Texte intégral
Deux semaines après les attentats, il est impossible de ne pas les évoquer. La France est encore en deuil. Elle a été attaquée dans ce qu'elle est et reste profondément touchée. Je voudrais saluer votre mobilisation, en particulier celle des professionnels de santé, qui ont su être au plus près du terrain.
Notre réponse sera implacable mais nous devons regarder la réalité en face. Ceux qui ont commis ces actes odieux ont grandi et ont été éduqués en France. Nous devons en tirer des conséquences. Dans notre quotidien, nous devons retrouver le sens de la République et lui redonner sa place. Nous avons peut-être accepté trop de compromis.
La République doit être intransigeante sur ses principes mais donner une chance à chacun. La disparition progressive des repères s'est traduite par des injustices vécues chaque jour par certains de nos concitoyens. Nous ne devons pas nier les réalités. Nous avons mis en place des cloisons dans notre société. Nous en sommes tous responsables. Pour être à la hauteur des événements, nous devons réagir.
L'état d'urgence est un moyen d'assurer la sécurité, qui est la première des libertés. Des mesures exceptionnelles ont été prises pendant quelques jours mais la vie normale doit reprendre ses droits. Ceux qui nous ont attaqués n'attendent que le changement de nos comportements. Nous ne devons pas leur donner raison et diffuser des messages d'anxiété, mais seulement de vigilance.
Vous portez la voix de dizaines de professions et de centaines de milliers de professionnels. Vous avez donc été invités à participer aux réunions que j'ai organisées pour suivre les conséquences des événements que nous avons vécus. Nous devons travailler avec l'ensemble des forces vives économiques.
Vous avez une responsabilité en matière de création du lien social. Vous voyez la France telle qu'elle est. Nos concitoyens vous font confiance. Vous pouvez uvrer pour lutter contre cette perte de repères. Avec le service public, vous jouez un rôle essentiel. Nous devons faciliter votre installation sur le territoire.
Nous avons eu des désaccords sur la loi de croissance. Notre objectif n'était pas de déréglementer mais de changer un certain nombre de règles. Nous ne pouvons y parvenir qu'avec vous. Le climat s'est apaisé et je m'en réjouis. Nous y avons tous intérêt, pour que notre pays et notre économie soient plus forts.
Vos professions doivent être modernisées pour prendre le tournant du numérique, qui recèle à la fois des opportunités et des risques. Vous êtes une force économique considérable. Vous devez être au cur des transformations profondes que nous allons connaître. Nous ne devons pas résister au changement. Nos concitoyens ne le permettront pas. Des champs de l'économie seront fragilisés mais l'enjeu est d'assurer la transition vers de nouveaux emplois.
La fracture numérique est une problématique dont nous avons conscience. Nous avons pris des mesures, avec la mobilisation des pouvoirs publics et des opérateurs. Il existe des systèmes de contrainte pour faire respecter les engagements. Il s'agit d'un sujet essentiel.
Au-delà de la technologie, nous devons apporter un cadre permettant à vos métiers de se développer dans des formes d'exercice moins classiques. Encore une fois, nous ne pouvons pas lutter contre certaines initiatives. Nous devons donc les prendre en compte et permettre un certain nombre d'adaptations de nos modes de fonctionnement.
Les professions libérales ne font pas l'objet de discriminations. Elles bénéficient des mesures mises en uvre pour soutenir l'ensemble des entreprises et du pacte de responsabilité, que nous mettrons en place conformément à nos engagements.
Nous continuerons nos efforts avec la réforme du code du travail, afin de faciliter le fonctionnement et la croissance de vos entreprises.
Nous devons également adapter notre système de protection sociale. Les parcours seront moins linéaires, avec la succession de divers statuts. Il est donc essentiel d'introduire des passerelles. Le CPA doit introduire de la simplicité. Nous travaillerons collectivement sur le sujet, pour tenir compte des spécificités tout en améliorant la fluidité.
Nous ne devons pas bloquer l'innovation mais la comprendre et l'accompagner. C'est ce que nos concitoyens attendent. Nous ne devons rien céder de ce que nous sommes. Nous devons défendre la France et ce qu'elle est au quotidien, y compris sa vitalité économique. Nous redresserons le pays tous ensemble, car nous avons les mêmes valeurs et la même détermination.
