Texte intégral
FABIENNE SINTES
Votre invitée ce matin, Jean LEYMARIE, est ministre du Commerce extérieur.
JEAN LEYMARIE
Bonjour, Nicole BRICQ.
NICOLE BRICQ
Bonjour.
JEAN LEYMARIE
Les entreprises françaises n'exportent pas assez, ça dure depuis longtemps, vous êtes venue ce matin avec les tous derniers chiffres, est-ce que ça va mieux ?
NICOLE BRICQ
Le mois de novembre, puisque ce sont chiffres dont nous disposerons tout à l'heure, n'est pas bon. Cela s'explique par de moindres livraisons de l'aéronautique, heureusement que les commandes à venir sont florissantes et je salue l'exploit des équipes d'AIRBUS puisqu'ils ont engrangé 40 milliards d'euros au Salon de Dubaï, mais la tendance sur l'année et c'est celle qui compte nous permettra d'être autour de 60 milliards, de réduire donc le déficit, alors que nous avions hérité d'une facture de 74 milliards en 2011 et nous avions réussi 67 milliards, à la diminuer en 2012. Donc
JEAN LEYMARIE
Donc, 60 milliards de déficit commercial l'an dernier en France
NICOLE BRICQ
Oui !
JEAN LEYMARIE
C'est toujours très mauvais, mais un peu moins mauvais que les années précédentes ?
NICOLE BRICQ
Eh bien je crois que, au moment où une reprise se décide en Europe et dans la zone euro, parce que c'est plutôt un bon signal, il faut être absolument dans le train de la reprise et, comme le dit le Président de la République, être en tête dans la mondialisation, ça veut dire et ça donne tout son sens à l'effort qu'il faut faire à la mobilisation de tout le dispositif public et, en même temps, des entreprises qui se battent, mais le déficit commercial c'est un problème structurel, c'est un problème de compétitivité.
JEAN LEYMARIE
François HOLLANDE est à Toulouse aujourd'hui, il y a effectivement ces ASSISES DE LA FISCALITE qui commencent dans quelques jours, allez-vous aider davantage - et aider fiscalement aussi les entreprises qui veulent exporter ?
NICOLE BRICQ
Cela fait partie des sujets tant des ASSISES DE LA FISCALITE qui ont été annoncées l'année dernière que du sujet avancé par le Président de la République concernant les baisses des charges, la simplification des procédures, moi je m'y emploie de mon côté beaucoup en simplifiant les procédures douanières de manière à ce qu'on y passe moins de temps, avec la dématérialisation certainement, mais aussi avec des statuts qui permettent de mieux exporter et quand on exporte il faut importer et, en même temps, il faut aller plus vite et il faut faire mieux. Donc cette mobilisation du gouvernement est générale, moi j'y prends ma part au sein du pôle « économie ».
JEAN LEYMARIE
Pourquoi est-ce que les entreprises françaises continuent à exporter beaucoup moins que les entreprises allemandes, il y a environ je le dis pour ceux qui nous écoutent 3 fois moins d'exportateurs, d'entreprises exportatrices, en France qu'en Allemagne
NICOLE BRICQ
Mais on a aussi
JEAN LEYMARIE
Et ça continue ?
NICOLE BRICQ
On a aussi beaucoup moins d'entreprises au départ, donc il faut plus d'entreprises et il faut donc ça vient de loin tout cela, c'est plusieurs plusieurs années, c'est au moins une douzaine d'années, je vous rappelle que le commerce extérieur était positif en 2002 (+ 3 milliards) et qu'en 2012 nous étions à 67 milliards.
JEAN LEYMARIE
Qu'est-ce qui manque à la France aujourd'hui, Nicole BRICQ, concrètement encore une fois ?
NICOLE BRICQ
Il faut plus d'entrepreneurs, il faut les encourager, il faut alléger leurs procédures, qu'ils soient moins à la paperasse et plus à l'action, et puis en même temps il faut appuyer sur ce qui marche déjà
JEAN LEYMARIE
Qu'est-ce qui marche ?
