Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Bienvenue. Cest avec plaisir et fierté que je vous accueille ici, au Ministère de lEconomie et des Finances français, et que jouvre ces premières Assises européennes consacrées au financement des Petites et Moyennes Entreprises, en partenariat avec la Banque Européenne dInvestissement et avec lAssociation PME-Finance.
La zone euro est aujourdhui confrontée à deux défis fondamentaux :
Le premier est de relancer sa croissance en berne : alors que la plupart des grandes économies développées redémarrent, nous restons à quai. Ce nest pas un fatalité, nous devons nous donner les moyens de relancer la croissance. Un an après ladoption du Pacte pour la Croissance et lEmploi porté par le Président de la République, François Hollande, lors du Conseil Européen de juin 2012, cest le signe quune nouvelle page doit souvrir, de nouveaux leviers doivent être mobilisés et prendre le relai en soutien à ses objectifs.
Le second défi auquel la zone euro est confrontée, cest de retrouver le chemin de la convergence pour les économies qui la composent. Nous ne pouvons nous satisfaire dune zone euro à deux vitesses, dune Union Economique et Monétaire qui se résignerait au décrochage durable de certains de ses membres. Or ce risque existe aujourdhui. Cest une menace pour lensemble des économies européennes, cest une ombre projetée sur la solidarité européenne, sur une certaine vision du projet communautaire, aussi.
Pour répondre à ce double défi, nous devons mobiliser tous les leviers disponibles. Et parmi ces leviers, lune des clés est de remettre daplomb le financement de léconomie européenne, et des PME en particulier. En dautres termes, de sassurer que les canaux de financement existants en Europe fassent affluer les financements là où sont les besoins, et den créer dautres si nécessaire. Nous devons poursuivre nos efforts pour assurer la stabilité de la zone euro, nous devons mettre en uvre de manière déterminée lUnion bancaire, mais ne devons pas uniquement compter sur les politiques macroéconomiques ou lamélioration de la régulation financière pour répondre aux enjeux de financement de léconomie, particulièrement criants et urgents, pour les PME.
Pourquoi cet accent sur les PME, que jai voulu avec nos partenaires, mettre au centre de ces premières Assises européennes du financement ? Parce quelles constituent le cur du tissu productif européen, et quelles sont donc en première ligne pour relancer la croissance et lemploi ; parce que leurs sources de financement sont aujourdhui trop peu diversifiées, avec une dépendance quasi-totale à légard du secteur bancaire. Enfin, parce quelles souffrent du contexte actuel, où les canaux de transmission de la politique monétaires sont partiellement bouchés dans certains pays de la zone euro, au sud notamment. Les PME empruntent à des taux très avantageux en Allemagne, où elles tirent profit de la politique accommodante de la BCE ; mais en Italie ou en Espagne, les banques ont resserré les conditions de crédit. Avec, pour les PME européennes, des perspectives et des capacités de développement largement divergentes.
Pour quune PME puisse se développer, et vous permettrez de paraphraser ici Jean-Jacques Trivulce dans une lettre à Louis XII : « Trois choses sont absolument nécessaires : premièrement, de largent, secondement, de largent, troisièmement, de largent. » Aujourdhui, force est de constater que le manque defficacité des canaux de transmission de la politique monétaire dans les pays du sud de la zone euro laisse les PME profondément dépourvues.
Que faire, alors ? Cest justement lobjet des Assises de ce jour de débattre des réponses techniques à cette question, avec le concours de tous ceux quelle concerne : la BCE, les banques centrales nationales, institutions européennes, fonds européens, secteur bancaire, investisseurs, opérateurs boursiers et financiers, gouvernements et puissance publique, et bien sûr, les entreprises. Jai voulu faire de cette journée un exercice participatif, collaboratif, pour dessiner des pistes et des solutions communes, alors quun important sommet des Chefs dEtat et de Gouvernement européens se profile. Cet évènement marque donc la volonté de la France de proposer des solutions nouvelles dans le cadre du débat européen en cours.
