Point de presse de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, et interview à RFI le 14 août 2001, sur l'engagement de la France pour la restauration de l'intégrite et de la souveraineté territoriale de la République démocratique du Congo et l'application des accords de Lusaka, la restauration des relations avec le Rwanda.

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Circonstance : Voyage de M. Hubert Védrine dans la région des Grands Lacs, en Ouganda, au Rwanda, au Congo-Brazzaville et en République démocratique du Congo du 12 au 14 août 2001- audience avec le président congolais Joseph Kabila

Média : Radio France Internationale

Texte intégral

Point de presse à Kinshasa le 14 août :
Q - Que vous a dit le président Joseph Kabila ?
R - J'ai été reçu longuement par le président Joseph Kabila. Kinshasa est la dernière étape de cette visite que j'ai effectuée dans cette région de l'Afrique centrale pour montrer l'engagement constant de la France et l'engagement renforcé de la France pour la pleine mise en oeuvre des Accords de Lusaka et de toutes les résolutions du Conseil de sécurité pour résoudre cette question de l'occupation de la République démocratique du Congo par un certain nombre de forces étrangères. Il y a des accords qui ont été signés et j'ai eu l'occasion de le dire dans différentes capitales concernées par ce conflit, tous les protagonistes externes de ce conflit doivent appliquer tous les engagements qui ont été pris. C'est ce que la communauté internationale attend, c'est ce que le Conseil de sécurité a demandé.
Dans le même temps, nous attachons une grande importance au dialogue inter-congolais qui doit commencer bientôt par une réunion préparatoire et nous souhaitons, sans nous immiscer dans le dialogue qui concerne les Congolais, naturellement, au premier chef, que ce dialogue se prépare bien, démarre, prenne forme, se développe, soit constructif et soit abordé par les uns et les autres avec un vrai souci de l'intérêt national, parce que la France est convaincue que la restauration de l'intégrité et de la souveraineté entière de la RDC et la stabilité de ce pays sont fondamentales, pour les Congolais mais pour toute l'Afrique centrale et même pour toute l'Afrique. C'est un engagement que la France a déjà manifesté par plusieurs initiatives ou visites dans cette région, qu'elle manifeste constamment au Conseil de sécurité mais que je suis venu réitérer sur place. J'en ai parlé longuement au président Kabila qui m'a fait part de sa détermination à ce que le dialogue inter-congolais se déroule bien, commence bien, aboutisse dans de bonnes conditions. Ce n'est pas à moi de parler à sa place mais je l'ai trouvé dans ces dispositions d'esprit et naturellement il est extrêmement exigeant sur la mise en oeuvre des engagements de retrait des forces étrangères en RDC, et naturellement on peut le comprendre. Mais on sait bien que tous les volets de cette affaire sont liés et ce n'est qu'en progressant sur tous les fronts qu'on arrivera à avancer.

