Texte intégral
Messieurs les ministres,
Monsieur l'Ambassadeur,
Messieurs les parlementaires,
Mesdames, Messieurs,
Mes cher(e)s compatriotes,
C'est un plaisir, pour moi comme pour les membres du Gouvernement et les personnalités qui m'accompagnent, de pouvoir vous rencontrer aujourd'hui dans les salons de la Chancellerie de France, où l'Ambassadeur a souhaité nous réunir en ce premier jour de ma visite à Moscou. Je salue nos amis russes, qui sont nombreux à avoir répondu à notre invitation et dont la présence chaleureuse nous honore. Je suis très heureux de rencontrer celles et ceux qui incarnent au quotidien, avec talent et conviction, la présence de la France en Russie.
Grâce à vous, la relation franco-russe a trouvé une force et un dynamisme exemplaires.
La communauté que vous représentez ici est jeune, active, d'une grande vitalité. Les Français établis en Russie forment la deuxième communauté issue des pays de l'Union européenne. Vous vivez au cur de la société russe, dans un échange permanent et concret avec ceux qui la composent. Certains d'entre vous ont été les témoins directs des bouleversements économiques, politiques et culturels qu'a connus la Russie depuis une dizaine d'années. Vous êtes de plus en plus nombreux à pratiquer le russe, ce qui est remarquable. Vous faites ainsi chaque jour la preuve que la Russie d'aujourd'hui, contrairement à certaines idées reçues est un monde dans lequel ont peut s'insérer et réussir. Vous participez ainsi de façon directe et immédiate à la construction de notre avenir commun.
Vous contribuez au dynamisme de nos échanges économiques. L'économie russe a su tirer parti de ses atouts et a démontré une grande capacité de rebond après la crise financière de 1998. Cette crise paraît déjà lointaine. La Russie a retrouvé une croissance soutenue, qui atteint cette année un des niveaux les plus élevés du monde. Sous l'impulsion du Président POUTINE- avec qui j'aurai demain un déjeuner de travail au KREMLIN- et du gouvernement russe, des réformes majeures sont en cours : leur objectif est d'améliorer la visibilité et de garantir la stabilité de l'environnement juridique, social et fiscal. J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer avec le Premier ministre KASSIANOV cet aspect essentiel des réformes structurelles en cours, qui conditionne le développement des investissements russes et étrangers. Notre coopération administrative bilatérale se poursuivra de façon active dans les secteurs juridiques et financiers.
Vous avez l'ambition de développer des liens plus étroits encore avec la Russie. Je m'en réjouis. Dans chacun de vos domaines d'activité, qui sont extrêmement divers, vous apportez avec constance vos compétences et vos savoir- faire. L'amitié que vous savez su faire naître autour de vous, dans ce pays où la qualité des relations humaines est une valeur primordiale, rejaillit avec bonheur sur l'image de notre pays.
Fort de votre présence ici, le Gouvernement français entend donner une impulsion nouvelle aux relations entre la Russie et la France.
Accompagné de plusieurs membres du Gouvernement, le Président de la République avait évoqué ce sujet au début du mois de juillet dernier. Je souhaite que ma visite puisse prolonger cette réflexion et déboucher sur l'adoption d'initiatives et de projets qui visent à renforcer ce partenariat stratégique.
Les relations franco-russes sont aujourd'hui excellentes et particulièrement denses. Les visites ministérielles se multiplient de part et d'autre. J'ai eu personnellement le plaisir de recevoir à Paris, en décembre dernier, le Premier ministre KASSIANOV puis le Président POUTINE. Les entretiens ouverts et confiants que j'ai eus avec mon homologue russe il y a quelques instants nous ont permis de confirmer la forte convergence de vues entre nos deux gouvernements dans de très nombreux domaines. M. KASSIANOV et moi-même avons adopté un relevé de conclusions et deux déclarations conjointes qui illustrent la qualité de notre relation.
Les mesures annoncées aujourd'hui portent notamment sur l'intensification du dialogue politique et du partenariat économique, la coopération énergétique et le rapprochement stratégique de nos industries aéronautiques et spatiales. Sur ce dernier sujet, je me réjouis du lancement réussi, hier à Baïkonour, du Soyouz emportant vers la Station spatiale internationale notre compatriote Claudie HAIGNERÉ, accompagnée de deux cosmonautes russes.
Un volet important de notre travail a été consacré au renforcement de la coopération en matière de justice et de sécurité, tout particulièrement la lutte contre le terrorisme. Cette coopération est déjà ancienne, mais les défis consécutifs aux attentats du 11 septembre dernier aux Etats-Unis nous ont conduits, comme vous l'imaginez, à faire de ce champ une de nos priorités.