Les pistes pour assurer que les PME trouvent un financement à la hauteur de leurs besoins, dans le contexte monétaire et financier que je viens dévoquer, sont connues. Elles seront approfondies aujourdhui, mais en termes généraux, disons quelles relèvent de deux ordres :
La première grande piste consiste à être moins dépendant du financement bancaire, cest-à-dire encourager les PME à diversifier leurs sources de financement. Indépendamment du contexte actuel, qui fait de cette évolution une nécessité, cest un effort quelles auront de toute façon à mener pour le futur : les évolutions règlementaires et prudentielles vont durablement influencer les politiques de crédit des banques. Le modèle européen, où les banques sont les interlocuteurs sinon uniques, à tout le moins largement dominants, pour répondre aux besoins de financement des PME, ne se renversera pas sur la tête du jour au lendemain, les équilibres anglo-saxons dans la palette des sources de financement possibles ne seront peut-être jamais les nôtres. Mais il faut se préparer, collectivement, à cette évolution pérenne.
La seconde grande piste daction à explorer, cest aussi daider les banques à prêter, et surtout à prêter aux PME, en diminuant le risque associé à ces prêts, notamment par des mécanismes de garantie. En France, cest notamment ainsi que fonctionne la Banque Publique dInvestissement et cest un modèle sur lequel il est sans doute possible de bâtir. Quon me comprenne bien, les banques doivent continuer à jouer pleinement leur rôle, mais quand le marché ne peut seul répondre au besoin, lintervention de banques publiques, européennes ou nationales, peut être nécessaire.
Je voudrais partager ici trois convictions concernant le financement des PME européennes :
La première, cest que les deux grandes pistes daction que je viens dévoquer vont nous permettre de dessiner les pointillés manquants entre le temps court et le temps long. Le diagnostic de fond fait, je crois, consensus : cest celui dune fragmentation financière de la zone euro, qui empêche certains de ses membres de tirer tous les bénéfices de leur appartenance à lUnion Economique et Monétaire. Jai la conviction que seule lUnion bancaire, complète et globale, apportera la réponse structurelle nécessaire pour mettre un terme à cette fragmentation. LUnion bancaire est un chantier lourd, ambitieux : il faut tenir la cadence et progresser dès à présent, en ayant cependant conscience du fait que ses effets ne se feront sentir quà terme. Dici là, il nous appartient de mobiliser tous les leviers à notre disposition pour réduire cette fragmentation financière à court terme : cest ce à quoi doivent contribuer les débats daujourdhui.
Ma seconde conviction, cest que nous vivons une situation particulièrement difficile en zone euro, et quil nous faut être plus iconoclastes dans nos réponses. Nous ne résoudrons pas la crise en zone euro en restant dans notre zone de confort, en faisant un petit peu mieux, ou un petit peu plus que dhabitude. Nous devons être capables dimagination et de créativité, daccepter de prendre des risques, daller vers des outils contra-cycliques nouveaux. Après laugmentation de capital de la Banque Européenne dInvestissement (BEI) dans le cadre du Pacte Européen pour la Croissance et lEmploi, nous avons un réservoir important de ressources pour avancer dans cette direction. Cela peut aussi vouloir dire que les opérateurs financiers européens doivent accepter de changer parfois de paradigme, et de prendre plus de risques. Nous avons eu loccasion de prendre connaissance vendredi dernier au conseil ECOFIN dun rapport de la BEI proposant des initiatives nouvelles. Ce rapport sera présenté la semaine prochaine au conseil européen, qui pourra donner, je lespère, une impulsion forte.
La troisième des convictions que je voudrais partager ici, cest quen matière de financement des PME comme dans le reste du champ économique, il est essentiel de construire un continuum entre le niveau national et le niveau européen. Ceux ici qui suivent la politique économique française ne seront pas surpris par ces propos. A mes yeux, une action économique efficace doit activer deux leviers domestique et européen au service dun même but, la croissance. Il ny a pas dopposition, mais des synergies à créer pour démultiplier les effets de nos actions.
Cest dans ce contexte que sinscrit aujourdhui la signature dune convention entre la Banque Européenne dInvestissement et Bpifrance. La loi qui a créé la Banque Publique dInvestissement a dailleurs innové en ce sens, puisque cest à la connaissance la première à mentionner la BEI en prévoyant explicitement un partenariat qui devient aujourdhui concret.