Q - Avez-vous évoqué la question du désarmement des forces dites négatives ?
R - Naturellement, c'est un des sujets importants, le programme DDRR est quelque chose de fondamental. C'est un des volets de l'accord. Mais je tiens à souligner que, dans cette grande question de la RDC, il ne faut pas isoler les problèmes. Il ne faut pas considérer qu'on peut régler un problème et s'abstraire des autres. Il est clair que ces forces doivent être désarmées, il est clair que certains pays comme le Rwanda invoquent cette question pour justifier leur maintien, ce que le Conseil de sécurité n'accepte pas. Donc, tout est lié. Il ne faut pas utiliser ces arguments pour se dispenser de ses propres obligations et finalement bloquer l'ensemble du processus. Ce qui nous intéresse, c'est que les choses avancent. Maintenant, ce désarmement, cette neutralisation, cette réintégration, il faut la régulariser au mieux mais cela dépend aussi de l'endroit où ces forces sont implantées, cela dépend de qui exerce son autorité de droit ou de fait dans les différentes zones où elles sont. Donc cette question concerne tout le monde, et peut-être pas seulement le gouvernement de Kinshasa.
Q - Quel est le message de la France au président Kabila ?
R - Nous sommes très conscients du fait que c'est l'intégrité de la RDC qui est en jeu, que c'est le territoire de la RDC et pas celui des autres pays qui est l'objet d'agression et d'occupation et c'est bien pour restaurer cette intégrité que nous sommes engagés. Nous soutenons tous les efforts qui vont dans ce sens et je ressors tout à fait encouragé par la façon dont le président Joseph Kabila a parlé devant moi d'une part du désarmement indispensable des forces auxquelles vous faisiez allusion et d'autre part, du dialogue inter-congolais. Il m'a paru avoir une vraie vision de l'avenir de la RDC et une solide volonté.
Q - Monsieur le ministre, il y a, c'est vrai, cette volonté-là de la France de voir le pays reprendre son intégrité territoriale, mais encore un problème qui a été annoncé par les rebelles faisant allusion à un système qu'ils allaient instaurer de leur côté, dans les zones qu'ils occupent. Il s'agit donc du système de fédéralisme. Cela représente une menace pour les Congolais. Est-ce que vous avez évoqué la question ?
R - Il faut bien fixer les rôles. Ce n'est pas au ministre français des Affaires étrangères, à la place des Congolais, qui ont à parler des questions des institutions politiques de la RDC de demain, de dire ce qui est bon ou mauvais pour le Congo. Ce serait tout à fait abusif. C'est aux Congolais, dans ce dialogue, de déterminer ce qu'ils décideront ensemble et ensuite d'arriver à des solutions qui puissent être ratifiées et adoptées démocratiquement. Ce n'est pas à moi de dire, à l'extérieur, quelle est la bonne et quelle est la mauvaise solution. Maintenant, une fois que j'ai dit cela, il est tout à fait clair que si la proposition de fédéralisme était simplement une astuce institutionnelle visant à pérenniser une occupation de facto d'une partie de la RDC, c'est évidemment le contraire de ce que l'on recherche sur un plan international. La communauté internationale, à travers les accords et les résolutions dont je parlais, n'est pas en train d'organiser le partage du pays. C'est exactement l'inverse. Nous voulons rétablir sa souveraineté et son intégrité. Maintenant, dans une RDC pleinement souveraine et débattant démocratiquement de son propre avenir, quelles sont les institutions, est-ce qu'il faut un certain degré de fédéralisme, ou cela doit se traiter par la décentralisation ou d'autres dispositifs, encore une fois c'est aux Congolais à le faire. Mais il faut qu'ils puissent le faire dans des conditions de liberté et de souveraineté. Il ne faut pas que ce soit dicté par telle ou telle influence.

