Texte intégral
Madame la Préfète,
Monsieur le Sénateur-maire,
Monsieur le Député,
Monsieur le Président de la fédération des CREPI,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les représentants des entreprises, responsables économiques,
Mesdames et Messieurs les acteurs de l'emploi, et de l'insertion,
Mesdames et Messieurs les représentants des associations partenaires,
Mesdames, Messieurs les candidats,
Je suis ravi d'être parmi vous aujourd'hui, à Saint-Etienne, et je remercie le CREPI « Loire et Haute-Loire » et son président Jean-Christophe Carasco, de son accueil, ainsi que Jean Carré, Président de la fédération, de son invitation.
Cette 4ème édition de « L'Odyssée des CREPI vers l'Emploi » est placée sous le « Haut-patronage du Ministère de la Ville, et je voudrais donc, au-delà de Saint-Etienne, saluer les 13 autres Clubs régionaux qui sont aujourd'hui mobilisés pour la réussite de cet événement, partout en France. Je sais que le bilan de vos journées annuelles sont positifs, autant pour les réseaux d'entrepreneurs que pour les candidats. Je vous souhaite donc avant tout, à tous, une très bonne édition 2013.
Par ailleurs, nous célébrons aujourd'hui l'anniversaire des 20 ans des CREPI : 20 ans d'engagement des entreprises membres des Clubs régionaux, qui s'impliquent au quotidien, patiemment, finement sur les territoires, pour faciliter l'accès à l'emploi des personnes qui en sont éloignées, et ceci avec une modestie et une discrétion qui vous honorent.
20 ans, aussi, de politiques publiques qui ont accompagné le développement de la responsabilité sociale des entreprises, et spécialement la naissance des clauses d'insertion.
Vous en avez suivi les prémices, avec les premières circulaires de 1993 sur « les clauses de mieux disant social », comme on les nommait alors. Vous avez accompagné leurs évolutions, notamment leur inscription en 2001 dans le code des marchés publics, par le gouvernement de Lionel Jospin.
Puis, il y a 10 ans, c'est avec la création de l'ANRU et la clause d'insertion obligatoire dans toutes les opérations de rénovation urbaine, que les CREPI vont prendre un nouvel essor, par la nature même des entreprises qui étaient à l'origine de ces Clubs : le bâtiment et les travaux publics.
Les secteurs d'activités représentés dans les CREPI se sont diversifiés depuis votre création. Néanmoins, nos objectifs sont fondamentalement connectés les uns aux autres, grâce à vos initiateurs : la nécessité de construire des logements pour tous, le besoin de créer des infrastructures publiques dans les quartiers populaires, la formidable capacité d'entrainement que représente le BTP pour l'économie française, et donc pour l'emploi en France : cela nous semble, à tous ici évident : nos missions sont indissociables.
Aujourd'hui, vous le savez, la bataille pour l'emploi est au coeur de l'action du Président de la République et du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, et donc également des politiques de cohésion urbaine.
Les inégalités dans l'accès à l'emploi touchent particulièrement les habitants des quartiers populaires : le taux de chômage dans les Zones Urbaines Sensibles (ZUS) est de 23%, c'est-à-dire 2 fois et demi supérieur à la moyenne nationale ; ce sont 41% des moins de 25% qui sont sans emploi - des taux qui atteignent près de 60% dans certains quartiers.
Plus de 80 000 jeunes sont au chômage dans ces quartiers populaires en très grande difficulté.
Les raisons de ce qu'on appelle « la distance à l'emploi », sont multiples, et je travaille, avec mes collègues du gouvernement, à mobiliser l'ensemble des politiques publiques pour concentrer les moyens de l'État là où les habitants en ont le plus besoin.
Ainsi, nous avons décidé avec Michel Sapin que 30% des Emplois d'avenir devront bénéficier à des jeunes habitants des quartiers populaires en recherche d'emploi.
Nous allons prochainement expérimenter dans 10 villes les « Emplois Francs », qui donneront un avantage financier aux employeurs qui donnent la preuve qu'ils n'ont pas de préjugés sur l'adresse postale des personnes qu'elles recrutent en CDI. Si cette expérimentation porte ses fruits, nous la généraliserons.
Le Ministère de la Ville est donc évidemment mobilisé pour faire reculer le chômage dans les quartiers populaires. Mais cette « distance à l'emploi » est aussi, en partie, relationnelle : les habitants des quartiers populaires disposent en moyenne de moins de réseaux pour les orienter dans leurs parcours, pour les guider vers les entreprises qui embauchent.
