Déclaration de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international, sur la signature d'un accord de partenariat entre l'Agence française de développement et la Banque publique d'investissement, à Paris le 19 décembre 2014.

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Circonstance : Signature de l’accord de partenariat entre l’agence française de développement et la banque publique d’investissement, à Paris le 19 décembre 2014

Texte intégral


Je voudrais dire un mot sur la BPI qui n'a rien à voir avec notre réunion d'aujourd'hui, pour vous féliciter Monsieur Dufourcq et féliciter vos équipes. Vous existez depuis 2013 et je considère que c'est une vraie réussite. Je le vois parce que je m'occupe aussi du commerce extérieur, je suis donc tout le temps à l'étranger ou en contact avec les entreprises qui sont vos clientes. Ce qui est tout à fait exceptionnel pour une banque, c'est qu'elles sont satisfaites. Non seulement elles sont satisfaites mais elles ont raison de l'être. Je pense que vous avez bien trouvé votre place en deux petites années et c'est tout à fait remarquable.
Pour l'AFD, nous venons de faire un point très précis avec Mme Paugam, comme je le lui impose mensuellement. Pour cette année, vos objectifs seront remplis même si, ce fut une partie de notre conversation, les choses se bousculent beaucoup en fin de période. Il faudra parvenir à s'organiser pour étaler tout cela davantage dans l'année. C'est un objectif qui n'était pas évident, les choses sont là avec pas mal d'éléments «sous le pied», comme l'on dit ; donc là aussi, un travail important a été fait.
Michel Sapin, Mme Paugam et M. Dufourcq viennent d'expliquer très bien ce que nous faisons ici, je n'y reviendrai donc pas. Tout de même, j'ai l'impression que c'est une bonne chose et que le dispositif est en train de se simplifier. Je me suis d'ailleurs demandé pourquoi cela n'avait pas été fait plus tôt ou comment cela fonctionnait auparavant. Je trouve que les entrepreneurs, les investisseurs, qu'ils soient Français ou étrangers, vont probablement commencer à comprendre le système. Comme cette simplification existe dans d'autres domaines dont nous nous occupons, Michel et moi, je pense à ce qui sera officialisé au 1er janvier avec la fusion entre UBIFRANCE et AFII, ce qui n'était pas évident. Au 1er janvier également, aura lieu la fusion de tous les organismes d'expertises et on commence à voir des opérateurs qui comportent d'ailleurs souvent le mot France dans leur titre ; ce qui n'est pas totalement paradoxal compte tenu de leurs fonctions et de leurs tutelles qui fait bien sûr qu'un organisme administratif, parapublic ou public ne remplace pas l'avis décisif des entreprises, mais enfin, je trouve que cette simplification est en marche et qu'elle va donner des résultats.
Un dernier mot pour dire que dans tout ce qui est fait aujourd'hui, il doit y avoir - Mme Paugam - en a dit un mot, une connexion étroite entre entreprises et développement durable - vous me voyez venir -, avec tout ce qui doit être fait en matière d'action contre le dérèglement climatique. Il se trouve que la France va accueillir l'an prochain la conférence mondiale sur le climat. Ce sera très difficile même si, pour cela, nous travaillerons d'arrache-pied. En me plongeant de plus en plus dans le sujet et en recevant et bavardant avec de nombreux entrepreneurs, je constate que s'occuper de ce sujet, le prendre en compte dans la vie économique est une contrainte absolue, mais que cela peut être une chance extraordinaire de rebonds. Longtemps, on a considéré que c'était un peu des idées générales et tellement élevées dans le ciel qu'on avait du mal à faire en sorte qu'elles retombent.
Maintenant, avec des développements concrets, que ce soit dans le domaine strictement financier ou dans le domaine largement économique, je pense que non seulement les entreprises, qu'elles soient privées ou publiques, qui n'auront pas pris ce tournant en pâtiront, alors que les entreprises qui auront pris ce tournant auront plusieurs longueurs d'avance sur tous les plans. Dans votre coopération entre l'AFD et la BPI, évidemment ce sera une coopération entre entreprises et développement durable par définition.
Le travail qui est fait là, qui est concrétisé par ces signatures est un excellent travail.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 janvier 2015