Texte intégral
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Q - Sur l'Ukraine
R - Je partage tout à fait les observations de mon collègue allemand. J'ajouterai simplement ceci : d'abord, sur le plan des principes, la Russie doit respecter la souveraineté des autres pays autant qu'elle est attachée à sa propre souveraineté. Les choses sont claires. Sur le plan des faits, il y a effectivement une escalade dans la partie Est de l'Ukraine. Il y a eu l'accord de Genève, qui ne résout peut-être pas tout, mais qui permettait l'espoir d'une désescalade. Donc, il faut l'appliquer. Allemands et Français ensemble, nous lançons un appel à la désescalade. Parce que c'est la seule voie raisonnable.
Ensuite, nous savons que nos dirigeants sont en contact permanent, qu'il s'agisse de Madame Merkel, du président Hollande et d'autres dirigeants d'autres pays, et je suis en contact permanent avec le secrétaire d'État Kerry. Mais l'élément essentiel, c'est de comprendre que, d'une part, la souveraineté et l'intégrité de chaque pays doivent être respectées et que, d'autre part, la seule voie raisonnable est la désescalade.
Q - Sur les sanctions envisagées à l'égard de la Russie.
R - Sur les possibilités de sanctions relatives à l'Ukraine, vous savez que l'Union européenne a délibéré. Il y a plusieurs niveaux de sanctions, le niveau 1, le niveau 2, le niveau 3 et nous en sommes au niveau 2. Bien évidemment, il faut que ces sanctions soient efficaces. C'est l'esprit dans lequel nous agissons, et là aussi l'Allemagne et la France sont coude à coude.
Encore une fois, ayons à l'esprit que l'objectif, c'est la désescalade, ce n'est pas l'escalade. Donc, les sanctions qui doivent être choisies à l'unanimité, puisque c'est ainsi que cela se produit au niveau de l'Union européenne, doivent permettre et faciliter cette désescalade. C'est dans cet esprit-là que nous considérons la situation actuelle.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 mai 2014