Texte intégral
JEAN-JACQUES BOURDIN
Frédéric CUVILLIER, secrétaire d'Etat aux Transports est avec nous, bonjour.
FREDERIC CUVILLIER
Bonjour.
JEAN-JACQUES BOURDIN
La grève s'enlise à la SNCF. Dites-moi, Frédéric CUVILLIER, est-ce que vous cèderez ?
FREDERIC CUVILLIER
Eh bien ça n'est pas une question de céder, c'est un texte qui va être aujourd'hui...
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui.
FREDERIC CUVILLIER
En discussion à l'Assemblée nationale. Donc la loi va passer, elle sera votée, mais il faut...
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc vous ne cèderez pas ?
FREDERIC CUVILLIER
Mais, le Parlement doit faire son oeuvre. Il y a un projet de loi qui est en discussion, avec tous les partenaires sociaux, avec tous les acteurs du ferroviaire depuis maintenant plus de 18 mois. Ce texte il n'est pas nouveau, on en a d'ailleurs déjà parlé sur ce plateau...
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, exact.
FREDERIC CUVILLIER
... à plusieurs reprises, donc on ne le découvre pas, ce n'est pas un texte que le gouvernement souhaite imposer pour imposer un texte, au contraire, c'est un texte qui prépare l'avenir du ferroviaire, dans un contexte européen, où il y a eu une large concertation en amont, où il y a du travail parlementaire qui est fait, avec des amendements qui seront de nature à rassurer là où il y a des inquiétudes, mais tout le monde est bien au fait de ce dispositif et de la nécessité d'avoir cette loi.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ça veut dire que vous ne changerez rien, que vous attendez la discussion parlementaire et les amendements possibles...
FREDERIC CUVILLIER
Oui.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Que vous ne cèderez rien, vous, gouvernement, et que vous ne comprenez pas cette grève, la poursuite de cette grève ?
FREDERIC CUVILLIER
Il y a un projet...
JEAN-JACQUES BOURDIN
Elle vous parait incompréhensible ou pas ?
FREDERIC CUVILLIER
Il y a un projet de loi, il y a un certain nombre d'amendements pour améliorer le projet de loi, qui sont déposés sur le bureau de l'Assemblée nationale, le Parlement fera son boulot, et la loi sera votée.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Est-ce que vous comprenez que cette grève se poursuive ?
FREDERIC CUVILLIER
Je ne comprends pas les arguments qui souvent sont évoqués pour... au soutien de la grève, par les grévistes, qui, souvent, le plus souvent, n'ont rien à voir avec le projet de loi, je pense au statut des cheminots, à aucun moment il n'y est fait référence et il n'est menacé, je pense à la privatisation c'est tout l'inverse, on essaie de constituer un groupe public. Alors, certains disent : « mais le groupe il n'est pas suffisamment réunifié », simplement, une entreprise publique unifiée totalement, c'est impossible de la mettre en place.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais pourquoi cette grève ? Mais pourquoi ? Parce que je pense toujours aux usagers !
FREDERIC CUVILLIER
Mais moi aussi, je pense toujours aux usagers.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Pourquoi cette grève ? Vous aussi.
FREDERIC CUVILLIER
Et justement...
JEAN-JACQUES BOURDIN
Pourquoi cette grève ?
FREDERIC CUVILLIER
Justement, pensons aux usagers, il faut qu'il y ait un secteur ferroviaire, une entreprise ferroviaire, qui fonctionne mieux, qui soit plus régulière, et qui apporte des conditions de sécurité, de confort, donc c'est l'avenir du ferroviaire qui est en jeu.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous avez rencontré les grévistes, vous ne les avez pas rencontrés depuis jeudi ?
FREDERIC CUVILLIER
Je les ai rencontrés à plusieurs reprises, y compris depuis jeudi.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Y compris depuis jeudi ?
FREDERIC CUVILLIER
Y compris depuis jeudi.
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est-à-dire que vous les rencontrez tous les jours, régulièrement ?
FREDERIC CUVILLIER
Il y a des contacts qui existent
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous allez les rencontrer, là, à nouveau, c'est prévu ?
