Texte intégral
Mesdames et messieurs les députés,
Madame la déléguée interministérielle, chère Sophie ELIZEON,
Mesdames et messieurs,
Je veux vous remercier de m'avoir invitée à conclure votre rencontre-débat sur les Ultramarins de l'hexagone à laquelle, je dois le dire, j'aurais aimé pouvoir assister dans son intégralité. Vous avez abordé ici des sujets et dévoilé des données qui sont essentiels pour tout responsable politique en général, mais évidemment pour tous ceux qui s'intéressent aux outre-mer.
Il est en effet indispensable de cerner les réalités, de la manière la plus précise, pour mieux les appréhender, avant de s'atteler à l'élaboration de politiques publiques. Et il en est de même pour en faire l'évaluation et pour, le cas échéant, les faire évoluer.
Je veux donc saluer notre Déléguée interministérielle pour l'égalité des chances des Français d'Outre-mer, Sophie ELIZEON, qui a institué ce rendez-vous de restitution du baromètre de l'état d'esprit des ultramarins de l'Hexagone. Et je veux la féliciter pour avoir choisi d'inscrire cette restitution dans le cadre plus large d'une réflexion sur la dialectique entre stéréotypes et réalité s'agissant des Outre-mer et de ceux qui en sont originaires.
Chacun le sait et le mesure : il reste incontestable que cette question des stéréotypes, des préjugés, des idées toutes faites, se pose toujours avec acuité pour les originaires des Outre-mer et, plus largement, pour ces territoires qui composent les outre-mer. Oui, dans l'inconscient collectif, mais pire encore, souvent et hélas en pleine conscience, ces territoires, ces citoyens de la République ont fait l'objet, et font encore l'objet de caricatures, de stigmatisations à partir d'idées préconçues.
Nous sommes un certain nombre il y en a certainement ici à nous être engagé dans la vie associative ou dans la vie politique pour précisément combattre ces stéréotypes. Pour certains, c'est toute une vie militante qui y a été consacrée. Ces combats étaient justes et ils le restent. Et je vois comme un prolongement de cet engagement, la responsabilité que j'ai aujourd'hui en tant que ministre des Outre-mer. Je mesure encore chaque jour tout le chemin qu'il reste à parcourir pour que nos territoires et pour que les originaires des Outre-mer sortent de ces cases où l'on se complaît trop souvent à les inscrire. Et je suis certaine que Sophie ELIZEON, dans l'important travail qui est le sien depuis 2012, partage ce sentiment que nous roulons parfois notre rocher, tel Sisyphe
On le sait pourtant, aujourd'hui encore mieux qu'hier, c'est la connaissance qui est l'un des meilleurs moyens de lutter contre les stéréotypes et les préjugés.
Il est tellement plus facile de se borner à telle ou telle caricature, à tel ou tel réflexe pour qualifier l'autre, plutôt que d'engager la démarche qui consisterait à mieux le connaître. Oui, bien plus encore que la bêtise, c'est d'abord l'ignorance qui génère les stéréotypes.
Et c'est en cela que la démarche de notre délégation interministérielle est utile et précieuse : elle donne des outils pour mieux connaître les originaires des Outre mer, pour mieux connaître leur état d'esprit, pour mieux connaître ce qui les anime et comment ils se perçoivent dans la société.
Cette démarche est utile et précieuse, car elle permet de mieux connaître la réalité-même de ces stéréotypes. Et de mesurer à quel point une partie des originaires des Outre-mer intègrent eux-mêmes certains de ces stéréotypes.
C'est pourquoi il m'apparaît nécessaire et même indispensable de faire connaître le plus largement possible les données qui ont été présentées ici ce matin. Il faut que chacun se saisisse de ces authentiques « pépites » d'informations qui sont autant de coups de pied dans la fourmilière du conformisme et que vous avez résumées de fort belle manière : Oui, les originaires des Outre-mer ont de l'audace ! Il faut le marteler et l'étayer.