(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 août 2001)
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Interview à RFI à Kinshasa, le 14 août 2001 :
Q - Monsieur le Ministre, bonjour. Peut-on dire que cette tournée, dans l'Afrique des Grands lacs, que vous avez achevée hier soir à Kinshasa, est un retour de la politique française dans cette région ?
R - Je ne crois que l'on puisse parler de retour à propos d'une politique française qui n'a jamais déserté cette région, et encore moins ce problème. Les contacts au niveau des chefs d'Etat, au niveau des ministres, la participation d'une grande partie de ces pays aux rencontres Afrique-France et toutes sortes d'autres liens, font qu'il y a eu une continuité de relation, de contact. Ce qui est vrai, c'est qu'il n'y avait pas eu de ministres français des Affaires étrangères qui fasse une visite assez large, pas dans tous les pays parce que je n'ai pas eu le temps en une fois de faire tous les pays, mais en tous cas une visite de ce type. Et pourquoi l'ai-je faite ? C'est précisément pour montrer la persistance de notre engagement pour que l'on obtienne un vrai règlement de cette crise de la République démocratique du Congo, c'est-à-dire une pleine application des Accords de Lusaka et des résolutions du Conseil de sécurité. J'ai voulu donc montrer par ma présence cet engagement et la préoccupation que nous avons de voir cet accord se heurter à de nombreuses difficultés qu'il faut surmonter. Et c'est cela que je suis venu dire à tous les protagonistes internes et externes de ce conflit, exprimant d'ailleurs par-là un sentiment qui est celui de tous les membres permanents du Conseil de sécurité et de tous les membres de l'Union européenne.
Q - A ce propos, l'application des Accords de Lusaka prend du retard. Vous l'avez dit à vos interlocuteurs ?
R - Oui. Vous savez, un accord de paix sur une affaire aussi compliquée, avec des compartiments multiples, cela ne peut pas fonctionner comme un horaire de chemin de fer. Il y a un objectif qui est très clair, qui est de reconstituer l'intégrité, la souveraineté de la République démocratique du Congo qui est aujourd'hui occupée par plusieurs pays voisins qui poursuivent leur propre stratégie, ceci se combinant avec des rébellions internes. Il y a un mélange entre les deux, c'est très compliqué, cela risque de se gripper à tout moment. Mais c'est précisément parce que c'est compliqué que cela peut à tout instant se gripper, que le retrait des forces étrangères n'a pas lieu aussi vite que le Conseil de sécurité le demande, que le dialogue inter-congolais à tarder à se nouer. On peut espérer qu'il va démarrer à partir du 20 août mais on aurait pu espérer qu'il démarre plus tôt. C'est pour toutes ces raisons aussi que je suis venu exprimer notre attente pressante, pas parce que l'on a des leçons à leur donner mais parce que l'intégrité et la souveraineté de la République démocratique du Congo est dans l'intérêt de tous les Congolais, de toute l'Afrique centrale et l'Afrique dans son ensemble. C'est une situation qui est à la fois choquante et dangereuse.
Q - Reparlons un peu des différents volets des Accords de Lusaka. Sur la question du retrait des pays agresseurs, il semble que l'Ouganda et le Rwanda traînent des pieds. Est-ce qu'à ce moment-là, le Conseil de sécurité agitera des menaces ?
R - Le Conseil de sécurité est exigeant par rapport à tous les protagonistes de cette affaire et toutes les puissances qui occupent la RDC à un titre ou à un autre, même s'il y a des distinctions entre celles qui "ont été invitées" et celles qui ne l'étaient pas. Cette pression s'exerce par rapport à tous, plus le volet interne dont nous parlions. A cet égard, l'Ouganda a pris des décisions qui ne suffisent pas mais qui vont dans la bonne direction. Je l'ai d'ailleurs dit quand je suis passé à Kampala tout en les encourageant à aller plus loin dans la même direction. Du côté du Rwanda, c'est plus compliqué, puisque le Rwanda qui a opéré un retrait mais qui en fait ne change pas les choses stratégiquement, considère qu'il ne peut pas se retirer de la zone où il est, dans l'Est de la RDC, tant qu'il s'estimera menacé par les forces hostiles qui pèsent sur sa sécurité à ses frontières. Il y a là un nud qu'il faut surmonter.
Q - Justement, cette question de la sécurité est très importante pour le Rwanda. Elle est perçue à Kinshasa comme un prétexte pour piller la région occupée. Quelle est l'analyse que vous avez présentée à vos interlocuteurs ?
R - Ce qui est important, c'est de savoir ce que l'on peut faire d'utile, nous, membres du Conseil de sécurité. Les Rwandais disent qu'ils sont obligés de rester pour des raisons de sécurité. Le gouvernement de Kinshasa considère que c'est un prétexte et que les Rwandais sont là parce qu'ils veulent occuper cette partie du pays durablement et piller ses richesses. Je ne suis pas en mesure de faire le tri entre les différents arguments. Ce que je sais, c'est que le désarmement des forces hostiles qui pourraient peser sur la sécurité du Rwanda, fait partie de l'accord. Il faut donc qu'il ait lieu. Et tout ce que le gouvernement de Kinshasa pourra faire dans la partie de la RDC qu'il contrôle, parce qu'il y a des zones sous le contrôle des rebelles, et là, on ne peut pas reprocher au gouvernement ne pas agir dans la zone qui n'est pas contrôlée par lui, mais tout ce qu'il peut faire dans la zone qu'il contrôle ira dans le bon sens. Et à ce moment-là, on verra bien si les Rwandais étaient dans cette zone de la RDC uniquement pour des raisons de sécurité ou pour d'autres raisons. Mon analyse, c'est que les Rwandais auraient un peu de mal à continuer à justifier leur présence en cette partie de la RDC, dès lors que cet argument selon les uns, ce prétexte selon les autres, aurait disparu. Je ne suis donc pas en mesure de trier, je ne suis pas un juge. Tout ce que je sais, c'est qu'il faut avancer et que ces différents prétextes à ralentir ou à bloquer disparaissent.
Q - Est-ce que le président Kabila vous a paru déterminé à désarmer ces rebelles hutus-rwandais qui opèrent à partir de la RDC ?
R - Tout en estimant qu'il s'agit là en partie d'un prétexte, le président Joseph Kabila m'a paru déterminé à faire ce qui dépend de lui. C'est ce qui est en son pouvoir à lui à partir des moyens du gouvernement de Kinshasa, précisément pour neutraliser cette question. Je l'ai trouvé engagé. Ce qu'il m'a dit m'a paru encourageant sur ce plan. On verra.

