Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Madame la Maire,
Mesdames, Messieurs les parlementaires,
Mesdames, Messieurs,
Je voulais tout dabord vous remercier dêtre venu si nombreux aujourdhui pour participer à ce séminaire. Ce séminaire est important. Il sinscrit dans la stratégie de mobilisation de lensemble des acteurs pour atteindre cet objectif que nous partageons tous : gagner la paix et le développement du Mali.
Avant de commencer ce discours, je souhaite remercier la maire de Montreuil, Dominique Voynet davoir accepté daccueillir cet événement. Ce nest pas un hasard si nous nous réunissons ici à Montreuil, dans cette ville que certains nhésitent pas à appeler la capitale de la diaspora malienne en France. 120 000 maliens et franco-maliens vivent aujourdhui en France. Je remercie ceux qui sont venus, non seulement de Montreuil, mais de toute la France pour participer à cet événement. Je remercie également le Ministre malien Demba Traoré de nous faire lhonneur de sa présence aujourdhui. Car notre mobilisation en France doit pleinement sinscrire dans les priorités établies sur le terrain avec le gouvernement malien, les autorités locales et les populations.
Mesdames, Messieurs,
La France est pleinement engagée au côté du Mali. Militairement bien évidemment afin de permettre au pays de retrouver sa pleine intégrité territoriale. Cette bataille est aujourdhui en passe dêtre gagnée. Les villes ont été libérées et la France est en train de passer le relai aux troupes africaines sous mandat de lONU. Mais nous le savons, sil ny a pas de développement possible sans sécurité, il ny a non plus de sécurité durable sans développement. Notre défi est donc clair, cest celui de réussir la paix, réussir le développement du Mali.
Pour cela, nous aurons besoin de tous, pour cela, nous aurons besoin de vous.
En effet, notre stratégie sappuie sur quatre piliers :
Le premier dentre eux, cest la reprise de notre aide bilatérale. Cette reprise est en cours. Jétais moi-même à Bamako et à Mopti mi février lors de la réouverture du bureau de lagence française de développement. LAgence française de développement travaille, à présent, à la sélection des projets qui seront financés avec les 150 millions deuros qui avaient été gelés après le coup dÉtat de mars 2012.
Le second pilier, cest la mobilisation de laide européenne. Le 15 mai prochain à Bruxelles à linitiative de la France et de lUnion européenne nous organiserons une Conférence internationale des donateurs. Le Président de la République et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso ont dailleurs confirmé leur présence à cette conférence. Nous allons mobiliser la communauté internationale pour rassembler des financements suffisants pour le Mali.
Le troisième pilier, cest la mobilisation des collectivités locales. Il y a sept cents collectivités au Mali. Une partie de la solution au défi Malien passe aujourdhui par le renforcement de ces collectivités et leur capacité à répondre aux besoins des populations.
Le quatrième pilier, cest la mobilisation de la diaspora malienne, cest votre mobilisation. Cest lobjet de notre rencontre aujourdhui. La diaspora malienne est forte. Forte des 4 millions de personnes, soit environ le quart de la population malienne, qui forme cette diaspora présente en Afrique, notamment en Côte dIvoire et en Europe notamment en France mais pas seulement. Cest la raison pour laquelle jai souhaité quaujourdhui ne soient pas représentés exclusivement les Maliens de France, mais aussi ceux issus de nombreux autres pays et je voulais saluer ceux qui sont venus dEspagne, de Belgique mais aussi de Côte dIvoire, ou encore du Canada.
Cette mobilisation, votre mobilisation nest pas nouvelle. Vous navez pas attendu la dernière crise pour vous organiser, vous structurer autour dassociations pour contribuer au développement de votre pays dorigine. Car, vous le savez, mieux que personne dautres, les besoins au Mali en termes déducation, de santé, de développement rural, étaient immenses avant la crise, ils le sont plus encore aujourdhui. A travers vos projets, vos échanges, vos relations, vous avez acquis une expérience, des compétences qui sont aujourdhui autant datouts pour remettre le Mali sur la voie du développement.
Je sais que les autorités Maliennes en sont pleinement conscientes. M. le Ministre (Traoré), ici présent pourra en témoigner. Grâce à la création dune Délégation générale des Maliens de lextérieur (DGME), grâce à la création dune Cellule Technique de Codéveloppement, financée conjointement par lEtat malien et la Commission européenne, lEtat Malien est aujourdhui clairement engagé à vos côtés.
La France entend lêtre également. Le précédent gouvernement avait pris la décision inique dexclure le Mali des crédits « développement solidaire » du ministère de lIntérieur faute daccord de gestion concertée des flux migratoires. Je vous le dis très clairement aujourdhui, ce temps là est révolu. Car notre soutien nous ne linscrivons plus dans la logique qui liait développement et contrôle des flux migratoires. Ni au Mali ni ailleurs. Car cette logique était aussi moralement problématique que fausse sur le plan factuel. Le lien entre développement des territoires et migrations nest pas mécanique.