NICOLE BRICQ
Parce que nous avons des secteurs qui marchent, je pense à la pharmacie, je pense aux cosmétiques, il n'y a pas que le luxe, il n'y a pas aussi que l'aéronautique même si l'aéronautique contribue beaucoup au relèvement de la balance du commerce extérieur mais il y a des secteurs offensifs ; Il faut aussi que l'agroalimentaire se reprenne, nous sommes florissants, mais qu'on regarde bien et qu'on enlève les vins et spiritueux, on voit bien qu'on perd des parts de marché ; Il faut se battre en Europe aussi, parce que ce sont des parts de marché que nous perdons et qui nous coûtent cher, donc ça veut dire qu'il faut innover et pour innover il faut pouvoir investir, pour investir il faut avoir des marges pour investir, d'où le sens de tous les efforts que nous faisons pour restaurer la compétitivité des entreprises et pour qu'elles puissent jouer à armes égales avec leurs concurrentes.
JEAN LEYMARIE
La CGT vous reproche de reprendre point par point le programme du MEDEF, d'en faire trop pour les entreprises. Est-ce que vous l'assumez, Nicole BRICQ ?
NICOLE BRICQ
Moi j'assume complètement la ligne qui a été définie en 2012 ! Je vous rappelle que
JEAN LEYMARIE
C'est la ligne du MEDEF ?
NICOLE BRICQ
La ligne du Président de la République - et il n'y en a qu'une le gouvernement l'applique à la lettre depuis l'automne 2012 où nous avons lancé le pacte de compétitivité qui va produire ses effets notamment au travers du Crédit d'Impôt sur la Compétitivité et l'Emploi en 2014
JEAN LEYMARIE
Est-ce que cest la ligne du MEDEF ?
NICOLE BRICQ
Et l'année 2014
JEAN LEYMARIE
Est-ce que c'est le programme des chefs d'entreprise ?
NICOLE BRICQ
Non ! C'est celui du Président de la République et celui qui a été décliné dans des accords, je pense à l'accord sur la flexibilité du travail, je pense à l'accord sur la formation professionnelle qui fera l'objet d'un débat au Sénat très bientôt pour être voté, avalisé à la fin du mois de février donc c'est la mobilisation à la fois d'une majorité parlementaire, puisque tous les textes ont été votés l'année dernière et, en même temps, de l'équipe gouvernementale. Donc, je ne comprends pas ce débat
JEAN LEYMARIE
Votre gouvernement est-il
NICOLE BRICQ
Je ne comprends pas ce débat sur le tournant, la ligne est droite.
JEAN LEYMARIE
Tournant libéral ?
NICOLE BRICQ
Non ! Il n'y a pas de tournant, où l'avez-vous vu ? Si on relit ce qui a été dit l'année dernière, ce qui a été fait l'année dernière, il faut tout faire pour que 2014 produise ses effets, au moment où la reprise se dessine en Europe eh bien il faut être présent et être présent dans le wagon de tête.
JEAN LEYMARIE
Vous travaillez sur un autre sujet important en ce moment, c'est ce projet daccord de libre-échange entre l'Europe et les Etats-Unis, il y a beaucoup de points de désaccord, est-ce que les négociations sont bloquées aujourd'hui ?
NICOLE BRICQ
Non ! Les pourparlers sont finis, il y a eu 3 cycles de négociations, mais on a surtout parlé en général, les choses sérieuses vont commencer en février. Alors objectivement on a un intérêt à ce partenariat transatlantique parce qu'on a toujours intérêt à aller vers des pays qui sont en croissance et qui innovent, c'est comme ça qu'on négocie avec le Japon aussi, ne pas oublier, qui est une grande terre d'innovation
JEAN LEYMARIE
Donnez-nous un exemple ! Qu'est-ce que ça permettrait par exemple pour l'économie française ? Donnez-nous un exemple parlant si cet accord voit le jour.
NICOLE BRICQ
Eh bien ça lui permettrait, notamment dans des secteurs où elle peut profiter d'un accès aux marchés, améliorer aux Etats ça permettrait, notamment dans l'agroalimentaire, d'avoir des performances dans ce pays qui est difficile d'accès aux marchés ; ça permettrait
JEAN LEYMARIE
On va exporter davantage nos fromages ?