Quand certains n'imaginent les ultramarins qu'en fonctionnaires, il faut marteler qu'ils ont beaucoup plus l'esprit d'entreprise que la moyenne de la population. Et notre défi c'est de faire en sorte que cela ne soit plus une surprise pour quiconque dans un avenir proche. Quand certains imaginent les ultramarins comme résignés face à la crise et face aux difficultés, ils affichent un meilleur état d'esprit que la moyenne. Il faut, là aussi, le dire. Et pourtant, c'est aussi l'un des enseignements de ces données, le sentiment et certainement la réalité de la discrimination demeure vivace pour ces originaires des Outre-mer.
C'est l'ensemble des pouvoirs publics qui doit être conscient de la persistance de ces discriminations par rapport à l'origine, dans la recherche d'un emploi ou dans la recherche d'un logement. La majorité politique à laquelle j'appartiens porte fièrement ses valeurs qui placent au cur de l'action politique la lutte contre les discriminations. Contre toutes les discriminations.
Et si beaucoup à été fait, il y a encore beaucoup à faire. Nous le savons. C'est pourquoi le ministère des Outre-mer travaille de concert avec notre Déléguée interministérielle et il lui apporte tout le soutien possible à ses actions et, en particulier, à la réalisation de ces études et statistiques qui permettent de mieux connaître et mieux faire connaître les originaires des Outre-mer. C'est pourquoi le ministère des Outre-mer apporte également son soutien à des centaines d'associations chaque année qui mettent en valeur les initiatives, les savoir-faire et les cultures d'outre-mer.
Oui, le ministère des Outre-mer déploie tous ces efforts pour remettre les Outremer au cur de la République.
Ces territoires sont un atout pour notre pays dans la mondialisation. Ils participent au rayonnement de la France dans le monde. Ils offrent à notre pays une porte ouverte sur le monde. Cela, les ultramarins le savent bien. Et en tout cas mieux que le reste de notre pays.
Nous savons donc où se situe l'un de nos principaux défis : faire connaître et faire savoir. C'est ce que vous avez contribuez à faire aujourd'hui.
Et je vous en remercie.Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 29 mai 2015
Madame la déléguée interministérielle, chère Sophie ELIZEON,
Mesdames et messieurs,
Je veux vous remercier de m'avoir invitée à conclure votre rencontre-débat sur les Ultramarins de l'hexagone à laquelle, je dois le dire, j'aurais aimé pouvoir assister dans son intégralité. Vous avez abordé ici des sujets et dévoilé des données qui sont essentiels pour tout responsable politique en général, mais évidemment pour tous ceux qui s'intéressent aux outre-mer.
Il est en effet indispensable de cerner les réalités, de la manière la plus précise, pour mieux les appréhender, avant de s'atteler à l'élaboration de politiques publiques. Et il en est de même pour en faire l'évaluation et pour, le cas échéant, les faire évoluer.
Je veux donc saluer notre Déléguée interministérielle pour l'égalité des chances des Français d'Outre-mer, Sophie ELIZEON, qui a institué ce rendez-vous de restitution du baromètre de l'état d'esprit des ultramarins de l'Hexagone. Et je veux la féliciter pour avoir choisi d'inscrire cette restitution dans le cadre plus large d'une réflexion sur la dialectique entre stéréotypes et réalité s'agissant des Outre-mer et de ceux qui en sont originaires.
Chacun le sait et le mesure : il reste incontestable que cette question des stéréotypes, des préjugés, des idées toutes faites, se pose toujours avec acuité pour les originaires des Outre-mer et, plus largement, pour ces territoires qui composent les outre-mer. Oui, dans l'inconscient collectif, mais pire encore, souvent et hélas en pleine conscience, ces territoires, ces citoyens de la République ont fait l'objet, et font encore l'objet de caricatures, de stigmatisations à partir d'idées préconçues.
