Texte intégral
JEAN-JACQUES BOURDIN
Demain, vous partez pour le Luxembourg négocier, discuter avant de négocier, des prochains accords possibles de libre-échange entre lEurope et les États-Unis. Vous allez représenter la France. Cest un sujet dont on parle peu, à tort, parce que cest un sujet majeur qui va marquer les mois et les années qui viennent pour nous tous, citoyens européens. Vous êtes daccord Nicole BRICQ ?
NICOLE BRICQ
Absolument. Cest quarante pourcents du commerce mondial, les deux acteurs.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Quel est lobjectif de cet accord de libre-échange entre les États-Unis et lEurope ?
NICOLE BRICQ
Lobjectif numéro un dun accord de libre-échange, cest dabaisser les droits de douane et de permettre une plus grande fluidité du commerce de part et dautre de lAtlantique, mais cela doit se faire à certaines conditions, notamment des conditions daccès au marché. Les marchés publics américains sont très fermés alors que les marchés publics européens sont très ouverts.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui. Si jai bien compris les Américains ont tout à gagner dans cet accord. Enfin, beaucoup.
NICOLE BRICQ
Pas tout parce quun accord cest toujours un compromis et celui-là va être costaud, il va être long, difficile, avec plein dembûches.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais faut-il un accord ? Faut-il un accord Nicole BRICQ ?
NICOLE BRICQ
Je pense que ce serait bien parce que les États-Unis et lUnion européenne, il faut que les auditeurs se rendent compte de cela, cest deux tiers des investissements mondiaux dans le domaine de linnovation. Donc on y aurait intérêt, on a les intérêts offensifs dans certains secteurs agroalimentaires, dans le textile et lhabillement, dans la pharmacie et la chimie, nous Européens, pour nos entreprises pour ouvrir les marchés publics.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Pour mieux vendre aux États-Unis, oui.
NICOLE BRICQ
Absolument. Pour mieux être présents sur ce marché, mais il faut aussi poser des conditions et la France en pose.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Alors justement, la France est prête à utiliser son droit de veto politique si la culture et les industries culturelles ne sont pas exclues des négociations. Vous confirmez ?
NICOLE BRICQ
Ça, cest exactement ce que le Premier ministre a dit hier devant la représentation nationale. Jai un mandat très clair et la ligne rouge qui reste encore à franchir entre la position de la France et la Commission européenne est celle qui consiste à préserver nos industries culturelles.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Quel est le risque ? Quel est le risque Nicole BRICQ ?
NICOLE BRICQ
Le risque, cest que la Commission ne veuille pas céder dans son argumentation et dans sa tactique. Quest-ce quelle dit, la Commission ? Elle dit : « Il faut mettre tout sur la table ».
JEAN-JACQUES BOURDIN
La Commission européenne.
NICOLE BRICQ
Sauf que nous, on ne veut pas mettre tout sur la table.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Monsieur BARROSO.
NICOLE BRICQ
On ne veut pas que nos industries culturelles soient mises en danger. On na jamais mis la culture et les services audiovisuels dans une négociation commerciale, jamais. Pourquoi le ferait-on maintenant alors que nous savons quil y a quand même des (phon) américains.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais quel est le risque pour la culture française et pour laudiovisuel français ?
NICOLE BRICQ
Le risque essentiel, ce nest pas une affaire de village gaulois. C'est une affaire davenir parce que les technologies évoluent à une telle allure quil faut que nos industries culturelles soient en capacité de sadapter à ces technologies et là, on gèle la situation. Cest important de garder nos quotas de diffusion et de production européens, mais en même temps que le cinéma prospère, on veut que la télévision prospère. On ne veut pas se faire manger !
JEAN-JACQUES BOURDIN
On est déjà suffisamment envahi, c'est ce que vous dites. Suffisamment envahi par les productions américaines.
NICOLE BRICQ
Je crois quon aime les films américains. Les Français y vont beaucoup quand même, ils aiment ça. Mais en même temps, on veut défendre notre identité et la France ne le fait pas pour elle : elle le fait pour toutes les industries culturelles européennes.
JEAN-JACQUES BOURDIN
« Que monsieur BARROSO sen aille. Il se couche devant les États-Unis » dit Rachida DATI qui est députée européenne. « Nous devons nous débarrasser de tous ces technos qui vivent tranquilles au-dessus des réalités des Européens », cest ce quelle ajoute Nicole BRICQ.
NICOLE BRICQ
Ah ! ce nest pas mon langage.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non, ce nest pas votre langage. Cest le sien.
