Texte intégral
M. le Président,
Mes chers collègues,
1- Permettez-moi d'abord une remarque générale.
Je veux profiter de l'occasion qui m'est donnée pour réaffirmer, au nom du gouvernement auquel j'appartiens, l'importance que la France attache au développement de l'ASEM.
C'est le premier message que je veux transmettre aujourd'hui : certes, il faut tirer les conséquences des évolutions des derniers mois et notamment des turbulences monétaires qui ont affecté la région. C'est un sujet que nos collègues Ministres des Finances ont abordé à Bangkok il y a une dizaine de jours.
Mais le sujet qui nous occupe ici, préparer, faciliter la tâche des entreprises qui exportent et qui investissent d'une zone à l'autre, est un travail de longue haleine. Il nécessite de la constance.
Nos efforts portent sur les structures : nous devons adapter le travail des administrations douanières, rendre le cadre réglementaire plus sûr et plus transparent, aider les uns et les autres à mieux travailler ensemble, faciliter les négociations à l'OMC sur l'ouverture des marchés.
Les entreprises ne comprendraient pas qu'au premier coup de tabac nous relâchions l'effort. Mon gouvernement n'a pas de doute sur le fait que l'Asie reste une zone qui est appelée à croître fortement dans les prochaines années, et où les entreprises françaises sont trop peu présentes. J'aimerais, pour ma part, que le premier message qui ressorte de cette réunion soit celui là.
2- Je veux maintenant revenir plus en détail sur le travail accompli depuis le Sommet de Bangkok et sur ce qui reste à faire à mon sens.
Les Chefs d'État et de Gouvernement à Bangkok en mars 1996 se sont donnés pour objectif d'encourager les mesures de facilitation et de libéralisation des échanges, et la réduction des barrières à l'accès au marché.
Dix huit mois plus tard, où en sommes nous ?
a)- S'agissant du commerce tout d'abord, Sir Leon Brittan vous l'a dit il y a un instant, nous sommes à mi-chemin, puisqu'il est convenu entre nous que le plan de facilitation des échanges devra être adopté au Sommet de Londres d'avril prochain.
Un axe a été défini à Bangkok, je le rappelle. Nous devons à la fois travailler à renforcer le système commercial multilatéral, et déterminer les mesures concrètes susceptibles d'être prises par nous, dans le cadre du dialogue de l'ASEM pour faciliter les échanges.
Pour nous, partenaires tant asiatiques qu'européens, le Plan d'Action et de Facilitation des Échanges est une première étape importante. Les obstacles commencent à être identifiés, dans des domaines tels que les procédures douanières, la propriété intellectuelle, les marchés publics et la distribution.
Ce dernier point, en particulier, illustre le caractère constructif des débats de préparation à cette réunion.
Pour nos travaux futurs, je voudrais en outre insister sur deux points.
tout d'abord cette liste de priorités n'est ni exhaustive, ni définitive. Je ne doute pas qu'elle sera complétée, du côté européen comme du côté asiatique. Je suis certain que ces priorités émergeront tout naturellement de l'identification par nos hommes d'affaires de tous les obstacles aux échanges -tarifaires et non tarifaires- qu'ils rencontrent.
Par ailleurs, je veux insister sur le cas des petites et moyennes entreprises qui manquent trop souvent de relais dans les grands forums internationaux. Ce sont clairement elles qui bénéficieront le plus directement de l'allégement des barrières administratives aux échanges. A ce titre, je me félicite tout particulièrement du travail que nous engageons dans le domaine des procédures douanières et des normes.
b)- Concernant l'investissement, nous avons progressé selon le calendrier arrêté puisque, à l'issue de nos échanges de vues, la présidence pourra nous inviter à adopter le plan d'action et de promotion des investissements.
C'est une étape essentielle pour renforcer le développement de nos flux croisés d'investissements, c'est-à-dire à la fois nos échanges commerciaux, notre potentiel de croissance et nos capacités d'emploi.
Dans le contexte actuel, ce plan d'action adresse le signal clair de notre confiance et de notre engagement commun à promouvoir la coopération et la stabilité dans un cadre ouvert et non discriminatoire.
