Texte intégral
Monsieur le Secrétaire général des Nations unies,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je voudrais d'abord remercier le secrétaire général des Nations unies, les ministres des finances du Pérou et de la France de nous avoir invités avec Manuel Pulgar-Vidal à participer à cette réunion.
Je ne reviendrai pas sur les remarques très pertinentes faites à l'instant par mon collègue Manuel Pulgar-Vidal.
Je voudrais en ajouter cinq.
La première, c'est que cette réunion est née d'une constatation de bon sens. Je me souviens très bien de notre conversation avec Ban Ki-moon et Manuel Pulgar-Vidal : si nous parlons de finance, il faut impliquer les ministres des finances. Notre réunion d'aujourd'hui le confirme.
Ma deuxième observation est la suivante : cette réunion portait sur ce que chacun peut apporter de plus à ce qui a été fait jusqu'à présent. Bien sûr, les finances peuvent apporter quelque chose. Mais surtout, ce dont nous sommes sûrs, c'est que si nous n'agissons pas, ce sera une catastrophe pour les finances. Il va y avoir un coût à agir, mais ce coût est bien moins important que celui de l'inaction.
Ma troisième remarque, c'est ce que vous avez tous dit. Si nous voulons un accord à Paris, il faut respecter l'engagement des 100 milliards. De ce point de vue, le rapport de l'OCDE est extrêmement utile. D'abord, parce que jusqu'à présent, nous n'avions pas cet état des lieux. Angel Gurria a répondu à plusieurs observations sur la méthodologie. Tout cela peut être amélioré, mais nous avons un ordre de grandeur. L'autre conclusion de ce rapport, c'est qu'il faut accélérer.
Ma quatrième remarque est la suivante. Ce qui serait excellent, donc dans quelques semaines, c'est que nous puissions présenter un cadre, un chiffrage. Nous devons pouvoir dire aux ministres qui négocient l'accord de Paris comment nous allons atteindre les 100 milliards. À cet égard, les annonces qui ont été faites, en particulier par les agences financières internationales, sont évidemment spectaculaires. L'OCDE fera les additions mais, sur cette base, nous devons nous rapprocher de l'objectif. Il a été rappelé, à juste titre, qu'il fallait faire plus pour l'adaptation, que le Fonds vert devait délivrer vite - je comprends dès novembre. Tout cela peut montrer au monde que nous sommes sur la trajectoire.
Enfin, j'ai noté la volonté de beaucoup d'avoir des actions concrètes : accès à des systèmes d'alerte face aux catastrophes (CREWS), assurances climatiques, accès aux énergies. Tout cela va donner du corps, de la crédibilité à ce que nous cherchons pour la COP21.
C'est donc une réunion très encourageante, car elle permet de montrer que nous allons respecter les engagements pris. Je pense qu'il y aura un accord à Paris, mais il faut que cet accord soit ambitieux et crédible, juridiquement contraignant et qu'il s'accompagne de moyens financiers et technologiques.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 octobre 2015
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je voudrais d'abord remercier le secrétaire général des Nations unies, les ministres des finances du Pérou et de la France de nous avoir invités avec Manuel Pulgar-Vidal à participer à cette réunion.
Je ne reviendrai pas sur les remarques très pertinentes faites à l'instant par mon collègue Manuel Pulgar-Vidal.
Je voudrais en ajouter cinq.
La première, c'est que cette réunion est née d'une constatation de bon sens. Je me souviens très bien de notre conversation avec Ban Ki-moon et Manuel Pulgar-Vidal : si nous parlons de finance, il faut impliquer les ministres des finances. Notre réunion d'aujourd'hui le confirme.
Ma deuxième observation est la suivante : cette réunion portait sur ce que chacun peut apporter de plus à ce qui a été fait jusqu'à présent. Bien sûr, les finances peuvent apporter quelque chose. Mais surtout, ce dont nous sommes sûrs, c'est que si nous n'agissons pas, ce sera une catastrophe pour les finances. Il va y avoir un coût à agir, mais ce coût est bien moins important que celui de l'inaction.
Ma troisième remarque, c'est ce que vous avez tous dit. Si nous voulons un accord à Paris, il faut respecter l'engagement des 100 milliards. De ce point de vue, le rapport de l'OCDE est extrêmement utile. D'abord, parce que jusqu'à présent, nous n'avions pas cet état des lieux. Angel Gurria a répondu à plusieurs observations sur la méthodologie. Tout cela peut être amélioré, mais nous avons un ordre de grandeur. L'autre conclusion de ce rapport, c'est qu'il faut accélérer.
Ma quatrième remarque est la suivante. Ce qui serait excellent, donc dans quelques semaines, c'est que nous puissions présenter un cadre, un chiffrage. Nous devons pouvoir dire aux ministres qui négocient l'accord de Paris comment nous allons atteindre les 100 milliards. À cet égard, les annonces qui ont été faites, en particulier par les agences financières internationales, sont évidemment spectaculaires. L'OCDE fera les additions mais, sur cette base, nous devons nous rapprocher de l'objectif. Il a été rappelé, à juste titre, qu'il fallait faire plus pour l'adaptation, que le Fonds vert devait délivrer vite - je comprends dès novembre. Tout cela peut montrer au monde que nous sommes sur la trajectoire.
Enfin, j'ai noté la volonté de beaucoup d'avoir des actions concrètes : accès à des systèmes d'alerte face aux catastrophes (CREWS), assurances climatiques, accès aux énergies. Tout cela va donner du corps, de la crédibilité à ce que nous cherchons pour la COP21.
C'est donc une réunion très encourageante, car elle permet de montrer que nous allons respecter les engagements pris. Je pense qu'il y aura un accord à Paris, mais il faut que cet accord soit ambitieux et crédible, juridiquement contraignant et qu'il s'accompagne de moyens financiers et technologiques.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 octobre 2015