Texte intégral
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je regrette beaucoup de ne pas pouvoir être physiquement avec vous pour le lancement de «La Liste» mais à l'heure où ce message sera diffusé, je serai dans l'avion pour New York, où se déroule demain une réunion imprévue sur la Syrie au Conseil de sécurité des Nations unies.
Je suis heureux que le Quai d'Orsay vous accueille ce soir pour la remise des prix de ce «classement des classements gastronomiques». Je me souviens que cette idée est née il y a quelques mois à l'occasion des travaux du Conseil de promotion du tourisme. Lorsque Philippe Faure, son président, que je salue, m'a parlé de cette initiative consistant à établir le classement le plus objectif possible des meilleurs restaurants du monde, je l'ai tout de suite encouragé.
D'abord parce que, qu'on le veuille ou non, le principe même des classements s'impose dans le monde. Certains d'entre eux, qu'ils nous plaisent ou non, font référence dans des domaines variés, parce qu'ils sont simples, clairs et qu'ils parlent à tous : c'est le cas dans le domaine sportif, mais aussi pour l'éducation, l'activité économique, le développement humain, la liberté de la presse ou encore la lutte contre la corruption. Tout ou presque est désormais classé au plan international.
Encore faut-il que ces classements soient objectifs. Le classement établi par «La Liste» adopte une méthode inédite, transparente et fiable, qui permet de garantir la plus grande objectivité possible. Le choix a été fait de compiler les notes de 200 guides et sites participatifs d'avis en ligne. 4.000 restaurants ont ainsi été pris en compte, sur les cinq continents. Les 1.000 meilleurs ont été retenus. L'ensemble des résultats sera accessible gratuitement sur le site Internet «laliste.com». Cette méthode permet d'échapper aux critiques dont font l'objet certains classements internationaux existants, dont l'objectivité est parfois mise en cause.
Parallèlement, il y avait une autre raison d'apporter un soutien à cette initiative - soutien de principe seulement, car je précise que «La Liste» n'a bénéficié d'aucun financement public, ce qui constitue un gage supplémentaire d'impartialité. Cette raison tient à ma conviction profonde : l'objectivité ne peut qu'être favorable à la gastronomie française, dont la place dans certains classements existants ne reflète pas toujours son mérite. Le classement dévoilé aujourd'hui confirme l'excellence de nos restaurants et de nos chefs, représentés à leur pleine valeur dans les toutes premières places et dans les suivantes. Je leur adresse à tous mes félicitations chaleureuses.
Cette excellence de la gastronomie française ne rend donc pas illogique que le premier palmarès de «La Liste» soit décerné à Paris - Paris, ville de petits bistrots et de grandes tables, ville de partage et de convivialité, ville d'un certain art de vivre.
J'ai prononcé il y a quelques jours lors de la COP21 la phrase désormais fameuse : «l'accord de Paris sur le climat est accepté». Et bien, aujourd'hui, je dirai volontiers, si Philippe Faure m'y autorise : «le classement de la Liste est lancé !». Excellente soirée de remise des prix à tous et ma très chaleureuse amitié.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 décembre 2015