Texte intégral
Madame le ministre de Côte d'Ivoire, Nialé KABA,
Monsieur le ministre du Myanmar, Soe THANE,
Mesdames et messieurs les ambassadeurs,
Madame la présidente, Chère Agnès ARCIER,
Mesdames et messieurs les directeurs,
Mesdames et messieurs,
Permettez-moi pour commencer de remercier ADETEF pour l'organisation de ce moment d'échanges autour du thème de la formation des cadres de l'administration.
C'est un sujet qui est central à tous les dispositifs de coopération internationale. Et, c'est un sujet fondamental dans la période de difficultés économiques, sociales et politiques que nous traversons.
Ce colloque est aussi l'occasion, pour moi, d'exprimer le souci que j'ai d'accompagner nos partenaires, dans la construction de leurs politiques publiques et le développement d'une bonne gouvernance économique, mais aussi d'apprendre d'eux.
Je remercie également l'ensemble des pays qui sont présents aujourd'hui et dont j'accueille avec plaisir les nombreux représentants. Vous êtes venus de loin ; d'Europe, de Méditerranée et. Et de très loin ; d'Asie. Je pense aussi à Haïti. J'oublie très certainement de citer certains d'entre vous. Veuillez, je vous prie, m'en excuser.
Je tiens enfin à saluer Madame le Ministre Nialé KABA qui s'exprimera dans quelques minutes : la France accorde une très grande importance à son partenariat avec la Côte d'Ivoire qui est l'un de nos interlocuteurs privilégiés en Afrique de l'Ouest.
Votre présence à tous témoigne de la grande actualité du sujet qui va être abordé au cours de cette journée.
Face aux enjeux économiques et sociaux du 21ème siècle, il est indispensable de restaurer la légitimité de la puissance publique et la confiance des citoyens dans leurs administrations.
Construire et reconstruire, c'est développer des services publics efficaces qui répondent aux besoins de nos concitoyens. Car les services publics, ce sont les moteurs de notre progrès économique et social et les garants de notre cohésion nationale et territoriale.
Pour ce faire, les Etats doivent pouvoir s'appuyer sur :
- des administrations simples, transparentes et proches des citoyens ;
- des administrations exemplaires qui associent les agents et valorisent leurs parcours ;
- des administrations évolutives, capables d'anticiper l'avenir et de porter l'action publique de demain.
C'est tout le sens du ministère dont j'ai la responsabilité au sein du gouvernement français. Afin de moderniser l'action publique, le Président de la République et le Premier ministre ont choisi de regrouper, la Réforme de l'Etat, la Décentralisation et la Fonction Publique au sein d'un même ministère. Pourquoi ?
Pour repenser les moyens d'agir de la puissance publique dans leur globalité ;
Pour renforcer le modèle social français ;
Pour pérenniser la tradition française du service public.
Ainsi, l'ensemble des acteurs concernés - les collectivités, les partenaires sociaux, les employeurs publics, les élus, le milieu associatif, les entreprises sont appelés à travailler conjointement, à se concerter , à échanger. Car tous portent l'action publique de demain.
La modernisation de l'action publique la MAP repose sur trois grands chantiers qui ont pour but d'évaluer les politiques publiques, de simplifier les démarches administratives et de favoriser l'innovation dans la conduite de l'action publique.
Notre ambition, c'est une plus grande efficacité ainsi qu'une maîtrise juste et équilibrée de nos dépenses publiques.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement français redéfinit aussi les cadres de l'action publique territoriale. Et ce, avec une nouvelle étape de décentralisation.
Pour garantir une meilleure coordination des politiques nationales et locales d'une part, et des politiques locales entre elles, d'autre part ; les missions de nos collectivités sont clarifiées.
Pour mettre fin aux enchevêtrements de compétences ; les collectivités sont responsabilisées. Les régions sont mises au service de la croissance et de l'emploi ; les départements agissent pour la solidarité, et le bloc communal assure les services publics de proximité.
En parallèle, car les agents publics de notre administration et de nos collectivités sont le premier levier d'intervention de la puissance publique, j'ai engagé - avec les organisations syndicales et les employeurs publics - une réforme structurelle de la fonction publique. Pour la protéger, la renforcer et la moderniser.
Cette réforme de grande ampleur a vocation à traiter conjointement, de l'ensemble des questions relatives à l'avenir de la fonction publique et à ses valeurs.
