Texte intégral
Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Mesdames et messieurs les élus locaux,
Mesdames et messieurs les représentants des acteurs économiques de l'hexagone ou des outre-mer, de Saint-Pierre et Miquelon en particulier, je vous sais ici nombreux
Aux fonctionnaires ici présents,
Aux membres de cabinets ministériels,
A vous tous chers amis,
J'adresse un salut cordial
Je vous prie de m'excuser de mon retard dont vous comprenez aisément la raison.
Mais j'ai tenu à venir et c'est avec une certaine émotion que je m'adresse à vous en cette qualité pour la première fois aujourd'hui. La mission qui m'a été confiée par le Premier ministre est une responsabilité qui m'honore. Mais la mission qui m'a été confiée par le Premier ministre est une charge qui m'incombe et dont il sera de mon devoir d'être à la hauteur.
Je tâcherai de répondre aux espérances que les hommes et les femmes d'Outre-mer placent en leur ministre. C'est ce que les Ultramarins attendent. C'est ce que les Ultramarins exigent. Et c'est ce que les Ultramarins méritent. Je suis très heureuse, en ces circonstances, d'être à vos côtés aujourd'hui. J'ai tenu à honorer l'engagement pris par Victorin Lurel d'être parmi vous à l'occasion du documentaire réalisé par Monsieur Eric MOREAU, que je salue.
Je tiens à marquer par là l'attachement qui est le mien au territoire de Saint-Pierre-et-Miquelon. A vous exprimer le souci que je porterai aux attentes qui sont les vôtres. Je tiens à vous remercier, monsieur le Président Claude Bartolone, de cette heureuse initiative. Je tiens également à remercier chacun d'entre vous, et plus spécifiquement les élus de Saint Pierre et Miquelon : Madame la député Annick GIRARDIN, qui vous êtes tant investie sur ces sujets et à qui cette soirée doit beaucoup, Madame la Sénatrice et Maire, Karine CLAIREAUX, dont je salue l'infatigable mobilisation pour défendre les intérêts de l'archipel. Le documentaire « French Baguette » est l'occasion pour moi de marquer la volonté qui est la mienne de me tenir auprès de vous dans les combats qui vous sont chers et qui sont si précieux pour l'avenir de l'ensemble des Saint-Pierrais et Miquelonnais. Je sais l'attente de nos concitoyens de Saint-Pierre-et-Miquelon. Je sais leur volonté de s'appuyer sur le droit international pour préserver leurs intérêts. Ces intérêts, ce sont les intérêts de la France. Je ne méconnais ni la décision du tribunal arbitral de 1992, ni la loi canadienne de 1996. Je sais combien vous avez pu vivre douloureusement ces dates. Je sais aussi combien vous redoutez qu'elles n'hypothèquent durablement l'avenir de l'archipel. Aux côtés des deux parlementaires de l'archipel, qui ont beaucoup uvré ces derniers mois pour relayer vos préoccupations au plus haut niveau, je suis présente parmi vous aujourd'hui pour vous assurer que la France fera valoir ses droits légitimes sur le plateau continental. Le Président de la République, la ministre des Outre-mer, comme le gouvernement dans son ensemble se tiennent à vos côtés.
Ce combat, dans lequel Annick Girardin et Karine Claireaux ont pris une part essentielle, je le fais mien. Après avoir, le 24 juillet dernier, reçu les deux parlementaires de l'archipel pour évoquer ce sujet, le Président de la République François Hollande a annoncé l'intention de la France de déposer un dossier devant la Commission des limites du plateau continental des Nations Unies. Cet engagement a été renouvelé à l'occasion des vux que le Président de la République a présentés aux Outre-mer, le 23 janvier. Sous l'autorité du Premier ministre, je veillerai à ce que le dossier soit déposé dans les délais impartis.