NICOLE BRICQ
Ca permettrait Par exemple ! Pourquoi pas. Ça permettrait aussi dans les domaines performants de la cosmétique, où nous sommes très bons, d'avoir un accès meilleur aux marchés ; mais ça permettrait aussi d'accéder aux marchés publics américains qui sont très fermés, c'est un des objets de la négociation, nous en allons en parler tout à l'heure au Sénat.
JEAN LEYMARIE
Dans ce projet un article fait beaucoup de bruit, Nicole BRICQ, il prévoit une cour de justice privée pour les multinationales, de grosses sociétés pourraient attaquer les Etats si les lois des Etats les gênent, ça semble énorme, allez-vous accepter cela ?
NICOLE BRICQ
Alors la France a dit non, la France a dit qu'elle n'était pas d'accord
JEAN LEYMARIE
C'est un « non » définitif ?
NICOLE BRICQ
Avec ce mécanisme, qui est en suspension dans le mandat qui a été donné, parce qu'il est sous condition et ce sera lun des objets de la négociation on tient à notre souveraineté européenne, nous ne voulons pas que nous soyons attaqués (un état membre ou l'Union européenne) parce qu'elle aurait pris une loi ou un règlement qui serait prétendument non conforme aux intérêts d'entreprises américaines, notamment multinationales très puissantes
JEAN LEYMARIE
C'est définitif ?
NICOLE BRICQ
Ça, c'est un objet de discussion très ferme.
JEAN LEYMARIE
Et est-ce que c'est définitif ?
NICOLE BRICQ
Cela veut dire que, si ça devait être inclus dans la négociation, il faudrait que la Commission européenne puisque c'est une politique européenne revienne vers les Etats membres, c'est ça le sujet.
JEAN LEYMARIE
Merci, Nicole BRICQ.
FABIENNE SINTES
Merci beaucoup ! Vous étiez l'invitée de 8 h 15 ce matin, à retrouver en vidéo très vite sur franceinfo.fr.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 10 janvier 2014
Votre invitée ce matin, Jean LEYMARIE, est ministre du Commerce extérieur.
JEAN LEYMARIE
Bonjour, Nicole BRICQ.
NICOLE BRICQ
Bonjour.
JEAN LEYMARIE
Les entreprises françaises n'exportent pas assez, ça dure depuis longtemps, vous êtes venue ce matin avec les tous derniers chiffres, est-ce que ça va mieux ?
NICOLE BRICQ
Le mois de novembre, puisque ce sont chiffres dont nous disposerons tout à l'heure, n'est pas bon. Cela s'explique par de moindres livraisons de l'aéronautique, heureusement que les commandes à venir sont florissantes et je salue l'exploit des équipes d'AIRBUS puisqu'ils ont engrangé 40 milliards d'euros au Salon de Dubaï, mais la tendance sur l'année et c'est celle qui compte nous permettra d'être autour de 60 milliards, de réduire donc le déficit, alors que nous avions hérité d'une facture de 74 milliards en 2011 et nous avions réussi 67 milliards, à la diminuer en 2012. Donc
JEAN LEYMARIE
Donc, 60 milliards de déficit commercial l'an dernier en France
NICOLE BRICQ
Oui !
JEAN LEYMARIE
C'est toujours très mauvais, mais un peu moins mauvais que les années précédentes ?
NICOLE BRICQ
Eh bien je crois que, au moment où une reprise se décide en Europe et dans la zone euro, parce que c'est plutôt un bon signal, il faut être absolument dans le train de la reprise et, comme le dit le Président de la République, être en tête dans la mondialisation, ça veut dire et ça donne tout son sens à l'effort qu'il faut faire à la mobilisation de tout le dispositif public et, en même temps, des entreprises qui se battent, mais le déficit commercial c'est un problème structurel, c'est un problème de compétitivité.
JEAN LEYMARIE
François HOLLANDE est à Toulouse aujourd'hui, il y a effectivement ces ASSISES DE LA FISCALITE qui commencent dans quelques jours, allez-vous aider davantage - et aider fiscalement aussi les entreprises qui veulent exporter ?