Je souhaite, en ce qui me concerne, que les travaux de mise en oeuvre du plan d'action puissent progresser rapidement. Nous devrons demander à nos fonctionnaires de nous soumettre des propositions concrètes dès notre prochaine réunion des ministres sur les deux volets du plan d'action : celui de la promotion et celui du cadre légal de l'investissement.
3) Vous aurez compris à travers mes propos, Monsieur le Président, mes chers collègues, toute l'importance que la France et l'Union européenne attachent au développement d'un dialogue direct, régulier et intensif avec l'Asie.
L'économie mondiale du XXIe siècle se développera harmonieusement si nous sommes capables de développer une relation confiante et équilibrée entre les trois pôles que sont l'Europe, l'Asie et l'Amérique, qui concentrent 70 % des échanges mondiaux.
Notre partenariat doit être ouvert, il doit trouver le juste équilibre entre la dimension régionale et la dimension multilatérale, et il doit conforter le système commercial multilatéral.
Dans une économie qui s'internationalise, la convergence entre les économies conduit en effet naturellement à un élargissement des problématiques commerciales et à un renforcement des règles communes.
Le bilan de cette première réunion des Ministres de l'Économie d'Asie et d'Europe, du point de vue de ces deux programmes de travail, est clairement positif. Nous aurons, à l'issue de cette journée, posé les bases d'une collaboration plus étroite.
Il faut désormais penser à la suite. Je l'ai dit, et permettez moi de conclure sur ce point, je souhaite que nos travaux à venir mettent l'accent sur les aspects concrets.
Nous avons besoin de réalisations précises, pour démontrer que nous réussissons à faciliter le travail des milieux d'affaires et en particulier de nos PME.
Que notre dialogue contribue réellement à faire avancer les négociations multilatérales.
Que nous contribuons activement au développement d'un véritable réseau euro-asiatique, un réseau de relations, un réseau d'entreprises, un réseau de réalisations communes.
Je vous remercie.
(source http://www.minefi.gouv.fr, le 2 août 2002)
Mes chers collègues,
1- Permettez-moi d'abord une remarque générale.
Je veux profiter de l'occasion qui m'est donnée pour réaffirmer, au nom du gouvernement auquel j'appartiens, l'importance que la France attache au développement de l'ASEM.
C'est le premier message que je veux transmettre aujourd'hui : certes, il faut tirer les conséquences des évolutions des derniers mois et notamment des turbulences monétaires qui ont affecté la région. C'est un sujet que nos collègues Ministres des Finances ont abordé à Bangkok il y a une dizaine de jours.
Mais le sujet qui nous occupe ici, préparer, faciliter la tâche des entreprises qui exportent et qui investissent d'une zone à l'autre, est un travail de longue haleine. Il nécessite de la constance.
Nos efforts portent sur les structures : nous devons adapter le travail des administrations douanières, rendre le cadre réglementaire plus sûr et plus transparent, aider les uns et les autres à mieux travailler ensemble, faciliter les négociations à l'OMC sur l'ouverture des marchés.
Les entreprises ne comprendraient pas qu'au premier coup de tabac nous relâchions l'effort. Mon gouvernement n'a pas de doute sur le fait que l'Asie reste une zone qui est appelée à croître fortement dans les prochaines années, et où les entreprises françaises sont trop peu présentes. J'aimerais, pour ma part, que le premier message qui ressorte de cette réunion soit celui là.
2- Je veux maintenant revenir plus en détail sur le travail accompli depuis le Sommet de Bangkok et sur ce qui reste à faire à mon sens.
Les Chefs d'État et de Gouvernement à Bangkok en mars 1996 se sont donnés pour objectif d'encourager les mesures de facilitation et de libéralisation des échanges, et la réduction des barrières à l'accès au marché.
Dix huit mois plus tard, où en sommes nous ?
a)- S'agissant du commerce tout d'abord, Sir Leon Brittan vous l'a dit il y a un instant, nous sommes à mi-chemin, puisqu'il est convenu entre nous que le plan de facilitation des échanges devra être adopté au Sommet de Londres d'avril prochain.