Q - Compte tenu du contentieux franco-rwandais, est-ce que votre rencontre avec le président Kagamé a été plus ou moins crispée ?
R - Crispée, non. Elle était grave. Il faut savoir que c'est le ministre rwandais qui m'avait invité à venir. D'autre part, je ne concevais pas de faire une visite dans quelques pays clés, de ce dossier des Grands lacs sans aller au Rwanda. Et le ministre rwandais que j'ai déjà rencontré deux fois à Paris et à New York, avait insisté pour que je vienne, exprimant le désir du gouvernement de son pays de redévelopper les relations avec la France. Je n'ai pas de raisons de refuser. Je n'ai pas de raisons de ne pas accepter. Nous étions là-bas, nous avons parlé des relations bilatérales. J'ai posé au président Kagamé les mêmes questions que celles que j'ai posées au président Museveni, ou d'une autre façon au président Kabila, sur la mise en oeuvre pleine et entière des engagements de Lusaka et des résolutions du Conseil de sécurité. Mais j'ai abordé la question de 1994, la question du génocide. J'ai estimé que, étant reçu pour la première fois par le président Kagamé chez lui dans son pays, il était nécessaire pour des raisons d'honnêteté intellectuelle, pour des raisons de clarté historique, pour des raisons de confiance à reconstruire entre ce pays qui demeure intéressé par la France, d'aborder la question. Et je lui ai dit à quel point les Français avaient été bouleversés par cette abominable tragédie du génocide de 1994. Mais je lui ai dit en même temps que beaucoup de gens en France avaient trouvé injuste la façon dont la politique française avait été présentée. La politique française qui avait été tentée a malheureusement complètement échoué mais au fond, son objectif, par différents moyens d'incitation et de pression, était d'essayer de convaincre les Hutus et les Tutsis de partager le pouvoir pour l'exercer ensemble, en sortant du cycle éternel des représailles et des revanches. Cela n'a pas marché. Il y a eu ces événements atroces que l'on a pas réussi à empêcher. Ce que l'ancien président Mandela tente aujourd'hui à propos du Burundi, n'est pas très différent dans l'inspiration. Il essaie de trouver un mécanisme après une transition conduisant les Hutus et les Tutsis au Burundi à cohabiter politiquement. J'ai dit cela. Le président Kagamé a son analyse qui n'est sans doute pas celle-ci. Mais, ce qui est important, c'est que cet échange ait eu lieu et il me l'a dit après, honnêtement. Il a jugé que c'était la conversation franco-rwandaise la plus importante sur ce point depuis 1994. Il m'a même dit après : "par cette conversation que nous venons d'avoir cet après-midi, nous avons brisé la glace et je souhaite que le dialogue continue." C'est important et cette demande de voir le dialogue se poursuivre, on ne peut pas ne pas répondre. Pour le reste, il y a ce que nous demandons en tant que membre permanent du Conseil de sécurité en ce qui concerne l'application des accords.
Q - Ce n'est pas encore une normalisation franco-rwandaise ?
R - La question a été posée au ministre rwandais des Affaires étrangères qui était avec nous à l'entretien avec la presse de Kigali. Il a insisté. Il a dit : "Le dialogue va se poursuivre." Il a insisté sur la coopération. Il souhaite que celle-ci se développe. Je ne pense pas que les Rwandais posent aujourd'hui le problème en ces termes. Ils souhaitent que la coopération avec la France se développe et se renforce, y compris dans le volet du dialogue politique et ils n'ont pas posé de préalable, notamment pas avant mon voyage.