NICOLE BRICQ
Cela fait partie des sujets tant des ASSISES DE LA FISCALITE qui ont été annoncées l'année dernière que du sujet avancé par le Président de la République concernant les baisses des charges, la simplification des procédures, moi je m'y emploie de mon côté beaucoup en simplifiant les procédures douanières de manière à ce qu'on y passe moins de temps, avec la dématérialisation certainement, mais aussi avec des statuts qui permettent de mieux exporter et quand on exporte il faut importer et, en même temps, il faut aller plus vite et il faut faire mieux. Donc cette mobilisation du gouvernement est générale, moi j'y prends ma part au sein du pôle « économie ».
JEAN LEYMARIE
Pourquoi est-ce que les entreprises françaises continuent à exporter beaucoup moins que les entreprises allemandes, il y a environ je le dis pour ceux qui nous écoutent 3 fois moins d'exportateurs, d'entreprises exportatrices, en France qu'en Allemagne
NICOLE BRICQ
Mais on a aussi
JEAN LEYMARIE
Et ça continue ?
NICOLE BRICQ
On a aussi beaucoup moins d'entreprises au départ, donc il faut plus d'entreprises et il faut donc ça vient de loin tout cela, c'est plusieurs plusieurs années, c'est au moins une douzaine d'années, je vous rappelle que le commerce extérieur était positif en 2002 (+ 3 milliards) et qu'en 2012 nous étions à 67 milliards.
JEAN LEYMARIE
Qu'est-ce qui manque à la France aujourd'hui, Nicole BRICQ, concrètement encore une fois ?
NICOLE BRICQ
Il faut plus d'entrepreneurs, il faut les encourager, il faut alléger leurs procédures, qu'ils soient moins à la paperasse et plus à l'action, et puis en même temps il faut appuyer sur ce qui marche déjà
JEAN LEYMARIE
Qu'est-ce qui marche ?
NICOLE BRICQ
Parce que nous avons des secteurs qui marchent, je pense à la pharmacie, je pense aux cosmétiques, il n'y a pas que le luxe, il n'y a pas aussi que l'aéronautique même si l'aéronautique contribue beaucoup au relèvement de la balance du commerce extérieur mais il y a des secteurs offensifs ; Il faut aussi que l'agroalimentaire se reprenne, nous sommes florissants, mais qu'on regarde bien et qu'on enlève les vins et spiritueux, on voit bien qu'on perd des parts de marché ; Il faut se battre en Europe aussi, parce que ce sont des parts de marché que nous perdons et qui nous coûtent cher, donc ça veut dire qu'il faut innover et pour innover il faut pouvoir investir, pour investir il faut avoir des marges pour investir, d'où le sens de tous les efforts que nous faisons pour restaurer la compétitivité des entreprises et pour qu'elles puissent jouer à armes égales avec leurs concurrentes.
JEAN LEYMARIE
La CGT vous reproche de reprendre point par point le programme du MEDEF, d'en faire trop pour les entreprises. Est-ce que vous l'assumez, Nicole BRICQ ?
NICOLE BRICQ
Moi j'assume complètement la ligne qui a été définie en 2012 ! Je vous rappelle que
JEAN LEYMARIE
C'est la ligne du MEDEF ?
NICOLE BRICQ
La ligne du Président de la République - et il n'y en a qu'une le gouvernement l'applique à la lettre depuis l'automne 2012 où nous avons lancé le pacte de compétitivité qui va produire ses effets notamment au travers du Crédit d'Impôt sur la Compétitivité et l'Emploi en 2014
JEAN LEYMARIE
Est-ce que cest la ligne du MEDEF ?
NICOLE BRICQ
Et l'année 2014
JEAN LEYMARIE
Est-ce que c'est le programme des chefs d'entreprise ?
