Texte intégral
Réguler les échanges mondiaux en substituant le dialogue et la négociation aux rapports de force. Fixer comme objectif au commerce le bien-être collectif et le développement durable : tels ont été, dès ses débuts, les nobles objectifs de l'OMC.
Je rends hommage à Pascal Lamy qui, pendant huit ans, aura su, parfois au coeur de la tourmente, tenir le cap du multilatéralisme en rendant l'OMC plus ouverte et plus démocratique. Je félicite Roberto Azevedo pour l'infatigable volonté de dialogue qu'il déploie, pour sa détermination à défendre fermement la vocation de notre organisation.
Nous devons mesurer la gravité de l'instant.
La France ne se satisfait pas du désordre du monde, désordre qui aboutit à la guerre de tous contre tous et pour finir au repli sur soi.
Alors oui, bien sûr, nous soutenons l'accord sur la facilitation du commerce, qui profiterait à tous les participants du système multilatéral. Bien sûr aussi que nous pensons que les dispositions de cet accord en faveur des pays les plus vulnérables leur donneraient plus de chances pour réussir dans le commerce mondial.
Mais l'essentiel n'est pas dans le détail même de ce que nous débattons aujourd'hui. L'essentiel, c'est qu'un accord sur ces textes relancera l'OMC, c'est que des concessions des uns et des autres permettent de tenir fermement le cap du multilatéralisme, ce qui est dans l'intérêt de tous.
Le multilatéralisme donne à chacun la possibilité de participer à la définition de normes commerciales communes.
Il a aussi pour vertu de simplifier un système commercial bien trop complexe voire contradictoire à l'échelle internationale. En fixant des règles mondiales, l'OMC donne aux entreprises une lisibilité que fait perdre la multiplication des accords bilatéraux. Ces accords complexifient les règles, rendent difficiles l'exportation des entreprises de petite taille, brisent cette égalité d'information sans laquelle il n'y a pas de justice ni de prospérité possibles.
Trouver un accord ici à Bali permettrait à l'OMC de trouver l'impulsion nécessaire pour conclure le reste du cycle de Doha et adapter notre action commune aux enjeux contemporains.
Il y a tant à faire :
- accroître encore la transparence de l'OMC, en finir avec la politique du lampadaire par laquelle les disciplines s'appliquent seulement a ceux qui notifient leurs actions et mesures de politique commerciale, renforcer les interactions entre les Parlements et la société civile, sont autant de mesures qui permettraient de ré enchanter l'OMC en y faisant de nouveau fructifier le débat.
- renforcer la cohérence de la gouvernance mondiale, faire évoluer les niveaux de responsabilité entre les membres de l'OMC, resserrer les liens entre notre organisation et les autres organisations intergouvernementales, prendre mieux en compte les aspects sociaux et environnementaux du commerce international, seraient autant de pas vers un monde plus ordonné.
Le multilatéralisme est en effet le seul système qui puisse permettre à tous les pays, quelles que soient leur taille ou leur puissance, de participer à l'élaboration et à la mise en oeuvre des règles du commerce international.
L'OMC, l'espoir dont il est porteur, la volonté de justice qui l'anime et le porte, sa capacité de fédérer un dialogue qu'il n'appartient qu'à nous de rendre plus intense et plus constructif, constitue le meilleur remède contre la loi du plus fort dans le commerce international.
Source http://www.commerce-exterieur.gouv.fr, le 6 décembre 2013
Je rends hommage à Pascal Lamy qui, pendant huit ans, aura su, parfois au coeur de la tourmente, tenir le cap du multilatéralisme en rendant l'OMC plus ouverte et plus démocratique. Je félicite Roberto Azevedo pour l'infatigable volonté de dialogue qu'il déploie, pour sa détermination à défendre fermement la vocation de notre organisation.
Nous devons mesurer la gravité de l'instant.
La France ne se satisfait pas du désordre du monde, désordre qui aboutit à la guerre de tous contre tous et pour finir au repli sur soi.
Alors oui, bien sûr, nous soutenons l'accord sur la facilitation du commerce, qui profiterait à tous les participants du système multilatéral. Bien sûr aussi que nous pensons que les dispositions de cet accord en faveur des pays les plus vulnérables leur donneraient plus de chances pour réussir dans le commerce mondial.
Mais l'essentiel n'est pas dans le détail même de ce que nous débattons aujourd'hui. L'essentiel, c'est qu'un accord sur ces textes relancera l'OMC, c'est que des concessions des uns et des autres permettent de tenir fermement le cap du multilatéralisme, ce qui est dans l'intérêt de tous.
Le multilatéralisme donne à chacun la possibilité de participer à la définition de normes commerciales communes.
Il a aussi pour vertu de simplifier un système commercial bien trop complexe voire contradictoire à l'échelle internationale. En fixant des règles mondiales, l'OMC donne aux entreprises une lisibilité que fait perdre la multiplication des accords bilatéraux. Ces accords complexifient les règles, rendent difficiles l'exportation des entreprises de petite taille, brisent cette égalité d'information sans laquelle il n'y a pas de justice ni de prospérité possibles.
Trouver un accord ici à Bali permettrait à l'OMC de trouver l'impulsion nécessaire pour conclure le reste du cycle de Doha et adapter notre action commune aux enjeux contemporains.
Il y a tant à faire :
- accroître encore la transparence de l'OMC, en finir avec la politique du lampadaire par laquelle les disciplines s'appliquent seulement a ceux qui notifient leurs actions et mesures de politique commerciale, renforcer les interactions entre les Parlements et la société civile, sont autant de mesures qui permettraient de ré enchanter l'OMC en y faisant de nouveau fructifier le débat.
- renforcer la cohérence de la gouvernance mondiale, faire évoluer les niveaux de responsabilité entre les membres de l'OMC, resserrer les liens entre notre organisation et les autres organisations intergouvernementales, prendre mieux en compte les aspects sociaux et environnementaux du commerce international, seraient autant de pas vers un monde plus ordonné.
Le multilatéralisme est en effet le seul système qui puisse permettre à tous les pays, quelles que soient leur taille ou leur puissance, de participer à l'élaboration et à la mise en oeuvre des règles du commerce international.
L'OMC, l'espoir dont il est porteur, la volonté de justice qui l'anime et le porte, sa capacité de fédérer un dialogue qu'il n'appartient qu'à nous de rendre plus intense et plus constructif, constitue le meilleur remède contre la loi du plus fort dans le commerce international.
Source http://www.commerce-exterieur.gouv.fr, le 6 décembre 2013