Les CREPI, c'est donc ce pied à l'étrier, donné par des entreprises, pour favoriser les contacts, et déconstruire les « a priori » de chacun : préjugés sur l'entreprise d'un coté, préjugés sur les demandeurs d'emplois de l'autre.
Vous avez également un rôle de mobilisation, de porte-voix, pour que le monde économique participe toujours plus activement à l'insertion des personnes les plus éloignées de l'emploi, et parmi elles, une partie des habitants des quartiers populaires, qui vivent comme vous le savez des situations d'exclusion et de discriminations encore renforcées par la crise : pour eux, c'est en quelque sorte la double peine.
Nous en sommes tous convaincus : aux cotés de l'État, des collectivités territoriales, des associations, les entreprises ont un rôle primordial à jouer dans cette course contre la montre économique et sociale que nous traversons depuis de longues années.
Cette mobilisation générale, nous savons qu'elle est une des clés de notre redressement économique comme de notre conception de la solidarité et du vivre-ensemble.
C'est donc pour amplifier cette mobilisation, qui nous est commune, et pour coordonner plus efficacement nos actions, que Jean Carré et moi-même, avons décidé de signer une convention nationale entre le Ministère de la Ville et la fédération des CREPI.
Pour n'en citer que quelques axes, nous avons à mener un travail sur les représentations réciproques.
Les habitants, comme les entreprises, sont souvent cantonnés à des étiquettes, des préjugés, qu'on leur assigne trop rapidement ; et les pouvoirs publics et les entreprises doivent également continuer d'apprendre les uns des autres : de même que l'avenir des quartiers populaires se fera avec et par leurs habitants, le développement économique dans et autour des quartiers se fera en associant étroitement les entreprises à la réflexion et à l'action publique.
Cette convention va bien sûr permettre de conforter les actions et les méthodologies portées par les CREPI, de faire rayonner votre savoir-faire issu de 20 ans d'action en réseau, et de promouvoir les politiques publiques de retour à l'emploi auprès des entreprises.
Nous convenons également que les acteurs locaux de la politique de la ville et les CREPI coopèrent plus et mieux, se rencontrent régulièrement, et se concertent dans leurs actions transversales.
Pour chaque paragraphe de la convention, - et c'est le point commun de toutes les conventions que je signe depuis un an -, nous nous assurerons, ensemble, qu'une proportion significative d'habitants des quartiers populaires fasse bien partie des bénéficiaires de chaque action des CREPI.
Et nous suivrons de près ces données, pour être certains de parvenir à nos objectifs.
Cette convention est un premier pas pour la mobilisation des entreprises, qui s'intègre dans la constitution d'un réseau national d'appui au développement économique et à l'emploi dans les quartiers populaires, avec les organisations professionnelles et consulaires, les entreprises et les réseaux - tels que le vôtre.
La convention que nous allons signer sera suivie par d'autres textes, que je signerai avec la Fondation Agir contre l'Exclusion (FACE), avec IMS-Entreprendre pour la Cité, avec CCI-France, et toutes les entreprises qui souhaitent s'engager sincèrement, au-delà de leurs obligation sociales, sociétales et environnementales, en mettant en oeuvre des actions concrètes, opérationnelles, sur le terrain, comme le font les CREPI.
Le 20 juin prochain, je signerai ainsi une première série d'engagements avec une trentaine de grandes entreprises.
Permettez-moi une petite incise, au sujet des trois principaux réseaux que représentent les CREPI, FACE, et IMS. A bien des égards, vous êtes complémentaires.
Et je tiens à préciser que je ne vois que des avantages à ce que chacun puisse se déployer sur tout le territoire.
Et j'y participerai, dans la mesure où nous pourrons compter sur une bonne coopération, ou une saine émulation, au plan local lorsqu'ils coexistent. Mais on m'a dit que c'était le cas à Saint-Etienne, où les demandeurs d'emploi bénéficient d'un CREPI et d'un club FACE, et je m'en réjouis.
En parallèle de ces conventions ciblées, il me parait indispensable de développer le terreau encore trop méconnu que représente les initiatives et les innovations des entrepreneurs des quartiers populaires.
A chacun de mes déplacements, je rencontre des entrepreneurs audacieux et inventifs qui, malgré les nombreux obstacles, parviennent à créer de la richesse et des emplois. Nous devons tous les accompagner et favoriser la multiplication de ces initiatives.