La France s'est engagée aux côtés des Etats-Unis dans la lutte résolue et méthodique qu'appelle l'éradication du terrorisme. Elle mettra en uvre tous les moyens de la coopération internationale, dans le cadre de l'ONU et de l'Union européenne, et en liaison avec ses partenaires, pour combattre ce fléau. Le terrorisme doit être mis hors d'état de nuire, ses réseaux démantelés, son financement tari, ses soutiens retirés. Notre pays s'y emploie dans le respect des valeurs qui sont les siennes. La France ne tient aucun peuple, aucune civilisation, aucune religion pour ennemis. Mais elle combat aujourd'hui les terroristes, pour qui la haine tient lieu de cause et qui sont un risque pour la paix et les civilisations.
En France, le Gouvernement a mis en place un programme d'action global et rigoureux pour renforcer la protection de nos concitoyens et prévenir d'éventuelles menaces. Je tenais à vous assurer de notre détermination, car je sais que vous avez tous en France des proches que vous aimez et que certains d'entre vous sont préoccupés. Vous pouvez être certains que notre vigilance, qui mobilise toute la communauté nationale, ne se relâchera pas.
Plus généralement, la Russie et la France, qui sont des acteurs de poids au sein de l'espace européen et sur la scène internationale, doivent agir de façon concertée au sein des enceintes multilatérales. Nos analyses respectives de la mondialisation se rejoignent dans un souci commun d'instaurer ensemble des modalités de régulation globale des échanges internationaux, dans le respect de la diversité culturelle et au profit de tous les peuples.
Mesdames, Messieurs,
Même si la conjoncture internationale est incertaine, nous pouvons en France faire preuve d'un optimisme raisonnable.
Depuis quatre ans, le dynamisme de l'économie française a joué un rôle moteur dans la zone euro. Certes, le ralentissement américain et les conséquences de la tragédie du 11 septembre nous touchent. Mais la comparaison avec la situation de nos plus proches partenaires de la zone euro, qui connaissent le même environnement extérieur et monétaire, souligne que la politique économique menée depuis 1997 a permis de maintenir de bons résultats. Les baisses d'impôt et le plan de consolidation de la croissance annoncé il y a quelques jours vont dans le bon sens. La France peut envisager l'avenir avec confiance. L'OCDE et le FMI créditent en effet notre pays de la plus forte croissance des grands pays industrialisés, membres de l'OCDE pour les deux années à venir. Je constate d'ailleurs avec satisfaction que la France donne ici l'image d'un pays qui a retrouvé de l'élan. Cet élan ne doit laisser personne sur le bord du chemin, en France comme à l'étranger.
Le Gouvernement veille à aider les Français expatriés qui rencontrent parfois certaines difficultés. J'ai personnellement veillé à ce que des solutions concrètes soient apportées aux questions prioritaires qui se posent à nos expatriés, qu'il s'agisse de la lutte contre l'exclusion, des problèmes liés au cumul des cotisations de retraite des fonctionnaires de l'Etat détachés à l'étranger ou encore de la réforme de la Caisse des Français de l'étranger. Je me réjouis que l'accroissement du fonds d'action sociale de cette dernière, décidé en 2000, ait permis l'adhésion de 25 000 Français supplémentaires, sans que l'équilibre de la Caisse en soit affecté.
Je n'ignore pas qu'ici, à Moscou, ceux d'entre vous qui ont des enfants s'interrogent sur la date et les modalités d'ouverture du nouveau lycée français qui doit prochainement s'ériger à côté de l'Eglise Saint Louis des Français. Je suis heureux de constater qu'en dépit des difficultés qui ont entraîné un peu de retard, le permis de construire vient d'être délivré et que les travaux vont pouvoir commencer sans tarder. Je souhaite que le nouveau lycée puisse ouvrir à la rentrée 2003 et remplir ses missions avec l'efficacité que vous attendez, légitimement, pour vos enfants.
