Déclaration de M. Manuel Valls, Premier ministre, en réponse à une question sur la situation des chrétiens d'Orient, à l'Assemblée nationale le 1er juillet 2014.

Prononcé le 1er juillet 2014

Intervenant(s) : 

Circonstance : Question au gouvernement posée par M. Claude Goasguen, député (UMP) de Paris, à l'Assemblée nationale le 1er juillet 2014

Texte intégral

Vous avez raison, nous devons tous nous retrouver autour de ces minorités, autour de ces chrétiens d'Orient qui vivent au coeur d'une région tourmentée, où la violence et l'horreur aujourd'hui l'emportent. Dans un monde trouble, instable, où la communauté internationale a du mal à imposer un nouvel ordre qui serait pourtant indispensable, la voix de la France se fait entendre.
Je veux rappeler combien, depuis plusieurs années, les initiatives ont été fortes sur le sujet de la Syrie. Si on avait écouté la voix de la France et de sa diplomatie, on n'en serait peut-être pas là aujourd'hui tant la contagion gagne en Syrie.
Nous devrions être tous concentrés sur l'essentiel, la défense de ces minorités. Le problème posé est en effet celui des chrétiens d'Orient mais, aussi au-delà, celui de l'ensemble des minorités religieuses dans cette région du monde. Le seul moyen de s'en sortir, au-delà de faire entendre la voix de la France et de la communauté internationale, et des initiatives qui peuvent être prises et je ne doute pas que le président de la République et le ministre des affaires étrangères y travaillent aujourd'hui.
(...) Nous savons que si la communauté internationale dans son ensemble n'a pas la capacité d'intervenir - regardez ce qui s'est passé en Irak depuis des années -, c'est le sort de toutes les minorités qui est en jeu. Avec ce qui se passe notamment entre sunnites et chiites, avec ce qui se passe après l'avancée de ce groupe terroriste qui prend des otages en Syrie, qui agit de la façon la plus barbare et peut aujourd'hui déstabiliser l'Irak, oui, toute la région peut s'en trouver déstabilisée. Mais ne doutez pas un seul instant de la voix et de l'action de la France.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 juillet 2014