Le Président de la BEI, Werner Hoyer, va la présenter plus en détail dans quelques instants, mais je voudrais dire quelques mots rapides de ce que cette convention va permettre de faire, concrètement. Comme toutes les conventions, elle est un peu aride à la lecture, mais les PME vont en réalité en tirer des bénéfices immédiats et très tangibles.
Lidée est simple : renforcer leffet de levier réciproque des deux institutions, au service du financement des PME et ETI françaises.
Concrètement, la BEI va mobiliser 1,2 milliards deuros dans des opérations conjointes, avec Bpifrance, apportant ainsi des capacités de financement supplémentaires au profit du financement de nos PME. Ces interventions communes prendront la forme dun financement conjoint des activités de prêts des deux institutions aux TPE, PME et ETI, ou dune activité de garantie, qui permettra de soutenir les nouveaux prêts de Bpifrance aux petites entreprises innovantes. Ces interventions communes pourront également porter sur les fonds de dette au bénéfice des TPE et PME. Elles pourront, enfin, mener à un investissement commun en fonds propres, pour favoriser le déploiement de fonds damorçage, fonds de capital investissement régionaux et de fonds de business angels en France.
Je veux dire toute ma satisfaction que la BEI et Bpifrance sengagent aujourdhui dans ce partenariat, au service du financement des PME françaises. Il y a deux semaines cétait la BEI et la Caisse des Dépôts qui sengageaient ensemble, notamment pour le financement dinfrastructures en France. Cest dans cette élaboration en commun de solutions pour nos économies que nous retrouverons la voie de la croissance. Je me réjouis par exemple quune partie de cette journée soit consacrée à un débat sur le transmission de la politique monétaire en Europe, en présence de Benoît Coeuré notamment. Cette journée, studieuse, va contribuer jen suis sûr, à faire émerger de nouvelles solutions, et je vous souhaite donc à tous dexcellents travaux.
Source http://www.pierremoscovici.fr, le 25 juin 2013
Bienvenue. Cest avec plaisir et fierté que je vous accueille ici, au Ministère de lEconomie et des Finances français, et que jouvre ces premières Assises européennes consacrées au financement des Petites et Moyennes Entreprises, en partenariat avec la Banque Européenne dInvestissement et avec lAssociation PME-Finance.
La zone euro est aujourdhui confrontée à deux défis fondamentaux :
Le premier est de relancer sa croissance en berne : alors que la plupart des grandes économies développées redémarrent, nous restons à quai. Ce nest pas un fatalité, nous devons nous donner les moyens de relancer la croissance. Un an après ladoption du Pacte pour la Croissance et lEmploi porté par le Président de la République, François Hollande, lors du Conseil Européen de juin 2012, cest le signe quune nouvelle page doit souvrir, de nouveaux leviers doivent être mobilisés et prendre le relai en soutien à ses objectifs.
Le second défi auquel la zone euro est confrontée, cest de retrouver le chemin de la convergence pour les économies qui la composent. Nous ne pouvons nous satisfaire dune zone euro à deux vitesses, dune Union Economique et Monétaire qui se résignerait au décrochage durable de certains de ses membres. Or ce risque existe aujourdhui. Cest une menace pour lensemble des économies européennes, cest une ombre projetée sur la solidarité européenne, sur une certaine vision du projet communautaire, aussi.
Pour répondre à ce double défi, nous devons mobiliser tous les leviers disponibles. Et parmi ces leviers, lune des clés est de remettre daplomb le financement de léconomie européenne, et des PME en particulier. En dautres termes, de sassurer que les canaux de financement existants en Europe fassent affluer les financements là où sont les besoins, et den créer dautres si nécessaire. Nous devons poursuivre nos efforts pour assurer la stabilité de la zone euro, nous devons mettre en uvre de manière déterminée lUnion bancaire, mais ne devons pas uniquement compter sur les politiques macroéconomiques ou lamélioration de la régulation financière pour répondre aux enjeux de financement de léconomie, particulièrement criants et urgents, pour les PME.