Il s'agit d'améliorer les carrières et les rémunérations pour préserver son attractivité. Il s'agit également de favoriser les mobilités pour garantir la présence de services publics sur l'ensemble des territoires. Enfin, il s'agit de simplifier l'organisation statutaire et de personnaliser la gestion des ressources humaines.
Dans cette perspective, une réflexion est menée sur la formation des cadres de la fonction publique. Car la formation est essentielle pour accompagner le renforcement des capacités de notre action publique.
En optimisant les savoir-faire des agents et en valorisant leurs compétences, elle est un gage de qualité pour les services publics. C'est un moyen aussi, pour accompagner les parcours des fonctionnaires et moderniser nos administrations.
Les mesures qui ont été adoptées, visent à doter les cadres de notre administration de compétences transversales et de gestion des RH et à garantir une meilleure adéquation des profils aux postes.
Ainsi, un vivier interministériel de cadres, sélectionnés sur leurs compétences et formés au développement de leurs aptitudes à conduire des équipes a été mis à disposition des autorités de nomination.
Par ailleurs, une offre de formation et d'accompagnement combinant des actions de développement individuel et des formations collectives a été déployée.
C'est une modernisation ambitieuse et profonde de la fonction publique que le gouvernement français conduit actuellement. Avec en ligne de mire, l'adaptation et l'efficacité de notre action publique, notamment en vue du redressement de notre pays et du renforcement économique de nos territoires.
Cette ambition, je la sais commune à l'ensemble des pays qui sont présents aujourd'hui. Et pour relever le défi du redressement - pour construire l'action publique de demain et préparer les administrations à leurs futures missions - je crois à la nécessité de partager nos expériences.
C'est la raison pour laquelle j'accorde une très grande importance à mettre au cour de mon ministère - la coopération internationale. J'ai ainsi pu échanger - au cours de ces 20 derniers mois - avec de nombreux partenaires. Je me suis rendue dans quelques pays. Ce n'est malheureusement pas suffisant. Je suis notamment allée en Suède, en Espagne, dans les pays du bassin méditerranéen - en Tunisie, en Algérie et en Palestine ainsi qu'en Chine. De nombreux accords de coopération ont pu être signés mais, même sans accord, de simples échanges nous font parfois, voire souvent, progresser.
J'ai aussi souhaité développer la participation de la France au sein des réseaux d'échanges qui se penchent sur les questions de gouvernance, de renforcement des administrations et de formation des agents publics.
Je pense notamment au GIFT MENA, auquel la France apporte son concours financier. Je salue à cette occasion la directrice de l'Institut des Finances du Liban Madame Lamia MOUBAYED - et le directeur général de l'API qui accueillaient la 4e conférence du réseau à Koweït, en janvier dernier.
Je pense également aux instances internationales comme l'OCDE et CGLU et aux réseaux européens comme EUPAN, qui sont fondamentaux à notre avenir commun.
Enfin, j'ai voulu conforté le rôle essentiel que jouent les collectivités dans la coopération et dans l'action extérieure de la France en l'inscrivant dans notre loi. 10 000 collectivités ou structures partenaires coopèrent avec la France dans plus de 147 pays.
Mesdames et Messieurs, j'ai la conviction qu'échanger est la meilleure façon de s'évaluer, de s'adapter et de s'améliorer. Les liens de coopération internationale, c'est un moyen pour faire progresser les administrations françaises et celles de tous nos partenaires.
Je crois profondément que les agents publics en coopérant agissent pour l'avenir de l'action publique. Car, c'est par la coopération qu'ils acquièrent un recul et une capacité de réflexion sur leurs métiers et sur les politiques publiques qu'ils mettent en oeuvre.
Dès aujourd'hui, vous pourrez dialoguer autour de 3 questions essentielles, à l'occasion des différentes tables rondes de ce colloque - respectivement animées par l'ENA, la DGAFP et la DGFIP :
- le rôle de la formation dans le renforcement des capacités administratives et de gouvernance des pays ;
- la construction de l'offre de formation et la valorisation des savoirs ;
- l'évaluation de l'impact de la formation.
Je vous remercie d'être là, attentifs et je vous souhaite une journée pleine de succès. Je ne doute pas que vos échanges seront riches et fructueux. Et j'espère avoir l'occasion de les poursuivre en me rendant bientôt dans les pays représentés, auprès de chacun d'entre vous car ils sont essentiels.