NICOLE BRICQ
Je suis profondément Européenne et je respecte la Commission.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, on est daccord mais enfin si laccord trouvé, ouverture des marchés publics européens aux entreprises américaines, on est bien daccord ? On est bien daccord ?
NICOLE BRICQ
Oui, mais on a la contrepartie en face.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui mais enfin, importation en Europe des poulets chlorés par exemple.
NICOLE BRICQ
Non, on nen veut pas !
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non ?
NICOLE BRICQ
On a dit que nous ne voulions pas ça, ça fait partie de nos lignes rouges que la Commission a acceptées : pas de décontamination des carcasses à laméricaine.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Et les OGM ? et les OGM ?
NICOLE BRICQ
Pas dOGM. Ça aussi cest accepté.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Bon. Et les hormones de croissance ?
NICOLE BRICQ
Non, on nen veut pas dans nos assiettes.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous ne voulez rien finalement de ce que nous proposent les Américains.
NICOLE BRICQ
Mais ils nous proposeront aussi du boeuf qui nest pas aux hormones.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Et dites-moi, un euro surévalué et un dollar faible, les Américains qui peuvent jouer avec leur monnaie alors que nous, nous sommes figés avec cet euro, ils vont pouvoir produire moins cher et exporter vers chez nous.
NICOLE BRICQ
Nous ne sommes pas figés, nous ne sommes pas figés. Les Allemands sont champions de lexportation et ils ont la même monnaie que nous alors il faut relativiser le problème. De toute façon, ça ne fait pas partie des accords de libre-échange, la monnaie. Ça, cest un problème du G20.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Bon, daccord, mais enfin ça facilite ou pas les accords, Nicole BRICQ ?
NICOLE BRICQ
Oui, oui. Ça arrange certaines de nos entreprises quand le dollar baisse et quand il monte.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, qui vont aller sinstaller aux États-Unis donc délocaliser et revendre en Europe.
NICOLE BRICQ
Non. Nexagérons pas !
JEAN-JACQUES BOURDIN
Je vous dis le risque, moi.
NICOLE BRICQ
Quand on exporte, dans beaucoup de marchés maintenant il y a un ticket dentrée, c'est-à-dire quil faut vous implanter. Et les entreprises ont très souvent intérêt à lexportation à simplanter près de leurs marchés, près de leurs clients.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Bon. Nicole BRICQ, jai deux questions encore. La première concerne la Grèce, cette histoire daudiovisuel public. LEurope na pas lair de tellement réagir. Au niveau de la Commission européenne, on na pas lair de tellement réagir Nicole BRICQ.
NICOLE BRICQ
Je compatis parce quavec vos collègues
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, oui, vous compatissez, daccord, mais enfin lEurope impose de telles règles drastiques au gouvernement grec, cent cinquante mille emplois publics à supprimer cest ce qua rappelé lUnion européenne et conséquence, hop !, on ferme.
NICOLE BRICQ
Je pense quà un moment donné, ils ouvriront à nouveau. Mais je pense quen même temps, ils auront peut-être moins de personnels, cest peut-être le but. Ce nest pas la meilleure méthode, je suis bien daccord avec vous.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, oui. Ce nest peut-être pas la meilleure méthode mais cétait indispensable, si je vous comprends bien, Nicole BRICQ.
NICOLE BRICQ
Je ne laurais pas fait comme ça.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, mais enfin il fallait le faire.
NICOLE BRICQ
Peut-être que ça aurait pu être fait autrement. On peut percevoir des impôts en Grèce qui ne sont pas perçus à lheure actuelle.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Bon. Et les droits de douane quon impose aux panneaux solaires chinois, vous êtes solide là-dessus ?
NICOLE BRICQ
Je défends la position de la Commission. La France la défend.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Malgré lAllemagne.
NICOLE BRICQ
Il ny a pas de guerre. On ne va pas faire la guerre à la Chine, la guerre commerciale. Cest un grand partenaire, cest le principal partenaire de lUnion européenne dans les deux sens importation/exportation. Mais il faut savoir se faire respecter et il faut surtout faire respecter les engagements que la Chine a pris quand elle a adhéré à lOMC au début des années 2000.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous allez tenir bon ?
NICOLE BRICQ
Oui, oui.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Le gouvernement français va tenir bon ?