Si ce dossier est un dossier décisif pour que l'avenir de Saint-Pierre-et-Miquelon soit un avenir plein de promesses, il n'est pas le seul sujet sur lequel je porte mon attention. Je suis d'ores et déjà attentive à d'autres sujets qui vous concernent et qui vous préoccupent. L'avenir de l'archipel, j'en ai conscience, repose pour une large part ce n'est certes pas la seule - sur son ouverture maritime. Le siècle qui s'est ouvert sera celui de la mer. Saint-Pierre-et-Miquelon doit pouvoir profiter pleinement des avantages territoriaux qui sont les siens. La mise en valeur des ressources qu'offre l'océan est indispensable. Oui, nous sommes déterminés à poursuivre le soutien à la filière pêche. Je pense en particulier au pôle de Miquelon, vis-à-vis duquel des engagements ont été pris par mon prédécesseur et que j'entends bien honorer. Je pense aussi à Saint-Pierre, dont l'activité doit pouvoir être relancée. Je sais qu'il y a des projets en ce sens. Vos parlementaires s'en font régulièrement les relais efficaces. Il nous faut nous pencher sur les moyens qui peuvent être mobilisés pour les accompagner. Nous le ferons ensemble. Saisir l'opportunité de développement que procure la mer suppose aussi de se doter d'infrastructures adaptées. Le port de Saint-Pierre, ce « port français aux portes de l'Amérique du Nord » dispose d'atouts, dont il doit profiter au mieux. Le ministère a contribué à en assurer la promotion l'an passé. A court terme, nous pouvons poursuivre cet effort, parce qu'encourager les activités de plaisance, de croisière et de carénage, c'est non seulement mettre en valeur la singularité de ce territoire et les sites exceptionnels qu'il offre, mais c'est également aussi encourager la localisation d'activités et d'emploi. En la matière, vous le savez, il n'y a pas de petites victoires !
On a commencé, également, à me dire quelques mots du projet de « grand port » dont je veux retenir à ce stade une chose. D'une part, il s'agit d'un projet porté par les acteurs économiques de l'archipel, et je ne peux que porter un regard bienveillant sur une démarche qui consiste, pour les habitants d'un territoire éloigné, à prendre en main leur avenir et leur destin. Certes, je comprends qu'il s'agit d'un projet ambitieux, dont l'importance nécessite que toutes les études préalables soient menées afin d'en assurer la meilleure assise possible. Victorin Lurel et Frédéric Cuvillier en avaient encouragé la conduite. Il nous faudra poursuivre en ce sens.
Enfin, je pressens l'importance des ressources que recèle l'océan. Leur correcte identification peut permettre d'identifier de nouveaux secteurs d'activités et des leviers de développement pour l'économie de l'archipel. Je ne méconnais pas les difficultés techniques et financières de la mission d'inventaire qu'appellent de leurs vux vos Parlementaires depuis plusieurs années. Cette initiative me semble pour autant mériter la juste considération que je m'attacherai à lui témoigner. Ces projets, ces initiatives dessinent des perspectives que nous devrons suivre ensemble.
Quand je dis ensemble, je pense bien sûr aux acteurs et citoyens de l'archipel, qui peuvent avoir leur désaccords, mais doivent également pouvoir se rassembler autour de projets communs. Je pense bien entendu au Conseil territorial qui, compte tenu de ses compétences, est naturellement un acteur clef pour la mise en uvre et la réussite de ces projets. Quand je dis ensemble, je pense aussi à mes collègues au sein du Gouvernement, en charge de la mer, de la pêche, du tourisme, du développement international, de la recherche, que je m'attacherai à mobiliser en ce sens. Pour terminer, je tiens à vous dire le souci et la solidarité de la France à l'égard des hommes et des femmes de Saint-Pierre-et-Miquelon. La solidarité est souvent un terme employé par convenance dans le discours public. Il ne doit pas l'être. La solidarité n'est pas un hochet risible. La solidarité, c'est la fraternité en acte. Bien entendu, j'attacherai un grand prix à recevoir au cours des prochains jours et des prochaines semaines les élus du territoire. Mais je tiens, dès à présent, à ce que nous fassions, ensemble, le serment du chemin à parcourir. Merci à vous.
Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 14 avril 2014
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Mesdames et messieurs les élus locaux,
Mesdames et messieurs les représentants des acteurs économiques de l'hexagone ou des outre-mer, de Saint-Pierre et Miquelon en particulier, je vous sais ici nombreux
Aux fonctionnaires ici présents,
Aux membres de cabinets ministériels,
A vous tous chers amis,
J'adresse un salut cordial
Je vous prie de m'excuser de mon retard dont vous comprenez aisément la raison.
Mais j'ai tenu à venir et c'est avec une certaine émotion que je m'adresse à vous en cette qualité pour la première fois aujourd'hui. La mission qui m'a été confiée par le Premier ministre est une responsabilité qui m'honore. Mais la mission qui m'a été confiée par le Premier ministre est une charge qui m'incombe et dont il sera de mon devoir d'être à la hauteur.
Je tâcherai de répondre aux espérances que les hommes et les femmes d'Outre-mer placent en leur ministre. C'est ce que les Ultramarins attendent. C'est ce que les Ultramarins exigent. Et c'est ce que les Ultramarins méritent. Je suis très heureuse, en ces circonstances, d'être à vos côtés aujourd'hui. J'ai tenu à honorer l'engagement pris par Victorin Lurel d'être parmi vous à l'occasion du documentaire réalisé par Monsieur Eric MOREAU, que je salue.
Je tiens à marquer par là l'attachement qui est le mien au territoire de Saint-Pierre-et-Miquelon. A vous exprimer le souci que je porterai aux attentes qui sont les vôtres. Je tiens à vous remercier, monsieur le Président Claude Bartolone, de cette heureuse initiative. Je tiens également à remercier chacun d'entre vous, et plus spécifiquement les élus de Saint Pierre et Miquelon : Madame la député Annick GIRARDIN, qui vous êtes tant investie sur ces sujets et à qui cette soirée doit beaucoup, Madame la Sénatrice et Maire, Karine CLAIREAUX, dont je salue l'infatigable mobilisation pour défendre les intérêts de l'archipel. Le documentaire « French Baguette » est l'occasion pour moi de marquer la volonté qui est la mienne de me tenir auprès de vous dans les combats qui vous sont chers et qui sont si précieux pour l'avenir de l'ensemble des Saint-Pierrais et Miquelonnais. Je sais l'attente de nos concitoyens de Saint-Pierre-et-Miquelon. Je sais leur volonté de s'appuyer sur le droit international pour préserver leurs intérêts. Ces intérêts, ce sont les intérêts de la France. Je ne méconnais ni la décision du tribunal arbitral de 1992, ni la loi canadienne de 1996. Je sais combien vous avez pu vivre douloureusement ces dates. Je sais aussi combien vous redoutez qu'elles n'hypothèquent durablement l'avenir de l'archipel. Aux côtés des deux parlementaires de l'archipel, qui ont beaucoup uvré ces derniers mois pour relayer vos préoccupations au plus haut niveau, je suis présente parmi vous aujourd'hui pour vous assurer que la France fera valoir ses droits légitimes sur le plateau continental. Le Président de la République, la ministre des Outre-mer, comme le gouvernement dans son ensemble se tiennent à vos côtés.
Ce combat, dans lequel Annick Girardin et Karine Claireaux ont pris une part essentielle, je le fais mien. Après avoir, le 24 juillet dernier, reçu les deux parlementaires de l'archipel pour évoquer ce sujet, le Président de la République François Hollande a annoncé l'intention de la France de déposer un dossier devant la Commission des limites du plateau continental des Nations Unies. Cet engagement a été renouvelé à l'occasion des vux que le Président de la République a présentés aux Outre-mer, le 23 janvier. Sous l'autorité du Premier ministre, je veillerai à ce que le dossier soit déposé dans les délais impartis.
