Texte intégral
Monsieur le Député, vous avez évoqué la question européenne et fait un constat. Eh bien, je suis heureux que nous partagions le même !
Je rappelle qu'au plan européen, des décisions ont été prises et qu'il est vrai que les outils de gestion et de régulation ont été considérablement réduits ; ils ont même failli disparaître ! Quand j'ai négocié la réforme de la politique agricole commune à Bruxelles, au début de l'année 2013 - ce que l'on a tendance à oublier - certains d'entre eux ont été préservés alors qu'on envisageait de les supprimer.
Quant aux autres questions que vous avez évoquées, oui, bien sûr, il y a la situation en Méditerranée, l'embargo russe, le fait que le marché chinois ne soit pas au rendez-vous, contrairement à ce que certains avaient pu penser, mais tout ça, c'est de l'ordre du constat ! Auriez-vous l'amabilité de ne pas considérer que j'en suis directement responsable ?
L'adaptation nécessaire, vous avez raison, doit être effectuée à l'échelon européen. Je l'ai dit au cours du débat de deux heures que nous avons eu hier soir en commission : le vrai problème, c'est que l'Europe n'avance pas de manière collective et cohérente, mais qu'un «chacun pour soi» s'est installé depuis la fin de la coordination des politiques, des mécanismes et des outils de régulation.
Je ne veux accuser personne, mais puisque vous faites ce constat, vous devriez aussi reconnaître que vous avez participé à la suppression de ces outils !
Il va falloir remettre en place les outils de régulation, pour tisser de nouveau un lien entre les agricultures européennes. Mais je vous signale que c'est la France qui a obtenu en septembre la tenue d'un conseil extraordinaire sur la question ; et que si la France n'en avait pas fait la demande, il n'y aurait pas eu de débat lundi dernier sur la crise ! Aujourd'hui, l'Europe sait qu'elle doit bouger ; elle a entendu le message de la France.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 février 2016
Je rappelle qu'au plan européen, des décisions ont été prises et qu'il est vrai que les outils de gestion et de régulation ont été considérablement réduits ; ils ont même failli disparaître ! Quand j'ai négocié la réforme de la politique agricole commune à Bruxelles, au début de l'année 2013 - ce que l'on a tendance à oublier - certains d'entre eux ont été préservés alors qu'on envisageait de les supprimer.
Quant aux autres questions que vous avez évoquées, oui, bien sûr, il y a la situation en Méditerranée, l'embargo russe, le fait que le marché chinois ne soit pas au rendez-vous, contrairement à ce que certains avaient pu penser, mais tout ça, c'est de l'ordre du constat ! Auriez-vous l'amabilité de ne pas considérer que j'en suis directement responsable ?
L'adaptation nécessaire, vous avez raison, doit être effectuée à l'échelon européen. Je l'ai dit au cours du débat de deux heures que nous avons eu hier soir en commission : le vrai problème, c'est que l'Europe n'avance pas de manière collective et cohérente, mais qu'un «chacun pour soi» s'est installé depuis la fin de la coordination des politiques, des mécanismes et des outils de régulation.
Je ne veux accuser personne, mais puisque vous faites ce constat, vous devriez aussi reconnaître que vous avez participé à la suppression de ces outils !
Il va falloir remettre en place les outils de régulation, pour tisser de nouveau un lien entre les agricultures européennes. Mais je vous signale que c'est la France qui a obtenu en septembre la tenue d'un conseil extraordinaire sur la question ; et que si la France n'en avait pas fait la demande, il n'y aurait pas eu de débat lundi dernier sur la crise ! Aujourd'hui, l'Europe sait qu'elle doit bouger ; elle a entendu le message de la France.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 février 2016