Q - Parlons de la coopération internationale, notamment à propos de la RDC. Faut-il que la reprise de l'aide internationale, de l'aide européenne soit liée au progrès sur les Accords de Lusaka, au progrès à propos du dialogue inter-congolais ?
R - Sur le lien et sur les conditionnalités trop strictes, je suis toujours un peu prudent parce que d'un côté il est normal de considérer que plus les pays de la région avanceront dans l'application des Accords de Lusaka et des résolutions du Conseil de sécurité, j'insiste, cela forme à tout, plus ils iront dans cette direction et plus cela sera facile pour nous de les aider, je dirais même, pour l'état d'esprit, plus nous aurons plaisir à les aider. D'un autre côté, je ne pense pas qu'il faille rajouter aux difficultés extraordinaires dans lesquelles la plupart de ces pays se débattent, qui sont aussi un des autres aspects du sous-développement ou du mal-développement. Il y a d'autres problèmes qui s'accumulent. Je ne crois pas qu'il faille encore leur compliquer la vie par des conditionnalités conçues de façon sèche, inflexible et aveugle. Donc, il y façon et façon de faire. Je pense que l'Union européenne comme les autres entités internationales qui ont à intervenir dans cette crise doivent naturellement mettre en avant notre volonté pressante de voir régler cette affaire de la RDC. On doit parler modernisation, on doit parler démocratisation, on doit parler respect des minorités mais il faut le faire d'une façon intelligente, encourageante, constructive. Il y a une part de l'aide qui, de toutes façons, ne doit pas être conditionnée à cela, c'est toute l'aide dont bénéficient les populations qui, elles, sont des victimes, donc il n'y a pas de raisons qu'elles soient victimes deux fois.
Q - Enfin, dernière question, durant votre tournée, vous n'avez pas oublié le Burundi ?
R - Pas du tout. Je n'ai malheureusement, pour des raisons de temps tout simplement, pas pu aller dans tous les pays concernés par cette grande question. J'aurais sans doute une autre fois l'occasion d'aller au Burundi, d'aller au Zimbabwe, d'aller en Angola, enfin il y a d'autres pays concernés. C'est pour des raisons d'organisation de mon emploi du temps et de mes déplacements. Cela dit, nous sommes très attentifs à la situation au Burundi qui est un problème en soi. Et je rends hommage ici aux efforts remarquables qui ont été accomplis par l'ancien président Mandela, qui a élaboré un projet de règlement qui devrait être mis en oeuvre au terme d'une période de transition de dix-huit mois, qui commencerait à partir d'octobre prochain, pendant lesquels l'actuel président Buyoya resterait au pouvoir. Après il y aurait un partage du pouvoir différent. C'est très méritoire parce que c'est une affaire très délicate qui s'ajoutait aux autres problèmes de la région. La France utilisera les moyens qui sont les siens pour faciliter la réussite de cette transition.
Q - Monsieur le ministre, merci.

(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 août 2001)