Si ce dossier est un dossier décisif pour que l'avenir de Saint-Pierre-et-Miquelon soit un avenir plein de promesses, il n'est pas le seul sujet sur lequel je porte mon attention. Je suis d'ores et déjà attentive à d'autres sujets qui vous concernent et qui vous préoccupent. L'avenir de l'archipel, j'en ai conscience, repose pour une large part ce n'est certes pas la seule - sur son ouverture maritime. Le siècle qui s'est ouvert sera celui de la mer. Saint-Pierre-et-Miquelon doit pouvoir profiter pleinement des avantages territoriaux qui sont les siens. La mise en valeur des ressources qu'offre l'océan est indispensable. Oui, nous sommes déterminés à poursuivre le soutien à la filière pêche. Je pense en particulier au pôle de Miquelon, vis-à-vis duquel des engagements ont été pris par mon prédécesseur et que j'entends bien honorer. Je pense aussi à Saint-Pierre, dont l'activité doit pouvoir être relancée. Je sais qu'il y a des projets en ce sens. Vos parlementaires s'en font régulièrement les relais efficaces. Il nous faut nous pencher sur les moyens qui peuvent être mobilisés pour les accompagner. Nous le ferons ensemble. Saisir l'opportunité de développement que procure la mer suppose aussi de se doter d'infrastructures adaptées. Le port de Saint-Pierre, ce « port français aux portes de l'Amérique du Nord » dispose d'atouts, dont il doit profiter au mieux. Le ministère a contribué à en assurer la promotion l'an passé. A court terme, nous pouvons poursuivre cet effort, parce qu'encourager les activités de plaisance, de croisière et de carénage, c'est non seulement mettre en valeur la singularité de ce territoire et les sites exceptionnels qu'il offre, mais c'est également aussi encourager la localisation d'activités et d'emploi. En la matière, vous le savez, il n'y a pas de petites victoires !
On a commencé, également, à me dire quelques mots du projet de « grand port » dont je veux retenir à ce stade une chose. D'une part, il s'agit d'un projet porté par les acteurs économiques de l'archipel, et je ne peux que porter un regard bienveillant sur une démarche qui consiste, pour les habitants d'un territoire éloigné, à prendre en main leur avenir et leur destin. Certes, je comprends qu'il s'agit d'un projet ambitieux, dont l'importance nécessite que toutes les études préalables soient menées afin d'en assurer la meilleure assise possible. Victorin Lurel et Frédéric Cuvillier en avaient encouragé la conduite. Il nous faudra poursuivre en ce sens.
Enfin, je pressens l'importance des ressources que recèle l'océan. Leur correcte identification peut permettre d'identifier de nouveaux secteurs d'activités et des leviers de développement pour l'économie de l'archipel. Je ne méconnais pas les difficultés techniques et financières de la mission d'inventaire qu'appellent de leurs vux vos Parlementaires depuis plusieurs années. Cette initiative me semble pour autant mériter la juste considération que je m'attacherai à lui témoigner. Ces projets, ces initiatives dessinent des perspectives que nous devrons suivre ensemble.
Quand je dis ensemble, je pense bien sûr aux acteurs et citoyens de l'archipel, qui peuvent avoir leur désaccords, mais doivent également pouvoir se rassembler autour de projets communs. Je pense bien entendu au Conseil territorial qui, compte tenu de ses compétences, est naturellement un acteur clef pour la mise en uvre et la réussite de ces projets. Quand je dis ensemble, je pense aussi à mes collègues au sein du Gouvernement, en charge de la mer, de la pêche, du tourisme, du développement international, de la recherche, que je m'attacherai à mobiliser en ce sens. Pour terminer, je tiens à vous dire le souci et la solidarité de la France à l'égard des hommes et des femmes de Saint-Pierre-et-Miquelon. La solidarité est souvent un terme employé par convenance dans le discours public. Il ne doit pas l'être. La solidarité n'est pas un hochet risible. La solidarité, c'est la fraternité en acte. Bien entendu, j'attacherai un grand prix à recevoir au cours des prochains jours et des prochaines semaines les élus du territoire. Mais je tiens, dès à présent, à ce que nous fassions, ensemble, le serment du chemin à parcourir. Merci à vous.
Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 14 avril 2014