FREDERIC CUVILLIER
Non, là, je n'ai pas de rencontre prévue, parce qu'à partir de cet après-midi le texte est à l'Assemblée.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais vous ne retirez pas le texte qui sera discuté à l'Assemblée
FREDERIC CUVILLIER
Non ! Non, non !
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous laissez le débat parlementaire et
FREDERIC CUVILLIER
Mais le texte n'est pas nouveau, le texte est connu ! Nous y avons travaillé depuis longtemps. Donc que se passe-t-il ? Il y a deux syndicats qui s'y opposent, opportunément
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est de l'opportunisme ?
FREDERIC CUVILLIER
Je le crains ! Parce que dans le même temps, il y a des syndicats
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non seulement vous le craignez, mais vous le pensez ? Vous ne le dites pas, mais vous le pensez ?
FREDERIC CUVILLIER
Je le crains. Je pense qu'aujourd'hui, la grève, elle est dictée par un contexte et non pas par le texte. Le contexte politique et pas par le texte proposé.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous pensez que c'est une grève politique ?
FREDERIC CUVILLIER
Je pense que c'est une grève qui s'inscrit dans un contexte politique où on essaie de peser sur un débat parlementaire et on essaie de peser
JEAN-JACQUES BOURDIN
Contestation de la politique du gouvernement, de Manuel VALLS ?
FREDERIC CUVILLIER
On essaie de peser, peut-être de mettre à l'épreuve ce gouvernement. Mais ce qui nous importe, nous, c'est de savoir si dans ce pays on est capable de mener des réformes, elles sont indispensables. Si chacun est en situation de pouvoir prendre ses responsabilités pour réformer le pays. Les Français l'attendent. Donc une fois encore, il y a des syndicats qui ont signé, comment pourriez-vous dire que ce texte est un texte de recul, qui serait un texte mettant à mal des acquis sociaux alors même que des syndicats représentatifs, je pense à l'UNSA deuxième syndicat de la SNCF, je pense à la CFDT ont signé des accords de modernisation. Et que pour ce qui est du texte du projet de loi, laissons la place au débat parlementaire, parce que des amendements viendront répondre aux inquiétudes des grévistes et de ceux, plus nombreux, plus de 80 % qui ne font pas grève.
JEAN-JACQUES BOURDIN
La loi sur le service minimum qui a été votée, prévoit le non-paiement des jours de grève, les jours de grève ne seront pas payés donc ?
FREDERIC CUVILLIER
Non !
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non ! Il n'y aura aucun aménagement ?
FREDERIC CUVILLIER
Non pas à ma connaissance. La SNCF sur cette question appartient au président de la SNCF. La SNCF m'a déclaré ne pas payer les jours de grève, et ne pas aménager d'éventuellement non-paiement.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous êtes d'accord avec ça ?
FREDERIC CUVILLIER
Oui, mais c'est
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est normal, c'est la loi !
FREDERIC CUVILLIER
C'est la loi et c'est ainsi. Une fois encore, il est important, nous avons
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais moi, je vous dis ça, parce que quand même Frédéric CUVILLIER, je vois par exemple, Frédérique ESPAGNAC qui est sénatrice socialiste, ancienne attachée de presse de François HOLLANDE qui dit : pour que le gouvernement qui soutient les grévistes, pour que le gouvernement revienne sur son texte, elle concède que les syndicats doivent en arriver là pour avoir des résultats ?
FREDERIC CUVILLIER
Ecoutez, alors là, je vais vous dire, parce que je connais bien cette affaire, je vais, Frédérique ESPAGNAC, juste avant qu'elle ne rencontre les cheminots et je l'ai eu encore hier soir, cette histoire ne tient pas debout. Donc
JEAN-JACQUES BOURDIN
D'accord, c'est faux ?
FREDERIC CUVILLIER
Oui, oui, elle le conteste, mais je le sais, d'autant que je l'avais au téléphone juste avant. Donc je sais que ce n'est pas du tout dans l'ambiance des propos qui lui sont prêtés.