NICOLE BRICQ
Non ! C'est celui du Président de la République et celui qui a été décliné dans des accords, je pense à l'accord sur la flexibilité du travail, je pense à l'accord sur la formation professionnelle qui fera l'objet d'un débat au Sénat très bientôt pour être voté, avalisé à la fin du mois de février donc c'est la mobilisation à la fois d'une majorité parlementaire, puisque tous les textes ont été votés l'année dernière et, en même temps, de l'équipe gouvernementale. Donc, je ne comprends pas ce débat
JEAN LEYMARIE
Votre gouvernement est-il
NICOLE BRICQ
Je ne comprends pas ce débat sur le tournant, la ligne est droite.
JEAN LEYMARIE
Tournant libéral ?
NICOLE BRICQ
Non ! Il n'y a pas de tournant, où l'avez-vous vu ? Si on relit ce qui a été dit l'année dernière, ce qui a été fait l'année dernière, il faut tout faire pour que 2014 produise ses effets, au moment où la reprise se dessine en Europe eh bien il faut être présent et être présent dans le wagon de tête.
JEAN LEYMARIE
Vous travaillez sur un autre sujet important en ce moment, c'est ce projet daccord de libre-échange entre l'Europe et les Etats-Unis, il y a beaucoup de points de désaccord, est-ce que les négociations sont bloquées aujourd'hui ?
NICOLE BRICQ
Non ! Les pourparlers sont finis, il y a eu 3 cycles de négociations, mais on a surtout parlé en général, les choses sérieuses vont commencer en février. Alors objectivement on a un intérêt à ce partenariat transatlantique parce qu'on a toujours intérêt à aller vers des pays qui sont en croissance et qui innovent, c'est comme ça qu'on négocie avec le Japon aussi, ne pas oublier, qui est une grande terre d'innovation
JEAN LEYMARIE
Donnez-nous un exemple ! Qu'est-ce que ça permettrait par exemple pour l'économie française ? Donnez-nous un exemple parlant si cet accord voit le jour.
NICOLE BRICQ
Eh bien ça lui permettrait, notamment dans des secteurs où elle peut profiter d'un accès aux marchés, améliorer aux Etats ça permettrait, notamment dans l'agroalimentaire, d'avoir des performances dans ce pays qui est difficile d'accès aux marchés ; ça permettrait
JEAN LEYMARIE
On va exporter davantage nos fromages ?
NICOLE BRICQ
Ca permettrait Par exemple ! Pourquoi pas. Ça permettrait aussi dans les domaines performants de la cosmétique, où nous sommes très bons, d'avoir un accès meilleur aux marchés ; mais ça permettrait aussi d'accéder aux marchés publics américains qui sont très fermés, c'est un des objets de la négociation, nous en allons en parler tout à l'heure au Sénat.
JEAN LEYMARIE
Dans ce projet un article fait beaucoup de bruit, Nicole BRICQ, il prévoit une cour de justice privée pour les multinationales, de grosses sociétés pourraient attaquer les Etats si les lois des Etats les gênent, ça semble énorme, allez-vous accepter cela ?
NICOLE BRICQ
Alors la France a dit non, la France a dit qu'elle n'était pas d'accord
JEAN LEYMARIE
C'est un « non » définitif ?
NICOLE BRICQ
Avec ce mécanisme, qui est en suspension dans le mandat qui a été donné, parce qu'il est sous condition et ce sera lun des objets de la négociation on tient à notre souveraineté européenne, nous ne voulons pas que nous soyons attaqués (un état membre ou l'Union européenne) parce qu'elle aurait pris une loi ou un règlement qui serait prétendument non conforme aux intérêts d'entreprises américaines, notamment multinationales très puissantes
JEAN LEYMARIE
C'est définitif ?
NICOLE BRICQ
Ça, c'est un objet de discussion très ferme.
JEAN LEYMARIE
Et est-ce que c'est définitif ?
NICOLE BRICQ
Cela veut dire que, si ça devait être inclus dans la négociation, il faudrait que la Commission européenne puisque c'est une politique européenne revienne vers les Etats membres, c'est ça le sujet.
JEAN LEYMARIE
Merci, Nicole BRICQ.
FABIENNE SINTES
Merci beaucoup ! Vous étiez l'invitée de 8 h 15 ce matin, à retrouver en vidéo très vite sur franceinfo.fr.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 10 janvier 2014