Source http://www.unapl.fr, le 10 décembre 2015
Notre réponse sera implacable mais nous devons regarder la réalité en face. Ceux qui ont commis ces actes odieux ont grandi et ont été éduqués en France. Nous devons en tirer des conséquences. Dans notre quotidien, nous devons retrouver le sens de la République et lui redonner sa place. Nous avons peut-être accepté trop de compromis.
La République doit être intransigeante sur ses principes mais donner une chance à chacun. La disparition progressive des repères s'est traduite par des injustices vécues chaque jour par certains de nos concitoyens. Nous ne devons pas nier les réalités. Nous avons mis en place des cloisons dans notre société. Nous en sommes tous responsables. Pour être à la hauteur des événements, nous devons réagir.
L'état d'urgence est un moyen d'assurer la sécurité, qui est la première des libertés. Des mesures exceptionnelles ont été prises pendant quelques jours mais la vie normale doit reprendre ses droits. Ceux qui nous ont attaqués n'attendent que le changement de nos comportements. Nous ne devons pas leur donner raison et diffuser des messages d'anxiété, mais seulement de vigilance.
Vous portez la voix de dizaines de professions et de centaines de milliers de professionnels. Vous avez donc été invités à participer aux réunions que j'ai organisées pour suivre les conséquences des événements que nous avons vécus. Nous devons travailler avec l'ensemble des forces vives économiques.
Vous avez une responsabilité en matière de création du lien social. Vous voyez la France telle qu'elle est. Nos concitoyens vous font confiance. Vous pouvez uvrer pour lutter contre cette perte de repères. Avec le service public, vous jouez un rôle essentiel. Nous devons faciliter votre installation sur le territoire.
Nous avons eu des désaccords sur la loi de croissance. Notre objectif n'était pas de déréglementer mais de changer un certain nombre de règles. Nous ne pouvons y parvenir qu'avec vous. Le climat s'est apaisé et je m'en réjouis. Nous y avons tous intérêt, pour que notre pays et notre économie soient plus forts.
Vos professions doivent être modernisées pour prendre le tournant du numérique, qui recèle à la fois des opportunités et des risques. Vous êtes une force économique considérable. Vous devez être au cur des transformations profondes que nous allons connaître. Nous ne devons pas résister au changement. Nos concitoyens ne le permettront pas. Des champs de l'économie seront fragilisés mais l'enjeu est d'assurer la transition vers de nouveaux emplois.
La fracture numérique est une problématique dont nous avons conscience. Nous avons pris des mesures, avec la mobilisation des pouvoirs publics et des opérateurs. Il existe des systèmes de contrainte pour faire respecter les engagements. Il s'agit d'un sujet essentiel.
Au-delà de la technologie, nous devons apporter un cadre permettant à vos métiers de se développer dans des formes d'exercice moins classiques. Encore une fois, nous ne pouvons pas lutter contre certaines initiatives. Nous devons donc les prendre en compte et permettre un certain nombre d'adaptations de nos modes de fonctionnement.
Les professions libérales ne font pas l'objet de discriminations. Elles bénéficient des mesures mises en uvre pour soutenir l'ensemble des entreprises et du pacte de responsabilité, que nous mettrons en place conformément à nos engagements.
Nous continuerons nos efforts avec la réforme du code du travail, afin de faciliter le fonctionnement et la croissance de vos entreprises.
Nous devons également adapter notre système de protection sociale. Les parcours seront moins linéaires, avec la succession de divers statuts. Il est donc essentiel d'introduire des passerelles. Le CPA doit introduire de la simplicité. Nous travaillerons collectivement sur le sujet, pour tenir compte des spécificités tout en améliorant la fluidité.
Nous ne devons pas bloquer l'innovation mais la comprendre et l'accompagner. C'est ce que nos concitoyens attendent. Nous ne devons rien céder de ce que nous sommes. Nous devons défendre la France et ce qu'elle est au quotidien, y compris sa vitalité économique. Nous redresserons le pays tous ensemble, car nous avons les mêmes valeurs et la même détermination.
Source http://www.unapl.fr, le 10 décembre 2015