Nous sommes un certain nombre il y en a certainement ici à nous être engagé dans la vie associative ou dans la vie politique pour précisément combattre ces stéréotypes. Pour certains, c'est toute une vie militante qui y a été consacrée. Ces combats étaient justes et ils le restent. Et je vois comme un prolongement de cet engagement, la responsabilité que j'ai aujourd'hui en tant que ministre des Outre-mer. Je mesure encore chaque jour tout le chemin qu'il reste à parcourir pour que nos territoires et pour que les originaires des Outre-mer sortent de ces cases où l'on se complaît trop souvent à les inscrire. Et je suis certaine que Sophie ELIZEON, dans l'important travail qui est le sien depuis 2012, partage ce sentiment que nous roulons parfois notre rocher, tel Sisyphe
On le sait pourtant, aujourd'hui encore mieux qu'hier, c'est la connaissance qui est l'un des meilleurs moyens de lutter contre les stéréotypes et les préjugés.
Il est tellement plus facile de se borner à telle ou telle caricature, à tel ou tel réflexe pour qualifier l'autre, plutôt que d'engager la démarche qui consisterait à mieux le connaître. Oui, bien plus encore que la bêtise, c'est d'abord l'ignorance qui génère les stéréotypes.
Et c'est en cela que la démarche de notre délégation interministérielle est utile et précieuse : elle donne des outils pour mieux connaître les originaires des Outre mer, pour mieux connaître leur état d'esprit, pour mieux connaître ce qui les anime et comment ils se perçoivent dans la société.
Cette démarche est utile et précieuse, car elle permet de mieux connaître la réalité-même de ces stéréotypes. Et de mesurer à quel point une partie des originaires des Outre-mer intègrent eux-mêmes certains de ces stéréotypes.
C'est pourquoi il m'apparaît nécessaire et même indispensable de faire connaître le plus largement possible les données qui ont été présentées ici ce matin. Il faut que chacun se saisisse de ces authentiques « pépites » d'informations qui sont autant de coups de pied dans la fourmilière du conformisme et que vous avez résumées de fort belle manière : Oui, les originaires des Outre-mer ont de l'audace ! Il faut le marteler et l'étayer.
Quand certains n'imaginent les ultramarins qu'en fonctionnaires, il faut marteler qu'ils ont beaucoup plus l'esprit d'entreprise que la moyenne de la population. Et notre défi c'est de faire en sorte que cela ne soit plus une surprise pour quiconque dans un avenir proche. Quand certains imaginent les ultramarins comme résignés face à la crise et face aux difficultés, ils affichent un meilleur état d'esprit que la moyenne. Il faut, là aussi, le dire. Et pourtant, c'est aussi l'un des enseignements de ces données, le sentiment et certainement la réalité de la discrimination demeure vivace pour ces originaires des Outre-mer.
C'est l'ensemble des pouvoirs publics qui doit être conscient de la persistance de ces discriminations par rapport à l'origine, dans la recherche d'un emploi ou dans la recherche d'un logement. La majorité politique à laquelle j'appartiens porte fièrement ses valeurs qui placent au cur de l'action politique la lutte contre les discriminations. Contre toutes les discriminations.
Et si beaucoup à été fait, il y a encore beaucoup à faire. Nous le savons. C'est pourquoi le ministère des Outre-mer travaille de concert avec notre Déléguée interministérielle et il lui apporte tout le soutien possible à ses actions et, en particulier, à la réalisation de ces études et statistiques qui permettent de mieux connaître et mieux faire connaître les originaires des Outre-mer. C'est pourquoi le ministère des Outre-mer apporte également son soutien à des centaines d'associations chaque année qui mettent en valeur les initiatives, les savoir-faire et les cultures d'outre-mer.
Oui, le ministère des Outre-mer déploie tous ces efforts pour remettre les Outremer au cur de la République.
Ces territoires sont un atout pour notre pays dans la mondialisation. Ils participent au rayonnement de la France dans le monde. Ils offrent à notre pays une porte ouverte sur le monde. Cela, les ultramarins le savent bien. Et en tout cas mieux que le reste de notre pays.
Nous savons donc où se situe l'un de nos principaux défis : faire connaître et faire savoir. C'est ce que vous avez contribuez à faire aujourd'hui.
Et je vous en remercie.Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 29 mai 2015