Texte intégral
JEAN-MICHEL APHATIE
Manuel VALLS a été largement applaudi hier à La Rochelle par les dirigeants et les militants socialistes présents, la fronde, notamment celle des députés dont vous avez la charge Jean-Marie LE GUEN est-elle terminée ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Je n'en sais rien, je n'en préjugerai pas, ce qui est certain c'est qu'après une semaine qui était une semaine difficile parce que tout d'un coup les informations se sont précipitées, il y a eu cette affaire de la démission de deux ministres qui comptaient évidemment dans le dispositif du gouvernement. Il y avait du trouble et je note que Manuel VALLS et je crois, quand je dis je note, c'est tout le monde a noté que Manuel VALLS avait tiré vers le haut le Parti socialiste
JEAN-MICHEL APHATIE
Mais vous ne savez pas si les députés voteront le budget, seront toujours grognons, vous imaginez
JEAN-MARIE LE GUEN
Il y aura une partie je pense, des parlementaires qui ont manifesté depuis d'ailleurs longtemps une certaine forme de distance avec l'action que nous menions et d'ailleurs je veux dire ici qu'on peut toujours écouter un certain nombre de choses, par contre je pense que l'idée de la cohérence qui a été mise en place par Manuel VALLS qui n'a pas tenu un discours à La Rochelle, différent de ce qu'il avait dit devant le MEDEF. C'est-à-dire qu'il est dans le courage d'agir, dans le courage de réformer, il le dit avec force aux uns et aux autres et ce qui me frappe c'est qu'il amène les Français, en tout cas à travers ceux qui étaient présents dans ces deux auditoires fort différents à vrai dire, à se dépasser, à aller de l'avant, à faire que notre pays avance, c'est ça qui est important.
JEAN-MICHEL APHATIE
Semaine de désordre avez-vous dit Jean-Marie LE GUEN, quand vous avez vu samedi à La Rochelle la ministre de la Justice Christiane TAUBIRA rejoindre la salle où se trouvaient les frondeurs, vous vous êtes dit quoi ? Elle exagère, elle est gonflée, il faut la remettre au pas ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non je pense que pas du tout, franchement elle est dans ce qu'elle est, elle-même
JEAN-MICHEL APHATIE
C'était une surprise quand même, que le ministre aille voir des frondeurs
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, non, non, il ne faut pas
JEAN-MICHEL APHATIE
Vous n'y avez pas été vous par exemple ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non mais j'ai discuté avec eux très largement, y compris devant des caméras, donc
JEAN-MICHEL APHATIE
Vous convenez que l'image était forte de la ministre de la Justice allant les rejoindre
JEAN-MARIE LE GUEN
Oui mais c'est Christiane TAUBIRA qui avait des amis déjà
JEAN-MICHEL APHATIE
Elle a le droit.
JEAN-MARIE LE GUEN
A la fois elle a le droit, et nous avons tous le droit d'être entre socialistes et de discuter, il n'y a pas de séparation
JEAN-MICHEL APHATIE
Ah oui, oui
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, mais sincèrement, moi je ne désespère pas de convaincre tout le monde d'aller dans le sens d'essayer de trouver des points d'accord et de se renforcer. Ce que je sais c'est qu'il y a aujourd'hui une direction qui est donnée, elle doit donner du sens, je pense que tous les parlementaires, y compris ceux que vous avez appelé les frondeurs, qu'on appelle les frondeurs, eh bien ils doivent entendre aujourd'hui qu'il y a de l'espoir chez les Français, la confiance n'est pas encore retrouvée, mais les Français en ont assez du dénigrement, ils veulent avancer. Alors avançons et je pense que les socialistes, tous les socialistes doivent prendre plus que leur part, ils sont en responsabilité pour faire avancer le pays.
JEAN-MICHEL APHATIE
Bon vous n'avez pas été choqué par Christiane TAUBIRA samedi. Bernard CAZENEUVE le ministre de l'Intérieur a dit, maintenant il faut la fermer, il faut faire le job, il a raison ?