NICOLE BRICQ
De toute façon, il y a des mesures provisoires et ça permet à la Commission de négocier dans de bonnes conditions avec nos partenaires chinois.Source : Service d'information du Gouvernement, le 14 juin 2013
Demain, vous partez pour le Luxembourg négocier, discuter avant de négocier, des prochains accords possibles de libre-échange entre lEurope et les États-Unis. Vous allez représenter la France. Cest un sujet dont on parle peu, à tort, parce que cest un sujet majeur qui va marquer les mois et les années qui viennent pour nous tous, citoyens européens. Vous êtes daccord Nicole BRICQ ?
NICOLE BRICQ
Absolument. Cest quarante pourcents du commerce mondial, les deux acteurs.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Quel est lobjectif de cet accord de libre-échange entre les États-Unis et lEurope ?
NICOLE BRICQ
Lobjectif numéro un dun accord de libre-échange, cest dabaisser les droits de douane et de permettre une plus grande fluidité du commerce de part et dautre de lAtlantique, mais cela doit se faire à certaines conditions, notamment des conditions daccès au marché. Les marchés publics américains sont très fermés alors que les marchés publics européens sont très ouverts.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui. Si jai bien compris les Américains ont tout à gagner dans cet accord. Enfin, beaucoup.
NICOLE BRICQ
Pas tout parce quun accord cest toujours un compromis et celui-là va être costaud, il va être long, difficile, avec plein dembûches.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais faut-il un accord ? Faut-il un accord Nicole BRICQ ?
NICOLE BRICQ
Je pense que ce serait bien parce que les États-Unis et lUnion européenne, il faut que les auditeurs se rendent compte de cela, cest deux tiers des investissements mondiaux dans le domaine de linnovation. Donc on y aurait intérêt, on a les intérêts offensifs dans certains secteurs agroalimentaires, dans le textile et lhabillement, dans la pharmacie et la chimie, nous Européens, pour nos entreprises pour ouvrir les marchés publics.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Pour mieux vendre aux États-Unis, oui.
NICOLE BRICQ
Absolument. Pour mieux être présents sur ce marché, mais il faut aussi poser des conditions et la France en pose.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Alors justement, la France est prête à utiliser son droit de veto politique si la culture et les industries culturelles ne sont pas exclues des négociations. Vous confirmez ?
NICOLE BRICQ
Ça, cest exactement ce que le Premier ministre a dit hier devant la représentation nationale. Jai un mandat très clair et la ligne rouge qui reste encore à franchir entre la position de la France et la Commission européenne est celle qui consiste à préserver nos industries culturelles.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Quel est le risque ? Quel est le risque Nicole BRICQ ?
NICOLE BRICQ
Le risque, cest que la Commission ne veuille pas céder dans son argumentation et dans sa tactique. Quest-ce quelle dit, la Commission ? Elle dit : « Il faut mettre tout sur la table ».
JEAN-JACQUES BOURDIN
La Commission européenne.
NICOLE BRICQ
Sauf que nous, on ne veut pas mettre tout sur la table.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Monsieur BARROSO.
NICOLE BRICQ
On ne veut pas que nos industries culturelles soient mises en danger. On na jamais mis la culture et les services audiovisuels dans une négociation commerciale, jamais. Pourquoi le ferait-on maintenant alors que nous savons quil y a quand même des (phon) américains.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais quel est le risque pour la culture française et pour laudiovisuel français ?
NICOLE BRICQ
Le risque essentiel, ce nest pas une affaire de village gaulois. C'est une affaire davenir parce que les technologies évoluent à une telle allure quil faut que nos industries culturelles soient en capacité de sadapter à ces technologies et là, on gèle la situation. Cest important de garder nos quotas de diffusion et de production européens, mais en même temps que le cinéma prospère, on veut que la télévision prospère. On ne veut pas se faire manger !
JEAN-JACQUES BOURDIN
On est déjà suffisamment envahi, c'est ce que vous dites. Suffisamment envahi par les productions américaines.
NICOLE BRICQ
Je crois quon aime les films américains. Les Français y vont beaucoup quand même, ils aiment ça. Mais en même temps, on veut défendre notre identité et la France ne le fait pas pour elle : elle le fait pour toutes les industries culturelles européennes.
JEAN-JACQUES BOURDIN
« Que monsieur BARROSO sen aille. Il se couche devant les États-Unis » dit Rachida DATI qui est députée européenne. « Nous devons nous débarrasser de tous ces technos qui vivent tranquilles au-dessus des réalités des Européens », cest ce quelle ajoute Nicole BRICQ.
NICOLE BRICQ
Ah ! ce nest pas mon langage.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non, ce nest pas votre langage. Cest le sien.
