Déclaration de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question sur la nouvelle Constitution tunisienne, à l'Assemblée nationale le 29 janvier 2014.

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Circonstance : Questions d'actualités à l'Assemblée nationale, le 29 janvier 2014

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,

Dans une région du monde où il y a en ce moment peu de bonnes nouvelles, l'adoption, à la quasi-unanimité par les représentants de la Tunisie, de la Constitution tunisienne est une formidable nouvelle qu'il faut saluer comme telle.
Mme Guigou, le président Bel étaient là pour dire leurs félicitations. Le président de la République s'est entretenu il y a quelques instants avec le président tunisien ; moi-même, j'ai eu l'occasion de féliciter le Premier ministre et il y a quelques instants le ministre des affaires étrangères.
Il est vrai que c'est une séquence extraordinaire que nous attendions et qui, bien sûr, ne pouvait dépendre que de la maturité du peuple tunisien.
La Constitution, pour ceux qui l'ont examinée, comporte énormément de promesses en ce qui concerne en particulier la liberté de conscience et l'égalité entre les femmes et les hommes. À partir de là, beaucoup de choses sont possibles.
Bien sûr, ce ne sera pas facile. Il faudra aller aux élections législatives, puis aux élections présidentielles. Il y a beaucoup de difficultés économiques à surmonter. Mais le peuple tunisien doit savoir qu'il peut compter sur ses amis traditionnels et qu'il peut compter en particulier sur la France.
J'ai invité le plus vite possible mon collègue tunisien à venir me rendre visite et je puis vous annoncer que nous nous sommes mis d'accord avec mon collègue allemand, M. Steinmeier pour nous rendre ensemble en Tunisie afin de dire au peuple tunisien que la France, l'Europe sont à leurs côtés.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 janvier 2014