JEAN-MARIE LE GUEN
C'est une façon, quand on est ministre de l'Intérieur, il faut dire les choses, faire les choses, on attend qu'il soit là pour mettre de l'ordre, il a bien raison et la maison est tenue, la maison France est tenue et voilà et la maison socialiste elle a une façon d'être un peu particulière, mais elle sera bien tenue, Jean-Christophe CAMBADELIS aussi a été je crois, un acteur très important de cette université d'été.
JEAN-MICHEL APHATIE
Donc il faut la fermer ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non il faut pouvoir discuter entre nous mais il faut maintenant avoir de la cohérence devant les Français, nous avons une orientation, c'est celle du redressement, à la fois des comptes et de l'activité économique, on a un débat important à avoir en Europe, ce n'est pas simple, donc rassemblons-nous, ayons de la force.
JEAN-MICHEL APHATIE
Confirmez-vous Jean-Marie LE GUEN que le gouvernement légifèrera par ordonnance sur le travail du dimanche ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Il était prévu depuis de très longs mois que dans le texte présenté par Arnaud MONTEBOURG et qui sera défendu par Emmanuel MACRON désormais, eh bien il y aurait des articles de loi et certains articles parce qu'on touche à une matière juridique très compliquée, je pense par exemple aux professions réglementées, au code civil etc
JEAN-MICHEL APHATIE
Je vous parle du travail du dimanche.
JEAN-MARIE LE GUEN
Le travail du dimanche nous verrons si on doit passer
JEAN-MICHEL APHATIE
Ah ce n'est pas sûr ? Par ordonnance ou pas ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Le texte de loi en général, il y aura des articles classiques
JEAN-MICHEL APHATIE
Oui j'ai compris, oui.
JEAN-MARIE LE GUEN
et des articles d'ordonnance, nous verrons dans quelle catégorie rentre le travail du dimanche
JEAN-MICHEL APHATIE
Ah, vous êtes plus hésitant que ne l'a été, on a dit à Matignon, Matignon pas forcément VALLS
JEAN-MARIE LE GUEN
Mais moi je n'ai pas de problème avec ça, ça fait des mois que nous avons
JEAN-MICHEL APHATIE
On a dit, ordonnance et travail du dimanche.
JEAN-MARIE LE GUEN
décidé de simplifier la vie des entreprises, de simplifier la vie publique avec des articles de loi où il y a des ordonnances. Je ne vais pas, si vous voulez on peut rentrer dans un terrain un peu technique
JEAN-MICHEL APHATIE
Non, non je vous parle du travail du dimanche
JEAN-MARIE LE GUEN
quand vous touchez à 50 articles du code du travail par exemple sur ce sujet du travail du dimanche, vous pouvez avoir la volonté de simplifier une ordonnance ou si vous constatez que le travail juridique n'est pas si compliqué, vous le faites par un article de loi.
JEAN-MICHEL APHATIE
Donc vous êtes plus ouvert que ne l'a été Matignon en fin de semaine. Jean-Christophe CAMBADELIS premier secrétaire du Parti socialiste hier « je ne suis pas favorable à des ordonnances pour le travail du dimanche ».
JEAN-MARIE LE GUEN
Mais ce n'est pas, encore une fois
JEAN-MICHEL APHATIE
Ce n'est pas tranché ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, et on va voir comment techniquement, je ne vais pas embêter vos auditeurs avec la technique juridique. Notre choix il est, c'est par rapport à un problème technique, ce n'est pas par rapport à un problème politique, à part le fait que nous devons d'une façon générale, légiférer beaucoup plus vite.
JEAN-MICHEL APHATIE
Elargir la possibilité de travailler le dimanche ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, la réflexion du gouvernement elle est centrée
JEAN-MICHEL APHATIE
Oh vous êtes prudent ce matin !
