Déclaration de M. Michel Sapin, ministre du budget et des comptes publics, sur les orientations budgétaires pour 2015, à l'Assemblée nationale le 28 octobre 2014,

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Circonstance : Séance de questions d'actualité, à l'Assemblée nationale le 28 octobre 2014

Texte intégral

Le budget de la France, vous le savez, se vote ici et seulement ici. Il se discute ici, il s'amende ici et, si vous voulez le refuser, ce qui, je le soulignais il n'y a pas longtemps, est parfaitement votre droit, il est refusé ici et nulle part ailleurs.
Toutes les propositions, toutes les précisions dont nous avons fait état dans notre discussion, légitime, dans notre dialogue, légitime, comme en ont tous les autres pays de la zone euro, avec la Commission se discuteront ici et seulement ici. Vous serez informés et vous aurez peut-être un autre avis que le jugement un peu global et grossier que vous venez de porter sur les mesures en question.
Le gouvernement dit et redit qu'il y a deux piliers dans sa politique budgétaire pour 2015 et au-delà.
Le premier pilier, c'est le pacte de responsabilité et de solidarité, avec toutes ses mesures, et ce pacte, qu'il s'agisse du soutien aux entreprises ou du soutien aux ménages, sera mis en oeuvre intégralement.
Second pilier, nous avons décidé, pour la première fois depuis des années et des années, de mettre en oeuvre un programme difficile mais nécessaire d'économies budgétaires, de 21 milliards, économies que vous refusez de voter sans jamais nous dire lesquelles vous souhaiteriez en plus. Ces économies, nous les ferons, nous nous y tenons, 21 milliards, mais pas plus parce que la France a aussi besoin d'un budget qui stimule son économie et sa société.
Le reste, c'est le dialogue nécessaire, confiant, que nous avons avec la Commission parce que nous ne pouvons pas avoir la même monnaie sans discuter les uns avec les autres de l'exercice de nos budgets.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 octobre 2014