Nous allons, pour cela, créer dans les prochaines semaines avec BPI-France - la banque publique d'investissement- un fonds de soutien au développement de l'entrepreneuriat dans les quartiers.
Nous travaillons également à la création d'une Fondation dédiée au soutien des projets innovants, créateurs d'emplois et reproductibles. Ce projet, qui a été baptisé par ces initiateurs « Fondation Quartier », retient particulièrement mon attention, et j'espère participer à son aboutissement dès que possible.
Mesdames et Messieurs,
Vous le voyez, la politique de la ville est une politique de mise en réseau, et de fédération de tous les intervenants, qu'ils soient publics ou privés. Par nature, ma mission est interministérielle et transversale, à l'image d'un réseau d'entreprises comme le vôtre.
Et c'est toute la force des CREPI de savoir fédérer localement des entreprises de toutes tailles, et notamment des PME et les TPE qui sont le socle de l'activité économique de proximité, qui connaissent bien la population, et qui constituent une source d'emplois essentielle pour les habitants des quartiers populaires.
Votre savoir-faire est à l'image de l'Odyssée des CREPI vers l'emploi, capable de mobiliser un grand nombre d'acteurs et d'entreprises (1800 personnes dans les 14 villes) et dont l'efficacité est reconnue par les entreprises comme par les personnes dont vous permettez le recrutement, le retour à l'emploi.
Votre force, c'est aussi la qualité du travail en amont des entreprises avec les missions locales, et tous les partenaires de l'emploi et de l'insertion que je tiens à saluer particulièrement pour leur travail quotidien.
C'est ce travail en finesse, quasiment de la dentelle, du « sur mesure » qui est votre marque de fabrique, et que nous souhaitons encourager, tout simplement parce que ça fonctionne tout autant pour lutter contre l'exclusion, que pour recruter des personnes de grande qualité.
Mesdames et Messieurs,
Quelques mots, pour conclure, et juste avant de signer notre convention qui va inaugurer ce nouveau partenariat entre la politique de la ville et le monde économique :
Je sais que vous allez travailler ensemble, candidats, représentants des entreprises, tout l'après-midi, et je voudrais m'adresser cette fois-ci spécialement à tous les candidats et toutes les candidates présents : je vous souhaite bonne chance, et tous mes voeux vous accompagnent.
Source http://www.territoires.gouv.fr, le 4 juin 2013
Monsieur le Sénateur-maire,
Monsieur le Député,
Monsieur le Président de la fédération des CREPI,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les représentants des entreprises, responsables économiques,
Mesdames et Messieurs les acteurs de l'emploi, et de l'insertion,
Mesdames et Messieurs les représentants des associations partenaires,
Mesdames, Messieurs les candidats,
Je suis ravi d'être parmi vous aujourd'hui, à Saint-Etienne, et je remercie le CREPI « Loire et Haute-Loire » et son président Jean-Christophe Carasco, de son accueil, ainsi que Jean Carré, Président de la fédération, de son invitation.
Cette 4ème édition de « L'Odyssée des CREPI vers l'Emploi » est placée sous le « Haut-patronage du Ministère de la Ville, et je voudrais donc, au-delà de Saint-Etienne, saluer les 13 autres Clubs régionaux qui sont aujourd'hui mobilisés pour la réussite de cet événement, partout en France. Je sais que le bilan de vos journées annuelles sont positifs, autant pour les réseaux d'entrepreneurs que pour les candidats. Je vous souhaite donc avant tout, à tous, une très bonne édition 2013.
Par ailleurs, nous célébrons aujourd'hui l'anniversaire des 20 ans des CREPI : 20 ans d'engagement des entreprises membres des Clubs régionaux, qui s'impliquent au quotidien, patiemment, finement sur les territoires, pour faciliter l'accès à l'emploi des personnes qui en sont éloignées, et ceci avec une modestie et une discrétion qui vous honorent.
20 ans, aussi, de politiques publiques qui ont accompagné le développement de la responsabilité sociale des entreprises, et spécialement la naissance des clauses d'insertion.
Vous en avez suivi les prémices, avec les premières circulaires de 1993 sur « les clauses de mieux disant social », comme on les nommait alors. Vous avez accompagné leurs évolutions, notamment leur inscription en 2001 dans le code des marchés publics, par le gouvernement de Lionel Jospin.
Puis, il y a 10 ans, c'est avec la création de l'ANRU et la clause d'insertion obligatoire dans toutes les opérations de rénovation urbaine, que les CREPI vont prendre un nouvel essor, par la nature même des entreprises qui étaient à l'origine de ces Clubs : le bâtiment et les travaux publics.