Pourquoi cet accent sur les PME, que jai voulu avec nos partenaires, mettre au centre de ces premières Assises européennes du financement ? Parce quelles constituent le cur du tissu productif européen, et quelles sont donc en première ligne pour relancer la croissance et lemploi ; parce que leurs sources de financement sont aujourdhui trop peu diversifiées, avec une dépendance quasi-totale à légard du secteur bancaire. Enfin, parce quelles souffrent du contexte actuel, où les canaux de transmission de la politique monétaires sont partiellement bouchés dans certains pays de la zone euro, au sud notamment. Les PME empruntent à des taux très avantageux en Allemagne, où elles tirent profit de la politique accommodante de la BCE ; mais en Italie ou en Espagne, les banques ont resserré les conditions de crédit. Avec, pour les PME européennes, des perspectives et des capacités de développement largement divergentes.
Pour quune PME puisse se développer, et vous permettrez de paraphraser ici Jean-Jacques Trivulce dans une lettre à Louis XII : « Trois choses sont absolument nécessaires : premièrement, de largent, secondement, de largent, troisièmement, de largent. » Aujourdhui, force est de constater que le manque defficacité des canaux de transmission de la politique monétaire dans les pays du sud de la zone euro laisse les PME profondément dépourvues.
Que faire, alors ? Cest justement lobjet des Assises de ce jour de débattre des réponses techniques à cette question, avec le concours de tous ceux quelle concerne : la BCE, les banques centrales nationales, institutions européennes, fonds européens, secteur bancaire, investisseurs, opérateurs boursiers et financiers, gouvernements et puissance publique, et bien sûr, les entreprises. Jai voulu faire de cette journée un exercice participatif, collaboratif, pour dessiner des pistes et des solutions communes, alors quun important sommet des Chefs dEtat et de Gouvernement européens se profile. Cet évènement marque donc la volonté de la France de proposer des solutions nouvelles dans le cadre du débat européen en cours.
Les pistes pour assurer que les PME trouvent un financement à la hauteur de leurs besoins, dans le contexte monétaire et financier que je viens dévoquer, sont connues. Elles seront approfondies aujourdhui, mais en termes généraux, disons quelles relèvent de deux ordres :
La première grande piste consiste à être moins dépendant du financement bancaire, cest-à-dire encourager les PME à diversifier leurs sources de financement. Indépendamment du contexte actuel, qui fait de cette évolution une nécessité, cest un effort quelles auront de toute façon à mener pour le futur : les évolutions règlementaires et prudentielles vont durablement influencer les politiques de crédit des banques. Le modèle européen, où les banques sont les interlocuteurs sinon uniques, à tout le moins largement dominants, pour répondre aux besoins de financement des PME, ne se renversera pas sur la tête du jour au lendemain, les équilibres anglo-saxons dans la palette des sources de financement possibles ne seront peut-être jamais les nôtres. Mais il faut se préparer, collectivement, à cette évolution pérenne.
La seconde grande piste daction à explorer, cest aussi daider les banques à prêter, et surtout à prêter aux PME, en diminuant le risque associé à ces prêts, notamment par des mécanismes de garantie. En France, cest notamment ainsi que fonctionne la Banque Publique dInvestissement et cest un modèle sur lequel il est sans doute possible de bâtir. Quon me comprenne bien, les banques doivent continuer à jouer pleinement leur rôle, mais quand le marché ne peut seul répondre au besoin, lintervention de banques publiques, européennes ou nationales, peut être nécessaire.
Je voudrais partager ici trois convictions concernant le financement des PME européennes :
La première, cest que les deux grandes pistes daction que je viens dévoquer vont nous permettre de dessiner les pointillés manquants entre le temps court et le temps long. Le diagnostic de fond fait, je crois, consensus : cest celui dune fragmentation financière de la zone euro, qui empêche certains de ses membres de tirer tous les bénéfices de leur appartenance à lUnion Economique et Monétaire. Jai la conviction que seule lUnion bancaire, complète et globale, apportera la réponse structurelle nécessaire pour mettre un terme à cette fragmentation. LUnion bancaire est un chantier lourd, ambitieux : il faut tenir la cadence et progresser dès à présent, en ayant cependant conscience du fait que ses effets ne se feront sentir quà terme. Dici là, il nous appartient de mobiliser tous les leviers à notre disposition pour réduire cette fragmentation financière à court terme : cest ce à quoi doivent contribuer les débats daujourdhui.