JEAN-MARIE LE GUEN
Pas du tout, j'ai toujours tenu ce discours, moi qui ait toujours été favorable à l'ouverture des grands magasins le dimanche dans les zones touristiques
JEAN-MICHEL APHATIE
Vous l'êtes encore ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Bien sûr que je le suis et je l'ai dit, à Paris notamment
JEAN-MICHEL APHATIE
Le maire de Paris est hostile
JEAN-MARIE LE GUEN
Non le maire de Paris a une position beaucoup plus précise
JEAN-MICHEL APHATIE
Beaucoup plus compliquée que ça, c'est ce qu'on dit en général.
JEAN-MARIE LE GUEN
Non elle est pour que les grands magasins qui ont une vocation à recevoir des touristes soient ouverts le dimanche, qui d'ailleurs en toute bonne raison, peut-être contre. Ce qui est autre chose par exemple que des magasins de bouche, de l'alimentation, nous ne sommes pas obligés d'ouvrir des magasins d'alimentation généraux le dimanche. Mais les zones touristiques, y compris dans le 13ème arrondissement, elles ont leur place à l'ouverture le dimanche. J'ai même fait campagne municipale sur ce sujet.
JEAN-MICHEL APHATIE
Pas forcément d'ordonnance sur le travail du dimanche, on suivra ça. Vous étiez député en octobre 2013 Jean-Marie LE GUEN
JEAN-MARIE LE GUEN
Sans doute.
JEAN-MICHEL APHATIE
Oui ! Quand les députés de gauche à l'Assemblée nationale ont voté à l'unanimité, donc vous, le blocage des loyers et puis vendredi Manuel VALLS a dit « ah ça, c'était une bêtise » donc vous avez fait une bêtise Jean-Marie LE GUEN.
JEAN-MARIE LE GUEN
Mais non, on a toujours voté le blocage avec l'idée que le blocage ça a du sens dans une zone comme la mienne, Paris, où la construction de logements est assez marginale. Donc on est dans une économie de pénurie, donc le blocage a un sens, dans un sens
JEAN-MICHEL APHATIE
Mais vous l'avez voté de manière générale, donc vous vous êtes trompé.
JEAN-MARIE LE GUEN
Non ! On a dit qu'on se donnait la possibilité de faire et la preuve, on va spécifier Paris et puis j'ai cru entendre que Lille se trouvait dans la même situation
JEAN-MICHEL APHATIE
Ah oui, ah c'est vrai, on a entendu ça !
JEAN-MARIE LE GUEN
et pourquoi pas ??
JEAN-MICHEL APHATIE
Martine AUBRY elle est un peu fâchée quand même.
JEAN-MARIE LE GUEN
Fâchée je n'en sais rien, mais elle veut bloquer les loyers à Lille, qu'on bloque les loyers à Lille.
JEAN-MICHEL APHATIE
Qu'elle se débrouille.
JEAN-MARIE LE GUEN
Mais si elle le souhaite, elle le sait, mieux qu'elle, elle est maire de Lille, elle sait ce qu'elle a à faire.
JEAN-MICHEL APHATIE
Enfin, communiquer, elle ne pouvait pas téléphoner à Manuel VALLS, ils ne se parlent même pas tous les deux, par communiqués interposés
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, non, non, elle a voulu, vous savez bien ce qu'elle a voulu exprimer
JEAN-MICHEL APHATIE
Un peu de colère.
JEAN-MARIE LE GUEN
Elle a des choses à dire, elle les dit, c'est bien.
JEAN-MICHEL APHATIE
Un peu de colère, on peut le dire.
