un certain nombre de pays où sommes présents à travers notre aide bilatérale.
Mesdames, Messieurs,
Vous le savez, cette quatrième reconstitution du fonds mondial intervient dans un contexte particulier, quatre années après le déclenchement dune crise économique majeure. Nous sommes à un moment paradoxal, et je le sais frustrant pour beaucoup dentre nous : alors que nous disposons enfin des connaissances et moyens scientifiques pour combattre efficacement les grandes pandémies, les grands pays donateurs faire face à des contraintes budgétaires sans précédent.
Si je suis venu aujourdhui, cest pour marquer ici limportance que jaccorde personnellement à laction du Fonds mondial. Vous pouvez compter sur moi pour défendre lengagement de la France dans la lutte contre les grandes pandémies.
Une génération sans sida. Il y a quelques années, cétait un rêve. La science et les progrès réalisés sur le terrain depuis 10 ans permettant aujourdhui de lenvisager. Ensemble, relevons le défi pour que ce rêve devienne, demain, une réalité.
Je vous remercie.
Source http://www.pascalcanfin.fr, le 15 mai 2013
Monsieur le Directeur général du Fonds mondial, Mark Dybul
Mesdames, Messieurs,
Je suis heureux dêtre ici aujourdhui. Je souhaite tout particulièrement remercier la Commission européenne et le Fonds mondial pour lorganisation de cette rencontre.
Jai tenu à être parmi vous pour cette première étape du processus de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, pour marquer lattachement particulier de la France à la lutte contre les grandes pandémies et particulièrement au Fonds mondial.
Vous connaissez le rôle décisif qua eu la France dans la création du Fonds mondial. Dès 1998, sous limpulsion du Président Jacques Chirac et de Bernard Kouchner, ministre de la santé, elle a contribué à lancer le Fonds de solidarité thérapeutique international. Cet outil a préfiguré la création du Fonds mondial. Depuis, notre engagement a été continu.
La France a consacré, depuis 2002, 4 milliards de dollars à la lutte contre les grandes pandémies à travers le Fonds mondial, UNITAID ou ses programmes bilatéraux. Nous sommes, depuis sa création, le second contributeur au Fonds mondial. Le premier contributeur européen.
Le Président de la République, François Hollande, a renouvelé lengagement de la France à prendre toute sa part dans la lutte contre les grandes pandémies. Il a indiqué a plusieurs reprises le souhait de la France quune part significative de la taxe sur les transactions financières qui sera mise en place au niveau européen puisse être affectée au développement. Cela bénéficierait évidemment en particulier à la lutte contre les grandes pandémies. Ce combat est majeur est nous avons besoins de votre soutien.
Mesdames, Messieurs,
Que de chemin parcouru en une décennie : plus de 4 millions de personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral, près de 10 millions de cas de tuberculose détectés et traités, 310 millions de moustiquaires imprégnées distribuées pour lutter contre le paludisme. Les résultats du Fonds mondial parlent deux-même.
Ces résultats, nous les devons évidemment aux donateurs du fonds mondial, quil sagisse des Etats, des fondations et des partenaires privés. Rares sont les organisations vouées au développement qui ont eu la réactivité de ce partenariat public / privé et ont réuni aussi vite à mobiliser des financements de cette importance pour répondre à lurgence sanitaire à laquelle nous faisions face. Cet engagement auprès du Fonds mondial, nous pouvons collectivement en être fiers.
Ces résultats, nous les devons aussi aux progrès scientifiques qui permettent daccéder à des molécules et à des méthodes de diagnostic de plus en plus efficaces. Ils nous donnent aujourdhui des outils particulièrement puissants pour mieux contrôler les épidémies. En poursuivant les efforts de prévention auprès de tous, en universalisant laccès aux antirétroviraux et en améliorant laccompagnement des patients, la perspective dune « génération sans sida » devient possible. Grâce au diagnostic rapide et la meilleure disponibilité des nouvelles combinaisons thérapeutiques, la mortalité due au paludisme est en baisse croissante.
Ces résultats, nous les devons à laction collective pour améliorer laccès aux médicaments et aux outils diagnostics. UNITAID, par son approche catalytique, y a contribué. La mobilisation de la communauté internationale autour des enjeux de propriété intellectuelle a permis de réduire considérablement les barrières à laccès des traitements pour les plus pauvres. Nous devons veiller à maintenir cet acquis, dans un dialogue constructif avec les industriels. Les prix de certains traitements ont été divisés par un facteur 10 depuis 10 ans. Le défi, maintenant, est que les nouvelles molécules puissent devenir accessibles dans des conditions comparables demain. Je suis convaincu que nous pouvons encore progresser sur les enjeux de propriété intellectuelle. Et la France est disponible pour y travailler.
Ces résultats, enfin, nous les devons à lapproche choisie lors de la création du Fonds mondial. La place fondamentale donnée aux bénéficiaires des subventions dabord, qui définissent leurs besoins, établissent leurs demandes et mettent en uvre les programmes. Le caractère partenarial du fonctionnement des programmes ensuite, avec le rôle joué par la société civile et les personnes vivant avec les maladies, toutes deux représentées au Conseil dadministration du Fonds. Enfin, le choix de prendre en compte tous les malades, y compris au sein de populations plus vulnérables ou potentiellement discriminées.