Les secteurs d'activités représentés dans les CREPI se sont diversifiés depuis votre création. Néanmoins, nos objectifs sont fondamentalement connectés les uns aux autres, grâce à vos initiateurs : la nécessité de construire des logements pour tous, le besoin de créer des infrastructures publiques dans les quartiers populaires, la formidable capacité d'entrainement que représente le BTP pour l'économie française, et donc pour l'emploi en France : cela nous semble, à tous ici évident : nos missions sont indissociables.
Aujourd'hui, vous le savez, la bataille pour l'emploi est au coeur de l'action du Président de la République et du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, et donc également des politiques de cohésion urbaine.
Les inégalités dans l'accès à l'emploi touchent particulièrement les habitants des quartiers populaires : le taux de chômage dans les Zones Urbaines Sensibles (ZUS) est de 23%, c'est-à-dire 2 fois et demi supérieur à la moyenne nationale ; ce sont 41% des moins de 25% qui sont sans emploi - des taux qui atteignent près de 60% dans certains quartiers.
Plus de 80 000 jeunes sont au chômage dans ces quartiers populaires en très grande difficulté.
Les raisons de ce qu'on appelle « la distance à l'emploi », sont multiples, et je travaille, avec mes collègues du gouvernement, à mobiliser l'ensemble des politiques publiques pour concentrer les moyens de l'État là où les habitants en ont le plus besoin.
Ainsi, nous avons décidé avec Michel Sapin que 30% des Emplois d'avenir devront bénéficier à des jeunes habitants des quartiers populaires en recherche d'emploi.
Nous allons prochainement expérimenter dans 10 villes les « Emplois Francs », qui donneront un avantage financier aux employeurs qui donnent la preuve qu'ils n'ont pas de préjugés sur l'adresse postale des personnes qu'elles recrutent en CDI. Si cette expérimentation porte ses fruits, nous la généraliserons.
Le Ministère de la Ville est donc évidemment mobilisé pour faire reculer le chômage dans les quartiers populaires. Mais cette « distance à l'emploi » est aussi, en partie, relationnelle : les habitants des quartiers populaires disposent en moyenne de moins de réseaux pour les orienter dans leurs parcours, pour les guider vers les entreprises qui embauchent.
Les CREPI, c'est donc ce pied à l'étrier, donné par des entreprises, pour favoriser les contacts, et déconstruire les « a priori » de chacun : préjugés sur l'entreprise d'un coté, préjugés sur les demandeurs d'emplois de l'autre.
Vous avez également un rôle de mobilisation, de porte-voix, pour que le monde économique participe toujours plus activement à l'insertion des personnes les plus éloignées de l'emploi, et parmi elles, une partie des habitants des quartiers populaires, qui vivent comme vous le savez des situations d'exclusion et de discriminations encore renforcées par la crise : pour eux, c'est en quelque sorte la double peine.
Nous en sommes tous convaincus : aux cotés de l'État, des collectivités territoriales, des associations, les entreprises ont un rôle primordial à jouer dans cette course contre la montre économique et sociale que nous traversons depuis de longues années.
Cette mobilisation générale, nous savons qu'elle est une des clés de notre redressement économique comme de notre conception de la solidarité et du vivre-ensemble.
C'est donc pour amplifier cette mobilisation, qui nous est commune, et pour coordonner plus efficacement nos actions, que Jean Carré et moi-même, avons décidé de signer une convention nationale entre le Ministère de la Ville et la fédération des CREPI.
Pour n'en citer que quelques axes, nous avons à mener un travail sur les représentations réciproques.
Les habitants, comme les entreprises, sont souvent cantonnés à des étiquettes, des préjugés, qu'on leur assigne trop rapidement ; et les pouvoirs publics et les entreprises doivent également continuer d'apprendre les uns des autres : de même que l'avenir des quartiers populaires se fera avec et par leurs habitants, le développement économique dans et autour des quartiers se fera en associant étroitement les entreprises à la réflexion et à l'action publique.
Cette convention va bien sûr permettre de conforter les actions et les méthodologies portées par les CREPI, de faire rayonner votre savoir-faire issu de 20 ans d'action en réseau, et de promouvoir les politiques publiques de retour à l'emploi auprès des entreprises.
Nous convenons également que les acteurs locaux de la politique de la ville et les CREPI coopèrent plus et mieux, se rencontrent régulièrement, et se concertent dans leurs actions transversales.
