Déclaration de M. Matthias Fekl, secrétaire d'Etat au commerce extérieur, à la promotion du tourisme et aux Français de l'étranger, en réponse à une question sur la situation de Mme Asia Bibi, une Pakistanaise condamnée à mort pour blasphème, à l'Assemblée nationale le 3 décembre 2014.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 3 décembre 2014

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Vous l'avez dit avec gravité : «émotion et révolte». C'est ce que nous ressentons tous ici face à la condamnation à mort dont fait l'objet Mme Asia Bibi, une femme pakistanaise condamnée pour blasphème. Une femme condamnée pour ce qu'elle pense, pour ce qu'elle croit, au fond, pour ce qu'elle est. Cette notion-même de délit de blasphème, nous ne pouvons pas l'accepter.
La France ne transigera jamais sur le respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales que sont la liberté de parole, la liberté d'expression, la liberté religieuse consacrée dans notre déclaration des Droits comme dans les engagements internationaux.
Le Pakistan a signé le pacte international sur les droits civils et politiques, il l'a ratifié en 2010, il doit désormais l'appliquer et les libertés que j'ai évoquées en font pleinement partie.
La France est mobilisée. Depuis quatre années, de nombreuses démarches ont eu lieu à tous les niveaux de notre diplomatie et avec nos partenaires européens. La Cour de Lahore a récemment confirmé le verdict. Le président de la République est personnellement intervenu auprès de son homologue pakistanais pour plaider la cause de Mme Bibi et appeler le Pakistan a respecté ses engagements.
Nos partenaires européens sont eux aussi mobilisés. Le gouvernement français fait et fera tout ce qui est en son pouvoir pour tenter d'obtenir un dénouement positif à cette condamnation inique.
Au-delà, fidèle à notre tradition, nous resterons mobilisés pour l'abolition de la peine de mort partout dans le monde.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 décembre 2014