Mes cher(e)s compatriotes,
L'activité que vous déployez au service de notre ambition commune est irremplaçable. Sans vous, nous ne pourrions assurer le rayonnement de notre pays et défendre ses intérêts en Russie, ni uvrer au rapprochement des deux grands partenaires que sont Paris et Moscou. Nous avons besoin du dévouement et de la compétence des Françaises et des Français qui vivent ici et auxquels je souhaite redire mon estime et mon amitié. En mon nom, au nom du Gouvernement français et de tous les Français de métropole, je vous adresse des voeux chaleureux, pour vous-mêmes, pour tous ceux que vous aimez et pour le succès de tout ce que vous entreprenez avec l'intelligence de l'esprit et du cur.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 25 octobre 2001)
Monsieur l'Ambassadeur,
Messieurs les parlementaires,
Mesdames, Messieurs,
Mes cher(e)s compatriotes,
C'est un plaisir, pour moi comme pour les membres du Gouvernement et les personnalités qui m'accompagnent, de pouvoir vous rencontrer aujourd'hui dans les salons de la Chancellerie de France, où l'Ambassadeur a souhaité nous réunir en ce premier jour de ma visite à Moscou. Je salue nos amis russes, qui sont nombreux à avoir répondu à notre invitation et dont la présence chaleureuse nous honore. Je suis très heureux de rencontrer celles et ceux qui incarnent au quotidien, avec talent et conviction, la présence de la France en Russie.
Grâce à vous, la relation franco-russe a trouvé une force et un dynamisme exemplaires.
La communauté que vous représentez ici est jeune, active, d'une grande vitalité. Les Français établis en Russie forment la deuxième communauté issue des pays de l'Union européenne. Vous vivez au cur de la société russe, dans un échange permanent et concret avec ceux qui la composent. Certains d'entre vous ont été les témoins directs des bouleversements économiques, politiques et culturels qu'a connus la Russie depuis une dizaine d'années. Vous êtes de plus en plus nombreux à pratiquer le russe, ce qui est remarquable. Vous faites ainsi chaque jour la preuve que la Russie d'aujourd'hui, contrairement à certaines idées reçues est un monde dans lequel ont peut s'insérer et réussir. Vous participez ainsi de façon directe et immédiate à la construction de notre avenir commun.
Vous contribuez au dynamisme de nos échanges économiques. L'économie russe a su tirer parti de ses atouts et a démontré une grande capacité de rebond après la crise financière de 1998. Cette crise paraît déjà lointaine. La Russie a retrouvé une croissance soutenue, qui atteint cette année un des niveaux les plus élevés du monde. Sous l'impulsion du Président POUTINE- avec qui j'aurai demain un déjeuner de travail au KREMLIN- et du gouvernement russe, des réformes majeures sont en cours : leur objectif est d'améliorer la visibilité et de garantir la stabilité de l'environnement juridique, social et fiscal. J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer avec le Premier ministre KASSIANOV cet aspect essentiel des réformes structurelles en cours, qui conditionne le développement des investissements russes et étrangers. Notre coopération administrative bilatérale se poursuivra de façon active dans les secteurs juridiques et financiers.
Vous avez l'ambition de développer des liens plus étroits encore avec la Russie. Je m'en réjouis. Dans chacun de vos domaines d'activité, qui sont extrêmement divers, vous apportez avec constance vos compétences et vos savoir- faire. L'amitié que vous savez su faire naître autour de vous, dans ce pays où la qualité des relations humaines est une valeur primordiale, rejaillit avec bonheur sur l'image de notre pays.
Fort de votre présence ici, le Gouvernement français entend donner une impulsion nouvelle aux relations entre la Russie et la France.
Accompagné de plusieurs membres du Gouvernement, le Président de la République avait évoqué ce sujet au début du mois de juillet dernier. Je souhaite que ma visite puisse prolonger cette réflexion et déboucher sur l'adoption d'initiatives et de projets qui visent à renforcer ce partenariat stratégique.
Les relations franco-russes sont aujourd'hui excellentes et particulièrement denses. Les visites ministérielles se multiplient de part et d'autre. J'ai eu personnellement le plaisir de recevoir à Paris, en décembre dernier, le Premier ministre KASSIANOV puis le Président POUTINE. Les entretiens ouverts et confiants que j'ai eus avec mon homologue russe il y a quelques instants nous ont permis de confirmer la forte convergence de vues entre nos deux gouvernements dans de très nombreux domaines. M. KASSIANOV et moi-même avons adopté un relevé de conclusions et deux déclarations conjointes qui illustrent la qualité de notre relation.
Les mesures annoncées aujourd'hui portent notamment sur l'intensification du dialogue politique et du partenariat économique, la coopération énergétique et le rapprochement stratégique de nos industries aéronautiques et spatiales. Sur ce dernier sujet, je me réjouis du lancement réussi, hier à Baïkonour, du Soyouz emportant vers la Station spatiale internationale notre compatriote Claudie HAIGNERÉ, accompagnée de deux cosmonautes russes.
Un volet important de notre travail a été consacré au renforcement de la coopération en matière de justice et de sécurité, tout particulièrement la lutte contre le terrorisme. Cette coopération est déjà ancienne, mais les défis consécutifs aux attentats du 11 septembre dernier aux Etats-Unis nous ont conduits, comme vous l'imaginez, à faire de ce champ une de nos priorités.