JEAN-JACQUES BOURDIN
J'ai un dernier point, Frédéric CUVILLIER, sur le diesel, ça n'a rien à voir. Il y a une proposition de taxer le diesel vous avez vu ça, qui va être discuté au Sénat. Vous êtes favorable ? C'est 500 euros sur l'achat d'une voiture neuve diesel ?
FREDERIC CUVILLIER
Aujourd'hui, cette question elle doit être posée, il ne m'appartient pas de me prononcer sur une position qui n'a pas été tranchée par le gouvernement. Donc on entre dans
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ségolène ROYAL sera avec moi, 8 heures 35, jeudi, je lui poserai la question.
FREDERIC CUVILLIER
Et donc je ne parle pas à sa place, c'est un sujet qui est un sujet global sur la fiscalité à la fois énergétique et sur la façon d'appréhender ces questions environnementales.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc si j'ai bien compris, cette grève à la SNCF pour y revenir est politique à vos yeux.
FREDERIC CUVILLIER
Vous avez bien compris.
JEAN-JACQUES BOURDIN
J'ai compris ce que vous vouliez dire. C'est politique.
FREDERIC CUVILLIER
Et également le message que j'adresse aux grévistes, c'est de dire : attention ! Le texte va être discuté. Tous les amendements de nature à dissiper des malentendus ou des incompréhensions, voire même des contrevérités, ces amendements sont rédigés. Ils seront discutés par les parlementaires. Ce n'est pas nouveau ce que je dis, je le leur ai dit depuis plusieurs jours, et d'ailleurs on pourrait pu faire l'économie d'une grève depuis plusieurs jours. Parce que ces amendements seront adoptés et ils viendront clarifier si cela était nécessaire encore ce texte qui est indispensable pour le ferroviaire.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Merci, Frédéric CUVILLIER d'être venu ce matin.
FREDERIC CUVILLIER
Merci.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 18 juin 2014
Frédéric CUVILLIER, secrétaire d'Etat aux Transports est avec nous, bonjour.
FREDERIC CUVILLIER
Bonjour.
JEAN-JACQUES BOURDIN
La grève s'enlise à la SNCF. Dites-moi, Frédéric CUVILLIER, est-ce que vous cèderez ?
FREDERIC CUVILLIER
Eh bien ça n'est pas une question de céder, c'est un texte qui va être aujourd'hui...
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui.
FREDERIC CUVILLIER
En discussion à l'Assemblée nationale. Donc la loi va passer, elle sera votée, mais il faut...
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc vous ne cèderez pas ?
FREDERIC CUVILLIER
Mais, le Parlement doit faire son oeuvre. Il y a un projet de loi qui est en discussion, avec tous les partenaires sociaux, avec tous les acteurs du ferroviaire depuis maintenant plus de 18 mois. Ce texte il n'est pas nouveau, on en a d'ailleurs déjà parlé sur ce plateau...
JEAN-JACQUES BOURDIN
Oui, exact.
FREDERIC CUVILLIER
... à plusieurs reprises, donc on ne le découvre pas, ce n'est pas un texte que le gouvernement souhaite imposer pour imposer un texte, au contraire, c'est un texte qui prépare l'avenir du ferroviaire, dans un contexte européen, où il y a eu une large concertation en amont, où il y a du travail parlementaire qui est fait, avec des amendements qui seront de nature à rassurer là où il y a des inquiétudes, mais tout le monde est bien au fait de ce dispositif et de la nécessité d'avoir cette loi.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ça veut dire que vous ne changerez rien, que vous attendez la discussion parlementaire et les amendements possibles...
FREDERIC CUVILLIER
Oui.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Que vous ne cèderez rien, vous, gouvernement, et que vous ne comprenez pas cette grève, la poursuite de cette grève ?
FREDERIC CUVILLIER
Il y a un projet...
JEAN-JACQUES BOURDIN
Elle vous parait incompréhensible ou pas ?
