Déclaration de M. Jean-Claude Gayssot, ministre de l'équipement, des transports et du logement, sur le contrôle et la sécurité des infrastructures routières, Goulaine (Loire-Atlantique), le 28 septembre 2001.

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Circonstance : Inauguration du Centre d'entretien et d'intervention de Goulaine (Loire-Atlantique), le 28 septembre 2001

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs les élus,
Monsieur le directeur,
Mesdames et messieurs
Depuis ce matin, j'ai eu le plaisir de voir, combien les personnels de mon ministère sont mobilisés pour un service public moderne et de qualité et combien ils sont fiers de leurs missions et de leurs métiers. Hier j'étais avec les personnels de la Direction Départementale de Toulouse dans les conditions que vous savez.
Le traumatisme des agents est bien sûr très vif car beaucoup sont blessés et sont inquiets pour leurs collègues les plus gravement atteints. Mais déjà leurs préoccupations, devant le spectacle de désolation qu'est le parc départemental routier, allaient vers les conditions de reprise de leur travail.
Leur courage et cette volonté collective de servir nos concitoyens sont remarquables et sont présents chez tous les agents de l'Équipement. Ce que le gouvernement a décidé de faire en matière de soutien matériel et moral aux agents, en matière de reconstruction des locaux et de remplacement de matériel endommagé et plus généralement en matière de logement et de transport urbain, c'est aussi leur affaire.
Le slogan de la campagne de valorisation des métiers "Avec vous tous les jours" prend toute sa force en ces temps difficiles que nous connaissons. Nous devons ensemble avoir la préoccupation d'assurer la sécurité des français en termes de déplacements et d'infrastructures.
La sécurité dans le domaine des transports est en effet tout à fait essentielle, les événements récents nous l'ont tragiquement confirmés. A ce propos, je voudrais dire que rien ne serait pire que de céder au chantage du terrorisme qui non seulement, tuent des innocents par milliers, mais ambitionne d'entraîner le monde dans une spirale de la crainte, de la haine, de la récession économique et culturelle, qui aboutiraient à la guerre de civilisation que ces fanatiques appellent de leurs voeux.
Malgré le contexte international préoccupant et les conséquences immédiates qui s'imposent à nous, j'ai voulu poursuivre cette campagne de valorisation du rôle et des métiers du ministère pour maintenir le cap de nos engagements et aussi pour préparer l'avenir.
La diversité des services, des missions et des compétences des hommes et femmes qui travaillent à tout instant et sur tout le territoire doit être mieux connu. D'autant mieux connue que nous sommes dans une période où nous allons après 18 ans de baisse d'effectifs, créer des emplois, 300 emplois pour 2002, et résorber une vacance de poste excessive.
Le plan de recrutement 2002 va concerner plus de 5000 agents d'ici la fin de l'année prochaine.
Je vais renforcer les effectifs sur les missions de l'exploitation, du contrôle et de la sécurité des transports et des infrastructures. Cette orientation est essentielle pour à la fois assurer des conditions de sécurité à nos concitoyens mais aussi pour préserver nos agents, en particulier ceux exposés comme les agents d'exploitation et les ouvriers des parcs et ateliers.
C'est bien sûr avec un grand intérêt que j'ai moi même avec vous découvert ce bel outil de travail que vous avez en ce nouveau centre d'exploitation. J'ai également découvert avec admiration combien l'évolution de la technique, contribue dans ce domaine à faire progresser la sécurité sur les routes et qui demande des compétences et des savoir faire accrus de la part des personnels.
Je ne saurais parler des métiers sans évoquer ici Sophie Bonnière qui montre tous les jours qu'on peut être jeune, femme, et organiser le travail des 116 agents de la subdivision Voies Rapides avec efficacité : quelle belle image de la parité des métiers de ce ministère.
Dans le cadre du Contrat de Plan Etat-Région, en collaboration avec le conseil régional et le conseil général, nous investissons pour rendre les routes plus sûres et plus confortables.
Ensemble, en investissant dans un ambitieux programme de Centres d'Entretien et d'Intervention, nous avons trouvé les moyens qui permettent de tenir l'objectif de haute qualité de service sur les voies rapides de Loire Atlantique au bénéfice des usagers que nous nous sommes fixé et je m'en félicite.
Ce qui fait la qualité du service rendu, ce sont d'abord les femmes et les hommes de ce service public, mais je crois aussi que cela passe par la qualité et la sécurité des conditions de travail des agents qui sont tous les jours avec vous sur la route.
Vous m'avez interpellé, Monsieur le Président, sur le Plan Régional d'Aménagements de Sécurité. Je voudrais d'abord rappeler que à l'échelle nationale nous avons presque triplé les crédits affectés à ces travaux de sécurité entre le contrat de plan précédent et celui qui a été signé l'an dernier, et que le déroulement de l'exécution montre que ce plan est un peu en avance sur les autres opérations, ce qui traduit bien ma priorité pour la sécurité routière.
Des opérations sont programmées en 2002 et en 2003 sur le PRAS dans la Loire Atlantique et je demande à mes services de faire en sorte que leur mise en oeuvre soit faite dans les meilleurs délais en engageant les travaux dès le premier semestre 2002.
Vous m'interrogez aussi sur les difficultés à accomplir toutes les procédures nécessaires à la réalisation d'une route. A ce sujet, j'ai constaté sur les opérations que je mène, que à vouloir aller trop vite on retarde parfois les projets.
La politique du gouvernement exprimée dans le projet de loi sur la démocratie de proximité, est de donner un temps dévolu à l'expression citoyenne. C'est une dimension démocratique nécessaire.
Il est même arrivé que ce temps permette d'améliorer les projets.
Vous soulignez également, Monsieur le Président, la nécessaire évolution du système de mise à disposition de certains services de la DDE prévu par les lois de décentralisation initié dans les années 80.
Plusieurs instances et en particulier l'assemblée des départements de France soulèvent en effet le débat sur une évolution de la décentralisation.
J'ai demandé à mon conseil général des Ponts et Chaussées de faire une première évaluation du dispositif actuel. Dans son rapport, il préconise une évolution du dispositif prévu à l'article 7 de la loi du 2 décembre 1992 sur la nécessité de maintenir des relations étroites entre les services départementaux et les services de l'État dans le domaine routier.
Si des évolutions sont souhaitables et souhaitées, je considère qu'elles doivent s'exercer dans l'intérêt du service public et des agents.
Votre hommage aux hommes et aux femmes de la DDE me rassure sur ce point.
Je veux, pour terminer, remercier la mobilisation de Monsieur le directeur de l'équipement et des personnels pour participer à la réussite de la campagne de valorisation des métiers et des missions "Avec vous tous les jours".
(source http://www.equipement.gouv.fr, le 8 octobre 2001)