Texte intégral
Madame,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
La présentation du guide Michelin au Quai d'Orsay est une première. Il est vrai que le Quai d'Orsay est davantage habitué à recevoir des diplomates chevronnés ou des généraux étoilés plutôt que des chefs étoilés, mais puisque vous m'en aviez fait la proposition, j'ai accepté volontiers. Pourquoi ? D'abord parce que la promotion du tourisme et le commerce extérieur sont maintenant dans la compétence du Quai d'Orsay, ce n'était pas le cas avant. J'ai souhaité qu'il en soit ainsi et c'est fait.
Pour développer le tourisme, pour développer le commerce extérieur, comme vous l'avez souligné, la gastronomie est un ambassadeur extraordinaire. Dans ce domaine, le guide Michelin est la référence mondiale. C'est donc une très bonne idée. J'irai plus loin : la gastronomie française c'est la France.
Quand on demande aux citoyens du monde quel est le pays de la gastronomie, c'est la France qui est citée en tête et je pense que c'est très important pour notre image. L'excellence et la créativité sont liées à la gastronomie française et aux chefs étoilés.
Vous le voyez, mon discours est très bref mais il est sincère et chaleureux.
Mes collaborateurs sont habilités à ce que l'on appelle le «secret défense» mais je dois dire qu'ils n'ont pas été en mesure de savoir, malgré cette habilitation, quels allaient être les chefs qui sont distingués aujourd'hui. Cela prouve à quel point le guide Michelin est efficace.
Sans connaître les lauréats, je leur adresse déjà mes félicitations parce qu'ils sont et vont être des formidables ambassadeurs de la France.
Monsieur le Président,
Monsieur le Directeur,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Merci d'être là ce soir. Quand on a une belle maison comme celle-ci - dont on est le locataire provisoire -, il faut la faire partager ; c'est le sens des deux événements que nous avons connus aujourd'hui.
Ce matin, les nouveaux chefs étoilés ont été honorés. Cet après-midi, le rassemblement est plus vaste. Il ne faut pas oublier ceux qui étaient déjà étoilés et qui le restent. Je voudrais présenter mes chaleureuses félicitations aux uns comme aux autres.
Monsieur le Président, le hasard des choses a fait que j'étais samedi en Chine, dans l'un des centres de recherche de Michelin ; aujourd'hui, nous sommes ensemble pour fêter le Guide. Je suis assez ancien pour supporter les commentaires qui seront faits à ce propos et l'on connaît mon indépendance qui est égale à celle de vos inspecteurs, tout simplement parce que, comme vous l'avez très bien dit, ma tâche est de contribuer à faire rayonner la France.
Il y a, bien sûr, la diplomatie classique mais il y a aussi d'autres éléments que j'ai demandé au président de la République et au Premier ministre de faire entrer dans les compétences de cette maison, c'est-à-dire le commerce extérieur et la promotion du tourisme parce que la France, c'est tout cela à la fois. Non seulement je ne le regrette pas mais j'en suis extrêmement heureux. Si je consacre du temps à cet aspect - la gastronomie, la promotion du tourisme - ce n'est pas parce que je manque d'ouvrage par ailleurs : le conflit israélo-palestinien, la situation en Ukraine, ce qui se passe en Syrie, en Irak et ailleurs... Tout cela - qui en général est malheureusement tragique - suffirait à occuper mon temps, mais la France n'est pas simplement une diplomatie classique, l'image de la France est un ensemble de choses.
Lorsque vous parlez à des amis étrangers de ce qu'est la France, lorsque vous leur demandez ce qu'est la France, il y a un certain nombre d'idées, d'images, de noms, de réalités qui viennent immédiatement à l'esprit. Il est vrai que la France est l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Il est vrai que la France est une grande puissance militaire et c'est bien utile quand on a à lutter contre le terrorisme. Il est vrai que la France a une économie puissante qui, malgré nos difficultés, reste tout de même la cinquième du monde. Il est vrai que nous avons une grande culture, une histoire remarquable, avec de grands personnages, mais l'un des éléments qui compose le prestige et l'identité même de la France, c'est sa gastronomie.