Merci de vous être déplacés si nombreux.Source http://www.institutdesfinances.gov.lb, le 31 mars 2014
Monsieur le ministre du Myanmar, Soe THANE,
Mesdames et messieurs les ambassadeurs,
Madame la présidente, Chère Agnès ARCIER,
Mesdames et messieurs les directeurs,
Mesdames et messieurs,
Permettez-moi pour commencer de remercier ADETEF pour l'organisation de ce moment d'échanges autour du thème de la formation des cadres de l'administration.
C'est un sujet qui est central à tous les dispositifs de coopération internationale. Et, c'est un sujet fondamental dans la période de difficultés économiques, sociales et politiques que nous traversons.
Ce colloque est aussi l'occasion, pour moi, d'exprimer le souci que j'ai d'accompagner nos partenaires, dans la construction de leurs politiques publiques et le développement d'une bonne gouvernance économique, mais aussi d'apprendre d'eux.
Je remercie également l'ensemble des pays qui sont présents aujourd'hui et dont j'accueille avec plaisir les nombreux représentants. Vous êtes venus de loin ; d'Europe, de Méditerranée et. Et de très loin ; d'Asie. Je pense aussi à Haïti. J'oublie très certainement de citer certains d'entre vous. Veuillez, je vous prie, m'en excuser.
Je tiens enfin à saluer Madame le Ministre Nialé KABA qui s'exprimera dans quelques minutes : la France accorde une très grande importance à son partenariat avec la Côte d'Ivoire qui est l'un de nos interlocuteurs privilégiés en Afrique de l'Ouest.
Votre présence à tous témoigne de la grande actualité du sujet qui va être abordé au cours de cette journée.
Face aux enjeux économiques et sociaux du 21ème siècle, il est indispensable de restaurer la légitimité de la puissance publique et la confiance des citoyens dans leurs administrations.
Construire et reconstruire, c'est développer des services publics efficaces qui répondent aux besoins de nos concitoyens. Car les services publics, ce sont les moteurs de notre progrès économique et social et les garants de notre cohésion nationale et territoriale.
Pour ce faire, les Etats doivent pouvoir s'appuyer sur :
- des administrations simples, transparentes et proches des citoyens ;
- des administrations exemplaires qui associent les agents et valorisent leurs parcours ;
- des administrations évolutives, capables d'anticiper l'avenir et de porter l'action publique de demain.
C'est tout le sens du ministère dont j'ai la responsabilité au sein du gouvernement français. Afin de moderniser l'action publique, le Président de la République et le Premier ministre ont choisi de regrouper, la Réforme de l'Etat, la Décentralisation et la Fonction Publique au sein d'un même ministère. Pourquoi ?
Pour repenser les moyens d'agir de la puissance publique dans leur globalité ;
Pour renforcer le modèle social français ;
Pour pérenniser la tradition française du service public.
Ainsi, l'ensemble des acteurs concernés - les collectivités, les partenaires sociaux, les employeurs publics, les élus, le milieu associatif, les entreprises sont appelés à travailler conjointement, à se concerter , à échanger. Car tous portent l'action publique de demain.
La modernisation de l'action publique la MAP repose sur trois grands chantiers qui ont pour but d'évaluer les politiques publiques, de simplifier les démarches administratives et de favoriser l'innovation dans la conduite de l'action publique.
Notre ambition, c'est une plus grande efficacité ainsi qu'une maîtrise juste et équilibrée de nos dépenses publiques.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement français redéfinit aussi les cadres de l'action publique territoriale. Et ce, avec une nouvelle étape de décentralisation.
Pour garantir une meilleure coordination des politiques nationales et locales d'une part, et des politiques locales entre elles, d'autre part ; les missions de nos collectivités sont clarifiées.
Pour mettre fin aux enchevêtrements de compétences ; les collectivités sont responsabilisées. Les régions sont mises au service de la croissance et de l'emploi ; les départements agissent pour la solidarité, et le bloc communal assure les services publics de proximité.
En parallèle, car les agents publics de notre administration et de nos collectivités sont le premier levier d'intervention de la puissance publique, j'ai engagé - avec les organisations syndicales et les employeurs publics - une réforme structurelle de la fonction publique. Pour la protéger, la renforcer et la moderniser.
Cette réforme de grande ampleur a vocation à traiter conjointement, de l'ensemble des questions relatives à l'avenir de la fonction publique et à ses valeurs.