JEAN-MARIE LE GUEN
Oui elle a été colère, vous savez bien pourquoi, pour des choses qui n'ont pas à voir directement avec l'action générale mais pour des raisons un peu régionales. D'ailleurs raisons que j'ai un peu comprises d'ailleurs.Source : Service d'information du Gouvernement, le 12 septembre 2014
Manuel VALLS a été largement applaudi hier à La Rochelle par les dirigeants et les militants socialistes présents, la fronde, notamment celle des députés dont vous avez la charge Jean-Marie LE GUEN est-elle terminée ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Je n'en sais rien, je n'en préjugerai pas, ce qui est certain c'est qu'après une semaine qui était une semaine difficile parce que tout d'un coup les informations se sont précipitées, il y a eu cette affaire de la démission de deux ministres qui comptaient évidemment dans le dispositif du gouvernement. Il y avait du trouble et je note que Manuel VALLS et je crois, quand je dis je note, c'est tout le monde a noté que Manuel VALLS avait tiré vers le haut le Parti socialiste
JEAN-MICHEL APHATIE
Mais vous ne savez pas si les députés voteront le budget, seront toujours grognons, vous imaginez
JEAN-MARIE LE GUEN
Il y aura une partie je pense, des parlementaires qui ont manifesté depuis d'ailleurs longtemps une certaine forme de distance avec l'action que nous menions et d'ailleurs je veux dire ici qu'on peut toujours écouter un certain nombre de choses, par contre je pense que l'idée de la cohérence qui a été mise en place par Manuel VALLS qui n'a pas tenu un discours à La Rochelle, différent de ce qu'il avait dit devant le MEDEF. C'est-à-dire qu'il est dans le courage d'agir, dans le courage de réformer, il le dit avec force aux uns et aux autres et ce qui me frappe c'est qu'il amène les Français, en tout cas à travers ceux qui étaient présents dans ces deux auditoires fort différents à vrai dire, à se dépasser, à aller de l'avant, à faire que notre pays avance, c'est ça qui est important.
JEAN-MICHEL APHATIE
Semaine de désordre avez-vous dit Jean-Marie LE GUEN, quand vous avez vu samedi à La Rochelle la ministre de la Justice Christiane TAUBIRA rejoindre la salle où se trouvaient les frondeurs, vous vous êtes dit quoi ? Elle exagère, elle est gonflée, il faut la remettre au pas ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non je pense que pas du tout, franchement elle est dans ce qu'elle est, elle-même
JEAN-MICHEL APHATIE
C'était une surprise quand même, que le ministre aille voir des frondeurs
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, non, non, il ne faut pas
JEAN-MICHEL APHATIE
Vous n'y avez pas été vous par exemple ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non mais j'ai discuté avec eux très largement, y compris devant des caméras, donc
JEAN-MICHEL APHATIE
Vous convenez que l'image était forte de la ministre de la Justice allant les rejoindre
JEAN-MARIE LE GUEN
Oui mais c'est Christiane TAUBIRA qui avait des amis déjà
JEAN-MICHEL APHATIE
Elle a le droit.
JEAN-MARIE LE GUEN
A la fois elle a le droit, et nous avons tous le droit d'être entre socialistes et de discuter, il n'y a pas de séparation
JEAN-MICHEL APHATIE
Ah oui, oui
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, mais sincèrement, moi je ne désespère pas de convaincre tout le monde d'aller dans le sens d'essayer de trouver des points d'accord et de se renforcer. Ce que je sais c'est qu'il y a aujourd'hui une direction qui est donnée, elle doit donner du sens, je pense que tous les parlementaires, y compris ceux que vous avez appelé les frondeurs, qu'on appelle les frondeurs, eh bien ils doivent entendre aujourd'hui qu'il y a de l'espoir chez les Français, la confiance n'est pas encore retrouvée, mais les Français en ont assez du dénigrement, ils veulent avancer. Alors avançons et je pense que les socialistes, tous les socialistes doivent prendre plus que leur part, ils sont en responsabilité pour faire avancer le pays.
JEAN-MICHEL APHATIE
Bon vous n'avez pas été choqué par Christiane TAUBIRA samedi. Bernard CAZENEUVE le ministre de l'Intérieur a dit, maintenant il faut la fermer, il faut faire le job, il a raison ?