Il se trouve que le guide Michelin est la référence dans ce domaine et la gastronomie française, c'est la France. C'est la raison pour laquelle, avec la complicité de tous les professionnels, j'ai décidé de mettre en avant cet atout qui est tout à fait exceptionnel. Cet atout, parfois on nous le conteste, j'ai l'impression que dans un certain nombre de critiques qui sont portées sur notre gastronomie, il y a une sorte de variante culinaire du «French bashing». On nous explique que c'était bien avant mais que peut-être, sur certains points, nous avons pris du retard. Je ne suis pas un théoricien, je suis un praticien, j'aime bien manger et bien boire et je constate qu'il y a une créativité - c'est le mot qui me vient à l'esprit - qui dans ce domaine existe incontestablement. D'ailleurs, n'est-ce pas ce mot de «créativité» qui permet, transversalement, de rendre compte de ce qu'est le génie de la France ?
Nous ne sommes pas le plus grand pays du monde mais nous sommes un pays extraordinairement créatif. Mesdames et Messieurs, c'est tout cela qui est représenté ce soir à travers vous.
Alors merci, merci de ce que vous avez dit sur la diplomatie française, je transmettrai. Je voudrais rappeler avec l'accent anglais ce joli mot de Winston Churchill qui avait beaucoup d'humour et qui, voulant mobiliser ses soldats pendant la Deuxième Guerre mondiale, leur a dit : «N'oubliez pas Messieurs que vous ne vous battez pas seulement pour la France, vous vous battez pour le champagne.» Je crois que l'on peut retenir cela.
Vous êtes ici chez vous, dans une maison qui a à coeur de bien accueillir ses hôtes. Lorsque je reçois des chefs d'État, des chefs de gouvernement ou des ministres étrangers, je tiens à leur montrer que la réputation de la gastronomie française n'est pas usurpée.
Bien évidemment, comme nous sommes les uns et les autres tous attachés à l'emploi et à l'économie, rappelons que le secteur que vous représentez est l'un des plus créateurs, qu'il crée des emplois en France et que la marge de progression est considérable.
Pour toutes ces raisons, vous me trouverez toujours à vos côtés pour défendre et pour promouvoir ce que vous représentez toutes et tous si bien, la gastronomie française.
Je vous remercie.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 février 2015
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
La présentation du guide Michelin au Quai d'Orsay est une première. Il est vrai que le Quai d'Orsay est davantage habitué à recevoir des diplomates chevronnés ou des généraux étoilés plutôt que des chefs étoilés, mais puisque vous m'en aviez fait la proposition, j'ai accepté volontiers. Pourquoi ? D'abord parce que la promotion du tourisme et le commerce extérieur sont maintenant dans la compétence du Quai d'Orsay, ce n'était pas le cas avant. J'ai souhaité qu'il en soit ainsi et c'est fait.
Pour développer le tourisme, pour développer le commerce extérieur, comme vous l'avez souligné, la gastronomie est un ambassadeur extraordinaire. Dans ce domaine, le guide Michelin est la référence mondiale. C'est donc une très bonne idée. J'irai plus loin : la gastronomie française c'est la France.
Quand on demande aux citoyens du monde quel est le pays de la gastronomie, c'est la France qui est citée en tête et je pense que c'est très important pour notre image. L'excellence et la créativité sont liées à la gastronomie française et aux chefs étoilés.
Vous le voyez, mon discours est très bref mais il est sincère et chaleureux.
Mes collaborateurs sont habilités à ce que l'on appelle le «secret défense» mais je dois dire qu'ils n'ont pas été en mesure de savoir, malgré cette habilitation, quels allaient être les chefs qui sont distingués aujourd'hui. Cela prouve à quel point le guide Michelin est efficace.
Sans connaître les lauréats, je leur adresse déjà mes félicitations parce qu'ils sont et vont être des formidables ambassadeurs de la France.
Monsieur le Président,
Monsieur le Directeur,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Merci d'être là ce soir. Quand on a une belle maison comme celle-ci - dont on est le locataire provisoire -, il faut la faire partager ; c'est le sens des deux événements que nous avons connus aujourd'hui.
Ce matin, les nouveaux chefs étoilés ont été honorés. Cet après-midi, le rassemblement est plus vaste. Il ne faut pas oublier ceux qui étaient déjà étoilés et qui le restent. Je voudrais présenter mes chaleureuses félicitations aux uns comme aux autres.
