Interview de M. Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France, dans "Sud-Ouest" du 17 septembre 2001, sur les attentats aux Etats-Unis et sur ses propositions pour lutter contre le terrorisme.

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Média : Sud Ouest

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Sébastien Marraud : On pensait que, pour clore l'université d'été de votre parti, qui avait lieu à Seignosse (40) ce week-end, vous annonceriez votre candidature à l'élection présidentielle. Or, votre propos a été entièrement consacré aux attentats perpétrés aux Etats-Unis.
Philippe de Villiers : Tout a changé depuis le 11 septembre 2001. Nous avons changé d'époque, de siècle et peut-être d'état d'esprit. Et je pense que l'avenir pourrait être sombre, si la réplique, la riposte, n'étaient pas les bonnes. Le président de la République a eu raison de dire que la France serait solidaire des Etats-Unis, seulement nous avons transformé notre armée en une milice humanitaire pro-islamique. Nous sommes face à une nouvelle guerre et il nous faut établir une nouvelle paix. Après le mur de Berlin, voici venir le mur du Djihad.
Sébastien Marraud : Vous avez comparé ce qui s'est passé récemment à Béziers avec les attentats à New York et Washington. Pourquoi ?
Philippe de Villiers : A Béziers comme à New York et à Washington, les terroristes portaient autour de la tête un bandeau rouge symbole des martyrs d'Allah. Il y a à une petite échelle en France et à une grande échelle aux Etats-Unis, un terrorisme islamiste qui est très dangereux, incontrôlable et inacceptable. Le danger vient de l'intérieur. La France n'a pas vocation à devenir la fille aînée de l'islam. Et je dirais même que les politiciens français qui ont provoqué par choix ou par négligence une immigration massive ces dernières années sont des criminels en puissance.
Sébastien Marraud : Que proposez-vous ?
Philippe de Villiers : Il faut rétablir les frontières, redonner des moyens à notre défense et redonner le sens et le goût de la nation et de la civilisation. C'est pourquoi nous demandons la suspension immédiate du traité de Schengen qui est une faillite. Il faut ensuite faire une opération Moisson essentielle dans nos banlieues. Plutôt que d'envoyer nos soldats en Macédoine chercher des armes, c'est en Corse et dans nos banlieues qu'il faut aller les chercher. Enfin, prenons exemple sur les Américains, car la bonne réponse au terrorisme, c'est le sursaut national.
En ce qui concerne la riposte, elle doit être calculée, car il s'agit de poursuivre sans relâche et sans merci les terroristes où qu'ils soient dans le monde. Il faut un engagement sincère et déterminé auprès des Nations unies.
(Source http://www.mpf-villiers.org, le 9 octobre 2001)