FREDERIC CUVILLIER
Il y a un projet de loi, il y a un certain nombre d'amendements pour améliorer le projet de loi, qui sont déposés sur le bureau de l'Assemblée nationale, le Parlement fera son boulot, et la loi sera votée.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Est-ce que vous comprenez que cette grève se poursuive ?
FREDERIC CUVILLIER
Je ne comprends pas les arguments qui souvent sont évoqués pour... au soutien de la grève, par les grévistes, qui, souvent, le plus souvent, n'ont rien à voir avec le projet de loi, je pense au statut des cheminots, à aucun moment il n'y est fait référence et il n'est menacé, je pense à la privatisation c'est tout l'inverse, on essaie de constituer un groupe public. Alors, certains disent : « mais le groupe il n'est pas suffisamment réunifié », simplement, une entreprise publique unifiée totalement, c'est impossible de la mettre en place.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais pourquoi cette grève ? Mais pourquoi ? Parce que je pense toujours aux usagers !
FREDERIC CUVILLIER
Mais moi aussi, je pense toujours aux usagers.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Pourquoi cette grève ? Vous aussi.
FREDERIC CUVILLIER
Et justement...
JEAN-JACQUES BOURDIN
Pourquoi cette grève ?
FREDERIC CUVILLIER
Justement, pensons aux usagers, il faut qu'il y ait un secteur ferroviaire, une entreprise ferroviaire, qui fonctionne mieux, qui soit plus régulière, et qui apporte des conditions de sécurité, de confort, donc c'est l'avenir du ferroviaire qui est en jeu.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous avez rencontré les grévistes, vous ne les avez pas rencontrés depuis jeudi ?
FREDERIC CUVILLIER
Je les ai rencontrés à plusieurs reprises, y compris depuis jeudi.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Y compris depuis jeudi ?
FREDERIC CUVILLIER
Y compris depuis jeudi.
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est-à-dire que vous les rencontrez tous les jours, régulièrement ?
FREDERIC CUVILLIER
Il y a des contacts qui existent
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous allez les rencontrer, là, à nouveau, c'est prévu ?
FREDERIC CUVILLIER
Non, là, je n'ai pas de rencontre prévue, parce qu'à partir de cet après-midi le texte est à l'Assemblée.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais vous ne retirez pas le texte qui sera discuté à l'Assemblée
FREDERIC CUVILLIER
Non ! Non, non !
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous laissez le débat parlementaire et
FREDERIC CUVILLIER
Mais le texte n'est pas nouveau, le texte est connu ! Nous y avons travaillé depuis longtemps. Donc que se passe-t-il ? Il y a deux syndicats qui s'y opposent, opportunément
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est de l'opportunisme ?
FREDERIC CUVILLIER
Je le crains ! Parce que dans le même temps, il y a des syndicats
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non seulement vous le craignez, mais vous le pensez ? Vous ne le dites pas, mais vous le pensez ?
FREDERIC CUVILLIER
Je le crains. Je pense qu'aujourd'hui, la grève, elle est dictée par un contexte et non pas par le texte. Le contexte politique et pas par le texte proposé.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous pensez que c'est une grève politique ?
FREDERIC CUVILLIER
Je pense que c'est une grève qui s'inscrit dans un contexte politique où on essaie de peser sur un débat parlementaire et on essaie de peser
JEAN-JACQUES BOURDIN
Contestation de la politique du gouvernement, de Manuel VALLS ?
FREDERIC CUVILLIER
On essaie de peser, peut-être de mettre à l'épreuve ce gouvernement. Mais ce qui nous importe, nous, c'est de savoir si dans ce pays on est capable de mener des réformes, elles sont indispensables. Si chacun est en situation de pouvoir prendre ses responsabilités pour réformer le pays. Les Français l'attendent. Donc une fois encore, il y a des syndicats qui ont signé, comment pourriez-vous dire que ce texte est un texte de recul, qui serait un texte mettant à mal des acquis sociaux alors même que des syndicats représentatifs, je pense à l'UNSA deuxième syndicat de la SNCF, je pense à la CFDT ont signé des accords de modernisation. Et que pour ce qui est du texte du projet de loi, laissons la place au débat parlementaire, parce que des amendements viendront répondre aux inquiétudes des grévistes et de ceux, plus nombreux, plus de 80 % qui ne font pas grève.
