Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Cher Manuel,
Laissez-moi vous remercier, une nouvelle fois, au nom de la présidence française pour votre engagement et celui de votre pays, au service des forêts de notre planète.
Dans la jungle des initiatives qui fleurissent sur la forêt - si vous me passez l'expression - le combat que vous portez est précieux. Précieux parce qu'il est utile pour la planète, car près de 15% des émissions viennent de la déforestation.
Précieux aussi parce qu'il parle aux gens, il permet d'intéresser l'opinion publique à la lutte contre le dérèglement climatique.
Quand on demande aux citoyens du monde ce qu'il faut faire pour lutter contre le dérèglement climatique, ils ont en général deux réponses.
La première, c'est développer les énergies renouvelables.
La seconde, c'est de protéger nos forêts.
Ce combat de la protection des forêts, c'est un des combats que les États seuls ne peuvent pas gagner.
C'est un combat qui nécessite la mobilisation de tous.
L'action du Pérou, engagée depuis de nombreuses années au service de la forêt amazonienne et des communautés qui y vivent, s'est concrétisée dans la déclaration de New York, une plateforme inédite de gouvernements, de gouvernements locaux, d'entreprises et d'acteurs de la société civile.
À Lima, puis à Bonn plus récemment, nous avons pris des décisions fortes sur le financement de REDD+, permettant à ceux qui lutte contre la déforestation, mais aussi à ceux qui n'y sont pas encore confronté, de trouver des ressources pour protéger leurs forêts.
Je parle moins bien des forêts que notre ami Manuel Pulgar Vidal, qui s'est particulièrement investi sur ce sujet
Mais je partage avec lui la même conviction : la fin de la déforestation est aujourd'hui envisageable. Et cela l'est aujourd'hui un peu plus, grâce à votre engagement à tous.
Alors ce soir, je suis venu vous dire deux mots, simples : Bravo, et encore !
Bravo parce que nous sommes conscients de la montée en puissance du travail mené par le Pérou et l'ensemble des pays et des acteurs mobilisés sur ce sujet.
Encore, parce qu'à Paris, la France souhaite démontrer que chaque acteur fait son maximum, dans son secteur, pour réduire les émissions et combattre le dérèglement climatique.
Je suis pleinement au fait des efforts faits par différents secteurs économiques, de l'huile de palme au soja, en passant par le caoutchouc, qui se posent tous aujourd'hui la question de savoir comment ils peuvent rejoindre cette dynamique et eux aussi, éliminer progressivement la déforestation de leur chaine de production.
Mais cela ne se fera pas sans des efforts conséquents aussi des États, et des collectivités territoriales. La clarification des régimes fonciers, la lutte contre la déforestation illégale, la création de parcs naturels, voici des projets qui rassemblent aujourd'hui de nombreux États qui ont mis au coeur de leur contribution nationale la lutte contre la déforestation.
La journée consacrée aux Forêts lors de la COP21, le 1er décembre permettra de consacrer ces nouveaux engagements, que nous espérons nombreux.
La France souhaite y prendre toute sa part, et est disponible pour engager une réflexion européenne sur un éventuel plan de l'UE sur la déforestation et sur les pistes d'actions pertinentes au niveau national, par exemple, une politique d'achats publics «zéro déforestation».
Nous sommes conscients aussi des enjeux financiers auxquels nous sommes confrontés pour financer la lutte contre la déforestation, à travers le mécanisme REDD+ et qui pourraient trouver des réponses dans des mécanismes de financement innovants, par exemple associant le secteur aérien.
L'OACI s'est fixé un objectif de neutralité carbone de la croissance du secteur. Cela pourrait être une source de financement pérenne pour la lutte contre la déforestation. Nos réflexions collectives doivent se prolonger sur ce sujet.
Et donc je me permets de vous redire : Bravo, et encore bravo !Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 octobre 2015
Cher Manuel,
Laissez-moi vous remercier, une nouvelle fois, au nom de la présidence française pour votre engagement et celui de votre pays, au service des forêts de notre planète.
Dans la jungle des initiatives qui fleurissent sur la forêt - si vous me passez l'expression - le combat que vous portez est précieux. Précieux parce qu'il est utile pour la planète, car près de 15% des émissions viennent de la déforestation.
Précieux aussi parce qu'il parle aux gens, il permet d'intéresser l'opinion publique à la lutte contre le dérèglement climatique.
Quand on demande aux citoyens du monde ce qu'il faut faire pour lutter contre le dérèglement climatique, ils ont en général deux réponses.
La première, c'est développer les énergies renouvelables.
La seconde, c'est de protéger nos forêts.
Ce combat de la protection des forêts, c'est un des combats que les États seuls ne peuvent pas gagner.
C'est un combat qui nécessite la mobilisation de tous.
L'action du Pérou, engagée depuis de nombreuses années au service de la forêt amazonienne et des communautés qui y vivent, s'est concrétisée dans la déclaration de New York, une plateforme inédite de gouvernements, de gouvernements locaux, d'entreprises et d'acteurs de la société civile.
À Lima, puis à Bonn plus récemment, nous avons pris des décisions fortes sur le financement de REDD+, permettant à ceux qui lutte contre la déforestation, mais aussi à ceux qui n'y sont pas encore confronté, de trouver des ressources pour protéger leurs forêts.
Je parle moins bien des forêts que notre ami Manuel Pulgar Vidal, qui s'est particulièrement investi sur ce sujet
Mais je partage avec lui la même conviction : la fin de la déforestation est aujourd'hui envisageable. Et cela l'est aujourd'hui un peu plus, grâce à votre engagement à tous.
Alors ce soir, je suis venu vous dire deux mots, simples : Bravo, et encore !
Bravo parce que nous sommes conscients de la montée en puissance du travail mené par le Pérou et l'ensemble des pays et des acteurs mobilisés sur ce sujet.
Encore, parce qu'à Paris, la France souhaite démontrer que chaque acteur fait son maximum, dans son secteur, pour réduire les émissions et combattre le dérèglement climatique.
Je suis pleinement au fait des efforts faits par différents secteurs économiques, de l'huile de palme au soja, en passant par le caoutchouc, qui se posent tous aujourd'hui la question de savoir comment ils peuvent rejoindre cette dynamique et eux aussi, éliminer progressivement la déforestation de leur chaine de production.
Mais cela ne se fera pas sans des efforts conséquents aussi des États, et des collectivités territoriales. La clarification des régimes fonciers, la lutte contre la déforestation illégale, la création de parcs naturels, voici des projets qui rassemblent aujourd'hui de nombreux États qui ont mis au coeur de leur contribution nationale la lutte contre la déforestation.
La journée consacrée aux Forêts lors de la COP21, le 1er décembre permettra de consacrer ces nouveaux engagements, que nous espérons nombreux.
La France souhaite y prendre toute sa part, et est disponible pour engager une réflexion européenne sur un éventuel plan de l'UE sur la déforestation et sur les pistes d'actions pertinentes au niveau national, par exemple, une politique d'achats publics «zéro déforestation».
Nous sommes conscients aussi des enjeux financiers auxquels nous sommes confrontés pour financer la lutte contre la déforestation, à travers le mécanisme REDD+ et qui pourraient trouver des réponses dans des mécanismes de financement innovants, par exemple associant le secteur aérien.
L'OACI s'est fixé un objectif de neutralité carbone de la croissance du secteur. Cela pourrait être une source de financement pérenne pour la lutte contre la déforestation. Nos réflexions collectives doivent se prolonger sur ce sujet.
Et donc je me permets de vous redire : Bravo, et encore bravo !Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 octobre 2015