NICOLE BRICQ
Je suis profondément Européenne et je respecte la Commission.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, on est daccord mais enfin si laccord trouvé, ouverture des marchés publics européens aux entreprises américaines, on est bien daccord ? On est bien daccord ?
NICOLE BRICQ
Oui, mais on a la contrepartie en face.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui mais enfin, importation en Europe des poulets chlorés par exemple.
NICOLE BRICQ
Non, on nen veut pas !
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non ?
NICOLE BRICQ
On a dit que nous ne voulions pas ça, ça fait partie de nos lignes rouges que la Commission a acceptées : pas de décontamination des carcasses à laméricaine.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Et les OGM ? et les OGM ?
NICOLE BRICQ
Pas dOGM. Ça aussi cest accepté.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Bon. Et les hormones de croissance ?
NICOLE BRICQ
Non, on nen veut pas dans nos assiettes.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous ne voulez rien finalement de ce que nous proposent les Américains.
NICOLE BRICQ
Mais ils nous proposeront aussi du boeuf qui nest pas aux hormones.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Et dites-moi, un euro surévalué et un dollar faible, les Américains qui peuvent jouer avec leur monnaie alors que nous, nous sommes figés avec cet euro, ils vont pouvoir produire moins cher et exporter vers chez nous.
NICOLE BRICQ
Nous ne sommes pas figés, nous ne sommes pas figés. Les Allemands sont champions de lexportation et ils ont la même monnaie que nous alors il faut relativiser le problème. De toute façon, ça ne fait pas partie des accords de libre-échange, la monnaie. Ça, cest un problème du G20.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Bon, daccord, mais enfin ça facilite ou pas les accords, Nicole BRICQ ?
NICOLE BRICQ
Oui, oui. Ça arrange certaines de nos entreprises quand le dollar baisse et quand il monte.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, qui vont aller sinstaller aux États-Unis donc délocaliser et revendre en Europe.
NICOLE BRICQ
Non. Nexagérons pas !
JEAN-JACQUES BOURDIN
Je vous dis le risque, moi.
NICOLE BRICQ
Quand on exporte, dans beaucoup de marchés maintenant il y a un ticket dentrée, c'est-à-dire quil faut vous implanter. Et les entreprises ont très souvent intérêt à lexportation à simplanter près de leurs marchés, près de leurs clients.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Bon. Nicole BRICQ, jai deux questions encore. La première concerne la Grèce, cette histoire daudiovisuel public. LEurope na pas lair de tellement réagir. Au niveau de la Commission européenne, on na pas lair de tellement réagir Nicole BRICQ.
NICOLE BRICQ
Je compatis parce quavec vos collègues
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, oui, vous compatissez, daccord, mais enfin lEurope impose de telles règles drastiques au gouvernement grec, cent cinquante mille emplois publics à supprimer cest ce qua rappelé lUnion européenne et conséquence, hop !, on ferme.
NICOLE BRICQ
Je pense quà un moment donné, ils ouvriront à nouveau. Mais je pense quen même temps, ils auront peut-être moins de personnels, cest peut-être le but. Ce nest pas la meilleure méthode, je suis bien daccord avec vous.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, oui. Ce nest peut-être pas la meilleure méthode mais cétait indispensable, si je vous comprends bien, Nicole BRICQ.
NICOLE BRICQ
Je ne laurais pas fait comme ça.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, mais enfin il fallait le faire.
NICOLE BRICQ
Peut-être que ça aurait pu être fait autrement. On peut percevoir des impôts en Grèce qui ne sont pas perçus à lheure actuelle.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Bon. Et les droits de douane quon impose aux panneaux solaires chinois, vous êtes solide là-dessus ?
NICOLE BRICQ
Je défends la position de la Commission. La France la défend.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Malgré lAllemagne.
NICOLE BRICQ
Il ny a pas de guerre. On ne va pas faire la guerre à la Chine, la guerre commerciale. Cest un grand partenaire, cest le principal partenaire de lUnion européenne dans les deux sens importation/exportation. Mais il faut savoir se faire respecter et il faut surtout faire respecter les engagements que la Chine a pris quand elle a adhéré à lOMC au début des années 2000.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous allez tenir bon ?
NICOLE BRICQ
Oui, oui.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Le gouvernement français va tenir bon ?
NICOLE BRICQ
De toute façon, il y a des mesures provisoires et ça permet à la Commission de négocier dans de bonnes conditions avec nos partenaires chinois.Source : Service d'information du Gouvernement, le 14 juin 2013