Ma seconde conviction, cest que nous vivons une situation particulièrement difficile en zone euro, et quil nous faut être plus iconoclastes dans nos réponses. Nous ne résoudrons pas la crise en zone euro en restant dans notre zone de confort, en faisant un petit peu mieux, ou un petit peu plus que dhabitude. Nous devons être capables dimagination et de créativité, daccepter de prendre des risques, daller vers des outils contra-cycliques nouveaux. Après laugmentation de capital de la Banque Européenne dInvestissement (BEI) dans le cadre du Pacte Européen pour la Croissance et lEmploi, nous avons un réservoir important de ressources pour avancer dans cette direction. Cela peut aussi vouloir dire que les opérateurs financiers européens doivent accepter de changer parfois de paradigme, et de prendre plus de risques. Nous avons eu loccasion de prendre connaissance vendredi dernier au conseil ECOFIN dun rapport de la BEI proposant des initiatives nouvelles. Ce rapport sera présenté la semaine prochaine au conseil européen, qui pourra donner, je lespère, une impulsion forte.
La troisième des convictions que je voudrais partager ici, cest quen matière de financement des PME comme dans le reste du champ économique, il est essentiel de construire un continuum entre le niveau national et le niveau européen. Ceux ici qui suivent la politique économique française ne seront pas surpris par ces propos. A mes yeux, une action économique efficace doit activer deux leviers domestique et européen au service dun même but, la croissance. Il ny a pas dopposition, mais des synergies à créer pour démultiplier les effets de nos actions.
Cest dans ce contexte que sinscrit aujourdhui la signature dune convention entre la Banque Européenne dInvestissement et Bpifrance. La loi qui a créé la Banque Publique dInvestissement a dailleurs innové en ce sens, puisque cest à la connaissance la première à mentionner la BEI en prévoyant explicitement un partenariat qui devient aujourdhui concret.
Le Président de la BEI, Werner Hoyer, va la présenter plus en détail dans quelques instants, mais je voudrais dire quelques mots rapides de ce que cette convention va permettre de faire, concrètement. Comme toutes les conventions, elle est un peu aride à la lecture, mais les PME vont en réalité en tirer des bénéfices immédiats et très tangibles.
Lidée est simple : renforcer leffet de levier réciproque des deux institutions, au service du financement des PME et ETI françaises.
Concrètement, la BEI va mobiliser 1,2 milliards deuros dans des opérations conjointes, avec Bpifrance, apportant ainsi des capacités de financement supplémentaires au profit du financement de nos PME. Ces interventions communes prendront la forme dun financement conjoint des activités de prêts des deux institutions aux TPE, PME et ETI, ou dune activité de garantie, qui permettra de soutenir les nouveaux prêts de Bpifrance aux petites entreprises innovantes. Ces interventions communes pourront également porter sur les fonds de dette au bénéfice des TPE et PME. Elles pourront, enfin, mener à un investissement commun en fonds propres, pour favoriser le déploiement de fonds damorçage, fonds de capital investissement régionaux et de fonds de business angels en France.
Je veux dire toute ma satisfaction que la BEI et Bpifrance sengagent aujourdhui dans ce partenariat, au service du financement des PME françaises. Il y a deux semaines cétait la BEI et la Caisse des Dépôts qui sengageaient ensemble, notamment pour le financement dinfrastructures en France. Cest dans cette élaboration en commun de solutions pour nos économies que nous retrouverons la voie de la croissance. Je me réjouis par exemple quune partie de cette journée soit consacrée à un débat sur le transmission de la politique monétaire en Europe, en présence de Benoît Coeuré notamment. Cette journée, studieuse, va contribuer jen suis sûr, à faire émerger de nouvelles solutions, et je vous souhaite donc à tous dexcellents travaux.
Source http://www.pierremoscovici.fr, le 25 juin 2013