Un axe a été défini à Bangkok, je le rappelle. Nous devons à la fois travailler à renforcer le système commercial multilatéral, et déterminer les mesures concrètes susceptibles d'être prises par nous, dans le cadre du dialogue de l'ASEM pour faciliter les échanges.
Pour nous, partenaires tant asiatiques qu'européens, le Plan d'Action et de Facilitation des Échanges est une première étape importante. Les obstacles commencent à être identifiés, dans des domaines tels que les procédures douanières, la propriété intellectuelle, les marchés publics et la distribution.
Ce dernier point, en particulier, illustre le caractère constructif des débats de préparation à cette réunion.
Pour nos travaux futurs, je voudrais en outre insister sur deux points.
tout d'abord cette liste de priorités n'est ni exhaustive, ni définitive. Je ne doute pas qu'elle sera complétée, du côté européen comme du côté asiatique. Je suis certain que ces priorités émergeront tout naturellement de l'identification par nos hommes d'affaires de tous les obstacles aux échanges -tarifaires et non tarifaires- qu'ils rencontrent.
Par ailleurs, je veux insister sur le cas des petites et moyennes entreprises qui manquent trop souvent de relais dans les grands forums internationaux. Ce sont clairement elles qui bénéficieront le plus directement de l'allégement des barrières administratives aux échanges. A ce titre, je me félicite tout particulièrement du travail que nous engageons dans le domaine des procédures douanières et des normes.
b)- Concernant l'investissement, nous avons progressé selon le calendrier arrêté puisque, à l'issue de nos échanges de vues, la présidence pourra nous inviter à adopter le plan d'action et de promotion des investissements.
C'est une étape essentielle pour renforcer le développement de nos flux croisés d'investissements, c'est-à-dire à la fois nos échanges commerciaux, notre potentiel de croissance et nos capacités d'emploi.
Dans le contexte actuel, ce plan d'action adresse le signal clair de notre confiance et de notre engagement commun à promouvoir la coopération et la stabilité dans un cadre ouvert et non discriminatoire.
Je souhaite, en ce qui me concerne, que les travaux de mise en oeuvre du plan d'action puissent progresser rapidement. Nous devrons demander à nos fonctionnaires de nous soumettre des propositions concrètes dès notre prochaine réunion des ministres sur les deux volets du plan d'action : celui de la promotion et celui du cadre légal de l'investissement.
3) Vous aurez compris à travers mes propos, Monsieur le Président, mes chers collègues, toute l'importance que la France et l'Union européenne attachent au développement d'un dialogue direct, régulier et intensif avec l'Asie.
L'économie mondiale du XXIe siècle se développera harmonieusement si nous sommes capables de développer une relation confiante et équilibrée entre les trois pôles que sont l'Europe, l'Asie et l'Amérique, qui concentrent 70 % des échanges mondiaux.
Notre partenariat doit être ouvert, il doit trouver le juste équilibre entre la dimension régionale et la dimension multilatérale, et il doit conforter le système commercial multilatéral.
Dans une économie qui s'internationalise, la convergence entre les économies conduit en effet naturellement à un élargissement des problématiques commerciales et à un renforcement des règles communes.
Le bilan de cette première réunion des Ministres de l'Économie d'Asie et d'Europe, du point de vue de ces deux programmes de travail, est clairement positif. Nous aurons, à l'issue de cette journée, posé les bases d'une collaboration plus étroite.
Il faut désormais penser à la suite. Je l'ai dit, et permettez moi de conclure sur ce point, je souhaite que nos travaux à venir mettent l'accent sur les aspects concrets.
Nous avons besoin de réalisations précises, pour démontrer que nous réussissons à faciliter le travail des milieux d'affaires et en particulier de nos PME.
Que notre dialogue contribue réellement à faire avancer les négociations multilatérales.
Que nous contribuons activement au développement d'un véritable réseau euro-asiatique, un réseau de relations, un réseau d'entreprises, un réseau de réalisations communes.
Je vous remercie.
(source http://www.minefi.gouv.fr, le 2 août 2002)