JEAN-MARIE LE GUEN
C'est une façon, quand on est ministre de l'Intérieur, il faut dire les choses, faire les choses, on attend qu'il soit là pour mettre de l'ordre, il a bien raison et la maison est tenue, la maison France est tenue et voilà et la maison socialiste elle a une façon d'être un peu particulière, mais elle sera bien tenue, Jean-Christophe CAMBADELIS aussi a été je crois, un acteur très important de cette université d'été.
JEAN-MICHEL APHATIE
Donc il faut la fermer ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non il faut pouvoir discuter entre nous mais il faut maintenant avoir de la cohérence devant les Français, nous avons une orientation, c'est celle du redressement, à la fois des comptes et de l'activité économique, on a un débat important à avoir en Europe, ce n'est pas simple, donc rassemblons-nous, ayons de la force.
JEAN-MICHEL APHATIE
Confirmez-vous Jean-Marie LE GUEN que le gouvernement légifèrera par ordonnance sur le travail du dimanche ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Il était prévu depuis de très longs mois que dans le texte présenté par Arnaud MONTEBOURG et qui sera défendu par Emmanuel MACRON désormais, eh bien il y aurait des articles de loi et certains articles parce qu'on touche à une matière juridique très compliquée, je pense par exemple aux professions réglementées, au code civil etc
JEAN-MICHEL APHATIE
Je vous parle du travail du dimanche.
JEAN-MARIE LE GUEN
Le travail du dimanche nous verrons si on doit passer
JEAN-MICHEL APHATIE
Ah ce n'est pas sûr ? Par ordonnance ou pas ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Le texte de loi en général, il y aura des articles classiques
JEAN-MICHEL APHATIE
Oui j'ai compris, oui.
JEAN-MARIE LE GUEN
et des articles d'ordonnance, nous verrons dans quelle catégorie rentre le travail du dimanche
JEAN-MICHEL APHATIE
Ah, vous êtes plus hésitant que ne l'a été, on a dit à Matignon, Matignon pas forcément VALLS
JEAN-MARIE LE GUEN
Mais moi je n'ai pas de problème avec ça, ça fait des mois que nous avons
JEAN-MICHEL APHATIE
On a dit, ordonnance et travail du dimanche.
JEAN-MARIE LE GUEN
décidé de simplifier la vie des entreprises, de simplifier la vie publique avec des articles de loi où il y a des ordonnances. Je ne vais pas, si vous voulez on peut rentrer dans un terrain un peu technique
JEAN-MICHEL APHATIE
Non, non je vous parle du travail du dimanche
JEAN-MARIE LE GUEN
quand vous touchez à 50 articles du code du travail par exemple sur ce sujet du travail du dimanche, vous pouvez avoir la volonté de simplifier une ordonnance ou si vous constatez que le travail juridique n'est pas si compliqué, vous le faites par un article de loi.
JEAN-MICHEL APHATIE
Donc vous êtes plus ouvert que ne l'a été Matignon en fin de semaine. Jean-Christophe CAMBADELIS premier secrétaire du Parti socialiste hier « je ne suis pas favorable à des ordonnances pour le travail du dimanche ».
JEAN-MARIE LE GUEN
Mais ce n'est pas, encore une fois
JEAN-MICHEL APHATIE
Ce n'est pas tranché ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, et on va voir comment techniquement, je ne vais pas embêter vos auditeurs avec la technique juridique. Notre choix il est, c'est par rapport à un problème technique, ce n'est pas par rapport à un problème politique, à part le fait que nous devons d'une façon générale, légiférer beaucoup plus vite.
JEAN-MICHEL APHATIE
Elargir la possibilité de travailler le dimanche ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, la réflexion du gouvernement elle est centrée
JEAN-MICHEL APHATIE
Oh vous êtes prudent ce matin !