Ces principes sont une condition de lefficacité du Fonds. Ecarter les populations fragiles des bénéficiaires du Fonds naurait par exemple aucun sens, alors que cest souvent chez les plus vulnérables que le risque dexposition aux pandémies est le plus fort. Le fonds mondial doit veiller à ce quelles accèdent à la prévention et au traitement.
Mais cest aussi un choix politique. La construction dun modèle au sein dune gouvernance mondiale qui se cherche encore. Ces valeurs fondamentales du Fonds mondial, la France y est particulièrement attachée. Elle restera très vigilante sur le respect de ces principes fondateurs.
Mesdames, Messieurs,
Cette réussite du Fonds mondial nous oblige pour lavenir. Mais elle ne doit pas conduire à occulter les défis qui simposent à nous.
Vous le savez, le fonds mondial sort tout juste dune crise profonde. Une crise de croissance peut-être, après une décennie dexistence. Plusieurs évolutions fondamentales étaient nécessaires : pour rendre le secrétariat du fonds plus efficace et plus adapté à ses missions prioritaires, pour améliorer la qualité et la fiabilité des processus de contrôle interne, pour renforcer la gouvernance globale du fonds. Il était également nécessaire dadapter les procédures opérationnelles du Fonds, notamment autour dun nouveau modèle de financement. Ces différents axes ont été engagés en quelques mois et constituent une réforme majeure pour le Fonds. Comme vous le savez, la France sest très fortement engagée au sein du Conseil dadministration dans ce processus.
Nous sommes aujourdhui au milieu du gué. Beaucoup a été fait. Davantage sans doute reste à faire. Je voudrais ici souligner deux enjeux, auxquels la France sera particulièrement attentive dans les années à venir.
Le premier enjeu, cest le modèle de financement qui va progressivement se déployer dans les deux années qui viennent. Cette phase de test conduite dans un certain nombre de pays pilotes sera décisive pour la généralisation à terme de ce modèle. Elle devra permettre lévaluation des règles que nous avons définies. Et nous devrons, à tout moment, tirer les leçons de cette expérimentation pour adapter le modèle de financement aux réalités qui simposeront à nous.
Le dialogue avec les pays récipiendaires devra se faire à partir dune stratégie nationale qui prenne en compte lensemble des besoins et puisse notamment identifier avec précision ceux qui ont été délaissés par le passé. Cette identification des besoins non couverts doit être la première étape du dialogue entre les pays récipiendaires et le Fonds mondial. Ce dialogue contribuera in fine à une plus grande mobilisation dautres bailleurs agissant dans la lutte contre les trois pandémies.
Ce nouveau modèle devra contribuer à conserver un équilibre satisfaisant de lallocation des ressources entre les trois pandémies. Je souhaite souligner ici notamment lenjeu de santé publique que constitue, pour lEurope, le développement de formes multi-résistantes de tuberculose en Europe de lest et en Asie centrale.
Le second enjeu, cest le renforcement des partenariats conduits sur le terrain. Les impacts du Fonds mondial se construisent dans les pays récipiendaires. Notre responsabilité collective est de veiller à ce que toutes les initiatives se complètent, au service de la santé globale dans les pays en développement.
Cela implique de travailler sur la performance des systèmes de santé. Nous avons créé un fonds vertical en raison de lurgence sanitaire présentée par ces trois pandémies, mais cela nenlève rien à la nécessité de veiller au renforcement des systèmes de santé des pays bénéficiaires. Ce point devra être systématiquement vérifié par le Fonds lors du dialogue avec les pays, qui devra également maintenir un dialogue étroit avec les autres grands bailleurs internationaux afin doptimiser les financements alloués au renforcement des systèmes, en évitant les doublons.
Mais, en retour, la responsabilité des bailleurs internationaux est de compléter laction du Fonds mondial et daider les pays récipiendaires dans la conception, la mise en uvre, le suivi et la mesure de limpact des subventions allouées par le Fonds mondial, comme vous le savez. La France alloue une partie de sa contribution au Fonds mondial à cet objectif spécifique. Cest une approche qui, je crois, nous permet de mettre à la disposition du Fonds mondial, au-delà des ressources financières, notre expertise spécifique dans un certain nombre de pays où sommes présents à travers notre aide bilatérale.
Mesdames, Messieurs,
Vous le savez, cette quatrième reconstitution du fonds mondial intervient dans un contexte particulier, quatre années après le déclenchement dune crise économique majeure. Nous sommes à un moment paradoxal, et je le sais frustrant pour beaucoup dentre nous : alors que nous disposons enfin des connaissances et moyens scientifiques pour combattre efficacement les grandes pandémies, les grands pays donateurs faire face à des contraintes budgétaires sans précédent.
Si je suis venu aujourdhui, cest pour marquer ici limportance que jaccorde personnellement à laction du Fonds mondial. Vous pouvez compter sur moi pour défendre lengagement de la France dans la lutte contre les grandes pandémies.
Une génération sans sida. Il y a quelques années, cétait un rêve. La science et les progrès réalisés sur le terrain depuis 10 ans permettant aujourdhui de lenvisager. Ensemble, relevons le défi pour que ce rêve devienne, demain, une réalité.
Je vous remercie.
Source http://www.pascalcanfin.fr, le 15 mai 2013