JEAN-JACQUES BOURDIN
La loi sur le service minimum qui a été votée, prévoit le non-paiement des jours de grève, les jours de grève ne seront pas payés donc ?
FREDERIC CUVILLIER
Non !
JEAN-JACQUES BOURDIN
Non ! Il n'y aura aucun aménagement ?
FREDERIC CUVILLIER
Non pas à ma connaissance. La SNCF sur cette question appartient au président de la SNCF. La SNCF m'a déclaré ne pas payer les jours de grève, et ne pas aménager d'éventuellement non-paiement.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Vous êtes d'accord avec ça ?
FREDERIC CUVILLIER
Oui, mais c'est
JEAN-JACQUES BOURDIN
C'est normal, c'est la loi !
FREDERIC CUVILLIER
C'est la loi et c'est ainsi. Une fois encore, il est important, nous avons
JEAN-JACQUES BOURDIN
Mais moi, je vous dis ça, parce que quand même Frédéric CUVILLIER, je vois par exemple, Frédérique ESPAGNAC qui est sénatrice socialiste, ancienne attachée de presse de François HOLLANDE qui dit : pour que le gouvernement qui soutient les grévistes, pour que le gouvernement revienne sur son texte, elle concède que les syndicats doivent en arriver là pour avoir des résultats ?
FREDERIC CUVILLIER
Ecoutez, alors là, je vais vous dire, parce que je connais bien cette affaire, je vais, Frédérique ESPAGNAC, juste avant qu'elle ne rencontre les cheminots et je l'ai eu encore hier soir, cette histoire ne tient pas debout. Donc
JEAN-JACQUES BOURDIN
D'accord, c'est faux ?
FREDERIC CUVILLIER
Oui, oui, elle le conteste, mais je le sais, d'autant que je l'avais au téléphone juste avant. Donc je sais que ce n'est pas du tout dans l'ambiance des propos qui lui sont prêtés.
JEAN-JACQUES BOURDIN
J'ai un dernier point, Frédéric CUVILLIER, sur le diesel, ça n'a rien à voir. Il y a une proposition de taxer le diesel vous avez vu ça, qui va être discuté au Sénat. Vous êtes favorable ? C'est 500 euros sur l'achat d'une voiture neuve diesel ?
FREDERIC CUVILLIER
Aujourd'hui, cette question elle doit être posée, il ne m'appartient pas de me prononcer sur une position qui n'a pas été tranchée par le gouvernement. Donc on entre dans
JEAN-JACQUES BOURDIN
Ségolène ROYAL sera avec moi, 8 heures 35, jeudi, je lui poserai la question.
FREDERIC CUVILLIER
Et donc je ne parle pas à sa place, c'est un sujet qui est un sujet global sur la fiscalité à la fois énergétique et sur la façon d'appréhender ces questions environnementales.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Donc si j'ai bien compris, cette grève à la SNCF pour y revenir est politique à vos yeux.
FREDERIC CUVILLIER
Vous avez bien compris.
JEAN-JACQUES BOURDIN
J'ai compris ce que vous vouliez dire. C'est politique.
FREDERIC CUVILLIER
Et également le message que j'adresse aux grévistes, c'est de dire : attention ! Le texte va être discuté. Tous les amendements de nature à dissiper des malentendus ou des incompréhensions, voire même des contrevérités, ces amendements sont rédigés. Ils seront discutés par les parlementaires. Ce n'est pas nouveau ce que je dis, je le leur ai dit depuis plusieurs jours, et d'ailleurs on pourrait pu faire l'économie d'une grève depuis plusieurs jours. Parce que ces amendements seront adoptés et ils viendront clarifier si cela était nécessaire encore ce texte qui est indispensable pour le ferroviaire.
JEAN-JACQUES BOURDIN
Merci, Frédéric CUVILLIER d'être venu ce matin.
FREDERIC CUVILLIER
Merci.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 18 juin 2014