JEAN-MARIE LE GUEN
Pas du tout, j'ai toujours tenu ce discours, moi qui ait toujours été favorable à l'ouverture des grands magasins le dimanche dans les zones touristiques
JEAN-MICHEL APHATIE
Vous l'êtes encore ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Bien sûr que je le suis et je l'ai dit, à Paris notamment
JEAN-MICHEL APHATIE
Le maire de Paris est hostile
JEAN-MARIE LE GUEN
Non le maire de Paris a une position beaucoup plus précise
JEAN-MICHEL APHATIE
Beaucoup plus compliquée que ça, c'est ce qu'on dit en général.
JEAN-MARIE LE GUEN
Non elle est pour que les grands magasins qui ont une vocation à recevoir des touristes soient ouverts le dimanche, qui d'ailleurs en toute bonne raison, peut-être contre. Ce qui est autre chose par exemple que des magasins de bouche, de l'alimentation, nous ne sommes pas obligés d'ouvrir des magasins d'alimentation généraux le dimanche. Mais les zones touristiques, y compris dans le 13ème arrondissement, elles ont leur place à l'ouverture le dimanche. J'ai même fait campagne municipale sur ce sujet.
JEAN-MICHEL APHATIE
Pas forcément d'ordonnance sur le travail du dimanche, on suivra ça. Vous étiez député en octobre 2013 Jean-Marie LE GUEN
JEAN-MARIE LE GUEN
Sans doute.
JEAN-MICHEL APHATIE
Oui ! Quand les députés de gauche à l'Assemblée nationale ont voté à l'unanimité, donc vous, le blocage des loyers et puis vendredi Manuel VALLS a dit « ah ça, c'était une bêtise » donc vous avez fait une bêtise Jean-Marie LE GUEN.
JEAN-MARIE LE GUEN
Mais non, on a toujours voté le blocage avec l'idée que le blocage ça a du sens dans une zone comme la mienne, Paris, où la construction de logements est assez marginale. Donc on est dans une économie de pénurie, donc le blocage a un sens, dans un sens
JEAN-MICHEL APHATIE
Mais vous l'avez voté de manière générale, donc vous vous êtes trompé.
JEAN-MARIE LE GUEN
Non ! On a dit qu'on se donnait la possibilité de faire et la preuve, on va spécifier Paris et puis j'ai cru entendre que Lille se trouvait dans la même situation
JEAN-MICHEL APHATIE
Ah oui, ah c'est vrai, on a entendu ça !
JEAN-MARIE LE GUEN
et pourquoi pas ??
JEAN-MICHEL APHATIE
Martine AUBRY elle est un peu fâchée quand même.
JEAN-MARIE LE GUEN
Fâchée je n'en sais rien, mais elle veut bloquer les loyers à Lille, qu'on bloque les loyers à Lille.
JEAN-MICHEL APHATIE
Qu'elle se débrouille.
JEAN-MARIE LE GUEN
Mais si elle le souhaite, elle le sait, mieux qu'elle, elle est maire de Lille, elle sait ce qu'elle a à faire.
JEAN-MICHEL APHATIE
Enfin, communiquer, elle ne pouvait pas téléphoner à Manuel VALLS, ils ne se parlent même pas tous les deux, par communiqués interposés
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, non, non, elle a voulu, vous savez bien ce qu'elle a voulu exprimer
JEAN-MICHEL APHATIE
Un peu de colère.
JEAN-MARIE LE GUEN
Elle a des choses à dire, elle les dit, c'est bien.
JEAN-MICHEL APHATIE
Un peu de colère, on peut le dire.
JEAN-MARIE LE GUEN
Oui elle a été colère, vous savez bien pourquoi, pour des choses qui n'ont pas à voir directement avec l'action générale mais pour des raisons un peu régionales. D'ailleurs raisons que j'ai un peu comprises d'ailleurs.Source : Service d'information du Gouvernement, le 12 septembre 2014