Pour chaque paragraphe de la convention, - et c'est le point commun de toutes les conventions que je signe depuis un an -, nous nous assurerons, ensemble, qu'une proportion significative d'habitants des quartiers populaires fasse bien partie des bénéficiaires de chaque action des CREPI.
Et nous suivrons de près ces données, pour être certains de parvenir à nos objectifs.
Cette convention est un premier pas pour la mobilisation des entreprises, qui s'intègre dans la constitution d'un réseau national d'appui au développement économique et à l'emploi dans les quartiers populaires, avec les organisations professionnelles et consulaires, les entreprises et les réseaux - tels que le vôtre.
La convention que nous allons signer sera suivie par d'autres textes, que je signerai avec la Fondation Agir contre l'Exclusion (FACE), avec IMS-Entreprendre pour la Cité, avec CCI-France, et toutes les entreprises qui souhaitent s'engager sincèrement, au-delà de leurs obligation sociales, sociétales et environnementales, en mettant en oeuvre des actions concrètes, opérationnelles, sur le terrain, comme le font les CREPI.
Le 20 juin prochain, je signerai ainsi une première série d'engagements avec une trentaine de grandes entreprises.
Permettez-moi une petite incise, au sujet des trois principaux réseaux que représentent les CREPI, FACE, et IMS. A bien des égards, vous êtes complémentaires.
Et je tiens à préciser que je ne vois que des avantages à ce que chacun puisse se déployer sur tout le territoire.
Et j'y participerai, dans la mesure où nous pourrons compter sur une bonne coopération, ou une saine émulation, au plan local lorsqu'ils coexistent. Mais on m'a dit que c'était le cas à Saint-Etienne, où les demandeurs d'emploi bénéficient d'un CREPI et d'un club FACE, et je m'en réjouis.
En parallèle de ces conventions ciblées, il me parait indispensable de développer le terreau encore trop méconnu que représente les initiatives et les innovations des entrepreneurs des quartiers populaires.
A chacun de mes déplacements, je rencontre des entrepreneurs audacieux et inventifs qui, malgré les nombreux obstacles, parviennent à créer de la richesse et des emplois. Nous devons tous les accompagner et favoriser la multiplication de ces initiatives.
Nous allons, pour cela, créer dans les prochaines semaines avec BPI-France - la banque publique d'investissement- un fonds de soutien au développement de l'entrepreneuriat dans les quartiers.
Nous travaillons également à la création d'une Fondation dédiée au soutien des projets innovants, créateurs d'emplois et reproductibles. Ce projet, qui a été baptisé par ces initiateurs « Fondation Quartier », retient particulièrement mon attention, et j'espère participer à son aboutissement dès que possible.
Mesdames et Messieurs,
Vous le voyez, la politique de la ville est une politique de mise en réseau, et de fédération de tous les intervenants, qu'ils soient publics ou privés. Par nature, ma mission est interministérielle et transversale, à l'image d'un réseau d'entreprises comme le vôtre.
Et c'est toute la force des CREPI de savoir fédérer localement des entreprises de toutes tailles, et notamment des PME et les TPE qui sont le socle de l'activité économique de proximité, qui connaissent bien la population, et qui constituent une source d'emplois essentielle pour les habitants des quartiers populaires.
Votre savoir-faire est à l'image de l'Odyssée des CREPI vers l'emploi, capable de mobiliser un grand nombre d'acteurs et d'entreprises (1800 personnes dans les 14 villes) et dont l'efficacité est reconnue par les entreprises comme par les personnes dont vous permettez le recrutement, le retour à l'emploi.
Votre force, c'est aussi la qualité du travail en amont des entreprises avec les missions locales, et tous les partenaires de l'emploi et de l'insertion que je tiens à saluer particulièrement pour leur travail quotidien.
C'est ce travail en finesse, quasiment de la dentelle, du « sur mesure » qui est votre marque de fabrique, et que nous souhaitons encourager, tout simplement parce que ça fonctionne tout autant pour lutter contre l'exclusion, que pour recruter des personnes de grande qualité.
Mesdames et Messieurs,
Quelques mots, pour conclure, et juste avant de signer notre convention qui va inaugurer ce nouveau partenariat entre la politique de la ville et le monde économique :
Je sais que vous allez travailler ensemble, candidats, représentants des entreprises, tout l'après-midi, et je voudrais m'adresser cette fois-ci spécialement à tous les candidats et toutes les candidates présents : je vous souhaite bonne chance, et tous mes voeux vous accompagnent.
Source http://www.territoires.gouv.fr, le 4 juin 2013