Il s'agit d'améliorer les carrières et les rémunérations pour préserver son attractivité. Il s'agit également de favoriser les mobilités pour garantir la présence de services publics sur l'ensemble des territoires. Enfin, il s'agit de simplifier l'organisation statutaire et de personnaliser la gestion des ressources humaines.
Dans cette perspective, une réflexion est menée sur la formation des cadres de la fonction publique. Car la formation est essentielle pour accompagner le renforcement des capacités de notre action publique.
En optimisant les savoir-faire des agents et en valorisant leurs compétences, elle est un gage de qualité pour les services publics. C'est un moyen aussi, pour accompagner les parcours des fonctionnaires et moderniser nos administrations.
Les mesures qui ont été adoptées, visent à doter les cadres de notre administration de compétences transversales et de gestion des RH et à garantir une meilleure adéquation des profils aux postes.
Ainsi, un vivier interministériel de cadres, sélectionnés sur leurs compétences et formés au développement de leurs aptitudes à conduire des équipes a été mis à disposition des autorités de nomination.
Par ailleurs, une offre de formation et d'accompagnement combinant des actions de développement individuel et des formations collectives a été déployée.
C'est une modernisation ambitieuse et profonde de la fonction publique que le gouvernement français conduit actuellement. Avec en ligne de mire, l'adaptation et l'efficacité de notre action publique, notamment en vue du redressement de notre pays et du renforcement économique de nos territoires.
Cette ambition, je la sais commune à l'ensemble des pays qui sont présents aujourd'hui. Et pour relever le défi du redressement - pour construire l'action publique de demain et préparer les administrations à leurs futures missions - je crois à la nécessité de partager nos expériences.
C'est la raison pour laquelle j'accorde une très grande importance à mettre au cour de mon ministère - la coopération internationale. J'ai ainsi pu échanger - au cours de ces 20 derniers mois - avec de nombreux partenaires. Je me suis rendue dans quelques pays. Ce n'est malheureusement pas suffisant. Je suis notamment allée en Suède, en Espagne, dans les pays du bassin méditerranéen - en Tunisie, en Algérie et en Palestine ainsi qu'en Chine. De nombreux accords de coopération ont pu être signés mais, même sans accord, de simples échanges nous font parfois, voire souvent, progresser.
J'ai aussi souhaité développer la participation de la France au sein des réseaux d'échanges qui se penchent sur les questions de gouvernance, de renforcement des administrations et de formation des agents publics.
Je pense notamment au GIFT MENA, auquel la France apporte son concours financier. Je salue à cette occasion la directrice de l'Institut des Finances du Liban Madame Lamia MOUBAYED - et le directeur général de l'API qui accueillaient la 4e conférence du réseau à Koweït, en janvier dernier.
Je pense également aux instances internationales comme l'OCDE et CGLU et aux réseaux européens comme EUPAN, qui sont fondamentaux à notre avenir commun.
Enfin, j'ai voulu conforté le rôle essentiel que jouent les collectivités dans la coopération et dans l'action extérieure de la France en l'inscrivant dans notre loi. 10 000 collectivités ou structures partenaires coopèrent avec la France dans plus de 147 pays.
Mesdames et Messieurs, j'ai la conviction qu'échanger est la meilleure façon de s'évaluer, de s'adapter et de s'améliorer. Les liens de coopération internationale, c'est un moyen pour faire progresser les administrations françaises et celles de tous nos partenaires.
Je crois profondément que les agents publics en coopérant agissent pour l'avenir de l'action publique. Car, c'est par la coopération qu'ils acquièrent un recul et une capacité de réflexion sur leurs métiers et sur les politiques publiques qu'ils mettent en oeuvre.
Dès aujourd'hui, vous pourrez dialoguer autour de 3 questions essentielles, à l'occasion des différentes tables rondes de ce colloque - respectivement animées par l'ENA, la DGAFP et la DGFIP :
- le rôle de la formation dans le renforcement des capacités administratives et de gouvernance des pays ;
- la construction de l'offre de formation et la valorisation des savoirs ;
- l'évaluation de l'impact de la formation.
Je vous remercie d'être là, attentifs et je vous souhaite une journée pleine de succès. Je ne doute pas que vos échanges seront riches et fructueux. Et j'espère avoir l'occasion de les poursuivre en me rendant bientôt dans les pays représentés, auprès de chacun d'entre vous car ils sont essentiels.
Merci de vous être déplacés si nombreux.Source http://www.institutdesfinances.gov.lb, le 31 mars 2014