Il y a aujourdhui en France une politique migratoire, elle est de la responsabilité du ministre de lintérieur Manuel Valls. Il y a maintenant, à côté et jinsiste bien ces deux politiques ne sont plus liées, une politique de développement qui prend en compte les migrations et le rôle des migrants. Elle est de ma responsabilité en tant que ministre chargé du développement auprès du ministre des affaires étrangères Laurent Fabius. Les politiques de « co-développement » ont été pleinement réintégrées dans le champ du Ministère des Affaires étrangères. Lancien programme 301 « développement solidaire et migrations », géré au ministère de lImmigration puis de lintérieur, est maintenant dissout et la composante « développement » de ce programme a rejoint au premier janvier 2013 le champ du ministère des affaires étrangères, au sein du programme 209 « aide au développement » que vous connaissez bien.
Mesdames, Messieurs,
Si nous sommes réunis aujourdhui, cest pour réfléchir ensemble aux moyens de catalyser votre mobilisation pour le développement et la paix au Mali. Nous souhaitons profiter de ce moment de partage pour écouter vos idées et vos innovations et vous aider à les concrétiser, et concevoir une nouvelle politique franco-malienne du programme de « mobilité, migration et développement ». Les ateliers que vous aurez cet après-midi permettront, jen suis certain, de définir ensemble les contours de ce nouveau partenariat. Je peux dors et déjà vous assurer que nous travaillons à dégager les moyens qui permettront, dès cette année, de lancer de nouveaux projets avec vous pour le Mali.
Pour conclure et rester bref, car cest avant tout votre parole qui est importante aujourdhui, je voulais vous réaffirmer que cette réunion est une première étape. Le développement du mali sinscrit dans le temps long. Le Mali a besoin de nous à très court terme pour répondre aux besoins humanitaires et au rétablissement des services publics dans lensemble du pays, mais il aura aussi besoin de nous demain, après demain, pour construire son développement. Vous diaspora, vous noubliez pas votre pays dorigine, vous entretenez ces liens entre votre pays dorigine et votre pays daccueil. Je sais que vous serez toujours là pour le Mali et les Maliens. Je sais que je peux compter sur votre mobilisation. Sachez que vous pouvez compter sur notre appui et notre engagement.
Source http://www.pascalcanfin.fr, le 15 mai 2013
Madame la Maire,
Mesdames, Messieurs les parlementaires,
Mesdames, Messieurs,
Je voulais tout dabord vous remercier dêtre venu si nombreux aujourdhui pour participer à ce séminaire. Ce séminaire est important. Il sinscrit dans la stratégie de mobilisation de lensemble des acteurs pour atteindre cet objectif que nous partageons tous : gagner la paix et le développement du Mali.
Avant de commencer ce discours, je souhaite remercier la maire de Montreuil, Dominique Voynet davoir accepté daccueillir cet événement. Ce nest pas un hasard si nous nous réunissons ici à Montreuil, dans cette ville que certains nhésitent pas à appeler la capitale de la diaspora malienne en France. 120 000 maliens et franco-maliens vivent aujourdhui en France. Je remercie ceux qui sont venus, non seulement de Montreuil, mais de toute la France pour participer à cet événement. Je remercie également le Ministre malien Demba Traoré de nous faire lhonneur de sa présence aujourdhui. Car notre mobilisation en France doit pleinement sinscrire dans les priorités établies sur le terrain avec le gouvernement malien, les autorités locales et les populations.
Mesdames, Messieurs,
La France est pleinement engagée au côté du Mali. Militairement bien évidemment afin de permettre au pays de retrouver sa pleine intégrité territoriale. Cette bataille est aujourdhui en passe dêtre gagnée. Les villes ont été libérées et la France est en train de passer le relai aux troupes africaines sous mandat de lONU. Mais nous le savons, sil ny a pas de développement possible sans sécurité, il ny a non plus de sécurité durable sans développement. Notre défi est donc clair, cest celui de réussir la paix, réussir le développement du Mali.
Pour cela, nous aurons besoin de tous, pour cela, nous aurons besoin de vous.
En effet, notre stratégie sappuie sur quatre piliers :
Le premier dentre eux, cest la reprise de notre aide bilatérale. Cette reprise est en cours. Jétais moi-même à Bamako et à Mopti mi février lors de la réouverture du bureau de lagence française de développement. LAgence française de développement travaille, à présent, à la sélection des projets qui seront financés avec les 150 millions deuros qui avaient été gelés après le coup dÉtat de mars 2012.
Le second pilier, cest la mobilisation de laide européenne. Le 15 mai prochain à Bruxelles à linitiative de la France et de lUnion européenne nous organiserons une Conférence internationale des donateurs. Le Président de la République et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso ont dailleurs confirmé leur présence à cette conférence. Nous allons mobiliser la communauté internationale pour rassembler des financements suffisants pour le Mali.
