Déclaration de Mme Catherine Tasca, ministre de la culture et de la communication, sur le projet d'académie nationale contemporaine des arts du cirque - Annie Fratellini et sur son importance pour l'enseignement et la formation professionnelle des arts du cirque, La Plaine Saint Denis le 4 juillet 2001.

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Circonstance : Première levée de mât de l'Académie nationale contemporaine des arts du cirque Annie Frantellini, à la Plaine Saint Denis le 4 juillet 2001

Texte intégral

Monsieur le Député-Maire, cher Patrick Braouezec,
Madame la Vice-Présidente de la Région Ile-de-France, chère Marie-Pierre de la Gontrie,
Monsieur le Vice-Président du Conseil Général de la Seine-Saint-Denis,
Monsieur le Président de la Communauté d'Agglomération,
Monsieur le Directeur, cher Laurent Gachet,
Mesdames, Messieurs,
J'ai de nombreuses raisons de me réjouir d'être ici parmi vous aujourd'hui. Nous sommes tous rassemblés pour célébrer, à travers ce très beau projet, la mémoire, le travail et l'engagement d'Annie Fratellini qui nous a quitté en 1997.
Je souhaite que ma présence à vos côtés soit d'abord un salut qui lui soit adressé. Le Cirque en France lui doit énormément. Son renouveau et sa vivacité en témoignent chaque jour davantage. L'Année du Cirque est aussi l'occasion d'honorer sa mémoire.
La deuxième raison est que nous sommes réunis autour de deux passions qui m'animent. Vous savez l'intérêt que je porte et au Monde du Cirque et aux enjeux de transmission et de formation.
J'ai déjà eu l'occasion de le dire, je suis persuadée que la formation aux Arts du Cirque est une raison majeure du dynamisme et de la qualité de l'ensemble du secteur.
Je souhaitais enfin venir saluer tout particulièrement le travail de l'Ecole Fratellini et conforter le projet d'Académie Nationale contemporaine des Arts du Cirque / Annie Fratellini.
L'Ecole Fratellini est en effet avec l'école de Cirque de Rosny et le Centre National des Arts du Cirque un élément essentiel de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle dans le secteur.
L'aventure de cette Académie et la mise en uvre de son volet formation sera ainsi un événement majeur, le plus important depuis la création du Centre National des Arts du Cirque en 1985.
A ce titre l'Académie développera de nouveaux départements consacrés à la formation continue des professionnels, à la formation des techniciens et à la formation des artistes par l'apprentissage, qui est une voie nouvelle. Je voudrais remercier particulièrement le Conseil Régional d'Ile-de-France pour son engagement sur ce projet.
Enfin, je tenais précisément, à souligner l'exemplarité du travail entre l'Etat et les collectivités territoriales qui nous permet d'engager aujourd'hui ce fort beau projet qui trouvera de fait un ancrage local plus important encore. L'Académie disposera d'un établissement culturel, d'un centre de documentation et d'expositions, d'une importante école de loisirs et de pratiques amateurs pour adultes et enfants ainsi qu'un " cirque étude " en liaison avec le Ministère de l'Education Nationale.
Il s'agit donc d'une aventure qui a valeur d'exemplarité.
La décentralisation culturelle commence aux portes de Paris. La qualité, la diversité et la richesse des initiatives portées, soutenues ou accompagnées par le ville de Saint-Denis, aujourd'hui par la communauté d'agglomération Plaine Commune dont c'est le premier acte culturel, et par le Conseil Général de la Seine-Saint-Denis et par le Conseil Régional d'Ile-de-France sont un atout précieux pour l'ensemble des populations concernées.
Il est dès lors naturel que l'Etat soit à vos côtés dans ce qui est un axe fondamental de notre politique.
Je me réjouis de la densité du dialogue qui prévaut toujours entre nous et vous savez l'attachement que j'éprouve pour Saint-Denis. Je me souviens de la qualité de nos échanges à l'occasion de la nomination d'Alain Ollivier au Théâtre Gérard Philippe.
Vous savez l'engagement du gouvernement pour l'égal accès de tous à la Culture. Mon action est résolument dirigée en ce sens vers une reconnaissance et un accompagnement plus marqué des pratiques culturelles de l'ensemble des français au cur desquelles le cirque occupe une place de choix.
Vous avez dans ce cadre, cher Laurent Gachet, une belle et noble tâche qui vous attend. Soyez assurés de notre soutien et de notre volonté de la voir vite accomplie.
Le monde du cirque pourra ainsi disposer d'un enseignement pleinement adapté à ses réalités et à ses attentes d'aujourd'hui.
Je vous remercie.
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 5 juillet 2001)