La France s'est engagée aux côtés des Etats-Unis dans la lutte résolue et méthodique qu'appelle l'éradication du terrorisme. Elle mettra en uvre tous les moyens de la coopération internationale, dans le cadre de l'ONU et de l'Union européenne, et en liaison avec ses partenaires, pour combattre ce fléau. Le terrorisme doit être mis hors d'état de nuire, ses réseaux démantelés, son financement tari, ses soutiens retirés. Notre pays s'y emploie dans le respect des valeurs qui sont les siennes. La France ne tient aucun peuple, aucune civilisation, aucune religion pour ennemis. Mais elle combat aujourd'hui les terroristes, pour qui la haine tient lieu de cause et qui sont un risque pour la paix et les civilisations.
En France, le Gouvernement a mis en place un programme d'action global et rigoureux pour renforcer la protection de nos concitoyens et prévenir d'éventuelles menaces. Je tenais à vous assurer de notre détermination, car je sais que vous avez tous en France des proches que vous aimez et que certains d'entre vous sont préoccupés. Vous pouvez être certains que notre vigilance, qui mobilise toute la communauté nationale, ne se relâchera pas.
Plus généralement, la Russie et la France, qui sont des acteurs de poids au sein de l'espace européen et sur la scène internationale, doivent agir de façon concertée au sein des enceintes multilatérales. Nos analyses respectives de la mondialisation se rejoignent dans un souci commun d'instaurer ensemble des modalités de régulation globale des échanges internationaux, dans le respect de la diversité culturelle et au profit de tous les peuples.
Mesdames, Messieurs,
Même si la conjoncture internationale est incertaine, nous pouvons en France faire preuve d'un optimisme raisonnable.
Depuis quatre ans, le dynamisme de l'économie française a joué un rôle moteur dans la zone euro. Certes, le ralentissement américain et les conséquences de la tragédie du 11 septembre nous touchent. Mais la comparaison avec la situation de nos plus proches partenaires de la zone euro, qui connaissent le même environnement extérieur et monétaire, souligne que la politique économique menée depuis 1997 a permis de maintenir de bons résultats. Les baisses d'impôt et le plan de consolidation de la croissance annoncé il y a quelques jours vont dans le bon sens. La France peut envisager l'avenir avec confiance. L'OCDE et le FMI créditent en effet notre pays de la plus forte croissance des grands pays industrialisés, membres de l'OCDE pour les deux années à venir. Je constate d'ailleurs avec satisfaction que la France donne ici l'image d'un pays qui a retrouvé de l'élan. Cet élan ne doit laisser personne sur le bord du chemin, en France comme à l'étranger.
Le Gouvernement veille à aider les Français expatriés qui rencontrent parfois certaines difficultés. J'ai personnellement veillé à ce que des solutions concrètes soient apportées aux questions prioritaires qui se posent à nos expatriés, qu'il s'agisse de la lutte contre l'exclusion, des problèmes liés au cumul des cotisations de retraite des fonctionnaires de l'Etat détachés à l'étranger ou encore de la réforme de la Caisse des Français de l'étranger. Je me réjouis que l'accroissement du fonds d'action sociale de cette dernière, décidé en 2000, ait permis l'adhésion de 25 000 Français supplémentaires, sans que l'équilibre de la Caisse en soit affecté.
Je n'ignore pas qu'ici, à Moscou, ceux d'entre vous qui ont des enfants s'interrogent sur la date et les modalités d'ouverture du nouveau lycée français qui doit prochainement s'ériger à côté de l'Eglise Saint Louis des Français. Je suis heureux de constater qu'en dépit des difficultés qui ont entraîné un peu de retard, le permis de construire vient d'être délivré et que les travaux vont pouvoir commencer sans tarder. Je souhaite que le nouveau lycée puisse ouvrir à la rentrée 2003 et remplir ses missions avec l'efficacité que vous attendez, légitimement, pour vos enfants.
Mes cher(e)s compatriotes,
L'activité que vous déployez au service de notre ambition commune est irremplaçable. Sans vous, nous ne pourrions assurer le rayonnement de notre pays et défendre ses intérêts en Russie, ni uvrer au rapprochement des deux grands partenaires que sont Paris et Moscou. Nous avons besoin du dévouement et de la compétence des Françaises et des Français qui vivent ici et auxquels je souhaite redire mon estime et mon amitié. En mon nom, au nom du Gouvernement français et de tous les Français de métropole, je vous adresse des voeux chaleureux, pour vous-mêmes, pour tous ceux que vous aimez et pour le succès de tout ce que vous entreprenez avec l'intelligence de l'esprit et du cur.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 25 octobre 2001)