Le troisième pilier, cest la mobilisation des collectivités locales. Il y a sept cents collectivités au Mali. Une partie de la solution au défi Malien passe aujourdhui par le renforcement de ces collectivités et leur capacité à répondre aux besoins des populations.
Le quatrième pilier, cest la mobilisation de la diaspora malienne, cest votre mobilisation. Cest lobjet de notre rencontre aujourdhui. La diaspora malienne est forte. Forte des 4 millions de personnes, soit environ le quart de la population malienne, qui forme cette diaspora présente en Afrique, notamment en Côte dIvoire et en Europe notamment en France mais pas seulement. Cest la raison pour laquelle jai souhaité quaujourdhui ne soient pas représentés exclusivement les Maliens de France, mais aussi ceux issus de nombreux autres pays et je voulais saluer ceux qui sont venus dEspagne, de Belgique mais aussi de Côte dIvoire, ou encore du Canada.
Cette mobilisation, votre mobilisation nest pas nouvelle. Vous navez pas attendu la dernière crise pour vous organiser, vous structurer autour dassociations pour contribuer au développement de votre pays dorigine. Car, vous le savez, mieux que personne dautres, les besoins au Mali en termes déducation, de santé, de développement rural, étaient immenses avant la crise, ils le sont plus encore aujourdhui. A travers vos projets, vos échanges, vos relations, vous avez acquis une expérience, des compétences qui sont aujourdhui autant datouts pour remettre le Mali sur la voie du développement.
Je sais que les autorités Maliennes en sont pleinement conscientes. M. le Ministre (Traoré), ici présent pourra en témoigner. Grâce à la création dune Délégation générale des Maliens de lextérieur (DGME), grâce à la création dune Cellule Technique de Codéveloppement, financée conjointement par lEtat malien et la Commission européenne, lEtat Malien est aujourdhui clairement engagé à vos côtés.
La France entend lêtre également. Le précédent gouvernement avait pris la décision inique dexclure le Mali des crédits « développement solidaire » du ministère de lIntérieur faute daccord de gestion concertée des flux migratoires. Je vous le dis très clairement aujourdhui, ce temps là est révolu. Car notre soutien nous ne linscrivons plus dans la logique qui liait développement et contrôle des flux migratoires. Ni au Mali ni ailleurs. Car cette logique était aussi moralement problématique que fausse sur le plan factuel. Le lien entre développement des territoires et migrations nest pas mécanique.
Il y a aujourdhui en France une politique migratoire, elle est de la responsabilité du ministre de lintérieur Manuel Valls. Il y a maintenant, à côté et jinsiste bien ces deux politiques ne sont plus liées, une politique de développement qui prend en compte les migrations et le rôle des migrants. Elle est de ma responsabilité en tant que ministre chargé du développement auprès du ministre des affaires étrangères Laurent Fabius. Les politiques de « co-développement » ont été pleinement réintégrées dans le champ du Ministère des Affaires étrangères. Lancien programme 301 « développement solidaire et migrations », géré au ministère de lImmigration puis de lintérieur, est maintenant dissout et la composante « développement » de ce programme a rejoint au premier janvier 2013 le champ du ministère des affaires étrangères, au sein du programme 209 « aide au développement » que vous connaissez bien.
Mesdames, Messieurs,
Si nous sommes réunis aujourdhui, cest pour réfléchir ensemble aux moyens de catalyser votre mobilisation pour le développement et la paix au Mali. Nous souhaitons profiter de ce moment de partage pour écouter vos idées et vos innovations et vous aider à les concrétiser, et concevoir une nouvelle politique franco-malienne du programme de « mobilité, migration et développement ». Les ateliers que vous aurez cet après-midi permettront, jen suis certain, de définir ensemble les contours de ce nouveau partenariat. Je peux dors et déjà vous assurer que nous travaillons à dégager les moyens qui permettront, dès cette année, de lancer de nouveaux projets avec vous pour le Mali.
Pour conclure et rester bref, car cest avant tout votre parole qui est importante aujourdhui, je voulais vous réaffirmer que cette réunion est une première étape. Le développement du mali sinscrit dans le temps long. Le Mali a besoin de nous à très court terme pour répondre aux besoins humanitaires et au rétablissement des services publics dans lensemble du pays, mais il aura aussi besoin de nous demain, après demain, pour construire son développement. Vous diaspora, vous noubliez pas votre pays dorigine, vous entretenez ces liens entre votre pays dorigine et votre pays daccueil. Je sais que vous serez toujours là pour le Mali et les Maliens. Je sais que je peux compter sur votre mobilisation. Sachez que vous pouvez compter sur notre appui et notre engagement.
Source http://www.pascalcanfin.fr, le 15 mai 2013