Monsieur le Président, le hasard des choses a fait que j'étais samedi en Chine, dans l'un des centres de recherche de Michelin ; aujourd'hui, nous sommes ensemble pour fêter le Guide. Je suis assez ancien pour supporter les commentaires qui seront faits à ce propos et l'on connaît mon indépendance qui est égale à celle de vos inspecteurs, tout simplement parce que, comme vous l'avez très bien dit, ma tâche est de contribuer à faire rayonner la France.
Il y a, bien sûr, la diplomatie classique mais il y a aussi d'autres éléments que j'ai demandé au président de la République et au Premier ministre de faire entrer dans les compétences de cette maison, c'est-à-dire le commerce extérieur et la promotion du tourisme parce que la France, c'est tout cela à la fois. Non seulement je ne le regrette pas mais j'en suis extrêmement heureux. Si je consacre du temps à cet aspect - la gastronomie, la promotion du tourisme - ce n'est pas parce que je manque d'ouvrage par ailleurs : le conflit israélo-palestinien, la situation en Ukraine, ce qui se passe en Syrie, en Irak et ailleurs... Tout cela - qui en général est malheureusement tragique - suffirait à occuper mon temps, mais la France n'est pas simplement une diplomatie classique, l'image de la France est un ensemble de choses.
Lorsque vous parlez à des amis étrangers de ce qu'est la France, lorsque vous leur demandez ce qu'est la France, il y a un certain nombre d'idées, d'images, de noms, de réalités qui viennent immédiatement à l'esprit. Il est vrai que la France est l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Il est vrai que la France est une grande puissance militaire et c'est bien utile quand on a à lutter contre le terrorisme. Il est vrai que la France a une économie puissante qui, malgré nos difficultés, reste tout de même la cinquième du monde. Il est vrai que nous avons une grande culture, une histoire remarquable, avec de grands personnages, mais l'un des éléments qui compose le prestige et l'identité même de la France, c'est sa gastronomie.
Il se trouve que le guide Michelin est la référence dans ce domaine et la gastronomie française, c'est la France. C'est la raison pour laquelle, avec la complicité de tous les professionnels, j'ai décidé de mettre en avant cet atout qui est tout à fait exceptionnel. Cet atout, parfois on nous le conteste, j'ai l'impression que dans un certain nombre de critiques qui sont portées sur notre gastronomie, il y a une sorte de variante culinaire du «French bashing». On nous explique que c'était bien avant mais que peut-être, sur certains points, nous avons pris du retard. Je ne suis pas un théoricien, je suis un praticien, j'aime bien manger et bien boire et je constate qu'il y a une créativité - c'est le mot qui me vient à l'esprit - qui dans ce domaine existe incontestablement. D'ailleurs, n'est-ce pas ce mot de «créativité» qui permet, transversalement, de rendre compte de ce qu'est le génie de la France ?
Nous ne sommes pas le plus grand pays du monde mais nous sommes un pays extraordinairement créatif. Mesdames et Messieurs, c'est tout cela qui est représenté ce soir à travers vous.
Alors merci, merci de ce que vous avez dit sur la diplomatie française, je transmettrai. Je voudrais rappeler avec l'accent anglais ce joli mot de Winston Churchill qui avait beaucoup d'humour et qui, voulant mobiliser ses soldats pendant la Deuxième Guerre mondiale, leur a dit : «N'oubliez pas Messieurs que vous ne vous battez pas seulement pour la France, vous vous battez pour le champagne.» Je crois que l'on peut retenir cela.
Vous êtes ici chez vous, dans une maison qui a à coeur de bien accueillir ses hôtes. Lorsque je reçois des chefs d'État, des chefs de gouvernement ou des ministres étrangers, je tiens à leur montrer que la réputation de la gastronomie française n'est pas usurpée.
Bien évidemment, comme nous sommes les uns et les autres tous attachés à l'emploi et à l'économie, rappelons que le secteur que vous représentez est l'un des plus créateurs, qu'il crée des emplois en France et que la marge de progression est considérable.
Pour toutes ces raisons, vous me trouverez toujours à vos côtés pour défendre et pour promouvoir ce que vous représentez toutes et tous si bien, la gastronomie française.
Je vous remercie.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 février 2015